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Forum Québec • Voir le sujet - Et si nous abordions quelques personnages de votre histoire.
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 Sujet du message: Re: Et si nous abordions quelques personnages de votre histo
PostPublié: Lun Nov 08, 2010 2:31 am 
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Pierre Dugua de Mons, premier colonisateur de la Nouvelle-France, est né vers 1560 au château de Mons, à Royan ; il meurt en 1628 dans son château d'Ardennes à Fléac-sur-Seugne, près de Pons.
Pierre Dugua de Mons est issu d'une vieille famille de nobles de Saintonge. Sa date de naissance est inconnue, mais se situe probablement entre 1540 et 1563. Son père se nomme Guy Dugua et sa mère Claire Goumard.

Pierre Dugua est marqué durant son enfance par les guerres de religion, auxquelles il prendra part plus tard au côté du roi protestant Henri de Navarre, le futur roi catholique Henri IV de France. Bien qu'acquis aux idées de la religion réformée, Dugua de Mons se maria avec une catholique, Judith Chesnel, appartenant à une famille noble, de la seigneurie de Meux, près de Jonzac. Ils n'auront pas d'enfant.


Buste de Pierre Dugua de Mons à Québec, dévoilé le 3 juillet 2007, copie exacte de celui installé à Annapolis (Nouvelle-Écosse) vers 1904
En 1599, Pierre Dugua de Mons vend à son voisin, François Videgrain sieur de Belmont, presque toutes les terres qu'il possédait dans le marquisat de Royan et les environs. Il investira le tout dans des entreprises apparemment commerciales mais qui, en réalité, seront des entreprises de colonisation.

La même année, il se rend pour fonder le comptoir de Tadoussac (au Québec actuel) avec son ami Pierre Chauvin de Tonnetuit.

En 1603, Henri IV nomme Pierre Dugua son « Lieutenant général en Amérique septentrionale », et lui accorde le monopole de la traite des fourrures, pour compenser les frais d'établissement d'une colonie à cet endroit.

En 1604, Dugua organise une expédition qu'il conduit en personne au sud-est du Canada, où il est accompagné de Samuel Champlain, qui y participe en tant qu'explorateur, géographe et cartographe, et de Jean de Poutrincourt [
Aucune femme, ni enfant, ne fera partie de cette expédition devant durer plusieurs années. Il faut choisir l'endroit puis en éprouver les conditions d'accueil : qualité du sol, du climat, des relations avec les autochtones... En 1604, Dugua installe cette première colonie en Acadie, sur l’île Sainte-Croix, dans le fond de la Baie française. Mais l'hiver terrible enduré par ces premiers colons le conduit, au mois d’août 1605, à transférer la colonie sur un site plus approprié, que Champlain et Gravé-Dupont avaient repéré : ce sera Port-Royal, un lieu protégé des vents du nord-ouest et situé sur un lagon à l'est de la Baie française (aujourd'hui dans la vallée dite d'Annapolis Royal, en Nouvelle-Écosse, près de Digby).

Cependant, les plaintes continuelles des autres marchands, privés du commerce des fourrures, amèneront Henri IV à suspendre ce monopole commercial accordé à Dugua.

En 1607, l'aventure se termine et tous doivent retourner en France, malgré la dernière tentative de Dugua de Mons deux ans auparavant pour y faire un rapport et tenter d'empêcher cette issue. Il ne reviendra plus jamais en Amérique, mais continuera à investir, à fonds perdus, dans le but d'y établir une colonie française.

L'année suivante, ayant obtenu, mais pour un an, une reconduction de ce monopole (seul moyen pour financer une colonie puisque le roi n'accordait aucune subvention), Pierre Dugua sera l’instigateur et le financier de la vaste entreprise, plus au nord, qu'il confie à Samuel Champlain, dès lors son lieutenant en Nouvelle-France : fonder sur la Grande Rivière de Canada, à l'endroit que ce lieutenant trouvera le plus approprié, un premier poste de colonisation. Ce site, choisi par Champlain, sera Québec, où il débarque le 3 juillet 1608 avec 27 compagnons.

En 1612, la reprise de l'antagonisme entre catholiques et protestants, après l'assassinat d'Henri IV, durant la régence de Marie de Médicis, obligera Pierre Dugua de Mons à renoncer à son titre de « Lieutenant général pour la Nouvelle-France ».

Il sera Gouverneur de Pons, de 1610 à 1617.

Il meurt en 1628 au château d’Ardennes à Fléac-sur-Seugne (Charente-Maritime).

À l'occasion du 400e anniversaire de Québec, l'historien Marcel Trudel affirme que sans Dugua de Mons, la fondation de la ville aurait été impossible. De son côté, l'historien Gaston Deschênes regrette que l'on réduise ainsi l'importance du rôle de Champlain.

Le 3 juillet 2007, la Ville de Québec érige un imposant monument à la mémoire de Pierre Dugua de Mons, grâce au travail de 10 ans de recherche de l'historien M.Grenon, avec la présence d'une délégation officielle de Royan.

« Au moment où tout semblait perdu pour la France en Amérique, c'est à Pierre Dugua que la Nouvelle-France doit sa survie. » - Jean Glénisson
« On peut présumer que sans lui (de Mons) il n'y eût pas eu de Champlain. » - Marcel Trudel
« Rendre à Dugua de Mons l'hommage auquel il a droit ne porte aucunement ombrage à Champlain. Tout au contraire il est encourageant de voir la parfaite entente de ces deux hommes, l'un catholique et l'autre protestant, en vue de la création de Québec, cause qui leur tient à cœur autant à l'un qu'à l'autre. C'est ensemble qu'ils triompheront de la terrible coalition d'intérêts de marchands rivaux qui s'opposera à leur destin. » - Maxime le Grelle s.j., ancien curé de Brouage

N°2044 (2004)



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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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 Sujet du message: Re: Et si nous abordions quelques personnages de votre histo
PostPublié: Lun Nov 08, 2010 4:46 am 
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Les Inuits (« Les Êtres humains ») sont un peuple autochtone des régions arctiques de la Sibérie et de l'Amérique du Nord (l'Alaska, les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut, le Yukon, le Nunavik (Québec) et le Nunatsiavut (Labrador) ainsi que du Groenland. La conférence inuite circumpolaire regroupe les Inuits et Inuvialuits du Canada, les Kalaallits du Groenland, les Iñupiats et Yupiks de l'Alaska et les Yupiks de Russie. En revanche, les Yupiks ne sont pas des Inuits dans le sens d'une descendance thuléenne. Au Groenland, au Canada et en Alaska, il y a environ 150 000 Inuits.

Les Inuits préfèrent le nom qu'ils se sont donnés, soit celui d'Inuits, qui signifie « Les Êtres humains » en inuktitut. Le singulier est Inuk, le duel est Inuuk et le pluriel est Inuit. L'Office québécois de la langue française a déterminé qu'au Québec, on utilise seulement le mot Inuit et on l'accorde comme un mot français, en écrivant un Inuit, des Inuits et des Inuites.

Les Inuits de l'Amérique du Nord ne sont pas, à proprement parler, des Amérindiens, bien qu'autochtones ; leurs ancêtres seraient venus en Amérique plusieurs millénaires après l'arrivée des Paléoasiatiques qui sont en fait, les ancêtres des Amérindiens. Il y a parfois confusion entre les termes Inuit et Innu. Les Innus sont plutôt des Amérindiens qui vivent dans la forêt boréale du nord-est du Québec et au Labrador.

Toutefois, les mêmes questions politiques se posent concernant les Inuits et les Amérindiens. Le plus important processus de revendication territoriale dans l'histoire du Canada a mené en 1999 à la création du Nunavut, un nouveau territoire conçu comme patrie d'une grande partie des Inuits du Canada et dont le nom signifie « notre terre ». De plus, afin de répondre aux revendications des Inuits de la région du Nunavik, dans l'Arctique québécois, le gouvernement du Québec a créé l'Administration régionale Kativik dans le cadre de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Au Canada, les Inuits sont représentés par l'Inuit Tapiriit Kanatami.

Femme inuit en 1907. --------------------------------------------------------------------------------
Vers 8000 avant J.-C. et durant les 6000 ans qui ont suivi, au moment où le détroit de Béring était envahi par la banquise, des petits groupes de chasseurs arrivent en Alaska. Il y a de fortes chances que ces gens l'aient traversé sur la banquise pour aller de l'Ancien au Nouveau Monde. Dans cette partie du détroit de Béring, d'après la situation géographique des îles Diomède, il n'y a qu'une vingtaine de kilomètres tout au plus entre deux terres. Donc, seulement trois ou quatre jours de marche ont été nécessaires pour faire le voyage. D'après les fouilles des plus vieux sites alaskans, ces gens étaient de la tradition microlithique de l'Arctique qui est très similaire aux groupes du Néolithique de Sibérie. Ces chasseurs n'ont jamais atteint la côte sud de l'Alaska et les îles Aléoutiennes. Ils se sont plutôt répandus rapidement dans le Canada arctique et le Groenland à la poursuite de bœufs musqués ou mammifères marins. Ils apportèrent avec eux une technologie d'outils en pierre taillée qui était totalement inconnue en Amérique, principalement des micro-lames, qui sont des petites lamelles de pierre obtenues par percussion. En plus, de minuscules lames triangulaires servant de pointes de projectile constituaient très probablement le premier indice de l'usage de l'arc et de la flèche en Amérique du Nord.

On peut retracer l'origine des peuples anciens par l'étude des langues utilisées par ces derniers et par les caractéristiques physiques des populations concernées. On sait aujourd'hui que tous les groupes d'Inuits nord-américains ont des langues apparentées. De plus, les langues inuites ont d'importantes affinités avec celle des Aléoutes, ce qui laisse croire qu'elles ont possiblement une même origine. De plus, les langues inuites et aléoutiennes ont un lointain lien de parenté avec les Tchoukchis, les Koriaks et les Kamtchadales du nord-est de la Sibérie. Les Esquimaux et les Aléoutes ont des caractéristiques raciales similaires avec les gens des péninsules Tchoukotka et Kamtchatka. On les désigne comme étant des Arcto-mongoloïdes. Le terme « Paléoesquimaux » est employé pour identifier ces groupes de chasseurs d'un lointain passé, mais la relation de descendance avec les diverses cultures inuites qui ont suivi n'est pas aussi claire qu'on le croyait lors des premières découvertes archéologiques.

Il semble aujourd'hui que plusieurs nappes de peuplement venues d'Asie se soient succédé ou se soient côtoyées en Amérique boréale. Ainsi, « les Paléoesquimaux des cultures Saqqaq et de l'indépendance, documentés par des vestiges archéologiques dans le nord du Canada et du Groenland, représentent la plus ancienne expansion humaine dans l'extrême nord du Nouveau Monde. Toutefois, leur origine et leur relation génétique avec les cultures postérieures ne sont pas connues. Nous avons séquencé un génome mitochondrial d'un Paléo-Esquimau en utilisant des cheveux gelés âgés de 3 400 à 4 500 ans excavés d'une installation Saqqaq du Groenland. L'échantillon est distinct de ceux des amérindiens et des Esquimaux modernes . Ce résultat suggère que les premiers migrants dans l'extrême nord du Nouveau Monde provenaient des populations dans la zone de la mer de Béring et n'étaient pas directement liés aux Amérindiens ou Esquimaux postérieurs, qui les ont remplacés ». L'échantillon paraît par contre très proche de celui des Aléoutes de la région du Détroit de Béring et des Sirenikis de Sibérie.


N°351 (1955)
D'après les dates d'ancienneté analogues des sites de la Tradition des outils microlithiques, allant de l'Alaska au Groenland, nous pouvons supposer que les Paléoesquimaux anciens ont envahi les territoires polaires avec rapidité. Ils étaient habiles à exploiter un nouveau territoire au-delà des migrations saisonnières. Nous savons que ces derniers étaient des chasseurs des forêts nordiques de la Sibérie qui se sont adaptés aux régions de toundra et de banquise. C'était la première phase d'extension territoriale d'une bonne partie de l'Arctique canadien et du Groenland, encore inhabité à cette époque. La similarité de la technologie du Paléoesquimau ancien est frappante d'une région à l'autre. On y remarque un degré de cohésion culturelle et de conservatisme dans le temps et dans l'espace. Les Paléoesquimaux anciens ont été les premiers à réussir une certaine adaptation malgré les contraintes climatiques de l'Arctique nord-américain – froid glacial, pauvreté de la nourriture d'origine végétale, disponibilité saisonnière des protéines animales, un nombre limité d'espèces disponibles, rareté du combustible et des matières premières essentielles.

Au départ, ils ont peut-être été attirés par les troupeaux de caribous et une fois sur place, ils auraient découvert les bœufs musqués et les phoques des côtes arctiques. La défensive en ligne ou en cercle utilisée par ces bêtes se transformait en avantage pour des chasseurs qui possédaient des chiens. L'immobilité du troupeau ainsi pris au piège permettait aux hommes de s'approcher des bêtes, ce qui facilitait l'utilisation de l'arc ou de la lance. Une fois la viande débitée, elle était empaquetée dans les peaux et transportée vers les campements. En fait, la chasse au bœuf musqué était très possiblement beaucoup plus facile que la chasse à la baleine et au morse, le caribou durant sa migration, le phoque à ses trous de respiration. Durant l'été, la diète était complétée avec des oiseaux migrateurs, des œufs, des lapins arctiques et des poissons anadromes.

Rien nous laisse croire qu'ils possédaient des bateaux et des traîneaux à chiens, ils se seraient donc déplacés à pied sur cet immense territoire de 5 000 km d'ouest en est et 3 000 km du sud au nord. De plus, l'igloo et la lampe à huile en stéatite (pierre à savon) étaient absents à cette époque, ce qui devait rendre la vie assez rude et précaire.

Les outils de pierre que l'on retrouve dans les campements de la Tradition microlithique de l'Arctique sont des produits de facture complètement différentes des traditions antérieures de l'Alaska mais très similaires à ceux des Néolithiques de Sibérie. Tout cet outillage était extrêmement petit. Il comprenait des microlames, des burins pour le découpage des os, de minuscules lames triangulaires servant de pointes de harpon et de flèches. Des rencontres possibles avec des Indiens de l'Archaïque maritimien du Labrador leur ont permis de découvrir le harpon à tête détachable, très efficace pour la chasse aux phoques et aux morses. Cette nouveauté se répandit d'un bout à l'autre de l'Arctique et améliora de façon tangible les activités de subsistance.

Des recherches par des archéologues danois démontrent que les trois formations de cette époque, Indépendancien, Saqqaquien et Prédorsétien, sont en réalité trois cultures régionales, légèrement décalées dans le temps, mais provenant d'une même culture microlithique. Trois variantes de la Tradition microlithique de l'Arctique ont été découvertes dans le Grand Nord canadien et groenlandais : l'Indépendence I du Haut-Arctique, les Saqqaqiens du Groenland et la culture prédorsétienne des îles et des côtes du Bas-Arctique.

Chasseur de phoque

N°748 (1977)

Inuits, La chasse, Le rêve du pêcheur

N°749 (1977)

Chasseurs d'antan

N°751 (1977)

Inuit - Chasse, paire se-tenant

N°751a (1977)
Tout au nord de la calotte glaciaire du Groenland, sur les rives du fjord Indépendance (Terre de Peary), Eigel Knuth en 1948, découvre les restes de la population la plus septentrionale du globe qui vivait dans la région la plus isolée et désolée de tout l'Arctique. Ces vestiges de campements, situés sur les paliers de plage les plus hauts, donc les plus anciens, remonteraient selon la datation au radiocarbone entre 2000 et 1700 ans avant J.C. On a retrouvé plus tard, des sites d'occupations semblables dans d'autres endroits au nord du Groenland ainsi que sur les Île d'Ellesmere, Devon et Cornwallis dans le Haut-Arctique canadien.

Dans le nord du Groenland et sur l'île Ellesmere, les gens de l'Indépendance I semblent avoir chassé le bœuf musqué principalement. En revanche, sur l'île Devon, on a plutôt trouvé de bonnes quantités d'os de phoque, de morse et d'ours polaire. Comme les Esquimaux polaires du XIXe siècle, les gens d'Indépendance I ne chassaient que très peu le caribou. À cause de cette particularité, on pense que leurs vêtements étaient plutôt confectionnés de peaux de bœuf musqué, d'ours polaire, de renard, de lièvre ou d'oiseaux. À titre d'exemple, le caribou étant totalement absent des îles Belcher à l'arrivée des premiers étrangers, les habitants de Sanikiluak s'habillaient d'anoraks confectionnés entièrement de peaux d'oiseaux.

Les campements sont formés de une à quatre tentes familiales, munies d'un foyer ouvert au centre avec des espaces de couchage de chaque côté. Chaque tente pouvant abriter 4 à 6 personnes, un village regroupait donc 20 à 30 résidents. Les petites quantités de charbon de bois (saule arctique et bois flotté) et d'os carbonisés laissent croire que le feu était un luxe très occasionnel. Ils ne construisaient pas d'igloo et ne possédaient pas de lampe à huile. Leurs tentes étaient probablement couvertes de lourdes peaux de bœuf musqué soutenues par des poteaux de bois flotté. Les outils fabriqués d'éclats de pierre, les microlames, les burins pour travailler l'andouiller et l'ivoire, les grattoirs pour préparer les peaux et les pointes de projectiles sont vraiment de facture néolithique. Il n'y a aucune ressemblance avec l'outillage inuit plus récent. Ils ne connaissaient pas le traîneau à chiens et ne fabriquaient pas d'embarcations pour se déplacer. En conclusion, bien que l'on sache peu de chose sur la vie des petits groupes de l'Indépendance I, nous pouvons supposer qu'ils ont sûrement eu une vie très difficile où la famine revenait régulièrement durant les longues nuits polaires et le froid intense de l'extrême nord du Canada et du Groenland.

La majorité des matières premières retrouvées dans les sites d'occupation est de provenance locale. Il y a peut-être une exception avec des os de morse échangés avec des gens vivant sur les rives entourant la polynie du Nord.

Femme marchant

N°769 (1978)

Migration

N°770 (1978)

Avion au-dessus d'un village

N°771 (1978)

Traîneau tiré par des chiens

N°772 (1978)

L'occupation des premières populations de la Tradition microlithique de l'Arctique se concentre principalement dans la région nord de la baie d'Hudson, sur la rive nord du détroit d'Hudson et autour du bassin de Foxe. Les régions méridionales de l'archipel arctique canadien étaient beaucoup plus riches en ressources alimentaires que le Haut-Arctique. Dans la région d'Igloolik, un site daté au radiocarbone nous indique qu'il est vieux de 3 900 ans. C'est en 1000 avant J.C., que les Prédorsétiens traversent dans l'arctique québécois (Nunavik) par les îles Nottingham et Salisbury pendant que les Dorsétiens occupent les îles du Haut-Arctique et la côte nord-ouest du Groenland.

Bien qu'il y ait plusieurs similitudes entre l'outillage des Prédorsétiens et ceux de l'Indépendance I, la ressemblance est encore plus prononcée avec les groupes microlithiques de l'Alaska. Ces derniers auraient quitté leurs territoires alaskains pour se répandre dans une grande partie du Bas-Arctique oriental, quelques siècles après les groupes d'Indépendance I. À l'inverse de ces derniers, les campements des Prédorsétiens semblent avoir été utilisés sur plusieurs générations. On y a même trouvé lors de fouilles, de petites lampes à huile qui devaient servir à brûler de la graisse pour donner de la lumière et un peu de chaleur. On a aussi trouvé des cercles de détritus qui nous permettent de penser qu'ils se construisaient des igloos bien qu'aucun couteau à neige n'ait encore été trouvé. On sait aussi qu'ils avaient des chiens sans le traîneau et que l'arc et la flèche faisaient partie des armes de chasse.

Le Saqqaquien est la culture que l'on retrouve principalement dans la région de Saqqaq et Sermermiut sur la côte ouest et sud-est du Groenland. Le territoire s'étend du district de Thulé au nord jusqu'au district de Nanortalik au sud. Du côté est, de la pointe sud de l'île jusqu'à la baie Scoresby vers le nord. Il semblerait qu'un nombre assez important d'individus ont occupé cette riche région côtière du Groenland.

Leur mode de subsistance reposait principalement sur le caribou et les petits mammifères marins. Les fouilles nous démontrent qu'ils exploitaient toutes les niches écologiques disponibles. Nous avons retrouvé les ossements d'au moins 45 espèces de vertébrés ainsi que les restes de mollusques. Par l'examen des outils, nous savons qu'ils chassaient la baleine, le phoque, les mammifères terrestres, les oiseaux en grand nombre et le poisson en y incluant la morue et l'omble chevalier.

Les sites archéologiques saqqaquiens nous démontrent qu'il existait un large éventail d'habitations allant de la double maison semi-souterraine avec passage commun jusqu'à la simple tente. Pour la fabrication de l'outillage, ils utilisaient plusieurs sortes de pierres locales, du bois, des os, des andouillers, de l'ivoire et des peaux.

Les pierres de taille étaient sûrement la matière première d'échange entre les Saqqaquiens. Le bois de dérive, les andouillers et l'ivoire ont aussi été objets de commerce entre les diverses régions habitées de ce groupe culturel.

Lorsque les Saqqaquiens disparaissent du Groenland, ils sont remplacés par les gens d'Indépendance II.

Construction d'un igloo

N°836 (1979)

Danse

N°837 (1979)

Pierre savon Repulse Bay

N°838 (1979)

Igloo et tente d'été

N°836a (1979)
Les gens de Denbigh vécurent dans le nord de l'Alaska, il y a 5 000 ans (A.A.). Ils vivaient dans la toundra à la poursuite d'animaux pour la nourriture, les vêtements et les abris. En 1948, l'archéologue américain Louis Giddings excave au Cap Denbigh (Alaska), sur la côte de la mer de Béring, des microlames de chaille et d'obsidienne qui ressemblaient à celles trouvées précédemment dans le désert de Gobi (Paléo et mésolithique asiatique). Giddings remarque également que les pointes de projectiles ont des similitudes avec celles des Paléoindiens et des cultures archaïques du Nouveau Monde. Le nom de cette culture, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, nous vient donc de la situation géographique de cette première découverte.

Ils passaient l'été sur les côtes de la mer de Béring et durant les autres saisons, à l'intérieur des terres à la recherche de caribou et de poissons anadromes.

Ce groupe culturel est connu pour ses outils de pierre taillée comme les grattoirs, les pointes de projectile, les outils pour le travail de l'os, les lames et les gouges.

Le Denbighien est très proche culturellement des trois autres entités de ce que l'on appelle les Paléoesquimaux anciens que nous avons décrits précédemment. Les origines exactes de cette culture ne sont pas très bien connues. La technologie microlithique a sûrement pris racine dans la tradition paléolithique de l'Alaska et plus sûrement dans la culture paléosibérienne. Toutefois, les Denbighiens sont les ancêtres de toute une série de cultures alaskaines : Baleinières anciennes, Choris et Norton.

Le terme « paléoesquimau moyen » est utilisé comme expression générique regroupant plusieurs cultures régionales s'étendant de l'île Ellesmere à Terre-Neuve et du delta du fleuve Mackenzie jusqu'au Groenland. Ce sont les Paléoesquimaux moyens qui ont envahi l'Arctique, une fois de plus.

Une différence majeure entre les Paléoesquimaux anciens et moyens a été l'abandon des territoires de l'intérieur des terres de l'Alaska et du Kivalliq. Ils délaissèrent la chasse au caribou et intensifièrent la chasse aux mammifères marins sur la banquise. Le refroidissement climatique de l'époque a sûrement eu un effet négatif sur les populations de caribou. Le plus grand impact que le refroidissement du climat a eu sur les gens s'est surtout manifesté par la manière avec laquelle il a influencé les conditions de banquise et les plans d'eau libre de glace que sont les polynies.

Les abris des Paléoesquimaux moyens vont de la tente de peaux à des structures rectangulaires semi-souterraines avec foyer central. Les groupes familiaux étaient sûrement petits et très mobiles, vraisemblablement organisés en bandes locales, qui à leur tour, étaient apparentées par le sang avec les bandes voisines. Les outils en pierre ont une taille typiquement minuscule et ils étaient façonnés avec un soin méticuleux. On compte une grande variété de burins, la plupart comportant un tranchant poli. Ces derniers semblent avoir servi à une grande variété de fonctions : couper, creuser, graver et, comme ils étaient toujours façonnés de pierre très dure comme le chert(?) et la néphrite, ils étaient idéalement appropriés pour la fabrication d'instruments en ivoire, en andouiller et en os. Les microlames peuvent ne pas être présentes ou abondantes dans les sites du Paléoesquimau moyen. Dans les endroits comportant des conditions favorables à la conservation du bois, on a trouvé des microlames insérées dans des manches. Leur fonction principale aurait été de servir de couteaux pour trancher la viande ou tailler les peaux pour les vêtements. On croit généralement que les pointes trouvées sur place ont pu servir sur des têtes de harpon plutôt que sur des flèches. Il y avait une grande variété de grattoirs, de couteaux et d'herminettes. Les instruments importants en os et en ivoire sont les aiguilles avec un chas creusé au lieu d'être perforé à la mèche et une variété de harpons à tête basculante. Des objets d'art en ivoire, en os, en bois et en stéatite sont présents en nombre croissant. Le chamanisme pratiqué par ces gens se reflète fortement dans la sculpture de l'ivoire de morse, de l'andouiller de caribou, de l'os, de la stéatite et du bois.

SUITE .....



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PostPublié: Lun Nov 08, 2010 10:43 am 
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Les terres dénudées du nord du Groenland et du Haut-Arctique canadien avaient été abandonnées par le groupe d'Indépendance I vers 1700 avant J.C. Ce n'est que 700 ans plus tard, vers 1000 avant J.C., qu'une deuxième culture que l'on nommera Indépendance II arrive dans ces régions.

Sur la Terre de Peary, le bœuf musqué était le principal mammifère terrestre disponible, le caribou en était totalement absent. Il ne faut pas oublier que cette région très nordique est un rude désert de pierres. Dans les lacs de l'intérieur, des ombles chevaliers pouvaient être capturés et de nombreux oiseaux migrateurs visitaient la région durant la belle saison. Sur la côte du fjord Independence, on pouvait trouver quelques ours polaires, des morses, des phoques annelés et parfois des narvals.

Les habitations des Indépendanciens II sont principalement des tentes de peaux. Il n'y a pas de structures solides et aucune lampe en stéatite pour le chauffage et l'éclairage n'a été trouvé. L'espace à l'intérieur des tentes est conçu pour 4 à 6 personnes et une tendance nous indique qu'un rassemblement de 4 à 6 tentes formait un clan. On peut affirmer que 20 à 40 personnes voyageaient et chassaient ensemble.

Considérant la pauvreté en ressources de la région, il ne semble pas y avoir eu beaucoup de commerces ou d'échanges.

D'après la disposition en chapelet des campements sur les plages et la forme des habitations, il y a de grandes similitudes entre Indépendance I et II. C'est dans les pointes de harpon et autres outillages lithiques qu'on remarque une différence notable. Ces objets de pierre taillée ressemblent plutôt à ceux des Prédorsétiens des îles Cornwallis, Bathurst, Devon et Ellesmere qu'à ceux d'Indépendance I de la Terre de Peary. En résumé, on peut facilement penser qu'il y a eu une double influence (Prédorsétien et Indépendance I) dans la culture des gens d'Indépendance II.

Sedna

N°866 (1980)

Retour du soleil

N°867 (1980)

L'oiseau esprit

N°868 (1980)

Le chaman

N°869 (1980)
Le monde des Dorsétiens s'étendait à l'ouest de l'île Banks jusqu'à Ammassalik (Groenland) à l'est et du district de Thulé (Groenland) au nord à St-Pierre-et-Miquelon au sud. Nous avons trouvé aussi des sites d'occupations autour de la baie d'Hudson, au Labrador et à Terre-Neuve. La culture dorsétienne avait atteint son apogée entre 500 et 1000 après J.C., au moment où elle occupait la plupart des régions nordiques et que son art unique avait acquis un très haut niveau de développement artistique. Les Dorsétiens ont disparu de l'île de Terre-Neuve entre 500 et 1000 après J.C., dans le Haut-Arctique, c'est vers l'an 1000 tandis que dans l'Arctique québécois, on a retrouvé des sites datés jusqu'à 1400 après J.C. C'est Diamond Jenness, un ethnologue des Musées nationaux du Canada qui identifia certains artefacts en provenance de Cape Dorset (Nunavut) comme étant différents des objets thuléens. Il donna donc le nom de Dorset à cette nouvelle culture encore inconnue à cette époque (1924).

L'étude des sites dorsétiens nous démontre, sans l'ombre d'un doute, que ces derniers étaient beaucoup mieux adaptés à leur environnement que leurs ancêtres Prédorsétiens. Ils passaient le printemps et l'été à chasser les morses qui s'aventurent sur la grève, à harponner le phoque depuis la banquette côtière ou sur l'eau, à l'aide de kayak. Plus tard, ils se rassemblaient en groupes dans les endroits où l'on trouvait en grand nombre l'omble chevalier et le caribou dans leurs migrations annuelles. Ensuite, ils devaient passer l'automne dans des maisons semi-souterraines en attendant que la glace se forme. Certaines familles demeuraient dans ces maisons de terre pour le reste de l'hiver, mais la plupart des Dorsétiens se rassemblaient dans des villages d'igloos sur la banquise où ils chassaient le phoque près des trous de respiration.

Entre 1000 et 500 avant J.C., de nouveaux types d'habitations voient le jour, l'usage des microlames se répand, les couteaux et les pointes d'armes en silex possèdent des encoches latérales pour fixer un manche, de plus, les bols et lampes en stéatite font leur apparition. Les couteaux à neige et les dessous de patins de traîneau en ivoire nous indique qu'une nouvelle technique de chasse sur la banquise devient plus commune. Pour ce qui est des habitations semi-souterraines qu'ils construisaient, elles s'enfonçaient de plusieurs centimètres dans le sol. De forme rectangulaire, elles étaient parfois assez grandes pour loger jusqu'à quatre petites familles. Une aire de travail au centre, bordée de deux banquettes de couchage, était la disposition intérieure usuelle. Les murs et le toit étaient supportés par une charpente de bois de flottage, de côtes de baleine et d'andouiller de caribou recouverts de peaux usagées, de mottes de tourbe, de terre et de pierre. Quant aux tentes d'été, elles auraient eu également une forme rectangulaire et l'aménagement intérieur était très semblable aux maisons de terre.

Contrairement aux Prédorsétiens, les gens de la culture dorsétienne construisaient des méga-structures (maisons longues) pouvant abriter de 25 à 200 personnes pendant certaines périodes de l'année, principalement l'été et l'automne. Ces rassemblements servaient sûrement à créer une identité commune aux divers groupes qui vivaient habituellement séparés.

Il semble que la principale matière d'échanges étaient certaines pierres qui servaient à la fabrication de l'outillage. Il faut savoir que toutes les régions du Nord ne sont pas pourvues uniformément en matériel lithique et minéral. À titre d'exemple, la côte nord-ouest du Groenland possédait du fer météoritique tandis que la région de Coppermine, du cuivre natif.

Parmi les diverses hypothèses de l'extinction des Dorsétiens, il y a la famine causée par le réchauffement climatique du XIe siècle, le meurtre par les nouveaux arrivants que sont les Thuléens ou bien, la possibilité d'une assimilation totale avec ces derniers, puis finalement, l'arrivée des Norrois, avec leurs lots de microbes européens. C'était la fin des « Tuniits », nom donné aux Dorsétiens par les Thuléens qui les ont remplacés.


île Bylot (nord de Baffin)
Pendant que les Paléoesquimaux développaient leur culture dans le Canada arctique et au Groenland, une évolution fort différente se poursuivait en Alaska dans la région du détroit de Béring. De son côté, les îles Aléoutiennes ont connu un développement graduel qui a débouché sur la culture des Aléoutes d'aujourd'hui. La côte pacifique de l'Alaska, quant à elle, a connu une évolution technologique basée sur l'ardoise polie qui a pu être à l'origine des cultures esquimaudes de cette région. Les côtes nord et ouest étaient occupées par des gens de la Tradition des outils microlithiques de l'Arctique, la même culture que ceux de l'Arctique canadien. Vers 1000 avant J.C., il y a un arrêt de plusieurs siècles dans l'activité humaine en Alaska. Après cette pause, apparaît une série de groupes comme les cultures Baleinières anciennes, Choris et Norton qui sont un complexe mélange de microlithisme de l'Arctique, de culture de la côte du Pacifique et de groupes du Néolithique de la Sibérie orientale de la même époque.

Nous savons très peu de choses sur les cultures baleinières anciennes. En fait, il n'y a qu'un seul village de cinq maisons qui a été découvert au cap Krusenstern, au nord du détroit de Béring. Il y avait des os de phoque dans les maisons et des os de baleine étendus sur les plages environnantes. On peut considérer cette culture comme une tentative éphémère de mixité, des Aléoutes peut-être, des Esquimaux ou des Amérindiens.

Les gens de la culture de Choris vivaient dans de grandes maisons semi-souterraines ovales et chassaient le phoque et le caribou. Ils fabriquaient aussi des outils de pierre taillée qui rappellent passablement ceux de la Tradition microlithique de l'Arctique. Comme pour les cultures baleinières anciennes, l'origine des gens de Choris reste nébuleuse pour l'instant. Ces petits groupes de chasseurs étaient peut-être des Esquimaux du sud de l'Alaska, ou des Aléoutes qui migrèrent vers le nord, ou des Amérindiens qui avaient adopté des coutumes esquimaudes, voire des immigrants sibériens.

Encore ici, on sent un curieux mélange de Tradition des outils microlithiques de l'Arctique et de cultures néolithiques sibériennes. Comme il est possible de suivre les traces de la culture de Norton jusqu'à aujourd'hui, il est certain que les Nortoniens étaient des Esquimaux. En réalité, ce sont les ancêtres des Inuits historiques et modernes de l'Alaska, du Canada et du Groenland.


N°1231 (1989)
Le développement le plus connu de la culture de Norton est la culture béringienne ancienne qui est apparue sur la côte orientale de la péninsule de Tchouktka (Sibérie) et sur l'île Saint-Laurent (Alaska). L'invention majeure de cette culture fut le harpon à flotteur. Grâce à ce dernier, les populations de la culture béringienne ont pu chasser de plus gros mammifères marins à bord de leurs embarcations (kayak et oumiak). Le flotteur (avataq), fait d'une peau de phoque gonflée, permettait d'épuiser l'animal et l'empêchait de couler, une fois mort. Le phoque et le morse semblent avoir été la nourriture principale de ces Esquimaux. À noter que l'ivoire de morse constituait la matière de base d'une grande partie de leur technologie. Ils en fabriquaient des lunettes à neige, des crampons à glace, des imitations de nageoires de phoque pour attirer l'animal, des arcs, des pointes de flèche et l'important bouchon du flotteur. Dès cette époque, de nouveaux villages permanents voient le jour le long des côtes de la mer de Béring. Ils sont constitués de maisons semi-souterraines recouvertes de peaux et de plaques de gazon. Elles étaient munies d'un porche coupe-froid et étaient chauffées par des lampes à huile en poterie. Ils cuisinaient également dans des marmites de céramique. En résumé, ces gens disposaient d'une technologie assez développée pour leur assurer une relative abondance alimentaire et un certain confort dans leurs maisons très bien isolées et chauffées.

La grande majorité des outils en pierre taillée avait été remplacé par de l'ardoise polie. La principale innovation technique de la culture de Punuk est la grande tête de harpon pour la chasse à la baleine. La carcasse d'une baleine boréale pouvait fournir à une communauté tout entière plusieurs tonnes de viande et de graisse. Dès ce moment, il y eut un important accroissement démographique dans la partie septentrionale de l'Alaska. C'est la culture béringienne ancienne qui donna naissance à la culture de Punuk. Ces derniers ont perpétué la tradition et l'ont même améliorée aux contacts des peuples de la Sibérie de l'Âge du fer. Ces grands chasseurs de baleine sont les ancêtres immédiats de tous les Inuits de l'Arctique canadien et du Groenland.


fjord Tanquary (île Ellesmere)
Vers 1000 après J.C., des chasseurs de baleine (Punuk) du nord de l'Alaska se déplacent vers l'est. Ils voyagent probablement en oumiak (grand bateau fait de peaux cousues) et atteignent le Groenland par le Haut-Arctique en très peu de temps. On considère les Thuléens comme étant les représentants de la troisième et dernière vague de migrations de populations de l'Arctique canadien et du Groenland. Ces importants déplacements sont très possiblement liés au réchauffement climatique (réchauffement médiéval) qui affecta tout l'Arctique à cette époque. En poursuivant la baleine boréale, en plus du Groenland, les Thuléens se sont répandus dans l'ensemble de l'archipel arctique et autour de la baie d'Hudson. Cette culture porte ce nom parce que c'est sur la côte nord-ouest du Groenland, près de la communauté de Thulé que l'on a identifié pour la première fois de vieilles maisons de type thuléenne.

Comme nous l'avons énoncé précédemment, la baleine boréale de l'Alaska (ouest) et celle du Groenland (est) étaient la ressource principale de ces populations. Cependant, elles utilisaient également le phoque, le caribou ainsi que le poisson comme ressources alimentaires. Dans la région d'Igloolik, ils firent aussi la découverte de nombreux troupeaux de morses. En réalité, ces grands chasseurs de baleine sont devenus, au cours de leurs migrations vers l'est, des chasseurs polyvalents. Malgré tout, la baleine demeurait la principale source de nourriture et de combustible. Ces grands mammifères marins permirent aux Thuléens de mener une vie passablement sédentaire de sorte que les populations ont rapidement augmenté. De plus, pour des raisons diverses, une scission pouvait survenir dans un groupe et un nouveau campement apparaissait en quelques jours seulement. C'est ce qui expliquerait la rapide extension de leurs territoires d'occupation. Pour se nourrir et se vêtir, les Thuléens chassaient aussi des animaux terrestres comme le caribou et le bœuf musqué. Quant à lui, le poisson était pêché au trident (karkivak). Les prises étaient dépecées à l'aide d'un couteau d'ardoise, en forme de demi-lune, que l'on appelle « ulu ».

En plus de la viande et de la graisse des baleines, les os servaient de matériaux de construction. Pour construire des habitations de terre semblables à celles de l'Alaska, les Thuléens devaient utiliser les os, principalement les côtes et maxillaires de baleine comme armature pour le toit. L'ensemble était recouvert de peaux et d'une épaisse couche de tourbe et de terre. Ces maisons d'hiver semi-permanentes, très bien isolées et chauffées, devaient être passablement confortables. La nourriture et le combustible pour les lampes venaient des caches environnantes, recouvertes de lourdes pierres pour protéger son contenu des chiens, des loups, des renards et des ours. Pendant l'été, tout le groupe emménageait dans des tentes de peaux. De plus, ces gens construisaient un autre type d'habitations hivernales complètement inconnu en Alaska : l'igloo. Ils auraient inventé cette technologie mais auraient emprunté aux Dorsétiens, l'utilisation de la stéatite dans la fabrication des lampes à huile. Ils ont également perfectionné l'usage et la construction des traîneaux. Des harnais pour chiens apparaissent dans les sites thuléens du Canada à cette époque. Les villages des premiers Thuléens comptaient seulement quelques maisons d'hiver et moins d'une cinquantaine d'occupants. Cette organisation de la société thuléenne devait se regrouper autour d'un vieil homme qui possédait le savoir et l'expérience. Le reste du groupe comprenait les fils du vieil homme et leurs familles, les familles d'autres parents masculins et parfois, les familles de ses filles. En résumé, nous pouvons aujourd'hui affirmer que l'économie des Thuléens était basée sur la chasse aux mammifères marins comme la baleine et le phoque.

Certains éléments de technologie issus de la culture dorsétienne nous laissent entendre qu'il y a eu certains contacts entre ces deux groupes. En revanche, plusieurs légendes inuites racontent qu'il y a eu combat avec les Tuniits (Dorsétiens) et qu'ils ont été chassés des meilleurs territoires de chasse. C'est dans le Québec arctique que nous retrouvons les sites dorsétiens les plus récents (1400 après J.C.) et c'est dans cette même région qui connut l'arrivée la plus tardive des groupes de Thuléens. Après plusieurs fouilles de sites thuléens, il est prouvé qu'au Groenland, ces gens faisaient commerce avec les populations résidentes en provenance des pays nordiques et qu'au Labrador, il y avait échanges avec les baleiniers basques, écossais et américains ainsi qu'avec les missionnaires.

L'archéologie confirme que les Thuléens sont les derniers arrivants de l'Arctique canadien et du Groenland et que leurs ancêtres, il y a 2 000 ou 3 000 ans, vivaient sur les côtes de l'Alaska et de la Sibérie. Les Thuléens sont considérés, sans l'ombre d'un doute, comme étant des Inuits. Il est presque certain que ces gens parlaient l'inuktitut, un dialecte esquimau très semblable à celui utilisé encore aujourd'hui par les Autochtones du Grand Nord. Cependant, il semble que les us et coutumes thuléens d'origine semblent avoir été plus riches, plus sophistiqués et plus uniformes que les cultures inuites subséquentes.

Ours polaire, caribou

N°1574 (1995)

Pavot d'Islande, canot de charge

N°1575 (1995)

Inuk, iglou, chien de traineau

N°1576 (1995)

Equipage de chiens, avion a skis

N°1577 (1995)

Enfants

N°1578 (1995)

L'Arctique, bande de 5

N°1578a (1995)
La petite période glaciaire (1600 à 1850) a forcé les Thuléens à se diviser en de multiples cultures locales s'adaptant au nouvel environnement des différentes régions arctiques. L'occupation du Labrador par les Inuits remonte au XVIe siècle. Dès cette époque, ils rencontrèrent des chasseurs amérindiens et des pêcheurs européens qui exploitaient déjà la partie méridionale de cette côte. En 1770, lorsque les Moraves arrivèrent au Labrador, ces derniers relatent que les Inuits locaux chassaient encore la baleine. Les mauvaises conditions climatiques se faisaient possiblement moins sentir dans cette région relativement plus au sud que les autres régions nordiques.

Quant à eux, les gens qui habitaient le sud et l'est de l'île de Baffin ont continué à vivre la culture thuléenne jusqu'à l'arrivée des baleiniers américains et écossais au cours du XIXe siècle. Toutefois, il est bon de signaler que les Inuits du sud de Baffin comme ceux du Labrador et du Québec ont quitté leurs maisons individuelles pour de grandes maisons multifamiliales.
Plus on s'approche de l'Arctique central, plus on découvre des groupes culturels différents de leurs ancêtres thuléens. C'est au cours de la petite période glaciaire que les Inuits d'Igloolik (Igloolik veut dire : là où il y a des maisons) quittèrent leurs maisons de terre permanentes pour s'installer sur la banquise dans des villages d'igloos. L'été, ils retournaient sur la côte pour chasser les mammifères marins à l'aide de kayaks et à l'intérieur des terres pour la chasse au caribou ou pour pratiquer la pêche à l'omble chevalier.

Quant aux Barren Grounds, à l'ouest de la baie d'Hudson, ces territoires étaient occupés par des Inuits qui subsistaient grâce au caribou et au poisson. En résumé, ils accaparèrent les terres abandonnées par les Tchippewayans suite à une épidémie en 1780. Avant cette date, les Inuits du caribou d'aujourd'hui étaient de culture maritime comme celle des Thuléens d'autrefois.
Entre 1200 et 1500, les Thuléens arrivent dans la région de la baie Pelly et des golfes Dolphin et Union. Vu l'absence de grands mammifères marins dans cette région, ils n'ont d'autres choix que de s'adapter à la chasse aux phoques sur la banquise. Pour les Inuits du cuivre (Kugluktuk), ils continuèrent de passer l'hiver dans des habitations de pierre, de terre et de bois flotté semblables à celles de leurs ancêtres. En résumé, la technologie des Inuits de l'Arctique central nous semble simpliste, rustique et adaptée à une nouvelle vie de nomade.

Pour ce qui est de la mer de Beaufort et du fleuve Mackenzie, les gens de l'endroit avaient un mode de vie semblable aux gens du nord de l'Alaska. L'hiver, ils s'abritaient dans de grandes maisons de bois flotté, ils se servaient de lampes à huile, portaient des labrets aux lèvres et aux joues et se déplaçaient en oumiak. Dans ce coin de l'Arctique de l'ouest, les changements environnementaux et culturels ont été moins perceptibles qu'ailleurs.

Pour terminer, le Haut-Arctique avait été abandonné durant le refroidissement. Les groupes de la région ont dû mourir de faim ou sont partis rejoindre leurs parents sur la côte nord-ouest du Groenland.

Il est certain que les Inuits d'aujourd'hui ont hérité du patrimoine génétique et culturel des Thuléens. Les premiers explorateurs de l'Arctique décrivent que les Inuits rencontrés n'étaient pas de culture maritime mais plutôt une multitude de groupes culturellement différents d'une région à l'autre. La véritable culture thuléenne avait disparu. Il semble que toutes ces mutations ont été provoquées par d'importants changements environnementaux lors de la petite période glaciaire. L'isolation pendant plus de 3 000 ans, combinée à un environnement des plus extrêmes a produit une culture humaine unique.


Les films d'explorateurs et d'ethnologues ont beaucoup contribué à faire connaître les Inuits dans le monde. Voir : Nanook of the North
La prostitution n'a pas partout ni toujours existé : il est faux de dire que c'est le plus vieux métier du monde. Dans les sociétés dites primitives ou traditionnelles, la prostitution est inconnue. On note seulement, chez certaines d'entre elles, des pratiques d'hospitalité sexuelle. Ainsi, dans l'Europe des premiers siècles, chez les anciens Germains, mais aussi en Égypte, en Chaldée, en Inde, et encore il y a peu, chez les Inuits, il convient rituellement d'offrir la femme ou la fille à l'hôte de passage. Précisons que ce principe d'hospitalité n'a pas de but vénal, que la femme n'est pas exploitée, que le seul bénéfice éventuellement recherché est un métissage génétique. Certains européens de passage disent avoir été surpris de l'"hospitalité" de certains Inuits allant jusqu'à offrir leur femme ou leur fille.

A partir du XIXe siècle, les missionnaires tentent de les convertir au catholicisme en cherchant souvent à les sédentariser. Avec d'autres peuples premiers, les inuits et populations du nord de l'Europe cherchent à retrouver une certaine autonomie, au Canada, en partie accordée. Mais l'introduction de l'alcool, des maladies microbiennes jusqu'alors inconnues sous ces latitudes et de la radio, l'accès au commerce global, de la télévision et du motoneige sont après quelques décennies, causes de bouleversements sociaux et du mode de vie.

Au XXe siècle, la pandémie de grippe espagnole décime de nombreuses communautés inuites. Qui plus est, une intoxication saturnique chronique aurait eu de graves effets dans la génération des enfants nés après les années 1920, tandis que l'usage des fusils se répand. Les cartouches à grenailles de plomb pourraient sans nul doute contaminer la chaîne alimentaire. Le plomb des grenailles aurait notamment empoisonné les oies qui les mangent sur les lieux de chasse. Une analyse isotopique du sang prélevé dans le cordon ombilical des bébés inuits, au moment de la naissance, montre que le plomb qui les contaminent (8 fois plus de bébés inuits étaient atteints de saturnisme à la naissance qu'au sud du Québec) provient des cartouches de chasse, et non de retombées atmosphérique ou des poissons ou phoques, autres hypothèses avancées. Néanmoins, si le plomb est bien interdit pour les chasseurs canadiens, une tolérance persiste pour les amérindiens et les inuits : les cartouches au plomb sont moins chères que celles en acier.

ASHOONA, Pitseolak

Nottingham Island, Northwest Territories, 1904 Île Nottingham, Northwest Territories, 1904
Died Est morte
Cape Dorset, Nunavut, 1983 Cape Dorset, au Nunavut, 1983
Pitseolak Ashoona est né le Nottingham île vers 1904 dans ce qui est maintenant appelée Nunavut. She married Ashoona, a hunter, in 1922. Elle a épousé Ashoona, un chasseur, en 1922. Four of her surviving children became artists: sons Kumwartok, Qaqaq and Kiawak Ashoona and daughter Napachie Pootoogook. Quatre de ses enfants survivants sont devenus des artistes: fils Kumwartok, Qaqaq et Kiawak Ashoona et sa fille Napachie Pootoogook. In the early 1950's the Civil Administrator of west Baffin Island, James Houston, introduced the techniques of printmaking to the Inuit. Dans le début des années 1950 l'administrateur civil de l'ouest l'île de Baffin, James Houston, a présenté les techniques de la gravure pour les Inuits. Pitseolak Ashoona began working in the late 1950's; she produced over 7,000 drawings during her career. Pitseolak Ashoona a commencé à travailler dans la fin des années 1950, elle produit plus de 7.000 dessins au cours de sa carrière. The subject matter in her work often depicted the traditional ways of Inuit life before contact with Europeans. L'objet de son travail souvent représenté le mode de vie traditionnel des Inuits avant le contact avec les Européens. Ashoona was also well known for experimenting with landscape in her prints. Ashoona était également bien connu pour expérimenter avec le paysage dans ses estampes. In 1971, she narrated the story of her life in the National Film Board's animated documentary "Pitseolak: Pictures Out of My Life." En 1971, elle a raconté l'histoire de sa vie dans le documentaire d'animation Office national du film «Pitseolak:. Pictures Out of My Life" She was made a member of the Royal Canadian Academy in 1974 and a Member of the Order of Canada in 1977. Elle a été faite membre de l'Académie royale canadienne en 1974 et membre de l'Ordre du Canada en 1977.

N°1458 (1993)



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PostPublié: Mar Nov 09, 2010 4:18 am 
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Les Algonquins ou Anishinabeg sont un peuple autochtone d'Amérique du Nord, parlant l'Algonquin, une langue algonquienne.
Culturellement et linguistiquement, ils sont proches des Ottawa (Outaouais) et des Ojibwés, avec lesquels ils forment le groupe des Anishinaabe qui signifie littéralement les « vrais hommes issus de cette terre ».
Chasse au bison

N°562 (1972)
Artisanat indien

N°563 (1972)
Oiseau tonnerre

N°564 (1972)
Costume de la danse du soleil

N°565 (1972)
Artisanat Algonquin

N°566 (1973)
Micmacs

N°567 (1973)
OIseau du Tonnerre et ceinture

N°568 (1973)
couple Algonquin

N°569 (1973)
Jusqu'en 1650, les Algonquins occupaient un vaste territoire situé au nord du fleuve Saint-Laurent allant du lac des Deux-Montagnes aux Grands Lacs. Peu de temps après, ils furent repoussés par les Iroquois vers la région de l'Outaouais. Puis, la colonisation les força à remonter vers le nord, vers l'Abitibi-Témiscamingue. Finalement, au milieu du XIXe siècle, l'exploitation forestière, puis la création de barrages les obligèrent à se sédentariser sur de petites réserves. En ajoutant celle de l’Ontario, on parvient à une population avoisinant les 11 000 individus. Des Algonquins sont également installés dans les forêts du nord-est des États-Unis.

Peu d'Algonquins parlent encore la langue algonquine, appelée généralement Anicinàpemowin ou spécifiquement Omàmiwininimowin. Seulement un Algonquin sur cinq est capable de s'exprimer correctement en algonquin. Le problème principal est de trouver des professeurs, souvent âgés, pour enseigner aux plus jeunes, qui souvent partent ensuite dans des milieux francophones comme la ville de Val d'Or. La langue est considérée comme l'une des divergences de plusieurs dialectes des langues Anishinaabe. Entre les jeunes, la langue algonquine a connu un fort emprunt de mots de la langue cri.

Traditionnellement, les Algonquins vivaient dans une habitation en écorce de bouleau appelée wikiwàn ou en bois mikiwàn, bien que les Algonquins vivent aujourd'hui dans des logements identiques à ceux des autres habitants du pays. Traditionnellement, les Algonquins pratiquaient le Midewiwin, ils estimaient qu'ils étaient entourés de nombreux manitòk. Avec l'arrivée des missionnaires français, de nombreux Algonquins furent convertis au christianisme, mais encore beaucoup pratiquent le Midewuwin ou encore une pratique entre le christianisme et le Midewiwin.

Bien que leur culture fût principalement tournée vers la chasse et la pêche, certains Algonquins pratiquaient l’agriculture et cultivaient du maïs, des haricots et des courges, les « Trois Sœurs » de l’horticulture indigène. Ils fabriquent plusieurs outils.

Ils combattirent les Iroquois à cause de leur rivalité dans le commerce des fourrures et formèrent une alliance avec les Innus (Montagnais) de l’est en 1570 et avec les Français en 1603. Le père du chef Algonquin Capitanal combattit les Iroquois avec Samuel de Champlain et mourut à ses côtés.

C'est le chef Algonquin Capitanal qui demanda à Champlain l'établissement d'un poste permanent pour la traite des fourrures à Trois-Rivières, ce qui fut fait quand le sieur Laviolette débarqua à Trois-Rivière le 1er juillet 1634.

En 1643, à Ville-Marie (Montréal), on procéda à 35 baptêmes dont celui du chef algonquin Paul Tessouat. Celui-ci vivait avec son peuple, la nation Kichesipirini (Kitche=Grande, Sipi=rivière) sur l'île-aux-allumettes sur les rives de la rivière des Outaouais.

En mai 1660, quatre guerriers algonquins, venant des Trois-Rivières, faisaient partie de la petite troupe de 17 français commandée par Dollard Des Ormeaux à Long-Sault, pour affronter les Iroquois. Ce fait d'armes fut appelé la Bataille de Long sault.

Ils prirent part à la révolte indienne du chef Pontiac contre les Britanniques après la capitulation de Montréal en septembre 1760.

Canoe chipewyan

N°1229 (1989)
Canoe haida

N°1230 (1989)
Canoe micmac

N°1232 (1989)



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Les Iroquois (ou Haudenosaunee) connus aussi par l'expression Cinq-Nations comprennent effectivement cinq et puis plus tard six nations amérindiennes de langues iroquoises vivant historiquement dans le nord de l'État de New York aux États-Unis au sud du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. La plupart des quelques 75 000 Iroquois vivent aujourd'hui en Ontario au Canada et dans l'État de New York. D'autres vivent au Wisconsin, au Québec et en Oklahoma. Seule une petite minorité des Iroquois parle aujourd'hui une des langues iroquoises dont notamment près de 1 500 locuteurs du Mohawk dans le village Kahnawake, au sud de Montréal.

Les six nations étaient liées entre elles par une constitution commune appelée Gayanashagowa ou « grande loi de l'Unité » :

les Cayugas sont aussi appelés Goyogouins en français, Guyohkohnyo (peuple du grand marais) dans leur propre langue ;
les Mohawks, qui aujourd'hui se désignent eux-mêmes par ce nom anglo-américain signifiant « mangeurs d'homme » dans la langue de leurs rivaux abenaki, étaient appelés Agniers par les colons français, le terme autochtone étant Kanienkehaka signifiant peuple des étoiles (étincelles de silex);
les Oneidas sont aussi appelés Onneiouts en français ;
les Onondagas sont aussi appelés Onontagués en français ;
les Sénécas (Senecas en anglais), jadis les Sénèques en français, sont aussi appelés Tsonnontouans d'après leur nom autochtone ;
les Tuscaroras (la sixième nation, 1722), n'ont pas d'autre nom usité.
L'origine du mot « iroquois » est obscure, mais cette appellation pourrait provenir d'une phrase souvent employée à la fin de discours iroquois, « hiro kone » (je l'ai dit). D'autres considèrent que le mot proviendrait du nom qui leur a été donné par leurs ennemis, les Algonquins : « Irinakhoi » (serpents à sonnette). Il est aussi possible que le mot provienne des pêcheurs basques qui surnommait le peuple Hilokoa (« les tueurs ») qui aurait passé en langue algonquine, qui ne prononce pas le « r », à hirokoa, les Français auraient tout simplement francisé l'ethnonyme. Toutefois, les Iroquois s'appellent eux-mêmes « Haudenosaunee » (peuple aux longues maisons).
Artisanat Cornhusk

N°578 (1976)
La Gayaneshagowa, est la Constitution de la nation iroquoise qui s'est transmise pendant plusieurs siècles sous forme de maximes récitées par cœur. Rédigée en 1720, elle est composée de 117 paragraphes et préfigure les écrits constituants des pères fondateurs de l'Amérique moderne.

Les Iroquois sont un peuple agriculteur et semi-sédentaire. Ils cultivent le blé, le tournesol et les trois sœurs : le maïs, le haricot et la courge. Ils complètent leur alimentation par la pêche, au printemps, et la chasse. Les hommes partent à l'automne et reviennent en hiver.

Les Iroquois sont aussi d'habiles artisans. Ils portent des vêtements en peau d'animal cousue avec les épines du porc-épic et décorée de coquillages et de motifs divers. Ils utilisent des mocassins.

Le maison iroquoienne, ou la « maison longue », était construite de troncs d’arbres entrelacés et recouverte d’écorce. Les Indiens cultivaient aussi le chanvre (le cannabis) qu'ils utilisaient pour lier les charpentes des maisons entre elles, ce qui les rendait très solides. À l’intérieur, il y avait deux rangées qui comprenaient des pièces séparées les unes des autres. Une allée au milieu servait à circuler et à faire des feux. De cinq à dix familles habitaient dans ces maisons. Les maisons longues étaient regroupées en villages de mille à deux mille habitants. Le village, qui était souvent entouré d’une palissade, se trouvait souvent près d’un cours d’eau. La maison longue mesurait 7 mètres de large sur 10 à 35 mètres de long. Elle mesurait 7 mètres de haut. Les portes étaient très basses. Durant l’hiver, les portes étaient fermées avec des peaux d’animaux.

Les Iroquois se servaient aussi du chanvre pour leurs rituels, ils mélangeaient de petites quantités avec du tabac et des plantes aromatiques. Très vite les indiens se sont rendu compte que les Blancs aimaient beaucoup ce produit et ils s'en servirent comme monnaie d'échange.

Campement Iroquois

N°579 (1976)
L'organisation sociale est matriarcale, matrilinéaire et matrilocale: c'est la mère qui détermine le lignage, et les femmes possèdent la terre. Après son mariage, l'homme emménage chez son épouse, et ses enfants deviennent membres du clan de la mère. Les femmes choisissent également les chefs de clan.

Un père jésuite français qui rencontre les Iroquois en 1650 décrit la société iroquoise comme égalitaire. La Confédération Iroquoise s’étend des Monts Adirondacks aux Grands Lacs, sur le territoire actuel de la Pennsylvanie et du nord de l’État de New York. La terre est détenue et travaillée en commun. La chasse se fait en groupe et les prises sont partagées entre les membres du village. La notion de propriété privée des terres et des habitations est parfaitement étrangère aux Iroquois. Les femmes jouent un rôle important : le lignage s’organise autour de ses membres féminins dont les maris viennent rejoindre la famille. Les familles élargies forment des clans et une douzaine ou plus de clans peuvent former un village. Les femmes les plus âgées du village désignent les hommes habilités à représenter le clan au conseil de village et de tribu. Elles désignent également les 49 chefs qui composent le grand conseil de la Confédération des cinq nations iroquoises. Les femmes surveillent les récoltes et administrent le village quand les hommes sont à la chasse ou à la pêche. Elles fournissent mocassins et nourriture pour les expéditions guerrières, et ont un certain contrôle sur les affaires militaires.

Oiseau du tonnerre Iroquois

N°580 (1976)
Les Iroquois de la région de New York étaient réputés pour être de terribles guerriers ; les prisonniers de guerre pouvaient être mangés. Ils utilisaient les mêmes armes que pour la chasse : le tomahawk, l'arc et les flèches, les massues. Certains guerriers iroquois portaient un scalp autour du cou
Les Iroquois ont donné des prénoms qui prennent souvent ancrage dans la nature qui les entoure, dans les forces surnaturelles qu'ils perçoivent, dans les qualités des personnes, ou bien dans d'autres évènements de la vie, souvent liés à la naissance. Tout comme l'ensemble des peuples amérindiens dont l'étymologie des prénoms nord-amérindiens est similaire.

Couple Iroquois

N°581 (1976)
Leurs terres d'origine se situent entre les Adirondacks et les chutes du Niagara. Ils s'étendent ensuite dans tout le nord-est des États-Unis d'Amérique et le sud-est du Canada. Des traces de peuplement de maisons en rondins sont attestées dès le Xe siècle av. J.-C. Au XIVe siècle est introduite la culture du maïs. Selon la tradition iroquoise, à cette époque il n'y avait qu'une seule tribu, habitant sur le fleuve Saint-Laurent, à qui les Algonquins apprennent l'agriculture. La formation des différentes tribus est incertaine. On sait qu'une ligue iroquoise est créée en 1570 sous le nom de Ligue des cinq nations. En 1722, les Tuscaroras entrent dans la ligue, qui devient les Six nations. La population des Iroquois est évaluée à 22 000 individus au début en 1630 et tombe à 6000 au début du XVIIIe siècle

Artisanat Montagnais-Naskapi

N° 574 (1975)
Au XVIIe siècle, des guerres avec les Français, alliés aux Algonquins, et les Britanniques, les forcent à retourner dans les limites de leurs terres ancestrales, ou au Canada, principalement au Québec. En 1648-1653, les Iroquois attaquent les Hurons, les Algonquins et leurs alliés français. Ils finissent par affaiblir la confédération des Hurons qui se dispersent. Certains prisonniers étaient adoptés (ils devenaient Iroquois) alors que d'autres étaient torturés (on leur arrachait les ongles) ou frappés à coups de bâton. Les guerriers mangeaient les organes des vaincus. En 1660, quelques centaines d'iroquois gagnent la bataille de Long Sault contre 17 français et 48 alliés indiens. En 1667, les Agniers et les Onneiouts acceptent de conclure la paix.

Danse Kutcha-Kutchin

N°575 (1975)
La guerre reprit par ordre du ministre de la marine Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain le 13 juin 1687: l’expédition contre les iroquois quitta Montréal, avec 832 hommes des troupes de la marine, 900 hommes de milice et 400 Indiens alliés. L’avant-garde captura plusieurs Iroquois le long du fleuve. Au Fort Frontenac, l’intendant de Champigny, qui avait devancé le gros de l’expédition, s’empara de Goyogouins et d’Onneiouts pour les empêcher de porter aux villages iroquois au sud du lac, la nouvelle de l’approche de l’armée française.

Un autre groupe d’Iroquois, soi-disant neutres, qui habitaient un village près du fort, furent aussi capturés pour les mêmes raisons. En tout, 50 à 60 hommes et 150 femmes et enfants furent emmenés à Montréal. Le gouverneur Jacques-René de Brisay expédia en France 36 des 58 prisonniers iroquois, mais laissa clairement entendre qu’il aurait mieux aimé n’en rien faire.
Costume de cérémonie Kutchin

N° 576 (1975)
Après la Glorieuse Révolution de novembre 1688 qui renversa Jacques II, l'allié de Louis XIV, les Iroquois apprennent des Anglais d’Albany que l’Angleterre et la France sont en guerre et abandonnent toute idée de paix. Le Massacre de Lachine eut lieu le 5 août 1689: environ 1500 guerriers iroquois s’abattirent sur le village de Lachine, aux portes de Montréal, près des rapides du même nom. Vingt-quatre colons furent tués, 70 à 90 faits prisonniers, dont 42 ne revinrent jamais. Sur 77 maisons, 56 furent rasées par les iroquois et leurs alliés de la Confédération des Cinq nations. Le massacre de Lachine et ses suites aurait coûté la vie à un québécois sur dix.

Pendant la Guerre de sept ans, les Iroquois, alliés aux Anglais, assurèrent leur victoire sur le terrain terrestre, en complément de la suprématie britannique dans le domaine maritime.

Lors de la guerre d'Indépendance américaine, ils décident de s'allier à nouveau aux Britanniques, qui avait fait des promesses aux nations indiennes concernant le respect des frontières. Cette décision s'avère cependant désastreuse pour eux : en 1779, George Washington envoie une armée envahir leurs terres ancestrales. La plupart de ces Iroquois sont repoussés jusqu'en Ontario. Au XIXe siècle, un petit groupe part faire du commerce de fourrure en Alberta.

Les Iroquois restés aux États-Unis sont contraints de céder leurs terres. La plupart des tribus parviennent à éviter la déportation des années 1830, sauf les Onneiouts, qui en 1828 partent pour une réserve du Wisconsin. Les Goyogouins ont vendu leurs terres new-yorkaises en 1807 pour rejoindre des tribus apparentées en Ohio. Les Onontagués, les Tsonnontouans et les Tuscaroras vivent encore aujourd'hui dans des réserves de l'État de New York.

Oiseau du tonnerre Ojibwa

N°577 (1975)



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PostPublié: Jeu Nov 11, 2010 3:11 am 
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Une analyse prudente des archéologues permet d'estimer que l'Amérique du nord serait peuplée depuis au moins 15 000 ans. Selon toute vraisemblance, les Amérindiens et Inuits seraient les lointains descendants de peuplades venues de l'Asie par le détroit de Bering, pont terrestre qui reliait la Sibérie à l'Alaska entre 50 000 et 10 000 avant Jésus-Christ. La migration, au rythme de 80 kilomètres par génération, s'est ensuite poursuivie dans deux directions:

vers le sud, à l'intérieur du continent américain pour former ensuite des groupes culturels distincts en fonction des écosystèmes.
puis en remontant vers le nord à la faveur de la déglaciation intervenue entre 10 000 et 8 000 avant Jésus-Christ.
A l'arrivée des Européens en Amérique du Nord, les populations autochtones du Canada actuel peuvent être regroupées en six grands groupes amérindiens (se référer pour cela à la carte). Il s'agit des Amérindiens du Pacifique, des Amérindiens des plaines, des Amérindiens de la zone subarctique, des Amérindiens des grands Lacs et du Saint-Laurent, des Amérindiens de la côte atlantique et des Inuits de l'Arctique.


Indiens du Pacifique
Nootkas-Bella-Coolas-Songish et Tlingits-Tsimshians

nomade et sédentaire ,société hierarchisée à classes sociales ,phallocratie et gynécocratie

Maison de Nootka Sound

N°570 (1974)

Artisanat de la Côte Ouest

N°571 (1974)

Autochtone et Oiseau tonnerre sur cabane

N°572 et N° 573


Pied-de-Corbeau est né vers 1830 près de la rivière Belly dans le sud de l'Alberta dans la tribu Blood de la Confédération des Pieds-Noirs. Enfant il est connu sous le nom de «Tire-près» ou «Astohkomi». Cependant, après un raid sur un camp des Corbeaux, il devient connu sous le nom de Pied-de-Corbeau ou «Isapo-muxika» et, plus tard, Chef Pied-de-Corbeaux de la nation des Pieds-Noirs.

Son père est mort assez jeune et sa mère s'est remariée dans la tribu des Pieds-Noirs. Bien qu'il ne soit pas né dans une famille de chefs, il démontre assez tôt des qualités de leader. Adolescent, il commence à accompagner les guerriers plus âgés lors de raids contre les tribus ennemies. Guerrier astucieux et leader naturel, Pied-de-Corbeau combat dans de nombreuses batailles et amasse une grande richesse en chevaux. Il devient sous-chef et œuvre à établir des relations amicales avec les traiteurs de fourrure blancs et les missionnaires. À plusieurs occasions, il défend les postes avancés de la Compagnie de la Baie d'Hudson et le père Lacombe contre les attaques hostiles des Cris. En 1869, il devient l'un des trois premiers chefs de la tribu.


Diplomate talentueux, Pied-de-Corbeau a dédié sa vie à assurer la sécurité de son peuple. Bien qu'il était seulement chef de la tribu des Pieds-Noirs, les nouvelles autorités de l'Ouest, la Police à cheval du Nord-Ouest, ne comprenait pas les complexités de la confédération des Pieds-Noirs qui regroupait les Bloods, les Péganes, les tribus de Pieds-Noirs du nord et leurs alliés, les Sarcis et les Gros Ventres. Résultat, les hommes blancs de la région avaient tendance à le placer dans une position d'autorité qu'il n'occupait pas en fait. Il a travaillé dur pour aider son peuple à se détourner des ravages de l'alcool et des luttes entre tribus, et c'est principalement du à son respect pour la Police à cheval du Nord-Ouest que la colonisation blanche dans le territoire des Pieds-Noirs s'est réalisée avec peu de violence.

En 1877, il est invite à négocier le Traité no. 7 avec le gouvernement canadien. Les traités ont pour but de mettre fin aux réclamations des Indiens sur les prairies de l'Ouest canadien. Bien qu'il soit optimiste à propos du traité, il met sa confiance dans la Police à cheval du Nord-Ouest pour aider son peuple à rejeter l'alcool et les luttes intestines entre tribus qui commencent à détruire leur mode de vie traditionnel et leur cohésion tribale. Malheureusement, peu après avoir accepté le traité, une série de feux de prairies dévaste encore plus les troupeaux de bisons déjà en déclin et les conditions de vie de son peuple empirent. En 1879, les conditions de vie se sont tellement détériorées que Pied-de-Corbeau décide de déplacer son peuple dans le Montana. Par contre, n'étant plus protégé par la Police à cheval du Nord-Ouest, son peuple est à nouveau sujet aux destructions des luttes inter-tribales, des tentations de l'alcool et des troubles causés par les voleurs de chevaux. Son peuple faisant face à la famine. Pied-de-Corbeau ramène sa tribu dans le nord, mais sans soulagement, car pendant son absence, le gouvernement a implanté des réformes juridictionnelles dans l'Ouest. La Police à cheval du Nord-Ouest n'est plus responsable de son peuple et il ne forge pas une telle amitié avec le tout nouveau ministère des Affaires indiennes. En fait, nombre de tribus d'Indiens des plaines telles que les Cris et les Métis partagent son mécontentement et, menés par Louis Riel, un leader métis, commencent à comploter une rébellion. En dépit de ses sentiments d'abandonnement et de trahison et sa désillusion grandissante avec le gouvernement, Pied-de-Corbeau maintient son allégeance et refuse de rejoindre la bouillante rébellion du Nord-Ouest, même quand son fils adoptif, Poundmaker, qui est devenu récemment chef Cri et avocat au franc parler de la cause de la rébellion, est emprisonné plus tard pour sa participation à l'insurrection.

Bien qu'étant un favori des fonctionnaires gouvernementaux pour sa diplomatie et sa loyauté, les dernières années de vie de Pied-de-Corbeau ne sont pas des années heureuses. Malade de voir comment le gouvernement traite son peuple, il passe ses derniers jours à voyager à travers l'Alberta et à rendre visite à ses vieux amis. Malgré ses nombreuses femmes, Pied-de-Corbeau n'a eu que quatre enfants ayant survécu à l'enfance, dont trois étaient des filles. Son fils adoptif, le chef Cri Poundmaker, est mort subitement après sa libération de prison en 1886. Pied-de-Corbeau l'a suivi, décédant paisiblement dans sa réserve en 1890.


N°1108 (1986)



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PostPublié: Jeu Déc 02, 2010 12:42 pm 
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Armand Frappier (26 novembre 1904 à Salaberry-de-Valleyfield dans la province de Québec au Canada - 17 décembre 1991 à Montréal) était un médecin, microbiologiste, professeur et chercheur québécois.

Il a été le directeur fondateur de ce qui se nommait de 1938 à 1974) l'Institut de microbiologie et d'hygiène de Montréal (IMHM), un organisme à but non lucratif, mais profitable, suivant le modèle de l'Institut Pasteur. Cet institut a été autonome jusqu'à son intégration à une université en 1972.

N°1822b





Pauline Vanier, (28 mars, 1898 - 23 mars, 1991), archer né de Pauline dedans Montréal, marié Georges Vanier sur 29 septembre, 1921. Il deviendrait un des premiers diplomates professionnels du Canada, ambassadeur du Canada du premier en France et de langue française Canadien-soutenus du Canada des première Général du Gouverneur du Canada de 1959 jusqu'à sa mort en mars 1967. De son expérience diplomatique étendue, elle a rempli rôle d'époux vice-majestueux avec autant distinction que son mari a rempli le sien. Madame Vanier était la première femme apolitique à nommer au Le Conseil privé de la Reine pour le Canada. Elle a été jurée dedans dessus 11 avril, 1967 comme signe d'honneur de premier ministre Lester B. Pearson. En juillet que la même année elle a été faite un des premiers compagnons du Ordre du Canada pour son travail humanitaire. Elle a été nommée le chancelier du Université d'Ottawa dans 1966.The les couples ont eu cinq enfants. Son fils Jean fondé L'Arche. Madame Vanier et son mari Georges ont été nommés pour béatification dans Église catholique en raison de leur piété et amour pour l'humanité.

Un Brampton, école primaire catholique d'Ontario est appelé dans son honneur aussi bien qu'un collège d'Ottawa.

N°1825b




Pontiac (vers 1714–20 avril 1769), ou de son nom original Obwandiyag, était un chef de la tribu des amérindiens Outaouais de Détroit. Il réussit à mobiliser toutes les tribus de la région des Grands Lacs contre les Britanniques après la victoire de ces derniers sur les Français. Les Outaouais avaient toujours été les alliés et les partenaires commerciaux des Français et ils ressentaient cruellement le départ de ces derniers. Les Britanniques, dorénavant seuls acheteurs de fourrures, traitaient ces anciens ennemis avec arrogance en leur imposant des règles commerciales désavantageuses.

Il créa une coalition de tribus autochtones (les Outawouais, les Miamies, les Wyandots, les Chippewas, les Potawatomies, les Shawnees, les Renards, les Winnebagoes et d'autres tribus algonquines) pour arrêter l'expansion vers l'Ouest des Américains, malgré l'interdiction. À cette situation difficile, s'ajoutaient des inquiétudes sur le devenir de leur terres. Ils craignaient que bientôt des nuées de colons britanniques envahissent leurs territoires ancestraux.

Les Outaouais se soulevèrent finalement pour ramener les Français et rétablir un certain équilibre des forces dans cet immense territoire. Au début, la révolte fut fulgurante ; et les forces de Pontiac s'emparèrent et détruisirent tous les postes de la région des Grands Lacs sauf Niagara et Détroit.

Les Britanniques mobilisèrent des forces militaires et utilisèrent tous les moyens pour éteindre cette révolte, en se servant parfois de moyens immondes, contribuant notamment à répandre la petite vérole chez ces peuples. Finalement, voyant que par le Traité de Paris de 1763 la France renonçait à revenir, les guerriers de Pontiac se dispersèrent et la révolte s'éteignit lentement.

Cette révolte força le roi George III à faire la proclamation royale de 1763, qui affirmait les droits illimités des Indiens sur les terres qu'ils occupaient et interdisait toute implantation nouvelle colonie au-delà des Appalaches. Par le fait même entraîna le mécontentement des marchands et des spéculateurs américains!

Pontiac fut assassiné en 1769 par un Amérindien . Un jeune guerrier peoria appelé Pihi ou Chien Noir, qui l'accompagnait, n'était pas d'accord avec le message de paix donné par Pontiac. Alors qu'ils quittaient le poste de traite, Pihi assomma Pontiac. Le grand chef tomba et Pihi le poignarda.

Pontiac fut enterré avec les honneurs militaires dus à son rang sur les rives du Mississippi par la garnison française des Forts de Vincennes et de Chartres, commandés par le capitaine Louis Saint-Ange de Bellerive.

L'assassinat de Pontiac marque le début d'une légende. Bien que sa rébellion se soit avérée un échec, son exemple inspirera bon nombre de ses successeurs dans leur résistance à la domination des Européens.

Son nom fut donné à la ville de Pontiac dans le Michigan, à une municipalité régionale de comté dans la région de l'Outaouais, au Québec et aussi à une marque de voiture de prestige, Pontiac, appartenant au groupe américain General Motors.

N°1826a



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Roger Lemelin (Québec, 7 avril 1919 - 16 mars 1992) est un écrivain et journaliste québécois. Il est l'auteur de Les Plouffe, dont l'adaptation télévisée dans les années 1950 fut le premier grand succès de l'histoire de la télévision québécoise. Il fut aussi éditeur et éditorialiste du quotidien La Presse de 1972 à 1981.

En 1944, il publie son premier roman, Au pied de la pente douce, inspiré de la vie quotidienne et des personnages pittoresques de son quartier natal à Québec, Saint-Sauveur. De 1944 à 1952, il est correspondant canadien pour les magazines américains Time et Life. Une bourse de la Fondation Guggenheim lui permet de rédiger son second livre, Les Plouffe, qui paraîtra en 1948.

Au début des années 1980, il prend contact avec le cinéma. Il prépare alors, avec Gilles Carle, le scénario du film Les Plouffe et, avec Denys Arcand et Gilles Carle, le scénario du film tiré de son roman Le Crime d'Ovide Plouffe.

Il est aussi journaliste et homme d'affaires, ayant dirigé de 1972 à 1981 le journal La Presse.

Une des 27 bibliothèques de la ville de Québec, celle du quartier Cap-Rouge où résidait Roger Lemelin, porte son nom.

N°1829c




Félix Leclerc (2 août 1914, La Tuque, Québec – 8 août 1988, Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans, Québec) est un auteur-compositeur-interprète, un poète, un écrivain, un acteur québécois et un homme engagé pour la souveraineté du Québec et pour la défense de la langue française.
Ses parents, Fabiola Parrot et Léonidas Leclerc, eurent onze enfants, Félix fut le sixième. Il commence des études à l'Université d'Ottawa, mais est obligé de les arrêter en raison de la crise économique des années 1930.

Félix Leclerc occupe divers petits emplois avant de devenir animateur radiophonique à Québec de 1934 à 1937. En 1937, il écrit des scénarios pour le compte de Radio-Canada à Trois-Rivières, développant des pièces dramatiques à la radio, comme Je me souviens. Il y chante ses premières chansons. Il joue aussi dans les feuilletons radiophoniques Rue Principale, Vie de famille et Un homme et son péché. Il publie bon nombre de ses scénarios et fonde une compagnie théâtrale qui présente ses pièces à travers le Québec.

En 1950, il est découvert par l'imprésario parisien Jacques Canetti qui l'invite à chanter en France où il obtient beaucoup de succès. Il se produit au théâtre l'ABC à Paris. Il signe ensuite un contrat d'enregistrement de disques avec la marque Polydor. Il revient au Québec en 1953.

Il continue à donner des spectacles, entre autres dans les cabarets montréalais où on l'entendra au Café Continental au début des années 1950. Il est aussi présentateur dans le cadre de différentes émissions télévisées culturelles, dont l'une sur les légendes du Québec pour Radio-Canada.

Le 13 août 1974, il participe, avec Gilles Vigneault et Robert Charlebois, au spectacle de la Superfrancofête sur les plaines d'Abraham à Québec devant plus de 100 000 spectateurs. Cette prestation est immortalisée sur l’album J’ai vu le loup, le renard, le lion.

Il meurt dans son sommeil, le 8 août 1988 à huit heures, à l'Île d'Orléans, près de Québec, où on a dispersé ses cendres. Une pierre tombale est érigée dans le cimetière de Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans.

Félix Leclerc a été l’instigateur de la tradition des chansonniers québécois. Il fut aussi une voix puissante du nationalisme québécois.

Il est le père du caméraman Martin Leclerc et du réalisateur Francis Leclerc.

N°1820d




Gratien Gélinas (8 décembre 1909 à Saint-Tite - 16 mars 1999) est un auteur, un dramaturge, un directeur, un producteur et un administrateur québécois. Il est considéré comme l'un des fondateurs du théâtre et du film québécois contemporain.
Gratien Gélinas suit les classes du collège à Montréal et s’oriente ensuite vers des études commerciales. Toutefois, il abandonne ses études classiques en raison de la crise économique qui sévissait en 1929.

Initié à la vie artistique dès 1929 par le théâtre amateur, il fonde une troupe avec d'anciens camarades du Collège de Montréal. Il débute sa carrière d'acteur professionnel en 1937, à CKAC, dans le feuilleton radiophonique Le Curé du village, de Robert Choquette.

En 1938, il monte sur scène avec Fridolinons, première d'une longue et fructueuse série de revues d'actualités qui se poursuit jusqu'en 1946.

Tit-Coq, sa première pièce, est présentée au Monument national en 1948 et connaît un grand succès : au cours de sa carrière, la pièce est jouée plus de 600 fois. Elle sera adaptée au cinéma. En 1956, il participe au Stratford Shakespearean Festival (Ontario). Il y joue le rôle du Dr. Caius, dans The Merry Wives of Windsor et celui de Charles VI dans Henri V, avec Christopher Plummer.

Après avoir acheté l'immeuble de l'ancien Théâtre Gayety à Jean Grimaldi en 1956, Gratien Gélinas le rénove et inaugure la Comédie-Canadienne en 1958. Il souhaitait par ce geste fonder un théâtre qui se donnerait comme mission première de contribuer, par la création d'œuvres canadiennes françaises, à l'établissement d'une identité nationale dans les arts de la scène.

Créée en 1959, sa deuxième pièce, Bousille et les justes sera jouée plus de 700 fois partout dans le monde.

En secondes noces, il se marie avec Huguette Oligny en 1973. Il est le grand-père de Mitsou Gélinas et Abeille Gélinas. Une autre de ses petites-filles, l'auteur Anne-Marie Sicotte, lui a consacré une biographie en 1995-1996.

N°1828b



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Pierre Tisseyre (né à Paris en 1909, décédé le 3 mars 1995 à 85 ans) est un écrivain et éditeur québécois.

À 22 ans, il devient conseiller juridque des Films Paramount en Europe. Il travaille comme journaliste à New York de 1935 à 1940. Mobilisé, capturé, il est prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Il écrit en captivité : 55 heures de guerre (Prix Cazes 1944).

En 1947 Pierre Tisseyre devient directeur du Club du Cercle du livre de France à Montréal. Deux ans plus tard, en 1949, il fonde la maison d'édition Le Cercle du livre de France, maintenant nommé Éditions Pierre Tisseyre et il crée le Prix du Cercle du livre de France . Il est également l'auteur de L'Art d'écrire (1993).

Il est marié en 1947 avec Michelle Tisseyre, animatrice de Radio Canada et de la télévision ensuite. Le couple a quatre enfants, Michèle, Philippe, Charles et François.

N°1828c




Joseph-Armand Bombardier (Valcourt, 16 avril 1907 - 18 février 1964) est un inventeur québécois. Il a notamment conçu la motoneige.
Joseph-Armand Bombardier est né dans une grande famille dans la ville de Valcourt, Québec. Ses frères l'ont aidé à diriger son entreprise, ce qui lui a laissé du temps pour se consacrer à d'autres innovations mécaniques.

Âgé de 19 ans, il ouvre son propre garage à Valcourt, où il réparait des voitures et vendait de l'essence durant les saisons chaudes du Québec. L'hiver, il pense à son projet de construire un véhicule capable de circuler sur la neige. Avant 1948, le gouvernement du Québec ne déneigeait pas les routes des petites villes. Les habitants devaient donc remiser leurs voitures pour l'hiver. Les médecins de famille, ainsi que toutes les personnes qui devaient se déplacer rapidement, ne pouvaient pas se rendre facilement à destination. Pendant une tempête de neige, il perd son jeune fils, car il ne peut aller à l'hôpital avant que les conditions météorologiques ne s'améliorent (la tempête durait depuis quelques jours). Ce triste événement le motive davantage à développer son projet.

Bombardier a appris la plupart des choses par lui-même, en lisant, en prenant des notes, et en réparant ce qu'il pouvait. Il a l'ambition de faire de l'hiver une saison où il est aussi facile de se déplacer que pendant les trois autres saisons. Durant l'hiver 1936-1937, il vend ses premières autoneiges B7 (B pour Bombardier et 7 pour sept passagers). Le B7 utilise son brevet du barbotin-chenille (1937), un engrenage recouvert de caoutchouc et des chenilles sur les roues arrière. C'est ce système de traction partiellement en caoutchouc qui rend instantanément tous les véhicules de Bombardier hautement plus efficaces sur neige que tous les autres véhicules à chenilles de métal pouvant être inventés à l'époque. Le B7 est un succès, mais ce n'est pas assez pour l'inventeur.


Autoneige B-12En cherchant à perfectionner le B7, il remarque qu'il y a de la neige qui s'accumule dans les roues. En 1940, il vend des B7 à roues pleines. En 1939, l'usine de Valcourt ne suffit plus à répondre à la demande. Une nouvelle usine est construite en 1940, elle a une capacité de 200 véhicules par année. En 1941, Bombardier met au point l'autoneige B12, qui peut transporter jusqu'à 12 personnes. Les demandes grandissantes seront freinées du fait de l'entrée en guerre du Canada. Par contre, plus tard durant la guerre, Bombardier, ayant offert ses services au ministère des Munitions et des Approvisionnements, est appelé à fabriquer des véhicules militaires pour l'armée canadienne et ses alliées.

Il s'installe alors dans une usine préexistante de Montréal pour répondre spécifiquement à cette demande, puis la quitte à la fin de la guerre. Pendant cette période, l'usine de Valcourt produit les pièces pour l'usine de Montréal, ainsi que quelques autoneiges « civiles », ce qui aide les employés de sa région natale à survivre. Plus de 1 900 véhicules chenillés destinés à des fins militaires seront produits, d’après des concepts de Bombardier, entre 1942 et 1946.

Le gouvernement du Québec décide de déneiger les routes en 1948 et Bombardier perd beaucoup de clients locaux. Il se diversifie en fabriquant des véhicules tous-terrains. Le Muskeg, véhicule créé pour l'industrie forestière et minière, en est un bon exemple.

Insatisfait des fournisseurs de caoutchouc pour le Muskeg, Bombardier commence à fabriquer ses propres chenilles. Ce qui rend possible la production de petites motoneiges pour une ou deux personnes. Lorsque des petits moteurs fiables (mais surtout légers) à deux temps apparaissent dans les années 1950, Bombardier a enfin tout le matériel nécessaire pour ces petites motoneiges dont il rêvait depuis longtemps. Le premier prototype apparaît en 1958, et la production débute en 1959. Il vend peu dans les premiers temps, environ 200 unités par année, mais lorsqu'il meurt en 1964, les ventes sont de 8 200 unités par année.

N°1832d





Vachon a été fondé par Joseph-Arcade Vachon et Rose-Anna Giroux en 1923 lorsque le couple quitta son village natal de Saint-Patrice-de-Beaurivage pour aménager une boulangerie à Sainte-Marie-de-Beauce.

Un petit four est acheté en 1928, ce qui permet à la famille Vachon d'étendre sa production à travers le Québec en 1934. Les ventes augmentent pendant la Seconde Guerre mondiale, et la première usine est agrandie en 1948.

Les fils d'Arcade Vachon prennent bientôt possession de l'entreprise familiale. L'usine moderne est achevée en 1965. En 1970, le Mouvement Desjardins achète plus de 80 % de l'entreprise. L'entreprise achète un important compétiteur, la pâtisserie Vaillancourt, en 1972.

L'expansion de Vachon se poursuit pendant les années 1970 et les années 1980 : des usines sont acquises à Saint-Lambert, à Saint-Damien, en Ontario, au New Jersey et dans l'État de New York. En 1977, la société Vachon prend le nom de Culinar.

Vachon-Culinar doit vendre quelques-uns de ses secteurs au début des années 1990 alors que Raymond Bachand est vice-président. Après avoir réalisé un bénéfice net de 46,6 millions CAD en 1998, il est intégré au groupe Saputo en 1999 mais il conserve son histoire, son logo et sa culture propre.

Vachon est administré à Saint-Léonard.

N°1834c




Épouse et fidèle collaboratrice d'Alphonse Desjardins, Dorimène, fille de Joseph Roy-Desjardins et de Rosalie Mailhot, est née à Sorel le 17 septembre 1858. Issue d'une famille durement éprouvée par la maladie, elle reçoit une bonne éducation, à Lévis, grâce au soutien d'un oncle et d'une tante à qui elle est confiée dès 1861. C'est dans cette ville qu'elle rencontre Alphonse Desjardins avec qui elle se marie le 2 septembre 1879. Cette union, ponctuée de joies et de peines, donnera dix enfants. La vie du couple sera aussi profondément marquée par le projet de caisses populaires auquel Dorimène Desjardins apportera une contribution à ce point déterminante qu'on la considère maintenant comme cofondatrice du Mouvement des caisses Desjardins.

N°1823c




Anne Hébert (1er août 1916 – 22 janvier 2000) est une écrivaine, poétesse et scénariste québécoise.

Anne Hébert est née dans le petit village de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier (alors appelé Sainte-Catherine-de-Fossambault) dans la MRC de La Jacques-Cartier, à 25 km de Québec le 1er août 1916. Elle a vécu son enfance à Québec. Sa famille compte plusieurs écrivains, dont son cousin le poète Saint-Denys Garneau qui influencera son choix de lectures à la fin des années 1930.

Elle publie en 1942 un premier recueil de poèmes, Les Songes en équilibre. Sa deuxième œuvre, publiée en 1950, est le recueil de nouvelles Le Torrent. Le Tombeau des rois paraît à compte d'auteur en 1953, recueil sur lequel elle a travaillé pendant dix ans. Elle est embauchée comme scripteur par l'Office national du film en janvier 1953. Elle travaille par la suite à Montréal en tant que scénariste jusqu'à l’automne 1954.

Elle déménage à Paris en 1965, après la mort de sa mère. Le roman des Chambres de bois est publié en 1958 et elle reçoit en juin 1960 l’honneur d’être élue membre de la Société Royale du Canada. Après la publication de son deuxième roman, Kamouraska en 1971, elle connaît enfin le succès. Les Enfants du sabbat, un troisième roman, paraît en 1975. En 1978, le premier ministre René Lévesque l’invite à occuper le poste de lieutenant-gouverneur du Québec mais elle refuse.

En 1980, elle publie un quatrième roman, Héloïse. L’écrivaine devient ensuite la quatrième Canadienne-française et la deuxième Québécoise à obtenir un grand prix littéraire français. En effet, elle obtient le prix Femina pour son cinquième roman, les Fous de Bassan en 1982 (Gabrielle Roy, Marie-Claire Blais et Antonine Maillet l'ont précédé comme lauréates de prix littéraires). En 1983, un doctorat honoris causa lui est remis par l'Université Laval. Il s'ajoute aux précédents, Toronto en 1969, Guelph en 1970, l'UQAM en 1979 et finalement, McGill en 1980.

En 1988 elle publie son sixième roman, Le Premier Jardin, en hommage aux femmes qui ont fondé la Nouvelle-France. Un septième roman, L’Enfant chargé de songes, paraît en 1992. En 1995, âgée de 79 ans, elle publie Aurélien, Clara, Mademoiselle et le Lieutenant anglais, une histoire à mi-chemin entre la poésie et la prose. Son cinquième recueil Poèmes pour la main gauche est publié deux ans après. Au début de 1998, celle qui demeurait à Paris depuis 32 ans revient à Montréal.

En 1999 elle publie ce qui sera son dernier roman, Un habit de lumière. Elle décède quelques mois plus tard à l'hôpital Notre-Dame de Montréal le 22 janvier 2000 à l'âge de 83 ans.

N°1994



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Hector de Saint-Denys Garneau (Montréal, 1912 - Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, 1943) est un peintre et écrivain québécois.
Né à Montréal, issu d'une famille aisée, Garneau grandit dans un milieu cultivé — il est l'arrière-petit-fils de François-Xavier Garneau. Il passera une partie de son enfance au manoir de sa famille à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier en compagnie de sa cousine Anne Hébert.

Il s'établit à Montréal avec ses parents en 1923. La même année, il entreprend ses études classiques, qu'il poursuivra dans différentes institutions montréalaises (Collège Sainte-Marie, Collège Loyola et Collège Jean-de-Brébeuf) tout en suivant des cours de peinture au Collège des beaux-arts ; des problèmes de santé l'obligeront cependant à interrompre ses études en 1934.

En effet, à l’âge de 16 ans, il a contracté une fièvre rhumatismale causant des complications cardiaques. Quelques années plus tard, les médecins lui découvrent une lésion au cœur. Sa perception du monde change brutalement alors qu’il prend conscience de la fragilité de sa vie. Contraint d’interrompre définitivement ses études en philosophie, le jeune homme plonge dans l’abattement .

En 1934, il fonde la revue "La Relève" avec Robert Charbonneau, Robert Élie et Paul Beaulieu. Il n'a publié qu'un seul recueil de poèmes : Regards et jeux dans l'espace, en 1937, qui représente un tournant de la littérature québécoise, qui se bornait alors à une pâle imitation de la littérature française. Toutefois, ce recueil ne reçoit d'abord qu'un accueil mitigé, ce qui aura un effet négatif sur le moral de l'auteur. Il sera reconnu plus tard, après sa mort, comme un précurseur de la littérature moderne québécoise.

Il meurt à l'âge de 31 ans, dans la région de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, au nord de Québec, où il habitait, dans des circonstances considérées comme énigmatiques. On admet toutefois que son décès serait dû à une crise cardiaque survenue pendant une promenade en canot. Il faisait alors escale sur la terre de Joseph-Louis Boucher pour tenter de surmonter un épuisement.

N°1995 (2003)






Norma Shearer : la première dame du parlant Norma Shearer est née à Montréal dans le quartier huppé de Westmount ; sa vie a été bouleversée par la Grande Crise. Norma et sa soeur se sont rendues à New York en compagnie de leur mère, qui espérait que ses filles puissent gagner leur vie sous les feux de la rampe. Les temps étaient durs, et Norma acceptait tous les petits rôles qui lui étaient proposés, mais la chance lui a souri lorsqu'elle a décroché un rôle dans le film des années 1920 intitulé The Stealers. Grâce à ce film, elle est remarquée par le directeur général de la Metro Goldwyn Mayer (MGM), Irving Thalberg, qui a fini par la retrouver pour lui confier un rôle dans The Wanters (1923). Norma Shearer et Irving Thalberg ont convolé en justes noces en 1928, après quoi l'actrice a travaillé sans relâche à améliorer son jeu. La presse l'a surnommée « la première dame du parlant » pour son rôle dans le film intitulé Le procès de Mary Dugan (1929). Norma Shearer, d'une beauté extraordinaire, a évité de tomber dans les stéréotypes en choisissant de nombreux rôles différents, notamment celui d'Elizabeth Barrett Browning dans la version de 1934 de Miss Barrett. Ce film lui a valu une mise en candidature aux Oscars dans la catégorie de la meilleure actrice. Bien qu'elle soit décédée en 1983, on continue à s'en souvenir comme d'une star accomplie et élégante du grand écran.
source: Société canadienne des postes.

N° (2008)




Maureen Forrester (née Maureen Katherine Stewart Forrester à Montréal, Québec, le 25 juillet 1930 - décédée à Toronto, Ontario, le 16 juin 2010 (à 79 ans), est une contralto canadienne, surtout récitaliste et particulièrement renommée en tant qu'interprète de Mahler et de Brahms.


N° (2006)




Raoul Jobin, de son vrai nom Joseph Roméo Jobin, est un ténor canadien né le 8 avril 1906 à Québec et mort le 13 janvier 1974 (à 67 ans) dans la même ville. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont, à Sainte-Foy.

Il compte parmi les plus grands ténors francophones du XXe siècle. Il est le père du ténor André Jobin

N° (2006)




Pierrette Alarie est une chanteuse québécoise née à Montréal le 9 novembre 1921. Elle est la fille de la soprano et comédienne Amanda Alarie.
Très jeune, elle étudie le chant et l'art dramatique au Conservatoire Lassalle avec Jeanne Maubourg. En 1940, elle fréquente le studio d'art lyrique de Salvator Issaurel. C'est alors qu'elle rencontre le ténor Léopold Simoneau qui deviendra plus tard son mari. En 1943, elle obtient une bourse pour étudier au Curtis Institute de Philadelphie.

Elle remporte le Metropolitan Opera Auditions of the Air et est invitée, deux ans plus tard, à chanter au Metropolitan Opera de New York. Elle y tiendra le rôle d'Oscar dans l’opéra de Verdi, Un ballo in maschera. Elle se produira un peu partout en Europe et en Amérique du Nord.

Au milieu des années 1950, elle fera de nombreuses apparitions à la radio et à la télévision de Radio-Canada.

Elle décide de mettre fin à sa carrière en 1970 en interprétant le Messie de Haendel, en compagnie de l'Orchestre symphonique de Montréal.

Léopold Simoneau (3 mai 1916 à Saint-Flavien, Québec - 24 août 2006, à Victoria, Colombie-Britannique) est un ténor québécois considéré par Radio-Canada comme l'un des meilleurs interprètes, au XXe siècle, des opéras de Mozart[
Issu d'un milieu modeste, il apprend son métier de chanteur à partir de 1939, à Montréal, en étudiant chez Salvator Issaurel. C'est là qu'il rencontre la chanteuse québécoise Pierrette Alarie, qu'il va épouser en 1946. Il fait ses premiers pas sur scènes en 1941 en incarnant le personnage de Hadji dans Lakmé. En 1943, c'est son Don Curzo dans Les Noces de Figaro qui lui permet d'incarner son premier personnage dans un opéra de Mozart. Il gagne le prix Archambault en 1944, puis va étudier à New York, chez Paul Althouse.

En 1949, il fait une apparition remarquée à l'Opéra-Comique de Paris dans le Mireille de Gounod[2]. C'est dans les années 1950 qu'il connaît ses premiers succès, se faisant une réputation dans le répertoire mozartien. Il sera dirigé par les plus grands chefs d'orchestre, dont Herbert von Karajan, Igor Stravinski (pour Oedipus Rex, avec Jean Cocteau à la narration, en 1952 lors du Festival du XXe siècle) et Karl Böhm, en plus d'accompagner Maria Callas, Glenn Gould et Joan Sutherland. Son incarnation de Ferrando dans Cosi fan tutte, sous la direction de Karajan (à la tête du Philharmonia), avec notamment Elisabeth Schwarzkopf en Fiordiligi, reste légendaire. Sa participation à Don Giovanni avec Karajan à La Scala de Milan est aussi remarquée . L'air Un'aura amorosa de Così fan tutte restera à jamais un exemple absolu de perfection de chant mozartien. Il s'affirmera comme un des mozartiens les plus absolus de l'histoire du disque : style parfait, distinction, beauté plastique d'une voix à la technique parfaite, détimbrés prodigieux. Il obtient avec sa femme en 1959 la première édition du Prix Calixa-Lavallée, puis le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros.

Après New York et l'Europe, il commence à enseigner au conservatoire de musique de Québec en 1963. En 1969, il renonce à sa carrière de chanteur pour se consacrer à la promotion du chant après avoir, entre autres, interprété Don Ottavio de Don Giovanni à 185 reprises. Il occupe à partir de 1967 un poste au ministère de la Culture du Québec. En 1971, il produit un rapport qui dénonce les carences en chant classique au Québec. Ce rapport conduira à la fondation cette même année de l'Opéra de Québec. C'est aussi en 1971 qu'il est fait officier de l'Ordre du Canada. Peu après, en 1972, avec sa femme et ses deux filles, Isabelle et Chantal, il déménage en Californie pour enseigner au conservatoire de musique de San Francisco. De retour au Canada, il s'installe à Banff, dans les Rocheuses. Puis, ce sera Victoria en 1982. Il y fonde et dirige de 1982 à 1988, avec son épouse, le programme Canada Opera Piccola pour les jeunes chanteurs. En 1988, Renée Maheu publie un livre sur ces jeunes chanteurs et sur le ténor. Il est fait officier de l'Ordre des arts et des lettres de France en 1990. En 1995, il obtient le grade de Compagnon de l'Ordre du Canada, puis officier de l'Ordre du Québec deux ans plus tard.
Léopold Simoneau a lui-même écrit L'Art du bel canto (paru en 2004 aux Éditions du Boréal), leçon de style et de chant pour les jeunes chanteurs.

Il a chanté pour la dernière fois en public le 24 novembre 1970, à l'ancien Forum de Montréal (dans Le Messie de Handel). Il meurt le 24 août 2006, à Victoria, à l'âge de 90 ans, des suites du diabète.


N° (2006)



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Robert Charlebois, né le 25 juin 1944 à Montréal, est un auteur-compositeur-interprète, musicien et acteur québécois.

Parolier mais avant tout compositeur et interprète et homme de scène, il a mis en musique des textes de Réjean Ducharme, de Marcel Sabourin, de Claude Péloquin, de Claudine Monfette (Mouffe), d'Arthur Rimbaud et de Daniel Thibon. Dans les années 1970, alors qu'il est publié par les disques Barclay, il effectue une tournée française houleuse avec Léo Ferré. Au cinéma, il tient un rôle secondaire dans Entre la Mer et L'Eau Douce en 1967. L'année suivante, il tient un premier rôle dans Jusqu'au Cœur. Il signe quelques musiques de films, dont celle du populaire film 2 Femmes en Or, en 1970. En 1975, aux côtés de Terrence Hill et Miou-Miou, il est la vedette d'un western-spaghetti produit par Sergio Leone, Un génie, deux associés, une cloche.

Il est considéré comme un géant de la chanson québécoise au côté des Félix Leclerc et Gilles Vigneault (avec lesquels il fera le spectacle J'ai vu le loup). Il a aussi eu une influence importante sur d'autres artistes tel Daniel Boucher. Il a été très actif dans le domaine de la bière, notamment des micro brasseries, et fut même vice-président d'Unibroue.

Robert Charlebois au festival de Cannes 2009.
En parallèle à ses études à l’École nationale de théâtre, il amorce une carrière de chansonnier au début des années 1960. Il fait ses premières apparitions sur scène à partir de septembre 1962 alors qu'il fait la première partie des spectacles de Félix Leclerc, avec qui il chanta à plusieurs reprises dans différents festivals. Il enregistre un premier album en 1965. Son quatrième album Lindberg paraît en 1968 en pleine période psychédélique. Charlebois y propose, accompagné de l'Orchestre de jazz libre du Québec, un alliage explosif entre la poésie populaire du Québec et les rythmes et les sons électriques de la musique rock.

Le succès de la chanson Lindberg, qu'il chante avec Louise Forestier, le conduit l'année suivante à monter sur la scène de l'Olympia de Paris. Charlebois et Forestier s'y produisent en première partie de Georgette Plana. Leur spectacle échevelé déconcerte le public de l'Olympia, venu d'abord pour applaudir cette chanteuse de variétés des années 1940. La légende veut qu'un soir, Charlebois, installé à la batterie, ait frappé si fort sur les peaux que des morceaux de la batterie ont roulé jusque dans les premières rangées du public.

Excédé par ce geste et sensible à l'agacement du public qui est dérouté par le psychédélisme rock de Charlebois et sa "gang" (sa bande), [réf. nécessaire]Bruno Coquatrix, le propriétaire de l'Olympia, fait annuler les spectacles de la troupe québécoise. Ce premier épisode mouvementé de Charlebois chez les Français va largement contribuer à établir sa réputation à travers le Québec. Les années qui suivent sont fastes, les succès s'additionnent : Dolorès, Tout Écartillé, Québec Love, Te V'là, Les Ailes d'un Ange, Miss Pepsi, Mon Pays Ce N'est Pas un Pays c'est un Job, Mr. Plum, Fu Man Chu, Conception, Ent' 2 joints, Je rêve à Rio.

De cette époque féconde sur le plan de la créativité, au moins un classique impérissable : Ordinaire, avec le Gros Pierre (Nadeau) au piano, les arrangements grandioses pour grand orchestre et le texte de Mouffe, sa compagne et sa muse (Miss Musique...), personnage-clé dans la carrière de Charlebois, le gars ben ordinaire Pour une vaste majorité du public québécois, Ordinaire reste LA grande chanson de Robert Charlebois. 40 ans plus tard, la veine créative est moins vigoureuse que dans les années psychédéliques, mais Charlebois continue à donner des spectacles au Québec et dans l'Europe francophone.






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Rosemary Brown est née à Kingston en Jamaïque le 17 juin 1930. En 1961, elle décide de venir étudier les arts à l’université McGill à Montréal, avant de déménager en Colombie-Britannique où elle complétera sa maîtrise en travail social.

Madame Brown a été la première femme de couleur noire à être élue dans une législature canadienne, en siégeant comme membre de l’assemblée législative de la Colombie-Britannique de 1972 à 1986.

En 1975, elle devient la première femme noire à participer à une course à la direction d’un parti politique fédéral, terminant deuxième derrière Ed Broadbent dans la course à l’investiture du NPD. Après son départ de la politique, elle devient professeure d’études fémininiste à l’université Simon Fraser. En 1995, elle est reçue comme officier de l’Ordre de la Colombie-Britannique, avant d’être reçue officier de l’Ordre du Canada l’année suivante.

Par la suite, Madame Brown a été nommée au Conseil privé de la Reine pour le Canada en tant que membre du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité de 1993 à 1998. Elle a également contribué à l’avancement de l’appareil étatique du Canada en siégeant sur le Comité Consultatif sur la Fonction Publique du Canada de 1999 à 2003.

Elle s’est éteinte le 26 avril 2003 suite à une crise cardiaque.




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Tee Yee Neen Ho Ga Row Son nom a été christianisé à « Hendrick ». Il est connu pour son dodem, le loup. Des quatre rois, il a l'allure la plus européenne : cheveux courts, vêtements noirs, chaussures de style européen et absence de tatouages visibles. Il tient une ceinture wampum dans sa main, symbole des transactions officielles entre son peuple et la Couronne britannique. Après cette visite à Londres, Hendrick demeure l'un des ambassadeurs du peuple Mohawk.


Sa Ga Yeath Qua Pieth Tow était l'un des quatre sachems iroquois, ou chefs, ayant visité la cour de la reine Anne, en Angleterre, en 1710. Accueillis en grande pompe à leur arrivée, ces hommes avaient effectué le voyage pour demander aux missionnaires et aux militaires de les appuyer dans leur lutte contre les Français. John Verelst a peint quatre portraits à l'huile grandeur nature pour commémorer cet événement important. Durant sa visite, Sa Ga Yeath Qua Pieth Tow fut baptisé Brant. Il était en fait le grand-père du célèbre chef iroquois Joseph Brant. Les images anciennes d'autochtones du Canada sont rares. Le Musée McCord en possède plus de 1 200, datant du dix-huitième siècle au début du dix-neuvième siècle, et représentant des peuples de tout le pays, incluant l'Arctique.


Ho Nee Yeath Taw No Row «Roi des Nations Generethgarich»
Également du clan du loup, il a été christianisé à «John». Il tient un arc dans sa main. Pendant leur séjour en Angleterre, les quatre hommes ont semble-t-il volontairement signifié leur désir de traquer le cerf sur la réserve de chasse royale et d'en tuer un à mains nues.


Etow Oh Koam «Roi de la Nation de la Rivière»
Christianisé à « Nicholas », son dodem est la tortue. Il transporte un bâton dans la main et une épée à la taille. On possède très peu de renseignements sur ce qu'il est advenu d'Etow Oh Koam après son retour en Amérique du Nord.












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Prudence Heward (2 juillet 1896 - 19 mars 1947), fut une peintre canadienne.

Née Efa Prudence Heward à Montréal au Québec, elle est originaire d'une famille aisée de la métropole québécoise et est également la cousine du député et ministre fédéral Heward Grafftey. Elle reçut une éducation marquée par les écoles privées. Très jeune, elle montre un intérêt pour les arts et se présente à l'école de l'association artistique de Montréal (Art Association of Montreal).

Durant la Première Guerre mondiale, elle partit vivre en Angleterre où ses frères servirent dans l'Armée canadienne et où elle fut volontaire dans le Croix-Rouge. De retour au Canada à la fin de la guerre, elle continua de peindre et joignit le Beaver Hall Hill Group. En 1924, elle présenta sa première exposition à l'Académie royale des arts du Canada de Toronto en Ontario. Néanmoins, à une période où les femmes artistes n'ont que peu de crédibilité, ce n'est pas avant 1932 qu'elle exposa ses œuvres en solo lors d'une exposition dans la Scott Gallery de Montréal.



Voulant améliorer ses talents, elle s'installa dans le quartier du Montparnasse à Paris entre 1925 à 1926. Durant ses vacances, elle étudia à l'Académie Colarossi et fréquenta Le Dome Café, fréquenté par de nombreux artistes et écrivains nord-américains, dont Morley Callaghan, Ernest Hemingway et F. Scott Fitzgerald. À Paris, elle rencontra la peintre ontarienne Isabel McLaughlin qui devint son amie et elles effectuèrent des sorties de peinture en milieu naturel. En 1929, sa carrière explosa lorsqu'une de ses peintures, Girl on a Hill, remporta le premier prix de la compétition du Gourveneur-général Willingdon et organisée au Musée des beaux-arts du Canada.

Elle fut alors invitée à exposer ses œuvres avec le Groupe des Sept, où elle fit la rencontre de A. Y. Jackson avec qui elle effectua des excursions autour du fleuve Saint-Laurent. C'est alors qu'elle réalisa de nombreuses illustrations de paysages, particulièrement dans la région des Cantons-de-l'Est. Elle fut également reconnue pour sa représentation de femmes et enfants, incluant cinq modèles nus, dont l'un d'eux est une femme noire.


En 1933, elle co-fonda le Canadian Group of Painters, mais affaiblie par l'asthme et divers autres problèmes de santé, elle dut ralentir ses activités. Un accident automobile survenu en 1939, diminua ses habiletés, mais elle put continuer à réaliser des portraits jusqu'en 1945. Par la suite, son état fut à ce point détérioré qu'elle ne put continuer ses activités. Elle mourut en 1947, alors qu'elle suivait des traitements médicaux dans un hôpital de Los Angeles en Californie.

De nos jours, nombre de ses œuvres sont exposées dans des galeries canadiennes dont la Winnipeg Art Gallery, au Musée des beaux-arts de Montréal et au Musée des beaux-arts du Canada.






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PostPublié: Dim Mars 20, 2011 5:39 am 
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