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 Sujet du message: Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
PostPublié: Dim Nov 07, 2010 4:06 am 
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Ces CHEVAUX SAUVAGES, qui tirent leur nom de l'île où ils habitent, sont aujourd'hui les seuls MAMMIFÈRES terrestres de l'ÎLE DE SABLE, à part quelques humains. Ils présentent une grande variété de tailles, de conformations et de couleurs, et ressemblent beaucoup au barbe espagnol, un petit cheval robuste originaire d'Afrique du Nord, et au cheval acadien, communément utilisé entre le XVIIe et le XIXe siècle comme cheval de trait dans les provinces de l'Atlantique. L'étalon pèse de 270 à 360 kg et mesure environ 14 mains (140 cm) au garrot (à l'épaule). La jument est légèrement plus petite et pèse en moyenne 40 kg de moins que le mâle.
La population de l'île de Sable comprend entre 40 et 50 bandes familiales. La structure de bande est variable, mais consiste généralement en un étalon dominant, une ou plusieurs femelles et leurs petits et occasionnellement un ou deux mâles matures subordonnés. Les bandes comptent de 4 à 8 individus, en moyenne, et parfois de 10 à 12. Les mâles qui ne font pas partie de bandes familiales forment des groupes de « célibataires » peu structurés ou, surtout s'ils sont âgés, vivent en solitaire. Les poulains naissent habituellement entre la fin d'avril et août

Des relevés aériens et terrestres montrent que, depuis les années 60, la population fluctue entre 175 et 450 individus. La mortalité survient surtout à la fin de l'hiver et au début du printemps, et elle est fortement corrélée à des conditions climatiques particulières. Des hivers exceptionnellement froids et humides causent une augmentation de la mortalité, particulièrement chez les individus très jeunes ou très âgés, quoique la relation entre le taux de mortalité et l'âge soit variable. Pendant les hivers doux, le taux de mortalité peut être de 5 p. 100 ou moins.
La croyance populaire veut que les ancêtres des chevaux de l'île de Sable aient été des survivants d'un naufrage. Cependant, tout semble indiquer que les chevaux actuels sont les descendants de chevaux acadiens transportés dans l'île, au milieu du XVIIIe siècle, en même temps que des bovins, des porcs et des moutons, par un marchand bostonnais qui a tenté en vain d'y établir une ferme. Des stations de sauvetage, établies sur l'île en 1801 afin de secourir les naufragés, utilisent les chevaux pour le transport et pour le trait. Ces stations subsistent jusqu'au milieu des années 1900, époque où l'on s'efforce d'améliorer la race des chevaux sauvages en introduisant de nouveaux géniteurs. Périodiquement, on rassemble les chevaux excédentaires et on les envoie sur le continent pour la vente.

Depuis 1962, les chevaux de l'île de Sable sont protégés de toute intrusion humaine par une loi fédérale. À cet égard, ils constituent une population unique dans l'Est de l'Amérique du Nord. Bien que l'on rencontre également des chevaux sauvages dans l'île française de Miquelon, au sud de Terre-Neuve, dans le Bird Shoal et le Shackleford Bank, au large de la Caroline du Nord, aux États-Unis, et dans l'île Chincoteague, en Virginie, les chevaux de l'île de Sable présentent un intérêt particulier pour l'étude de l'histoire, de la biologie et du comportement des Équidés de même que pour la conservation des ressources génétiques et d'une race à faibles effectifs. Tous les travaux de recherche en cours sur les chevaux de l'île de Sable utilisent des techniques non invasives.


N° 1700 (2005)





Faucon pèlerin Falco peregrinus - Peregrine Falcon
Les faucons (du Lat. Falco, onis, falx, faulx, celui dont les ongles sont en forme de faux) sont de petits oiseaux de proie. Le pèlerin a un bec court et recourbé dès la base. Facile à identifier au vol par sa silhouette d'ancre formée par ses longues ailes et sa queue. Plumage variable, de foncé à gris clair.
Au XIIIème siècle, le pèlerin (du Lat, peregrinus "de l'étranger" ; "oiseau de passage") a été ainsi nommé car on ne trouvait pas son aire de nidification, il a donc longtemps été pris pour un oiseau migrateur.
Le faucon pèlerin se reproduit sur les corniches des falaises et dans les crevasses, en montagne et sur les côtes maritimes, et à présent, il commence à nicher sur les hauts immeubles dans les zones urbaines.

Le faucon pèlerin se trouve dans toutes les parties du monde, excepté dans les régions arctiques froides et sèches, et les forêts tropicales humides.

Ils ne chassent qu'au vol et percutent leurs proies avec le bréchet après avoir effectué un long piqué quasi vertical (les ailes fermées). Le buffetage est une technique de chasse typique du faucon pèlerin.
Malgré la supériorité de ses armes, il n'est pas rare de voir des corbeaux lui livrer bataille, où ce dernier n'a pas toujours l'avantage.
Il s'élève à une grande hauteur, et pique à une vitesse allant de 320 à 380 km à l'heure. Il contrôle son plongeon, capture sa proie et atterrit quand il le veut. C'est l'animal le plus rapide dans sa façon de chasser. Il peut aussi chasser sur le sol, avec les serres, pour capturer des insectes, des lézards et des mammifères.
Le faucon pèlerin est en couple pour la vie. Les vols nuptiaux sont spectaculaires, avec de magnifiques parades aériennes. Une fois le couple scellé, ils chassent ensemble et la femelle réclame de la nourriture au mâle.
Le faucon pèlerin défend son nid agressivement, attaquant de grands oiseaux ou mammifères.

Sa proie préférée est le pigeon biset (Columba livia), mais son régime alimentaire se compose d'une grande variété d'espèces, notamment les oiseaux. Il peut aussi se nourrir de petits reptiles et de mammifères tels que les chauves-souris, les rongeurs, les écureuils et les rats. Les petites proies sont avalées en vol.


N°1699 (2005)





Le cerf de Virginie, chevreuil (en Amérique du Nord), cariacou, ou cerf à queue blanche (Odocoileus virginianus) est un cervidé originaire d'Amérique (du Canada au Brésil), il a été introduit dans de nombreux autres pays tels la Finlande, l'ancienne Tchécoslovaquie ou encore la Nouvelle-Zélande.

N°1881 (2000)
Le cerf de Virginie est l'un des grands mammifères les plus communs de l'Amérique.
Au sein d'une vaste métapopulation nord américaine, on peut distinguer 38 sous-espèces de l'odocoileus virginianus.

Il vit principalement à l'est des montagnes Rocheuses, dans les forêts, marais et clairières.

Dans la partie occidentale de son habitat, il peut cotoyer le cerf hémione, une espèce très proche.


Cet animal peut mesurer jusqu'à 2 mètres de long et 1 mètre au garrot.
Un mâle normal pèse entre 60 et 100 kg, mais on peut en trouver pesant jusqu'à 160 kg.
La femelle pèse normalement de 40 à 60 kg.
Les mâles âgés de plus d'un an ont des bois qui se développent chaque année, à partir de la fin du printemps. Ces bois atteignent leur taille maximale en fin d'été, et persistent jusqu'à l'hiver suivant.
La gestation de la femelle peut durer jusqu'à 205 à 216 jours (7 mois). Cependant, il en existe une sous-espèce naine : Le cerf des Keys (Odocoileus virginianus clavium)


N° 1696 (2005)





Morse de l'Atlantique Odobenus rosmarus rosmarus
Région : Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Terre- Neuve et Labrador, océan Atlantique
Le morse de l'Atlantique est un animal de grande taille qu'on reconnaît particulièrement à ses longues canines ou défenses et leurs nageoires avant et arrière. Les mâles sont pourvus de canines plus longues et plus grosses que les femelles. Leur peau de couleur brun foncé est recouverte d'une couche de petits poils bruns clairsemés. À la naissance, cette couche de poils gris argenté devient rapidement brune. Les mâles possèdent un gros cou particulièrement musclé, formé d'une peau très épaisse.

À la naissance, les petits mesurent en moyenne 1,2 m de longueur et pèsent 55 kg. À l'âge adulte, les mâles font environ 3,1 m de longueur et pèsent environ 900 kg. Les femelles mesurent quelque 2,6 m et pèsent en moyenne 560 kg.


Animal social et intelligent, les morses de l'Atlantique forment en général de gros groupes. Bien qu'ils soient maladroits et lents à se déplacer sur terre, dès qu'ils se retrouvent dans l'eau, ils se transforment en nageurs élégants et racés. Le morse de l'Atlantique fait partie des pinnipèdes –ce qui signifie littéralement qu'avec ses pieds plumés, il supporte son corps massif sur des nageoires plumées pour se déplacer aux alentours. Les mâles sont beaucoup plus imposants que les femelles; un adulte peut peser jusqu'à une tonne et demie!

Le morse de l'Atlantique préfère les eaux froides de l'océan Arctique, de la mer de Béring, de la Baie James et de la côte du Labrador. Des boucs de glace flottante surplombent ces eaux ayant moins de 80 à 100 m de profondeur. Durant l'hiver, les morses recherchent les endroits où l'eau ne gèle pas. Si les morses ont une prédilection pour la glace en hiver, l'été venu, ils se réfugient sur les rives et les plages quand la glace se fait rare.

La principale source de nourriture pour les morses de l'Atlantique est les mollusques, qui vivent dans les sédiments, au fond de l'océan. C'est la raison qui explique que les morses préfèrent se tenir près des eaux peu profondes. Il n'a pas à parcourir de longues distances pour se payer un gueuleton.

Quand il est temps de passer à table, le morse nage jusqu'au fond de l'océan et creuse pour y trouver les mollusques dans le fond océanique peu profond. Ils se nourrissent également de poissons et d'autres invertébrés qui vivent au fond ou près du fond de l'océan.
Les morses atteignent la maturité sexuelle à environ l'âge de six ans. Une fois en âge de procréer, la femelle donne naissance a un petit, tous les trois ans, vers les mois de mai et juin. Pendant la gestation, la mère enceinte se rend sur la terre ferme ou sur une banquise pour accoucher.

Le morse mâle de l'Atlantique est un animal extrêmement territorial. Pendant la saison des amours, les mâles forment de grands harems de femelles qu'ils protègent férocement. Si un mâle morse devait s'aventurer dans les parages et envahir le territoire du mâle dominateur, c'est un combat sanglant qui éclate. Le gagnant s'en tire avec les honneurs de la guerre : le cheptel de femelles.

N° 1697 (2005)




N° 1697 a (2005)



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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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 Sujet du message: Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
PostPublié: Dim Nov 07, 2010 6:03 am 
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L’orignal (en Amérique du Nord) ou l’élan (en Europe) (Alces alces) est la plus grande des espèces de cervidés.
L'animal est appelé élan en Europe et orignal en Amérique du Nord. L’origine du nom « orignal » vient du mot basque oreinak, pluriel d’orein, qui se prononce /oɾejñak/ et signifie « les cervidés » ou « les rennes » ou « les caribous ». Samuel de Champlain le nommait orignac car aux premières années des colonies, les premiers colons français l’auraient appris des Basques qui venaient régulièrement pêcher la morue et la baleine sur les côtes du Labrador et les abords du fleuve Saint-Laurent.

L’animal est appelé « elk » en anglais britannique, et « moose » en anglais nord-américain. Il convient de ne pas le confondre avec le wapiti (Cervus canadensis, « elk » en anglais nord-américain) qui est légèrement plus petit et qui constitue une espèce distincte. Enfin, l’éland (Taurotragus oryx) est une grande antilope africaine.

Si l’élan est aujourd’hui le plus grand des cervidés, il a longtemps été dépassé en taille par le cerf Megaloceros giganteus, qui l’a côtoyé durant la Préhistoire. Tous deux chassés par l’homme, le mégacéros a totalement disparu, tandis que l’orignal a peu à peu été confiné en zone circumpolaire.

La domestication d’orignaux semble ancienne. Les Iakoutes de Sibérie l’ont utilisé comme animal de trait et comme monture. Cet usage a plus tard été interdit en Russie, car des malfaiteurs montant des élans distançaient les chevaux de la police. L’élan a aussi servi à tirer de lourdes charges sur des terrains difficiles où le cheval s’enfonçait. Il a été domestiqué, mais non élevé en troupeau

N°323 (1953)
Comme pour l’aurochs, des populations relictuelles d’élans ont survécu jusqu’au Moyen Âge, au moins dans les plaines humides en France, en Belgique, mais aussi en Suisse et en Allemagne avant que la chasse (pour leurs chairs et leurs têtes empaillées) ne les élimine de ces contrées. Il est attesté par des textes ou des fossiles récents en France à l’époque gauloise jusqu’à l’an 250. Il subsiste en Alsace au moins jusqu’au IXe siècle. Un texte mentionne un élan tué en 764 par deux seigneurs de la suite de Pépin le Bref à Nordlingen (Bavière). Il est signalé comme commun en Suisse jusque vers l’an mille. Dans le Comté de Flandre où les zones humides étaient encore nombreuses avant les grands drainages médiévaux, les derniers élans auraient été tués vers l’an 900, après une période d’invasion marine qui les a sans doute forcés à quitter le refuge des marais, roselières et forêts de l’actuelle Flandre maritime.

En Europe centrale, l’élan aurait survécu à la chasse jusqu’au XIVe siècle en Bohème, jusqu’au XVIe siècle en Mecklembourg, jusqu’en 1760 en Galicie et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle en Hongrie.

L’ongle d’orignal entrait avec d’autres produits animaux (crâne humain, os, dents d’hippopotame) dans la composition de la poudre de guttete, remède réputé antiépileptique compris dans la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle

N°1205 (1988)

L’élan est un animal indépendant et solitaire en été, qui ne vit en couple qu’au moment du rut (mi-septembre à mi-octobre). Les mâles ne forment pas de harems. Il peut toutefois former des groupes en hiver. Timide dans les zones où il est souvent dérangé ou chassé, il peut être curieux dans les zones de calme, tout en restant éloigné de l’Homme. Certains individus n’hésitent pas à visiter quelques zones rurales (pâtures, champs de céréales) ou urbaines, voire des aéroports ou jardins périurbains.

Comme presque tous les animaux, il peut être agressif au moment du rut pour les mâles et durant l’élevage des petits pour les femelles qui ne laissent personne approcher leur petit à moins de 25-30 m. De même lorsqu’il est blessé ou acculé sans possibilité de fuite.

L’orignal peut parcourir des distances importantes et traverser des bras de fleuves à la nage. Souvent en été, agressé par les mouches et les taons, il s’immerge dans l’eau afin de se débarrasser de ses hôtes encombrants.

Il se nourrit essentiellement d’herbe, de plantes aquatiques qu’il peut brouter la tête entièrement immergée sous l’eau (il reste parfois une minute en plongée), de feuillage, de branches et d’écorce et d’autres végétaux. Il consomme accessoirement des champignons, des mousses et des lichens.

Il se nourrit plus facilement sur les buissons et jeunes arbres qu’en forêt où les arbres sont trop hauts pour que les feuilles lui soient accessibles. La présence de castors qui recèpent les arbres sur les berges lui est favorable
Les élans ou orignaux vivent dans les forêts boréales et les forêts mixtes de feuillus de l’hémisphère nord, sous des climats tempérés à subarctiques.

En Amérique du Nord, leur aire de répartition comprend tout le Canada et l’Alaska, une grande partie de la Nouvelle-Angleterre, et le nord des Montagnes rocheuses. Après leur introduction sur Terre-Neuve au début du XXe siècle, ils sont maintenant l’ongulé dominant du territoire.

En Europe, il vit principalement dans la péninsule Scandinave, qui compte aujourd’hui 200 000 têtes environ, et en Russie. Des populations vestigiales demeurent dans plusieurs pays d’Europe où les élans étaient autrefois nombreux, dans les pays baltes, en Tchécoslovaquie, Pologne et Roumanie. Des élans erratiques ont été signalés en Allemagne du Nord jusqu’à la frontière des Pays-Bas, ainsi qu’en Hongrie.

En Asie, les élans se trouvent essentiellement en Sibérie, avec quelques groupes en Chine. De manière générale, l’aire de répartition des élans s’est rétrécie avec le temps.

Un projet de réintroduction est à l’étude en France, en Normandie, dans le Marais Vernier

N° 1701 (2003)



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PostPublié: Dim Nov 07, 2010 1:39 pm 
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Le caribou des bois (Rangifer tarandus caribou) est une sous-espèce du caribou vivant dans des forêts boréale de l'est de l'Amérique du Nord. Le caribou des bois se présente en trois écotypes : forestier, toundrique et montagnard. La population toundrique est la seule à présenter un comportement migratoire.
L'écotype toundrique du Nord du Québec et du Labrador vivent dans deux grandes hardes, celle de la rivière aux Feuilles, de 628 000 individus et celle de la rivière George, de 385 000 individus. Les caribous traversent plus de 2 000 km par année dans une zone d’environ un million de kilomètres carrés s’étendant de la Baie James jusqu’aux monts Torngat, du Labrador. Certains caribous peuvent parcourir 6 000 km dans une seule année.

La population de ces caribous migratoires subit des variations importantes, pour des raisons inconnues, et elle a atteint des sommets vers la fin de chacun des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Le dernier déclin, qui a commencé vers 1900, a entraîné dans la misère les Inuits et Cris du Nunavik, Québec, qui dépendaient de la chasse pour leur subsistance. Vers 1955, il y avait à peine 5 000 caribous des bois dans le Nord du Québec et au Labrador.

La harde de la rivière George, forte d’environ 800 000 membres en 1991, avait 385 000 individus en 2001. Pendant la même période, la harde de la rivière aux Feuilles est passée de 270 000 membres à 628 000. Une petite population de caribous des bois à comportement migratoire vit dans le Nord de l’Ontario, sur les plaines allongeant la baie d’Hudson.


Les 29 et 30 septembre 1984, à 150 km au sud du village inuit de Kuujjuaq, Québec, environ 10 000 caribous (1,5 pour cent de la harde de la rivière George) se noient lors d’une traversée à la chute du Calcaire de la rivière Caniapiscau, un affluent du fleuve Koksoak. Bien que les caribous traversent les rivières et lacs septentrionaux et peuvent nager jusqu’à 10 km, les eaux glaciales de la région font régulièrement des victimes pendant la période des migrations, entraînant jusqu'à 200 caribous dans la mort lors de certains évènements. Dès l’annonce de l’accident, des observateurs questionnaient la gestion du nouveau réservoir sur le cours supérieur de la rivière Canisapiscau, à quelque 450 km en amont, et spécifiquement les décisions prises dans les jours suivant les pluies diluviennes à la fin de septembre 1984. Le réservoir Caniapiscau, qui fait partie du Complexe La Grande, sert à détourner les eaux de la Caniapiscau, qui coulent vers le Nord, vers le bassin versant de la Grande Rivière de la baie James.

Après une enquête, le ministère québécois des Loisirs, de la Chasse et des Pêches, qui employait le biologiste qui a découvert les caribous noyés le 30 septembre, a conclu qu’un plus grand nombre de caribous auraient péri en l'absence du nouveau réservoir car le débit à la chute du Calcaire aurait été encore plus important.

Mais dans une courte et percutante analyse de l’accident, le Secrétariat des activités gouvernementales en milieu amérindien et inuit (SIGMAI) a suggéré que la harde de la rivière George, alors en pleine expansion démographique, se serait habituée à une rivière Caniapiscau amputée depuis 1981 d’environ 40 % de son débit naturel, c’est-à-dire depuis le début du remplissage du réservoir. Le SIGMAI suggère que les caribous auraient été surpris par le débit accru de la Caniapiscau après l’ouverture du déversoir Duplanter et la restauration partielle de son débit naturel vers la mi-septembre 1984, après le remplissage complet du réservoir. Étant donné que le Complexe La Grande ne pouvait turbiner de l’eau additionnelle, le trop-plein du réservoir était retourné dans le lit de la rivière Caniapiscau. Selon Hydro-Québec, tout apport supplémentaire d’eau dans le Complexe La Grande aurait été dirigée vers les déversoirs d’urgence des réservoirs pendant plusieurs mois, endommageant des équipements conçus pour une utilisation de courte durée lors des événements climatiques exceptionnels.

Le SIGMAI a donc critiqué la Société d'énergie de la Baie James, une filière d’Hydro-Québec, qui venait de construire le réservoir, pour ne pas avoir préparé un plan de gestion qui aurait protégé les caribous des crues lors des pluies exceptionnelles ou du dégel printanier, notamment au cas où le trop plein du réservoir devait être retourné dans la rivière Caniapiscau dans les années suivant sa construction. C’était une idée innovatrice à l’époque, car aucun spécialiste de la faune n’avait envisagé un tel accident. Le plan de gestion du réservoir tenait compte de plusieurs facteurs environnementaux, mais les caribous n’y figuraient pas.

Le ministère des Loisirs, de la Chasse et de la Faune du Québec indiquait qu’une meilleure gestion du niveau d'eau du réservoir et des deux déversoirs, qui acheminent les eaux vers les bassins versants de la Grande Rivière et de la Caniapiscau, aurait pu éviter ou atténuer l’accident. Le SIGMAI a donc recommandé que le niveau d'eau du réservoir soit abaissé d’environ 50 cm à la fin de l’été afin d’éviter tout besoin d'ouvrir le déversoir vers la rivière Caniapiscau lors des pluies exceptionnelles pendant la saison des migrations des caribous. Évidemment, cela est aujourd'hui une question théorique car les eaux de la Caniapiscau sont complètement détournées vers la Grande Rivière depuis 1985. De plus, une clôture a été installée près de la chute du Calcaire dans le but d’éloigner les caribous de la zone la plus dangereuse.


N°360 (1956)





Le caribou de Peary (Rangifer tarandus pearyi) est une sous-espèce de caribou vivant dans l'archipel des îles arctiques canadiennes dans les Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut et sur la côte nord-ouest du Groenland. Ceci en fait la sous-espèce de caribou la plus septentrionale et aussi la plus petite, en terme de mensurations. Les populations totaliseraient environ 10 000 caribous, les plus pessimistes annoncent 3 000 individus. Ce caribou vit en moyenne quatre ans et demi et dépasse rarement 15 ans
De couleur claire et ayant une courte tête, les individus de caribou de Peary ne mesurent au garrot qu'au plus 1 m (environ 3 pieds). Ils mesurent 1,4 m de longueur, pour la femelle, et 1,7 m pour le mâle. Le mâle peut peser jusqu'à 110 kg (240 lbs), tandis que la femelle peut atteindre 60 kg (132 lbs). S'étant adapté à son environnement arctique rigoureux, le caribou de Peary a un pelage épais constitué de poils creux le protégeant ainsi bien du froid. Il possède aussi un corps compact, de petites oreilles, une courte queue très poilue et un museau court et poilu témoignant de sa réelle adaptation au froid.

Les bois des mâles, de couleur grise, sont le plus souvent du temps droits et asymétriques, ceux des femelles, aussi gris, sont toujours plus petits et moins complexes. Certaines n'en porteront même pas. Les sabots, composés de deux ergots, sont larges et courts. Ces « doigts » lui servent d'appui pour tout son corps et de pelle pour creuser la neige l'hiver. Autre adaptation au froid, les coussinets sous les sabots deviennent moins épais en hiver pour limiter l'exposition au froid

En hiver, la fourrure de ce caribou devient presque entièrement blanche, d'un blanc crémeux, afin se camoufler dans son décor. À l'été, la fourrure redevient grise (ardoise) sur le dessus, mais les pattes et le dessous du corps sont toujours blancs.Seul une fine bande sur le devant des pattes ne l'est pas.
L'hiver, n'ayant pas accès au lichens comme les autres espèces de caribou, ils doivent creuser la neige pour pouvoir s'alimenter d'herbes séchées, de carex et de saule pourpre nain. Ces herbivores s'alimentent aussi de rameaux et d'écorce d'arbres. Pendant l'été, les graminées et les plantes herbacées à fleurs seront abondamment consommées, mais le saule prédomine dans l'alimentation. L'hiver, les légumineuses et les benoîtes seront beaucoup consommées contrairement aux autres caribous qui ont accès au lichen. L'Arctique, n'offrant pas d'abondance au niveau de la nourriture, les caribous doivent toujours se déplacer pour en trouver là où il y en a le plus. Généralement, il se retrouvent dans les vallées et les plaines en été, tandis qu'en hiver, ils cherchent la nourriture sur les collines et les crêtes, où la neige est moins épaisse

Ce caribou, contrairement à d'autres caribous, n'effectue pas de migrations spectaculaires, mais il se déplace entre des îles si les conditions de gel sont difficiles.Il peut aussi changer d'habitat en été et en hiver. Celui-ci adopte une stratégie de grégarité, qui fait en sorte qu'il ne se déplace pas dans de grandes hordes, mais en petit groupe de 5 à 20 individus. En fait, il se déplace ainsi pour couvrir le plus de territoire, à la recherche d'endroits où la nourriture est abondante
Le loup arctique est le seul prédateur de ce caribou, si l'on ne considère pas l'homme. Bien que le bœuf musqué, ne soit pas un prédateur il opérerait une pression sur la caribou de Peary en ayant la même répartition géographique et en s'alimentant partiellement des mêmes plantes
Depuis 1960 on s'intéresse au Caribou de Peary et on étudie ses populations. Dans les territoires du Nord-Ouest, on note une décroissance notable depuis ces années. L'aire de répartition du caribou de Peary est limitée exclusivement à l'archipel arctique canadien. Par contre, il ne se retrouve pas sur l'île de Baffin et celles du bassin Foxe ou de la baie d'Hudson. Majoritairement, on le retrouve sur les îles de la Reine-Élisabeth, l'île Banks, l'île du Prince-de-Galles, l'île Somerseth et le nord-ouest de l'île Victoria.


N°1180 (1987-1991)



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Le Wapiti (Cervus canadensis) est un mammifère herbivore de la famille des cervidés. Il fait partie des plus grands cervidés du monde avec le sambar mais après l'élan (orignal). Il est presque identique au cerf élaphe d'Europe dont il a longtemps été considéré comme une sous-espèce, avant qu'en 2004 des indices ADN donnent fortement à penser qu'il s'agit de deux espèces distinctes.

En anglais d'Amérique du Nord, il est appelé elk, alors que ce mot désigne l'élan dans l'anglais utilisé en Europe.

Son habitat est la forêt et sa lisière. Il se nourrit essentiellement de poacées, de plantes, de feuilles et d'écorces. Son aire de répartition couvre l'Amérique du Nord et l'Asie mais il s'adapte bien dans des pays où il a été introduit comme la Nouvelle-Zélande ou l'Argentine. Cette forte capacité d'adaptation constitue une menace pour les espèces endémiques et les écosystèmes où les wapitis ont été introduits.

Pouvant atteindre la vitesse de 50 km/h, le wapiti est considéré comme un bon nageur et coureur. Il vit en moyenne une vingtaine d'années et est sensible à un certain nombre de maladies infectieuses, dont certaines peuvent être transmises au bétail. Les mâles ont des bois qui se développent chaque année et leur comportement est typique en phase de rut : bramant, adoptant des postures rituelles et combattant les autres mâles rivaux pour établir leur domination.

Le wapiti est chassé comme une espèce de gibier, sa viande est maigre et contient plus protéines que le bœuf ou le poulet. Certaines cultures voient dans le wapiti une force spirituelle importante ; dans certaines régions d'Asie, leurs bois et le velours qui s'y trouvent sont utilisés en médecine traditionnelle.


Le premiers explorateurs européens anglophones en Amérique du Nord familiarisés avec le cerf élaphe (Cervus elaphus), plus petit, estimèrent que le wapiti étant beaucoup plus grand, il tenait plus de l'élan (Alces alces, mieux connu sous le nom d’orignal en Amérique du Nord), de sorte qu'ils utilisèrent le nom commun européen pour l'élan, qui est elk. Le nom elk est liée au mot latin alces, le vieux norrois elgr, le scandinave elg et l'allemand Elch, qui tous se réfèrent à l'élan.

Le nom wapiti, utilisé par les francophones, est le nom par lequel les langues algonquiennes désignaient l'animal lors de l'arrivée des colons européens, il proviendrait soit du shawnee wapiti ou waapiti signifiant « croupion blanc », de l'algonquin wapitik ou du cri wapitew.

Le wapiti est également appelé maral en Asie, même si cela est dû à la confusion avec le maral (Cervus elaphus Maral), présent en Europe de l'Est, qui est une sous-espèce de cerf élaphe. Il y a aussi une sous-espèce de l'élan, en Mongolie, qui est appelée wapiti de l'Altaï (Cervus canadensis sibiricus), qui est également connu sous les noms de maral de l'Altaï, de wapiti de Sibérie ou de cerf de Sibérie.

La trace la plus ancienne des ancêtres du wapiti de genre Cervus, en Eurasie, sont des fossiles de douze millions d'années, c'est-à-dire au Pliocène. Une telle preuve ne se trouve en Amérique du Nord que bien plus tard au Pléistocène, au moment où la glaciation avait provoqué un « pont terrestre », connu sous le nom de Béringie, qui a permis le passage d'individus. Le défunt Megaloceros giganteus n'était pas membre du genre Cervus, mais plutôt le plus grand membre de la famille élargie des Cervidae d'après les recherches.

Jusqu'en 2004, le cerf élaphe et le wapiti ont été considérés comme une seule espèce : Cervus elaphus, sur la base d'hybrides fertiles produites en captivité. Des études sur le génome mitochondrial, menées sur des centaines d'échantillons de sous-espèces de cerfs, de wapiti et d'autres espèces de la famille Cervus, suggèrent fortement que le wapiti forme une espèce à part entière, laquelle a été nommée Cervus canadensis. La classification précédente de désignation Cervus elaphus avait plus d'une douzaine de sous-espèces. Cependant, les preuves génétiques conclurent que le wapiti est plus étroitement lié au cerf de Thorold (Cervus albirostris) et au cerf Sika (Cervus nippon) qu'il ne l'est au cerf élaphe.

Bien que le wapiti et le cerf élaphe puissent produire des descendants fertiles en captivité, l'isolement géographique entre les espèces dans la nature et les différences dans les comportements d'accouplement indiquent que la reproduction entre les deux en dehors d'un environnement contrôlé est peu probable

Le wapiti est un grand animal de l'ordre Artiodactyla Ungulata, possédant un nombre pair de doigts à chaque patte, comme les Camelus (chameaux et dromadaires), les chèvres et les bovins. C'est l'une des espèces de ruminants, avec un estomac à quatre « chambres », et se nourrit de poacées, de plantes, de feuilles et d'écorce. Au cours de l'été, le wapiti mange presque constamment, consommant entre 4 et 7 kg par jour. En Amérique du Nord, les mâles sont appelés bulls (taureaux), et les femelles sont appelées cows (vaches). En Asie, les termes stag et hind respectivement, sont parfois utilisés.
Le wapiti est deux fois plus lourd que le cerf hémione, a une teinte plus rougeâtre due à la coloration de ses poils, une croupe plus blanche et une plus petite queue. L'élan est plus gros et plus foncé que le wapiti, les mâles ont des bois différents et l'élan ne se regroupe pas en troupeau. La femelle wapiti pèse en moyenne 225 kg, mesure 1,3 m à l'épaule, et fait 2 m du nez à la queue. Le mâle est environ 25 % plus grand que la femelle, d'un poids moyen de 320 kg, mesure 1,5 m à l'épaule et fait une moyenne de 2,5 m de longueur. La plus importante sous-espèce du wapiti, le wapiti de Roosevelt, se trouve à l'ouest de la chaîne des Cascades, dans les États américains de Californie, d'Oregon et de Washington, et dans la province canadienne de Colombie-Britannique. Le wapiti de Roosevelt a aussi été réintroduit en Alaska, où les mâles ont été décrits comme pesant jusqu'à 600 kg.

Seuls les mâles ont des bois, qui commencent à pousser au printemps et tombent chaque hiver. Les plus grands bois peuvent faire de 1,2 m de long et peser 18 kg. Ils sont faits d'os qui peut croître à un taux de 2,5 cm par jour. Alors qu'ils poussent activement, les bois sont couverts et protégés par une couche souple de tissu tégumentaire très vascularisée connue sous le nom de « velours ». Le velours disparaît au cours de l'été, lorsque les bois sont pleinement développés. Les mâles peuvent avoir huit « cors » (branches) ou plus sur chaque bois, mais ce nombre n'a rien à voir avec l'âge ou la maturité d'un animal particulier. Les wapitis de Sibérie et d'Amérique du Nord ont les plus grandss bois alors que le wapiti de l'Altaï a les plus petits. La formation et la rétention de bois est axée sur la testostérone de l'animal. Après la saison de reproduction à la fin de l'automne, le niveau de phéromones libérées au cours de l'œstrus baisse et le taux de testostérone des mâles baisse en conséquence. Cette baisse de la testostérone conduit à la perte des bois, habituellement au début de l'hiver.

Au cours de l'automne, le wapiti développe un épais manteau de poils, ce qui contribue à l'isoler des températures fraîches de l'hiver. Les mâles, femelles et petits des wapitis de Sibérie et d'Amérique du Nord ont tous une mince crinière sur leur cou mais les femelles et les jeunes Manchurian et Ala-Shan n'en ont pas. Au début de l'été, le lourd manteau d'hiver disparaît, et les wapitis sont connus pour se frotter contre les arbres et d'autres objets de leur environnement pour les aider à éliminer les poils sur leur corps. Tous les wapitis ont clairement une petite croupe définie plus blanchâtre avec une queue courte. Ils ont différentes colorations basées sur les saisons et les types d'habitats, du gris, plus léger en hiver au plus rougeâtre, plus sombre en été. Les sous-espèces vivant dans les climats arides ont tendance à avoir des manteaux de couleur plus légère que ne le font ceux qui vivent dans les forêts. La plupart ont un léger manteau de jaune-brun à brun-orange contrairement au brun foncé des poils sur la tête, le cou et les jambes au cours de l'été. Le wapiti Manchurian, étant adapté à la forêt, et le wapiti Ala-Shan ont des manteaux brun-rouge plus sombres avec moins de contraste entre les différentes parties de leur corps durant les mois d'été[8]. Les petits naissent tachetés, comme c'est commun avec de nombreuses espèces de cerf, et ils perdent leurs taches d'ici à la fin de l'été. Le wapiti Manchurian adulte peut conserver quelques taches orange sur le dos de leurs manteaux d'été jusqu'à ce qu'ils soient plus âgés. Cette caractéristique a également été observée chez le cerf élaphe européen, adapté à la forêt[


Les sous-espèces modernes sont les descendants de wapitis de Béringie, une région de steppe entre l'Asie et l'Amérique du Nord, qui reliait les deux continents au cours du Pléistocène. La Béringie a fourni une voie de migration pour de nombreuses espèces de mammifères, dont l'ours brun, des caribous et des élans, ainsi que les humains. Lorsque le Pléistocène a pris fin, le niveau des océans a commencé à augmenter, le wapiti a migré vers le sud en Asie et en Amérique du Nord. En Amérique du Nord, il s'adapta à presque tous les écosystèmes, sauf pour la toundra désertique et la côte du Golfe, aux États-Unis actuels. Les wapitis du sud de la Sibérie et de l'Asie centrale ont été à l'époque plus répandus qu'aujourd'hui, mais se limitant aux chaînes montagneuses, à l'ouest du lac Baïkal, y compris les monts Saïan et l'Altaï en Mongolie et la région de Tian Shan, près des frontières actuelles du Kirghizistan, du Kazakhstan, de la Chine. L'habitat du wapiti de l'Altaï en Asie est similaire à celui de la sous-espèce du wapiti des montagnes rocheuses en Amérique du Nord.

Partout, ils vivent dans la forêt et en bordure de celle-ci, comme d'autres espèces de cerf. Dans les régions montagneuses, ils sont souvent à plus haute altitude en été, migrant vers le bas des montagnes l'hiver. Les wapitis s'adaptent très bien et habitent aussi bien les semi-déserts de l'Amérique du Nord, comme le Grand Bassin. Le wapiti Manchurian et Ala-Shan sont principalement dans des forêts et leurs bois de plus petite taille sont probablement une adaptation à cet environnement forestier.Dans l'est du Canada, l'espèce était présente à l'origine au Québec et en Ontario ; la rude compétition avec les autres cervidés a entraîné sa disparition en 1835 à l'est du Manitoba[


N°1177 (1987-1991)









Antilocapra americana est la seule espèce du genre Antilocapra, et également la seule représentante de la famille des antilocapridés (Antilocapridae). Il est appelé Antilope d'Amérique ou Antilocapre en français ou appelé également pronghorn en anglais. Ce mammifère vit à l'ouest de l'Amérique du Nord, dans des milieux très divers.
Antilocapra americana a une hauteur au garrot comprise entre 0,81 et 1,04 mètre[3]. Avec la tête, il mesure généralement entre un mètre et 1,50 mètre[3]. Sa longueur totale atteint en moyenne 141 cm. Les mâles sont légèrement plus grands que les femelles. Le pronghorn mâle pèse entre 42 et 59 kg, la femelle entre 41 et 50 kg

Le mammifère possède un pelage à dominante fauve. Cette couleur lui permet de se camoufler dans les hautes herbes de la prairie américaine. Sa peau est couverte de poils drus cuivrés à bruns-rouges sur le dessus. Le ventre, l'intérieur des membres, une zone rectangulaire entre les épaules et les hanches, l'écusson, le croissant sur la gorge et la croupe sont blancs. Le cou porte une courte crinière noire et deux bandes blanches sur la partie inférieure. Le mâle a un masque noir et des tâches noires sur le cou, ses cornes dépassent le bout de ses oreilles ; la femelle ne possède pas ces marques noires. La queue du pronghorn mesure entre 7,5 et 17,8 cm.

Antilocapra americana a un corps mince avec de longues pattes très fines, lui permettant de courir à 86,5 km/h. Les sabots pointus sont fendus et garnis de coussinets pour amortir le choc des foulées atteignant huit mètres en pleine course. les deux sexes ont des cornes noires qui tombent et repoussent chaque année.

Antilocapra americana se distingue des cervidés par ses cornes pointues et fourchues, de couleur noire. Elles sont constituées d'un cœur permanent en os recouvert d’une gaine de kératine qui tombe chaque année. Contrairement aux antilopes, ces cornes ne sont pas creuses. La longueur de celles-ci varie de 33 à 38 cm pour le mâle, et de 7 à 13 cm pour la femelle.

Les yeux des antilopes sont particulièrement grands et placés sur les côtés au crâne, de sorte que leur vision est panoramique. Cela permet à l'animal de détecter un mouvement à plusieurs kilomètres de distance et de voir arriver ses prédateurs. Les mâles ont un masque facial noir et deux taches noires entre les oreilles, qui servent lors de la parade sexuelle et des démonstrations de supériorité hiérarchique. Les mâles ont neuf glandes sous-cutanées (deux sous les oreilles, deux à la croupe, quatre entre les orteils et une sous la queue) et les femelles six (deux à la croupe et quatre entre les orteils), produisant une odeur en cas de danger. L'odeur dégagée par les glandes subauriculaires servent à marquer le territoire pendant la parade sexuelle.


L'antilope est une espèce endémique de l'Amérique du Nord. À l'époque précolombienne, il était très courant de la Saskatchewan au centre du Mexique. On estime à 35 millions le nombre d'individus avant l'arrivée des Blancs. Aujourd'hui, les 500 000 pronghorns vivent du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan au Canada, à Hidalgo en Basse-Californie et à l'ouest du Sonora au Mexique, en passant par l’ouest des États-Unis.

Il occupe des milieux naturels très variés : plaines, prairies, milieux semi-desertiques et en montagne, jusqu'à 3300 mètres d'altitude. On le trouve plus rarement dans les bois clairs de conifères. Aux États-Unis, on le rencontre dans le Grand Bassin, les Montagnes Rocheuses, le plateau de la Columbia, le bassin du Wyoming et du Missouri, le plateau du Colorado, les Hautes et les Grandes Plaines
En hiver, Antilocapra americana est grégaire et se déplace en troupeaux qui peuvent parcourir entre 3,2 et 9,7 km par jour. Ces troupeaux comportent parfois jusqu'à 1 000 individus. Ils se séparent en été en groupes sexués plus restreints. En cas de danger, le pronghorn prévient ses congénères en hérissant la crinière située derrière le cou ainsi que les poils blancs de la croupe. Il peut également avertir d'une menace en secrétant une odeur grâce à ses glandes.

Antilocapra americana est un animal véloce à la course rapide. S'il ne saute pas, il peut néanmoins courir à 86 km/h sur de courtes distances : il est l'animal le plus rapide du continent américain
Le régime alimentaire d’Antilocapra americana varie selon la flore locale, mais les plantes le plus souvent consommées sont les plantes basses (autres que les graminées), les arbustes, les herbes et d'autres plantes (cactus, cultures, ...). Les plantes basses sont broutées du printemps à la fin de l'automne et sont essentielles pour la reproduction. Les arbustes, consommés toute l'année, le sont davantage en hiver. Les herbes sont consommées au printemps, et les autres aliments ont un intérêt variant selon les régions. La présence de feuilles charnues est un critère important décidant du choix de la nourriture, de l'emplacement et de l'attrait des territoires, de la durée des migrations et de la reproduction. Les dents d’Antilocapra americana sont conçues pour un broutement sélectif, et elles croissent continuellement pour compenser l'usure et fournir une surface unie pouvant broyer les végétaux les plus coriaces.

N°1172 (1987-1991)



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PostPublié: Mar Nov 09, 2010 3:01 am 
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Le Bœuf musqué (Ovibos moschatus) est un capriné recouvert d'une épaisse toison laineuse.
Malgré son aspect de bovin (qui lui vaut son nom dans plusieurs langues), c'est en fait un capriné aberrant, proche des souches primitives (takins, tahrs, serows) de l'Asie tropicale et subtropicale et de la chèvre des montagnes rocheuses de l'Ouest américain, mais adapté au climat arctique.


Le bœuf musqué est un animal massif protégé par une longue toison très isolante. Sa laine, appelée qiviut, est plus fine que le cachemire. Les jards de la couche externe de la toison sont long de 60 cm et affleurent le sol. Le bœuf musqué est appelé omingmak par les Inuits, ce qui signifie « l’animal dont la fourrure est comme une barbe ».

Les cornes sont en forme de crochet s'incurvant d'abord vers le bas pour se terminer en pointe acérée vers le haut. Les cornes des mâles sont massives et jointives à leur base, recouvrant le dessus de la tête alors qu'une bande de pelage sépare celles des femelles.

Hauteur au garrot : 1,4 m
Longueur : 2,5 m
Poids adulte :
Mâles : environ 315 kg
Femelles : environ 215 kg
Force de frappe lors des combats : environ 948 kg
Il habite l'extrême nord américain et le Groenland. D'origine eurasiatique, il a colonisé les latitudes moyennes de l'hémisphère Nord pendant les glaciations de l'Holocène, avant de se replier vers l'Arctique à la fin du Würm. Il s'est d'ailleurs éteint dans l'Ancien Monde il y a 2 000 ans environ, suite au réchauffement du climat.

Proche de l'extinction au milieu du XXe siècle à cause de la chasse, ses effectifs ont augmenté depuis (env. 75 000 animaux en 1999) et il a été réintroduit dans plusieurs pays (Scandinavie, Arctique russe, etc.).

A la saison des amours, le mâle émet une sorte de mugissement sourd. On pense qu'il signale le début des combats entre taureaux. Ceux-ci se battent jusqu'à ce que l'un des deux abandonne par fatigue. L'accouplement a lieu en août, et après une gestation de huit à neuf mois, le femelle donne naissance à un unique petit (la gémellité est très rare). Le petit est nommé bouvillon ; lorsqu'il vient au monde, il est déjà couvert d'un épais manteau laineux et met peu de temps pour se tenir debout. Ses cornes pousseront jusqu'à l'âge de six ans.

Dans l'Arctique, il recherche les plaines et les vallées disposant de petits cours d'eau en été et préfère les collines et les plateaux l'hiver.

Le bœuf musqué est un herbivore se nourrissant d'épilobe, de carex et de diverses herbes. Il gratte la neige avec ses sabots pour pouvoir atteindre ces plantes. L'hiver, il s'hydrate en avalant de la neige.

À part l'homme, le loup arctique est son seul ennemi mortel.

Lorsqu'ils sont menacés, les bœufs musqués forment un cercle en plaçant les petits au centre. C'est le plus fort qui se charge d'attaquer. Sans attaque fatale de ses prédateurs, un bœuf musqué peut vivre jusqu'à vingt ans.


N°352 (1955)

N°1174 (1987-1991)
Boeuf musqué, papier Slater valeur: 250$ C

N°1174i (1987-1991)*




Le bison d'Amérique du Nord (Bison bison) est l'une des deux espèces de bison encore vivantes. Cette espèce est caractéristique des grandes prairies du Midwest en Amérique du Nord.

Le bison était un animal essentiel pour de nombreuses cultures amérindiennes. L'économie des Indiens des Grandes Plaines était largement fondée sur la chasse de cet animal, qui vivait en immenses troupeaux itinérants. Avant l'arrivée des Européens en Amérique, on comptait encore 50 à 70 millions de bisons d'Amérique du Nord, vivant et migrant sur les plaines herbeuses du Mexique au Canada. Ces troupeaux ont été décimés à la fin du XIXe siècle au point de menacer la survie de l'espèce.

Bison filmé par Eadweard Muybridge (1887).
longueur du corps : 2 à 3,5 m
longueur des cornes : latérales, 40 cm
hauteur au garrot : 1,5 à 2 m
poids adulte : 500-600 kg pour les femelles, 800-1 100 kg pour les mâles.
maturité sexuelle : 2 ans 1/2
gestation : 9 mois
nombre de jeunes par portée : un, très rarement deux (la mère délaisse alors le plus faible, condamné...)
nombre de portées par an : une, période de rut en juillet-août, mises-bas en avril-mai
longévité
libre :
captif : 25 à 30 ans voire plus de 30 ans.
Le bison est un herbivore qui consomme diverses herbacées, dont le panic érigé, l'« Indiangrass » (Sorghastrum nutans), l'« Est Gamagrass » (Tripsacum dactyloides), la grande et petite « Bluestem » (respectivement Andropogon gerardii et Schizachyrium scoparium) et d'autres graminées de prairie ou de jeunes plants de végétaux ligneux.

Outre l'homme, les prédateurs du bison d'Amérique sont le puma et le loup.

Les bisons font partie des animaux dont la rencontre est la plus dangereuse pour les visiteurs des différents parcs nationaux américains, notamment le Parc national de Yellowstone. Même s'ils ne sont pas carnivores, ils peuvent attaquer les humains, en cas de provocation, ou de sentiment de danger. Apparemment lents, compte tenu de leurs mouvements plutôt léthargiques, ils sont effectivement tout à fait capables de surclasser les humains en vitesse — on les a vus courir à des vitesses allant jusqu’à 45 mph (73 km/h). Leur comportement grégaire les fait rapidement passer de la marche à la course. Ils doivent généralement être considérés comme aussi dangereux que les ours. Des gens ont été piétinés et blessés par les bisons dans les parcs nationaux. Les bisons ont également la capacité inattendue, compte tenu de leur taille et de leur morphologie, à sauter haut.


N°884 (1981)



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PostPublié: Mer Nov 10, 2010 5:22 am 
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[img]La%20chèvre%20des%20montagnes%20rocheuses%20[/img](Oreamnos americanus) est un caprin (Caprinae) qui habite les montagnes nord-américaines.


La chèvre des montagnes rocheuses possède une robe blanche ; une barbe, une courte queue et des fines cornes noires. Malgré son apparence trapue, elle est très habile dans les rochers.

Taille : 140 - 155 cm
Hauteur au garrot : 80 à 90 cm.
Poids : 60 et 82 kg mais Le poids maximum de 140 kg apparaît dans plusieurs références bibliographiques. Cette information est donc à vérifier.
La chèvre des montagnes rocheuses semble être très proche du chamois (Rupicapra rupicapra). Les Amérindiens du Nord-Ouest utilisaient sa toison blanche pour tisser des couvertures d'apparat (paradées pendant les danses rituelles) et confectionner des ornements d'oreilles; ils utilisaient aussi les cornes comme ornement de tête, comme les cornes de bison l'étaient par les Indiens des Plaines. Les Stoney habitant la région de Banff, en particulier, recherchaient ces ornements pour leur haute valeur symbolique. En effet, le trophée du waputik, très difficile à obtenir, était symbole de courage (nécessaire pour escalader les montagnes escarpées), de force physique et morale (pour pénêtrer l'habitat de l'animal), et d'habileté à la chasse et au tir (l' Oreamnos ne se laisse pas approcher facilement, surtout par un chasseur armé d'un arc, etc.).

Sa chair n'étant pas bonne, elle n'est chassée actuellement que pour son trophée et sa manifique fourure blanche.

La chèvre des montagnes rocheuses habite, comme son nom l'indique, les Montagnes Rocheuses, mais aussi d'autres massifs de l'ouest nord-américain (États-Unis, Canada) ; elle vit dans les pelouses d'altitude jusqu'à 3 000 mètres d'altitude. Les populations, autrefois en grand danger, se stabilisent.


N°361 (1956)




Le mouflon canadien (Ovis canadensis) est une des deux espèces des mouflons d'Amérique du Nord ; l'autre est (Ovis dalli), qui inclut le mouflon de Dall et le mouflon de Stone. Il est apparenté au mouflon des neiges.

Ce mouflon est un ruminant dont le mâle porte de lourdes cornes recourbées en volutes.

Les mâles (béliers) ont de grands cornes incurvés. Celles des femelles (brebis) sont plus courtes et plus légèrement courbées (en forme de sabre). La robe varie de gris ou brun clair, à brun chocolat, avec une culotte et une doublure blanches sur le dos de chacune des quatre jambes. Les brebis des Montagnes rocheuses pèsent jusqu'à 90 kilogrammes alors que les béliers peuvent excéder 135 kg. En revanche, les brebis de la Sierra Nevada pèsent environ 63 kilogrammes avec des béliers pesant autour 90 kg. Les cornes des béliers peuvent peser jusqu'à 14 kilogrammes, autant que le reste du squelette du bélier.

Les mouflons canadiens mangent des herbes et des plantes arbustives, en particulier en automne et hiver, et ils cherchent des gisements normaux de sel. Ils sont bien adaptés à monter le terrain raide où ils cherchent la couverture des prédateurs tels que des coyotes, des aigles, et des pumas. Ils vivent dans les grands troupeaux, mais parce qu'ils n'ont pas la hiérarchie stricte de dominance du mouflon méditerranéen, ils ne peuvent pas être domestiqués. C'est parce que les mouflons canadiens ne suivent pas automatiquement un bélier chef comme le faisaient les ancêtres asiatiques des moutons domestiques.

Avant la saison de rut, les béliers essayent d'établir une hiérarchie de dominance qui détermine l'accès aux brebis pour joindre. Elle a lieu pendant la période de prérut que la majeure partie de la corne caractéristique s'opposant se produit entre les béliers, bien que ce comportement puisse se produire jusqu'à un degré limité tout au long de l'année. Les cornes du bélier montrent fréquemment des dommages des désaccords répétés. Les brebis du mouflon ont une durée de gestation de six mois. Dans des climats tempérés, le paroxisme du rut est en novembre avec la naissance de un, ou rarement deux, agneaux en mai. Les agneaux sont sevrés quand ils atteignent 4 à 6 mois.

Les mouflons canadiens sont fortement susceptibles de certaines maladies portées par les moutons domestiques tels que la gale et la pneumonie ; la mortalité additionnelle se produit en raison des accidents impliquant la chute de roche ou tombant les falaises (un risque de la vie dans le terrain raide et raboteux).


N°324 (1953)



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PostPublié: Mer Nov 10, 2010 6:13 am 
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L'ours blanc ou ours polaire (Ursus maritimus) est un grand mammifère carnivore originaire des régions arctiques. C'est, avec l'ours kodiak, le plus grand des carnivores terrestres et il figure au sommet de sa pyramide alimentaire.

Parfaitement adapté à son habitat, l'ours blanc possède une épaisse couche de graisse ainsi qu'une fourrure qui l'isolent du froid. La couleur blanche de son pelage lui assure un camouflage idéal sur la banquise et sa peau noire lui permet de mieux conserver sa chaleur corporelle. Pourvu d'une courte queue et de petites oreilles, il possède une tête relativement petite et fuselée ainsi qu'un corps allongé, caractéristiques de son adaptation à la natation. L'ours blanc est un mammifère marin semi-aquatique, dont la survie dépend essentiellement de la banquise et de la productivité marine. Il chasse aussi bien sur terre que dans l'eau.

Cette espèce vit uniquement sur la banquise autour du pôle Nord, au bord de l'océan Arctique. En raison du réchauffement climatique et du bouleversement de cet habitat, les populations d'ours blanc sont globalement en déclin et l'espèce est considérée comme en danger.

Animal charismatique, l'ours blanc a un fort impact culturel sur les peuples inuit, qui dépendent toujours de sa chasse pour survivre. Il a également marqué la culture populaire via certains de ces représentants comme Knut, ou encore l'art avec la sculpture d'ours blanc réalisée par François Pompon.


L'ours blanc possède la morphologie d'un ours typique : un corps imposant, une fourrure abondante, une grande tête rectangulaire, de petites oreilles arrondies, une courte queue et des pattes puissantes et épaisses. Ses yeux, son museau, ses lèvres et ses coussinets sont noirs. Sa principale particularité est d'être le seul ours à manteau blanc.

Par rapport à l'ours brun, l'ours polaire a un corps plus long, tout comme son cou et son crâne, mais des oreilles plus petites. Le profil de l'ours blanc est également différent, avec un museau plus proéminent[
L'ours blanc est, avec l'ours kodiak, le plus grand carnivore terrestre vivant. Les mâles adultes pèsent généralement entre 400 et 600 kg mais peuvent parfois atteindre les 800 kg pour une taille de 2 à 3 mètres de long. L'ours polaire présente un dimorphisme sexuel important : généralement deux fois plus petites que les mâles, les femelles pèsent de 200 à 350 kg et mesurent de 1,8 à 2 mètres. À la naissance, les oursons ne pèsent que 600 à 700 grammes. Le record de masse pour un ours blanc est actuellement de 1 102 kg.

Les ratons-laveurs et les ours ont divergé il y a environ 30 Ma. L'ours à lunettes s'est séparé des autres ours il y a environ 13 Ma. Les 6 espèces distinctes d'ours sont apparues il y a environ 6 millions d'années. Les témoignages fossiles et l'analyse de leur ADN ont permis de montrer que l'ours blanc et l'ours brun ont divergé il y a environ 150 000 ans.

Les ours blancs ont cependant la possibilité de produire une descendance fertile en s'accouplant avec des ours bruns, suggérant qu'ils ont un ancêtre commun proche. Ce qui, selon les définitions classiques d'une espèce (la capacité à avoir une descendance normalement fertile), devrait faire classer les ours blancs et les ours bruns au sein de la même espèce.

Dans un article largement cité de 1996, une comparaison de l’ADN de différents ours bruns des îles Admiralty, Baranof, et Chichagof de l’Alaska montre d'ailleurs que ces groupes d'ours partagent un ancêtre commun plus récent avec les ours blancs qu’avec les autres populations d’ours bruns du monde. Du point de vue de l'ascendance, définir l'ensemble des ours bruns comme un groupe génétique (un taxon monophylétique) séparé des ours blancs ne semble donc pas pertinent.

Autre indice de proximité entre ours blancs et ours bruns, les ours blancs possèdent encore la substance HIT (Hibernation Induction Trigger, qui aide à l'hibernation) dans leur sang, mais sans l’utiliser comme le fait l’ours brun. Ils peuvent cependant et occasionnellement entrer en état de somnolence (pour les femelles en gestation en particulier), même si la température de leur corps ne diminue pas pendant cette période comme cela pourrait être le cas pour des mammifères hibernants caractéristiques.

Bien que la définition traditionnelle de l'ours blanc comme espèce séparée de l'ours brun apparaisse comme contestable selon les critères taxinomiques traditionnels, aucune des deux espèces ne peut survivre dans la niche écologique de l’autre. C’est pourquoi, en plus d'une morphologie, d'un comportement social, d'une alimentation et de caractères phénotypiques assez différents, les deux espèces restent aujourd'hui classées comme différentes.
Ce serait l'indication d'une spéciation en cours, assez avancée.



L'ours blanc a des prises de poids assez spectaculaires. Par exemple, au Canada, un ours blanc femelle a pris plus de 400 kilos en neuf mois. En novembre, elle pesait 92 kg, mais au mois d'août, elle a été pesée à 505 kg. Ceci s'explique par la graisse des phoques qui sont mangés au printemps.

Des données récentes suggèrent que la masse des ours polaires décline. Ces données peuvent être prises comme une indication des pressions qui pèsent sur eux. Une étude de 2004 de la National Geographic Society a montré que la masse des ours blancs, en moyenne, était 50 % inférieur à leur masse dans les années 1970. Pour exemple, en 2007, les femelles de la baie d'Hudson avaient une masse moyenne de seulement 230 kg, contre 300 kg dans les années 1980.

Leur masse ne les empêche pas d'être très véloces sur la terre ferme. Ils peuvent sans problème être plus rapides qu'un homme à la course.

N°1698 (1998) L'ours polaire est une espèce vivant au niveau du pôle nord, au bord de l'océan Arctique, dont l'habitat se limite quasiment à la banquise. Le point le plus méridional de leur habitat se situe dans la baie James au Canada. Bien que les effectifs décroissent au nord de 88° de latitude, on peut en rencontrer dans tout l'Arctique.

Les populations les plus nombreuses se trouvent :

sur l'île Wrangel et l'ouest de l'Alaska,
le nord de l'Alaska,
l'archipel arctique canadien,
le Groenland,
Svalbard - Terre de François-Joseph,
le centre nord de la Sibérie.
L'étendue de leur territoire est limitée par la disponibilité de bancs de glace flottant sur la mer. Ils les utilisent comme plate-forme de chasse au phoque, leur nourriture principale. Elles leur sont tout aussi utiles, en dehors de cela, comme plate-forme de repos. La destruction de leur habitat sur la banquise arctique menace la survie même de l'espèce. L'ours blanc pourrait hélas s'éteindre avant la fin du XXIe siècle... Des signes avant-coureurs ont été observés aux extrémités sud-ouest de son territoire.

Les ours blancs sont des animaux solitaires. Excellents nageurs grâce à leur couche de graisse, ils peuvent être vus en pleine mer à des centaines de mètres de toute terre. Ils nagent en utilisant leurs pattes avant pour se propulser et leurs pattes arrières comme gouvernail. Le pelage se gonfle d'air pour augmenter la flottaison. Sous l'eau, les yeux restent ouverts mais les narines se ferment, ils peuvent ainsi retenir leur respiration jusqu'à deux minutes.

L'ours blanc est si bien isolé qu'il lui arrive de souffrir de la chaleur. Ainsi, il se prélasse parfois sur la glace pour se refroidir ; sur terre, il peut creuser à la recherche de la couche de permafrost plus froide sous le sol.

Le mode de vie des ours polaires est très différent de celui de leur ancêtre, l'ours brun. En dépit de leur brève séparation au cours de l'évolution, ces deux espèces exploitent des sources d'énergie extrêmement différentes. Les ours bruns arctiques sont terrestres et l'essentiel de leur régime est végétal avec un appoint de protéines animales. L'ours blanc est le plus carnivore des ursidés, et deux espèces de phoques constituent l'essentiel de son régime : Phoca hispida, qui atteint 60 kg, est l'espèce la plus nombreuse en Arctique, formant sa proie principale. Erignathus barbatus, pouvant dépasser 400 kg, est une autre proie commune. Aucune de ces deux espèces de phoque ne se retrouve en l'absence de banquise, et l'ours blanc est opportuniste.

En tant que prédateur carnivore et consommateur de poissons, l'ours blanc ingère de grandes quantités de vitamine A, qui sont stockées dans son foie. Par le passé, des explorateurs de l'Arctique se sont souvent empoisonnés en mangeant le foie d'un ours blanc, en raison d'une surdose de vitamine A.

La femelle ourse polaire gestante peut jeûner près de huit mois avant de mettre bas ses petits, habituellement deux oursons pesant environ 10 kg. Elle retourne ensuite sur la banquise pour manger du phoque

N°322 (1953)

N° (2009)




Le Grizzli ou grizzly (Ursus arctos horribilis, Ord, 1815), est un mammifère carnivore de la famille des ursidés et est considéré comme une sous-espèce de l'ours brun, commune au Nord des États-Unis et au Canada. À l'état sauvage il existe entre 30 000 et 45 000 individus.

Le grizzli est un animal de taille relativement grande, bien qu'il soit la moins grande des sous-espèces de l'ours brun. Un mâle fait entre 150 et 250 cm avec une queue de 10-15 cm. Au garrot le mâle adulte atteint 1 m. Sa masse varie de 180 et 500 kg à 750 kilogrammes (jusqu’à 1 tonne pour l’ours kodiak) pour le mâle et de 90 à 270 Kg pour la femelle
Les pattes avant et les épaules du grizzli sont particulièrement massives et puissantes et lui permettent de creuser et de courir très vite. Sa tête, massive et ronde, présente un profil concave. En dépit de son poids et de sa taille, le grizzli est capable d'atteindre plus de 66 km/h à la course. Les grizzlis sont, de manière générale, moins bons grimpeurs que les ours noirs, notamment en raisons de leurs griffes plus longues et moins recourbées, mais de nombreux individus savent néanmoins grimper aux arbres pour dénicher du miel ou poursuivre une proie. Le grizzli est un excellent nageur. Il utilise ses griffes pour se battre, chercher sa nourriture et marquer son territoire sur le tronc des arbres[réf. souhaitée].

La vue du grizzli est considérée comme à peu près équivalente à celle d'un homme, tandis que son ouïe serait un peu plus fine. En revanche, son odorat est développé à l'extrême. Il peut sentir une charogne à 30 km de distance[réf. souhaitée]. Le grizzli se dresse souvent sur ses pattes arrière à la fois pour mieux voir et pour mieux sentir un objet ou un animal qui l'intrigue. Cette posture lui permet également de se grandir lors d'un affrontement avec un congénère.

Les Amérindiens l'appellent aussi « frère des hommes » car lorsqu'il se lève sur ses deux pattes on dirait une espèce d'homme

Le grizzli était initialement présent en Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. Il préfère les terrains semi ouverts, généralement dans les régions montagneuses. Au Canada, on le trouve en Colombie-Britannique, en Alberta et au Yukon. Il fréquente également la péninsule du Kamtchatka en Russie. Aux États-Unis, il existe 1 100 à 1 200 grizzlis en dehors de l'Alaska répartis dans les États du Montana, de l'Idaho, du Wyoming et de Washington. Depuis 2007, le grizzli n’est plus considéré comme une espèce menacée au Yellowstone. En 1975, la population de grizzlis était estimée entre 136 et 312 individus ; aujourd’hui, on en compte plus de 500.

Mais c'est en Alaska que l'espèce est la plus représentée : cet État d'1,5 million de km² abrite 98 % des ours bruns des États-Unis et 70 % de ceux répertoriés en Amérique du Nord. Leur population est estimée entre 35 000 et 45 000 individus . Les spécialistes ont recensé 3 000 individus de l'ours kodiak rien que dans l'archipel Kodiak. Ils sont protégés dans les grands parcs nationaux d'Alaska : par exemple, dans le parc de Katmai, la chasse à l’ours est interdite depuis 1907. En dehors de ces réserves naturelles, elle est autorisée mais il est interdit de tuer les mères et leurs petits.

Le grizzli accumule 200 kg de graisse afin de traverser l'hiver dans un état de léthargie qui n'est toutefois pas une réelle hibernation. Le grizzli est omnivore, il se nourrit de plantes et de baies, de racines, de pousses et de fougères mais aussi de poissons, des palourdes, des insectes et de petits mammifères. Au total, 90 % de son régime alimentaire est végétal. En juin, l'herbe est grasse et mille fleurs y éclosent. Le grizzli les connait par cœur : il ne les broute pas comme une vache, mais cueille avec soin les pousses les plus succulentes. Il connaît même, disent certains, leurs vertus médicinales.

C'est un animal solitaire qui se réunit toutefois le long des torrents et rivières pendant la période où les saumons ainsi que les truites remontent le courant pour frayer. Vif comme l'éclair, il attrape les saumons à coups de patte.

N°1694 (1997-1999)
Le reste de l'année, il s'attaque parfois aux moutons, aux vaches et aux cervidés. Il dévore surtout les plus affaiblis et les charognes.

En octobre, les pentes au nord se couvrent de blanc. Avant de gagner la tanière fermée par la neige où il dormira tout l'hiver, le grizzly gratte et peigne sa fourrure hivernale toute neuve qu'il perdra au printemps. Il se choisit une tanière protégée, une grotte, une crevasse ou un tronc creux pour passer les mois d'hiver à dormir. On a pu calculer qu'il passe environ la moitié de son existence en état de pseudo-hibernation. Contrairement à l'ours noir, le grizzly ne dort pas dans un profond sommeil: si on l'attaque il peut se réveiller et donc se défendre ce qui n'est pas le cas de la plupart des ours.

Le grizzli peut se reproduire dès l'âge de 4-6 ans. Le mâle dominant s’accouple avec plusieurs femelles à la fin du printemps. Chaque année, la femelle donne naissance de un à quatre petits qui ne sont pas plus gros que des rats à la naissance (un kilo). Les oursons naissent en janvier ou février dans les ténèbres de la tanière maternelle, la gestation durant environ 7 mois. Ils sont allaités par leur mère jusqu'à 18 mois. Les jumeaux sont fréquents. Les oursons quittent leur mère dans leur troisième ou quatrième année. Cependant, deux tiers des oursons meurent avant d'atteindre leur premier anniversaire. Certains mâles tuent les oursons des portées.

Le grizzli n'est pas un animal territorial, au sens où il ne défend pas un territoire exclusif contre ses congénères. En général, les territoires des différents individus se chevauchent les uns les autres. Ces territoires peuvent être assez grands dans les zones modérément riches en nourriture, ou très réduits dans certaines zones riches en saumon sauvage du Nord-Ouest de l'Amérique du Nord (Back Country Bear Basics: The Definitive Guide to Avoiding Unpleasant Encounters, David Smith). Dans ces dernières on peut rencontrer un grand nombre de grizzlis, plus aisés à approcher qu'ailleurs en raison d'une sensibilité moindre du fait du contact permanent avec leurs congénères. En effet, s'il ne défend pas de territoire, le grizzli défend un « espace personnel » qui peut aller d'une cinquantaine de mètres dans les régions où il vit solitaire à beaucoup moins dans les régions de forte concentration. Cela signifie que si un congénère, ou un homme, pénètre dans cette zone, il déclenchera soit une fuite, soit une attaque. La plupart des attaques contre les hommes en Amérique du Nord sont dues à une irruption dans l'espace personnel de l'ours, trop rapide ou dans des conditions telles (absence de visibilité due à la végétation par exemple) que l'ours n'a pas eu le temps de s'éloigner. La présence d'oursons que la mère protège, ou d'une carcasse d'animal dont l'ours était en train de se nourrir, augmentent également la sensibilité de l'ours à une approche humaine et accroissent la probabilité que l'ours choisisse l'attaque plutôt que la fuite. Une telle attaque, dite défensive, se limite souvent à une charge interrompue juste avant le contact avec l'homme. Elle peut cependant, dans certains cas, aller jusqu'au contact et à des blessures graves ou mortelles pour la victime (environ 3 morts par an dans toute l'Amérique du Nord). Il arrive enfin que le grizzli ait, mais dans des cas extrêmement rares, un comportement de prédation envers un homme.

Il convient de noter qu'on ignore encore beaucoup du comportement et des mœurs du grizzli, la majorité des observations étant faites dans des endroits à forte concentration d'ours où leur comportement est sans doute très différent de celui des ours plus solitaires. Cette méconnaissance explique en partie, avec la complexité inhérente au comportement animal, la réputation du grizzli d'être imprévisible.

N°1178 (1987-1991)

Grizzly, papier Slater

N°1178i (1987-1991)



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 Sujet du message: Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
PostPublié: Jeu Nov 11, 2010 3:58 am 
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Le morse (Odobenus rosmarus) est une espèce de grands mammifères marins, unique représentant actuel de son genre, Odobenus, ainsi que de sa famille, celle des Odobenidae. Il possède une répartition discontinue circumpolaire dans l'océan Arctique et sa périphérie, comme par exemple le nord de l'Atlantique ou encore la mer de Béring, au nord du Pacifique. Deux à trois sous-espèces sont distinguées par leur taille et l'aspect de leurs défenses : O. r. rosmarus trouvée dans l'Atlantique, O. r. divergens, occupant le Pacifique et O. r. laptevi, au statut discuté, vivant en mer de Laptev.

Le morse est parfaitement reconnaissable à ses défenses, ses moustaches drues et son allure massive. Les mâles adultes du Pacifique peuvent peser jusqu'à deux tonnes et, parmi les membres de l'ancien sous-ordre des pinnipèdes, l'espèce n'est dépassée en taille que par les éléphants de mer. Le morse vit principalement dans les eaux peu profondes des plateaux continentaux, passant une part importante de son existence sur les blocs de glace ou les icebergs dérivant en mer. De ces plate-formes, il part à la recherche de sa nourriture de prédilection, les mollusques bivalves du benthos. C'est un animal sociable, à l'espérance de vie d'environ 40 ans, et considéré comme une espèce clé des écosystèmes marins de l'Arctique.

Le morse occupe une place importante dans la culture de nombreux peuples autochtones de l'Arctique, qui le chassèrent pour sa viande, sa graisse, sa peau, ses défenses et ses os. Aux XIXe et XXe siècles, le morse fut l'objet d'une très forte exploitation commerciale de sa graisse et de l'ivoire de ses défenses, faisant diminuer rapidement ses effectifs. Depuis, sa population mondiale a de nouveau augmenté, bien que les populations de l'Atlantique et de la mer de Laptev restent réduites et fragmentées.


Popularisé par Buffon, le terme « morse » est vraisemblablement issu d'une onomatopée lapone, morssa, arrivée en français via les langues slaves. L'origine commune de ce terme est en effet facilement identifiable dans le terme морж (morž) en russe, mors en polonais, mursu en finnois mais aussi dans les langues plus méridionales comme morsa en espagnol, morsă en roumain, etc.
Comme dans le cas de nombreux autres animaux marins, le vieux norrois est à l'origine de termes de plusieurs langues nord-européennes. Le terme actuel norvégien (en bokmål) est Hvalross, il dérive directement du vieux norrois hrossvalr qui signifie « cheval-baleine ». Ce terme passa sous une forme juxtaposée dans les dialectes néerlandais et nord-allemands en walros et Walross puis en anglais moderne sous la forme walrus, bien que quelques sources en fassent une juxtaposition du néerlandais wal (« rivage ») et de reus ou rus (« géant »).

La plus ancienne description connue de l'animal, du moins assez précise pour ne pas souffrir d'ambiguïté, est celle d'Olaus Magnus datant de 1539, même si ce religieux scandinave est habituellement fantaisiste dans ses descriptions. Le support où l'animal est représenté est une gravure sur bois nommée Carta Marina. Assez peu ressemblante, l'effigie est légendée rosmarus piscis et l'animal décrit en quelques lignes dans un encart à l'angle inférieur gauche. Puisque mar est en norrois une racine désignant la mer, comme dans le terme maralmr qui désigne une herbacée des dunes sableuses, il est possible que le terme rosmarus apparu sous la plume de Olaus Magnus soit une latinisation de termes scandinaves, cheval et mer, rosmarus signifiant alors « cheval marin ». Une autre hypothèse donnerait rosmarus comme la forme latinisée d'une déformation de rosmhvalr, rosm désignant chez les scandinaves la couleur rouge-brun et hvalr signifiant « baleine ». Enfin rosmarus pourrait être une latinisation du nom vernaculaire russe. Ce nom est ensuite repris par de nombreux auteurs comme Conrad Gessner et enfin choisi par Carl von Linné comme dénomination spécifique de l'animal lors de sa description scientifique, et conservé depuis lors.

Le nom latin du genre, Odobenus, vient du grec odous, signifiant « dent » et baino, signifiant « marcher », et tiré des observations de morses s'aidant de leurs défenses afin de se hisser hors de l'eau. On retrouve également cette étymologie pour les Odobenocetopsidae. Odobenus rosmarus pourrait se traduire par « le cheval marin marchant sur ses dents », sous réserve des origines imprécises de la dénomination spécifique.


Le morse partage certaines caractéristiques avec les otaries (Otariidae) et les phoques (Phocidae). Ses nageoires sont garnies de cinq doigts. Comme les otariidés, il peut orienter les nageoires postérieures appelées « palettes natatoires » vers l'avant et se déplacer à quatre pattes, mais il reste globalement maladroit sur la terre ferme. Lors de la nage, il rappelle davantage les phocidés, se propulsant en ondulant de son corps plutôt qu'à l'aide de ses nageoires. Les nageoires antérieures mesurent le quart de la longueur totale, les nageoires postérieures étant de quinze centimètres plus courtes. Il nage généralement à une vitesse de 7 km/h, mais peut atteindre 35 km/h.

Les mâles, et plus rarement certaines femelles, possèdent au-dessous de la gorge deux poches d'air qui peuvent se gonfler d'une cinquantaine de litres d'air. Elles leur servent de caisses de résonance pour leur vocalisations ou de flotteurs, leur permettant même de se tenir verticalement dans l'eau tout en dormant
À cause de leur régime alimentaire ciblant des proies inféodées au plancher marin, la vue est probablement moins bien développée que chez les autres pinnipèdes qui ont à chasser des proies mouvantes. Le sens tactile est notamment assuré par les vibrisses, la peau épaisse étant particulièrement peu sensible. L'ouïe est bien développée tout comme l'odorat, permettant la communication entre mères et petits, ou pour repérer à distance un prédateur. On ne connait pas la réelle importance du goût pour le choix de la nourriture, même si le morse a des préférences évidentes. Les papilles gustatives sont moins nombreuses mais plus grosses que celles des mammifères terrestres[

N°335 (1954)
Le morse affectionne les eaux peu profondes du plateau continental où il prospecte dès l'aube le fond de la mer, souvent en groupes de 10 à 15 individus, en partant d'un bloc de glace lui servant de plate-forme. Il est nettement moins pélagique que les autres pinnipèdes, mais ses plongées, bien que moins profondes en moyenne, avoisinent tout de même 80 mètres et peuvent durer près d'une demi-heure, même si la moyenne n'excède guère dix minutes. Le record de plongée mesuré chez la sous-espèce atlantique était de 113 m de profondeur. Pour trouver sa nourriture, il peut s'éloigner jusqu'à 2 km des côtes lorsque les risques de se retrouver prisonnier sous la glace sont trop grands.

Le morse a un régime alimentaire diversifié et opportuniste, se nourrissant de plus de 60 genres d'organismes marins, comprenant crevettes, crabes, vers tubicoles, coraux mous, tuniciers, concombres de mer, divers mollusques et petits poissons. Sa source d'alimentation de prédilection reste toutefois les mollusques bivalves du benthos, en particulier myes, palourdes, mais aussi coques, clams et autres bucardes qui constituent 60 à 80 % de son régime alimentaire. Il part en quête de nourriture deux fois par jour et peut consommer jusqu'à 400 palourdes par jour, soit 27 kg de nourriture et 3 à 6 % de son poids.

Il déniche ses proies sur le plancher marin à l'aide de ses vibrisses et chasse le sable en créant un courant à l'aide de sa nageoire ou en propulsant un puissant jet d'eau avec sa bouche. Une fois le terrain nettoyé, le morse casse les bivalves entre ses nageoires ou aspire la chair en plaquant ses puissantes lèvres sur l'organisme et en reculant rapidement sa langue dans sa bouche, comme un piston, créant un vide. Son palais particulièrement voûté, permet une aspiration efficace.

À côté de sa consommation de nombreux organismes, sa méthode de recherche de nourriture a un grand impact périphérique sur les communautés benthiques. Elle est une source de bioturbation du plancher de la mer, libérant des nutriments dans toute la colonne d'eau et encourageant le mélange et la circulation de nombreux organismes, ce qui accroît la dispersion du benthos. Leur voracité pourrait quant à elle avoir un impact négatif non négligeable sur les bancs de bivalves à reconstitution lente, et donc sur l'ensemble de la faune se nourrissant de ceux-ci.

Des restes de phoques ont déjà été retrouvés en quantité non négligeable dans l'estomac de morses du Pacifique, mais l'importance de ces mammifères dans l'alimentation des morses reste débattue. Quelques rares exemples de prédation sur les oiseaux de mer ont été rapportés, en particulier sur le Guillemot de Brünnich (Uria lomvia). Enfin, le morse peut se montrer cannibale, notamment envers les nouveau-nés, ou encore charognard, consommant carcasses de cétacés, de congénères, d'ours polaires ou même de chiens de traîneau
normal - tirage différend - papier slater

N°1171 - N°1171 a - N°1171 i
Les morses sont extrêmement grégaires, les plus sociables des pinnipèdes. Ils forment souvent de grands groupes comptant de quelques centaines à quelques milliers d'individus, où les individus se collent et se frottent les uns aux autres, peut-être afin de supprimer les parasites. La communication de la colonie se fait par beuglements et grognements. Ces derniers pourraient même s'entendre jusqu'à 1,5 km de distance La hiérarchie est édictée par les mâles les plus imposants et aux plus belles défenses, trônant au centre du groupe, mais les comportements en vue de la reproduction et l'organisation au sein d'un groupe varient quelque peu entre les populations du Pacifique et de l'Atlantique. De plus les sexes sont généralement séparés en dehors de la saison de reproduction, les femelles remontant vers le nord. Les jeunes mâles n'ayant pas encore atteint leur maturité sexuelle se regroupent généralement, en périphérie du gros de la colonie. Certains individus sont vigilants pour le reste du groupe, donnant l'alerte en cas de danger en sifflant, auquel cas tous les morses se réfugient dans l'eau.

Grâce à sa taille imposante, le morse n'a que deux prédateurs naturels : l'orque (Orcinus orca) et l'ours blanc (Ursus maritimus). Il ne constitue cependant pas une grosse part du régime alimentaire de ceux-ci. L'ours polaire peut chasser le morse en se précipitant dans les groupes formés sur les plages, et consomme les individus écrasés ou blessés dans la panique, en général jeunes ou infirmes. Cependant, un morse même blessé reste un adversaire redoutable pour un ours blanc, et les attaques directes sont rares. De plus, les membres d'une colonie peuvent s'unir pour faire face à un prédateur et secourir un congénère. Ainsi seuls les individus se tenant éloignés du groupe sont réellement susceptibles d'être victime d'un ours
La plus grande partie de la population du Pacifique passe l'été au nord du détroit de Béring, dans la mer des Tchouktches et dans la mer de Beaufort, entre l'est de la Sibérie, près de l'île Wrangel, et le nord de l'Alaska. Certains mâles, moins nombreux, passent l'été dans le golfe d'Anadyr, sur la rive sud de la péninsule tchouktche et dans la baie de Bristol à l'ouest de la péninsule d'Alaska. Au printemps et en automne, ils se rassemblent dans le détroit de Béring, rejoignant le golfe d'Anadyr depuis la côte ouest de l'Alaska. Ils passent l'hiver dans la mer de Béring, le long de la rive orientale de la Sibérie, au sud, jusqu'à la partie nord de la péninsule du Kamchatka, et le long de la rive sud de l'Alaska. Un spécimen fossile vieux de 28 000 ans a été dragué dans la baie de San Francisco, indiquant que le morse du Pacifique vivait loin vers le sud au cours de la dernière glaciation.

La population de la sous-espèce type, comprenant moins de membres, occupe l'Arctique canadien, le Groenland, le Svalbard et la partie occidentale de l'Arctique russe. On estime qu'il y a huit sous-populations, principalement distinguées par leurs répartitions géographiques et leurs déplacements. Cinq vivent à l'ouest du Groenland et les trois autres à l'est. Autrefois, le morse de l'Atlantique vivait au sud jusqu'au cap Cod et se trouvait en grand nombre dans le golfe du Saint-Laurent. En avril 2006, le Canadian Species at Risk Act liste la population de morses de l'Atlantique du Nord-Ouest du pays (Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et Labrador) comme ayant disparu du Canada.

La population isolée de Laptev est confinée à longueur d'année dans les régions centrales et occidentales de la mer du même nom, dans les régions les plus à l'Est de la mer de Kara, et dans les régions les plus à l'ouest de la mer de Sibérie orientale.

Historiquement, les populations ont également été observées bien plus au sud, en Amérique du Nord jusqu'en Acadie et les îles de la Madeleine et en Europe jusque sur les côtes des Pays-Bas, des îles Britanniques et de Belgique



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 Sujet du message: Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
PostPublié: Ven Nov 12, 2010 2:55 am 
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Le Glouton ou Carcajou (Gulo gulo) est une espèce de mammifère omnivore, mais dans une plus grande mesure carnivore, de la famille des mustélidés. Il ressemble à un petit ours (10 à 15 kg) ayant une queue velue. Sa fourrure est dense et ne retient pas l'eau, ce qui lui permet de résister aux grands froids de son habitat. Il mesure de 75 à 110 cm. Il a une tête ronde et large, de petits yeux et des oreilles courtes et arrondies. Ses pattes sont courtes et robustes et chaque pied compte cinq orteils. Ses longues griffes sont courbées et semi-rétractiles, il peut donc les rentrer partiellement. Elles servent à grimper et à creuser. Ses dents sont solides. Les mâles adultes pèsent de 12 à 18 kg. Les femelles pèsent 8 à 12 kg. Les gloutons du nord sont généralement plus gros que ceux du sud. On reconnaît le glouton grâce à son masque facial et sa queue touffue. Au Canada, il est qualifié d'« animal le plus féroce du Grand Nord ». Il peut être très dangereux.

Gulo gulo est la seule espèce du genre Gulo.

Le nom français glouton fait référence à la voracité de l'animal. Il pourrait cependant être le résultat d'une dérive étymologique : en Scandinavie, où l'on trouve encore cet animal, son nom ancien était fjällfräs, fjellfras, ou encore fjellfross, ce qui signifie à peu près « chat des montagnes ». Ce mot se serait transmis en allemand sous la forme Vielfraß, qui signifie de fait « qui mange beaucoup », naturellement traduit en français par glouton et en latin par gulo.

Son nom canadien de carcajou est une modification québécoise du nom Kwi'kwa'ju, nom donné à l'animal par la tribu des Micmacs (des indigènes du Canada), qui signifie « esprit maléfique » en langue micmac.[réf. souhaitée] Le glouton étant plus rusé que le renard et doué d'une force peu commune, il possède des facultés hors du commun pour échapper aux chasseurs et s'il se fait prendre, tente par tous les moyens de s'échapper ; il possède avant tout un instinct de survie des plus impressionnant, d'où son nom d'« esprit maléfique » que les Micmacs lui donnèrent.

Autrefois présent presque partout dans l'est du Canada, on ne le retrouve plus aujourd'hui qu'en petit nombre dans le nord-ouest de l'Ontario et dans le nord du Québec, où certains spécimens continuent d'être observés occasionnellement. Aux États-Unis, on l'observe quelquefois en Californie, dans le parc de Yosemite . L'espèce est toutefois plus abondante dans l'ouest du Canada et en Alaska. Elle a une distribution circumpolaire. Outre l'Amérique du Nord, on la trouve en Scandinavie ainsi qu'en Eurasie.

Le glouton fréquente la grande forêt de conifères (taïga) et la toundra. Il occupe habituellement un domaine d'environ 400 km2 qu'il patrouille en suivant régulièrement les mêmes sentiers. Par contre, selon l'abondance et la répartition de ses proies, son territoire peut être encore plus vaste, généralement afin de suivre les troupeaux migrateurs de caribous. On a déjà suivi certains individus dans la neige sur une distance de 60 à 80 kilomètres, ce qui est assez considérable.
Dans son aire de répartition, il préfère généralement des régions éloignées, à l'écart des humains. Toutefois, les caractéristiques précises du milieu sauvage dont il dépend demeurent inconnues. Par exemple, il ne s'est pas réinstallé ni au Québec ni au Labrador malgré l'abondance de caribous et l'habitat tranquille. Étant donné le manque de connaissance, il est difficile de protéger et de gérer son habitat. Le mâle couvre un territoire de plus de 1 000 km2 alors que la femelle couvre un territoire de moins de 100 km2.Il s'abrite habituellement sous une souche, dans un buisson ou même à l'intérieur d'une carcasse d'animal. Parfois il se couche en rond dans la neige sous un arbre. Les grottes font aussi de parfaits abris pour les gloutons. Considérant qu'il chasse jour et nuit, et à longueur d'hiver, il ne s'abrite donc que rarement, même par les temps les plus rudes.


L'accouplement a lieu entre mai et juillet et l'espèce ne produit qu'une portée par année. Certaines femelles ne procréent qu'une fois tous les 2 ou 3 ans. Les petits, au nombre de 1 à 5, naissent entre le mois de février et mai. La période active de la gestation dure 30 à 40 jours. Les embryons subissent une implantation différée. Les nouveau-nés ont les yeux fermés et leur corps est couvert d'un fin pelage frisé. Ils sont sevrés à 9 ou 10 semaines et matures à 1 ou 2 ans. Peu de petits survivent à leur première année car certains sont victimes de prédation ou meurent de faim. Les jeunes gloutons grandissent rapidement. Ce taux de croissance rapide continue après que la mère a cessé d'allaiter.

Le glouton peut vivre au moins 10 ans à l'état sauvage, et en captivité il peut atteindre l'âge de 15 ans.

Le glouton se nourrit de carcasses de gros animaux morts de causes naturelles ou tués par des ours ou des loups. Il réussit parfois à tuer un caribou des bois ou un orignal ralenti par la neige ou affaibli par la maladie. Il mange aussi des campagnols, des lièvres, les larves d'insectes, des œufs d'oiseaux et des baies; il s'attaque parfois au castor du Canada, au renard roux ainsi qu'au porc-épic d'Amérique et d'autres rongeurs. Il lui arrive aussi de cacher de la nourriture sous la neige après l'avoir imprégnée de sa forte odeur, dissuadant ainsi tout intrus de la lui dérober. Bien adapté à la vie de charognard, le glouton a des dents et des mâchoires robustes qui lui permettent de broyer de gros os et de manger de la viande gelée. Comme il n'est pas très efficace à la chasse, il dévore souvent des animaux pris au piège. On l'a cependant déjà observé en train de s'attaquer à des proies beaucoup plus volumineuses, comme l'ours ou l'orignal. Parfois il s'introduit dans les cabanes, ce qui ne lui attire guère la sympathie des trappeurs. Son odorat très fin lui permet de détecter la présence de nourriture sous une épaisse couche de neige. Quand il ne trouve pas de nouvelle carcasse, il retourne vers une précédente et mange ses os gelés. Le glouton parcourt environ 40 km par chasse.

Le glouton est un animal solitaire. Courageux et rusé, il peut être particulièrement agressif face aux autres animaux, surtout lorsqu'il se sent menacé. On prétend qu'il sait protéger ses captures contre les attaques de loup et même d'ours brun. Il ne défend pas son territoire, mais signale sa présence en déposant sur le sol ou sur un tronc d'arbre, le long des sentiers qu'il fréquente, les sécrétions musquées de ses glandes anales. Parfois, il gratte le sol à la manière d'un chien, ou ronge l'écorce de certains arbres.

À part l'homme qui le trappe pour sa fourrure, le glouton rencontre peu de prédateurs que sont le loup gris, l'ours et éventuellement le cougar.

Le glouton a été accusé des crimes de « la bête du Gévaudan ». Ceci est bien sûr l'une des nombreuses suppositions faites sur cette créature car il correspond au profil fait de la bête par les victimes : raie noire sur le dos orné d'épines et les flancs seraient rouges (fauve).
Un super-héros canadien porte le nom anglais de cet animal (Wolverine). Dans les premières traductions françaises des comics où il apparaît, son nom est bien traduit en « Le Glouton ». Cependant, lorsqu'il devient un personnage important dans la série X-Men, cette traduction fut remplacée par « Serval » par la suite, pour finalement devenir « Wolverine» .
L’unité de lutte contre les motards criminalisés mise sur pied par la Sûreté du Québec en 1996 était nommée escouade Carcajou.
Un livre de Bernard Clavel qui parle de la vie des indiens au Canada se nomme Le Carcajou.
Dans le roman policier de James Ellroy Le Grand Nulle Part, le tueur mord le corps de ses victimes avec un ratelier orné de dents de glouton.
Plusieurs tomes de la série Yakari mettent en scène un glouton…

N°1172A (1987-1991)
Trois différents timbres , celui çi avec perforation 13,1
un 2è avec perf. 14,4x13,8 et provenant de carnet perf. 12,5x13,1





Marmotte de l'île de Vancouver
Marmota Vancouverensis
La marmotte de l'île de Vancouver a une fourrure de couleur noire ou brun foncé avec des taches blanches sur le museau, le front, la poitrine et sur le dos. Elle ressemble beaucoup à la marmotte commune. Ces différences sont au niveau de la couleur. Sa mue se fait en juillet.
Son habitat est dans les régions alpines et subalpines du centre de l'île de Vancouver. Les sites protégés sont répartis sur 13 montagnes.

La marmotte de l'île de Vancouver est vivipare. L'accouplement se fait au printemps. Les femelles peuvent avoir de 2 à 5 petits à l'intervalle de 2 ans. La maturité sexuelle des femelles se fait 3 ans mais la plupart commence à avoir des petits à 4 ans. Les jeunes marmottes resteront dans la colonie de leur mère jusqu'à leur deuxième anniversaire
La marmotte de l'île de Vancouver est grégaire. Ce mammifère reste 5 ans dans la même colonie. La colonie compte de 20 à 30 individus avec un maximum de 5 mâles. Son comportement est fouineur mais toujours prêt à courir à toutes pattes pour se protéger dans son terrier. Les facteurs disparition de la marmotte de l'île de Vancouver sont la diminution de leur espace par les hommes et la diminution de leur nourriture constituée de plantes spécifiques.
Le régime alimentaire de la Marmotte de l'île de Vancouver est herbivore. Son alimentation se compose de berce laineuse, le phlox diffus, l'asclépiade tubéreuse, le lis tigré et les gueules noires. Le manque de ces plantes est un des facteurs de la diminution des marmottes. Les bébés marmottes meurent souvent de malnutrition. La Marmotte de l'île de Vancouver hiberne comme toutes les autres marmottes. Elle se fera des réserves de graisses afin de se tenir au chaud tout l'hiver dans son terrier. Elles se réveillera quelques fois pour se dégourdir et aller faire ses petits besoins.
La marmotte de l'île de Vancouver est une espèce en voie de disparition. Il y en reste moins de 100 individus. Il y a très longtemps, dans le sud-est de l’île de Vancouver, marchaient des mammouths impériaux et d’autres espèces disparues à ce jour mais une espèce a survécu à cette période : la marmotte des montagnes. Avec le temps, une grande colonie de ces marmottes se sont habituées à l’île de Vancouver, maintenant on les appelle les marmottes de l’île de Vancouver. Elles ont évolués différemment des autres marmottes en adaptant leur fourrure et leur façon de vivre à cette île. Cette histoire raconterait les origines de la Marmotte de l’île de Vancouver.

N°883 (1981)



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 Sujet du message: Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
PostPublié: Sam Nov 13, 2010 4:52 am 
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Le Porc-épic d'Amérique (Erethizon dorsatum)
Le Porc-épic d'Amérique est le plus grand rongeur au Canada après le castor. Son corps trapu mesure de 0,65 à 1,03 mètre de longueur avec la queue et pèse habituellement entre 4,5 à 13,5 kg.
La tête, les yeux et les oreilles sont petites. Il possède aussi de courtes pattes, dont les pieds munis de longues et fortes griffes font de lui un habile grimpeur. Il a la réputation aussi d'être un excellent nageur. Sur terre par contre, il marche lentement, presque maladroitement, avec un léger balancement de corps sur les côtés.

La fourrure du Porc-épic d'Amérique, de couleur brune à noire, le couvre un peu à la manière d'une armure. Elle est pour lui un moyen original de protection car elle est munie de milliers (environ 30 000) de poils piquants particulièrement nombreux sur le dos et la queue. Le visage, le ventre et l'intérieur des pattes en sont dépourvus. Les piquants sont de longueur variable, les plus longs étant situés au milieu du dos et mesurant jusqu'à 7 cm. Ils se détachent dès qu'ils touchent à quoi que ce soit. Il n'est pas vrai qu'ils puissent êtres éjectés. Ils nécessitent une durée de croissance de dix jours à six mois pour être remplacés.

Lorsque le Porc-épic d'Amérique se sent menacé, il s'immobilise, se met en boule et hérisse ses piquants par la contraction des muscles sous sa peau. Les piquants qui pénètrent dans la chair de l'agresseur ont la particularité d'y pénétrer toujours un peu plus profondément, à une vitesse d'environ 1 mm à la minute. Ce phénomène s'explique par la présence de petits crochets sur les poils qui les empêchent de sortir, mais qui les font avancer à l'intérieur de la chair à chaque fois qu'ils bougent. Nul va sans dire que l'animal piqué souffre énormément. Les piquants peuvent même causer sa mort s'ils provoquent de l'infection ou s'ils perforent ses organes vitaux.
On trouve le Porc-épic d'Amérique dans tous les types de forêts mais il préfère les forêts matures. Il vit également au nord, dans la toundra forestière.
Le Porc-épic d'Amérique est herbivore. Il se nourrit d'une grande variété de plantes herbacées et ligneuses. En été, sa diète se compose de végétation herbacée, de feuilles d'arbres, de noix, de petits fruits et même de plantes aquatiques qu'il atteint à la nage. Sa diète d'hiver comprend des bourgeons, des jeunes tiges, des aiguilles et surtout de l'écorce interne de nombreuses espèces d'arbres et d'arbustes.

Le Porc-épic d'Amérique loge dans un terrier pour se protéger des intempéries et des prédateurs. Le terrier est souvent situé à peu de distance des sites où il se nourrit. Il se trouve dans une grotte, dans l'anfractuosité d'un rocher, dans un arbre creux, dans un terrier abandonné ou sous un bâtiment quelconque. L'hiver, un tunnel lui permet de sortir de sa cachette, ce qu'il fait surtout la nuit.

L'été, il se couche souvent tout le jour sur la branche d'un arbre, habituellement un conifère.
Période du rut: octobre à janvier
Duréede la période de gestation: 205-215 jours
Nombre de portée par année: 1
Nombre de petits par portée: 1
Période de mise bas: mi-mai à fin juillet
La saison des amours a lieu entre les mois d'octobre à janvier. La femelle met bas au printemps ou à l'été d'un seul petit très précoce. Il a les yeux ouverts, ses poils se durcissent dans les heures qui suivent sa naissance et en l'espace de quelques jours, il marche et grimpe dans les arbres. Il s'alimente déjà de végétation tendre dès la deuxième semaine, mais la mère continue tout de même de l'allaiter pendant les deux à trois premiers mois de sa vie.
Le Porc-épic d'Amérique mène une vie solitaire, calme et tranquille. Il est de tempérament plutôt peu énergique et peu nerveux, probablement car il se croit terrible avec ses piquants et ne craint pas les prédateurs. Contrairement à la majorité des animaux sauvages, il ne fuit pas lorsqu'il est attaqué. Il s'immobilise au contraire, et tente d'exposer le plus possible ses fines armes piquantes.
Il vit en général entre 5 à 7 ans en milieu naturel. Il est la proie du Cougar, du Carcajou, du lynx, du loup, du Coyote, de l'Ours noir et du Grand-duc. Son pire ennemi est le pékan qui, semble-t-il, l'attaque à la tête.
Le Porc-épic d'Amérique est abondant au Québec mais beaucoup sont malheureusement tués sur les routes.

N°1156 (1987-1991)





Le Renard roux (nom scientifique Vulpes vulpes, mot latin vulpinus), ou renard commun, est l'espèce de renard la plus répandue en Eurasie, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Australie. C'est un mammifère carnivore au museau pointu, aux oreilles droites et à la queue touffue (souvent roux et blanc). Son pelage est en général roux. Il habite principalement dans des terriers creusés par les blaireaux ou les lapins. Il se nourrit surtout de campagnols, de lapins, de poissons et de fruits.

Son principal prédateur est l'homme, qui le chassa pour sa fourrure, pour le plaisir et aussi parce que le renard est vecteur de la rage et de l'échinococcose alvéolaire.

Une campagne de vaccination anti-rabique a rapidement permis d'éradiquer la rage d'Europe de l'Ouest.

Le renard était cependant encore chassé au Royaume-Uni, dans les chasses à courre jusqu'à la mi-septembre 2004, date à laquelle cette pratique fut interdite.

Le mâle est un peu plus gros que la femelle. La taille varie quelque peu d’un individu à l’autre et selon les régions ; le mâle mesure environ 110 cm et pèse environ 6 kg. La femelle quant à elle mesure 5 cm de moins et pèse en moyenne 5,2 kg. Sa queue est touffue et presque aussi longue que son corps. Il possède 42 dents dures et aiguisées car il a une solide couche d'émail qui se renouvelle chaque année de sa vie. Le Renard roux porte son nom dû à la couleur de sa robe, mais lors des saisons estivales, il tend à perdre un peu de l'éclat roux qu'il porte si bien l'hiver sur des fond blancs. Il peut même devenir presque noir. Le Renard roux s’adapte à toutes sortes d’habitat et il s’approche volontiers des secteurs habités. Il vit aussi bien dans les champs à proximité des forêts que dans une forêt plus dense ; on le retrouve aussi près des marais entourés de buissons. Son territoire se limite habituellement à environ 9 km de diamètre. Il se nourrit de glands,de lapins et de campagnols.
Il est omnivore, mais il se nourrit surtout de petits mammifères (campagnols, souris, écureuils, petits lapins), mais aussi d’oiseaux, de grenouilles, d’insectes, de petits fruits et de charognes. Son alimentation varie au cours des saisons, l'été par exemple, les cerises, les fraises, les baies et les glands font partie de son menu quotidien. Certains renards et leur portée ont déjà été observés en train de se nourrir de touladis (truite de lac) pesant de 1,5 à 3 kg qu’ils capturaient en sautant directement de la berge sur un banc de poissons nageant en eaux peu profondes.

Le renard, quoique souvent considéré comme nuisible, peut aussi avoir des aspects utiles puisqu'il consomme entre 5 000 et 10 000 rongeurs par an.


Le Renard roux atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de 10 mois. Les mâles et les femelles sont habituellement monogames. La période de reproduction a principalement lieu entre la mi-janvier et la mi-février. La mise bas a lieu de mars à mai. La portée compte d’un à dix renardeaux ; la moyenne étant de cinq. Les petits sont aveugles à la naissance et n’ouvrent les yeux qu’à la deuxième semaine. Ils sont sevrés à 4 ou 5 semaines.

Le Renard roux symbolise depuis longtemps la ruse et l'habileté : de fait il agit avec perspicacité, pouvant revenir par exemple sur ses propres traces s'il est chassé par une meute de chiens. Mais à l'inverse, il peut se montrer très imprudent en passant sans s'arrêter devant des cachettes sûres.

Malgré sa petite taille, le renard peut courir vite et atteindre une vitesse maximum de 38 km/h.

N°1159 (1987-1991)

N°1879 (2000)

N°2388





Le couguar (Puma concolor) est l’une des trois espèces de félidés sauvages du Canada. De plus grande taille que les deux autres espèces (le lynx du Canada et le lynx roux), le couguar est le deuxième plus grand félidé du Nouveau Monde, la première place revenant au jaguar.

L’ancienne classification distinguait quatre sous-espèces de couguars nord-américains, mais des études taxinomiques récentes semblent indiquer que tous les couguars nord-américains sont regroupés en une seule espèce, malgré certaines différences génétiques et morphologiques liées à la répartition géographique.

Le couguar se distingue par son corps agile, musclé et trapu au large poitrail, surmonté d’une tête ronde et courte, ornée de moustaches très visibles. Ses grands yeux à pupilles rondes sont le signe d’une vision adaptée à des mœurs nocturnes. Une autre caractéristique distinctive du couguar est sa longue queue, qui peut faire jusqu’à un mètre de long et qui joue un rôle important dans le maintien de l’équilibre. Cette caractéristique permet de distinguer le couguar des deux espèces de lynx.

Dans l’ensemble de leur aire de répartition, on observe des variations importantes de taille et de poids chez les couguars, ceux de l’Amérique du Nord étant plus gros et plus lourds que ceux de l’Amérique du Sud. En général, les mâles adultes peuvent peser presque 50 % de plus que les femelles. Dans le Sud-Ouest de Alberta, par exemple, les poids moyens des adultes mâles et femelles sont respectivement de 71 kg et de 4l kg. En Amérique du Nord, la longueur totale du corps du couguar adulte mâle est légèrement supérieure à 2 m et celle des femelles adultes, légèrement inférieure à 2 m.

En Amérique du Nord, le pelage du couguar est ras et sa couleur va du rougeâtre, du grisâtre ou du fauve au brun foncé. Le revers de ses oreilles et l’extrémité de sa queue sont noirs et sa tête porte des marques noires. À leur naissance, les chatons sont tachetés, mais ils perdent leurs taches avant la fin de leur première année.

Le couguar, dont l’avant-train et le cou sont extrêmement forts, peut saisir et déchirer de grandes proies. Ses mâchoires musclées dotées de longues canines s’ouvrent très grand et lui permettent de serrer et de retenir des animaux plus gros que lui, et ses dents sont particulièrement bien adaptées pour couper les muscles et les tendons.

Comme c’est le cas pour tous les félidés, les pattes avant du couguar comptent cinq doigts (dont l’ergot) et ses pattes arrière, seulement quatre. Chacun des doigts est pourvu d’une griffe rétractable invisible pendant la marche, mais d’une efficacité mortelle lorsque qu’il saisit sa proie. Ses pattes et ses griffes avant sont plus grosses que celles d’en arrière, ce qui lui permet d’attraper des animaux de grande taille.

On désigne le couguar sous différents noms, selon les cultures et les légendes des diverses régions. Les Malécites du Nouveau-Brunswick l’appellent « pi-twal » (celui qui a une longue queue). Pour les colons anglais établis le long de la côte de l’Atlantique c’était la « panthère», parce qu’ils le confondaient avec la panthère de l’Ancien Monde, qu’ils avaient vue dans les ménageries, les zoos et des œuvres d’art. Les Français qui ont exploré le Sud du Québec et le Nouveau Brunswick l’appelaient le « carcajou », un nom qui a été donné ultérieurement au glouton, ce qui a créé une grande confusion dans les écrits de cette époque. Les noms anglais et français actuels (respectivement « cougar » et « couguar »), qui sont maintenant largement utilisés au Canada, dérivent du nom autochtone brésilien « cuguacuarana ». L’appellation anglaise « mountain lion » est largement répandue dans l’Ouest des États-Unis et le terme « puma » est le nom autochtone péruvien.

Le couguar occupe des habitats à la couverture végétale très diversifiée. On le trouve dans les habitats des cerfs de Virginie et du cerf mulet, ses proies favorites. Dans l’Ouest du Canada, il habite les secteurs boisés des contreforts, des montagnes et des plateaux de l’intérieur. La couverture végétale est probablement une caractéristique clé de l’habitat pour le couguar, étant donné qu’elle est importante pour la traque, le choix des tanières et le camouflage.

Le couguar vit dans un « domaine vital » qui répond à ses besoins en nourriture, en eau et en abri. Dans ce domaine vital, les couguars établissent leur territoire, qu’ils défendent contre les intrus. Vivant en solitaires, ils dissuadent les autres couguars de pénétrer dans leur territoire en formant des piles de feuilles, d’aiguilles de pin et de terre, qu’ils recouvrent d’urine et d’excréments; ils peuvent aussi laisser des marques de griffes sur les arbres près des limites de leur territoire. Ces signes servent non seulement à délimiter leur territoire, mais aussi à attirer les femelles en rut. De plus, les mâles et les femelles patrouillent leur territoire.

Les couguars mâles ont habituellement un plus grand domaine vital que les femelles. Malgré de grandes variations dans les superficies de ces domaines, en moyenne, celui du mâle peut couvrir environ 300 km2, contre environ la moitié pour une femelle. Il est rare que le territoire d’un mâle chevauche celui d’un autre mâle, mais il peut chevaucher celui de plusieurs femelles. À ces points de chevauchement, les couguars s’évitent et restent solitaires, sauf au moment de se reproduire.

Les femelles, moins solitaires que les mâles, gardent leurs petits jusqu’à ce qu’ils aient environ deux ans. Habituellement, les plus grands domaines vitaux sont occupés par les femelles qui ont une grosse portée et des jeunes, ou des chatons plus âgés, car une famille nombreuse a besoin de plus de nourriture qu’une petite. Dans les régions où les proies sont des animaux migrateurs, les couguars peuvent avoir plus d’un domaine vital.

Les populations de couguar sont composées d’adultes résidants avec leurs petits et d’animaux de passage. Le plus souvent, il s’agit de jeunes couguars indépendants, surtout des mâles, qui ne se sont pas encore établis sur leur propre territoire. Habituellement, les mâles se dispersent sur une distance beaucoup plus grande que les femelles; ils peuvent s’établir à plus de 1 000 km du territoire où ils sont nés.

Le nombre de couguars dans une région donnée, soit la densité de la population, dépend de celui des espèces proies disponibles et de l’abondance des sites de chasse appropriés. Dans l’Ouest de l’Amérique du Nord, on peut compter jusqu’à quatre animaux aux 100 km2. Parce que les grands prédateurs comme le couguar sont au sommet de la chaîne alimentaire, une population assez importante de couguars est un bon indicateur de la santé des écosystèmes.


Les couguars sont extrêmement difficiles à apercevoir et ils évitent habituellement tout contact direct avec les humains. Passés maîtres dans l’art du camouflage, ils restent souvent cachés lorsque qu’on les approche de très près, à pied. Alors qu’il traquait un couguar en hiver, un chercheur est passé à moins d’un mètre de sa cachette, sous une grande épinette; soudain, le félin a bondi de sa cachette et s’est enfui en courant. Les pistes et les traces de queue dans la neige ou dans la boue sont habituellement les seuls signes confirmant la présence de ces animaux extrêmement discrets et rarement visibles.
L’aire de répartition du couguar s’est fortement rétrécie depuis l’époque coloniale. Au Canada, son aire correspondait autrefois à peu près à celle du cerf, sa proie favorite, et elle s’étendait de la côte Ouest (au sud de 60° de latitude nord) jusqu’au Nouveau-Brunswick, en passant par les Prairies, les forêts du Sud de l’Ontario, la vallée du cours inférieur de l’Outaouais et la vallée du Saint-Laurent au Québec. Aujourd’hui, on ne retrouve ce grand prédateur en grand nombre que dans l’Ouest. Néanmoins, le couguar occupe encore la plus vaste aire de tous les mammifères terrestres de l’hémisphère Ouest. Son territoire, limité au nord par la frontière du Yukon, à 60° N., s’étend vers le sud jusqu’en Patagonie, en Argentine. De plus, cet animal vit à des altitudes variées, du niveau de la mer à 4 500 m, et dans une grande diversité de climats, des déserts secs aux basses terres humides des forêts pluviales. Sa présence a été confirmée récemment dans des habitats de la forêt boréale où prospèrent de grandes populations de cerfs de Virginie.

Au Canada, l’aire de répartition de ce qu’on croyait être une sous-espèce distincte, Felis concolor couguar Kerr, a été l’objet d’une vive controverse. Au cours du siècle dernier, on a signalé la présence de couguars en Ontario, au Québec, au Nouveau Brunswick et en Nouvelle-Écosse; en fait, on a rapporté plus de 1 000 observations depuis 1949 pour la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick seulement. Toutefois, il s’est avéré que certaines des observations des régions méridionales étaient celles d’animaux captifs probablement échappés ou remis en liberté. Depuis le XIXe siècle, il n’y a que peu d’indices physiques, par exemple des carcasses au bord des routes ou des excréments, qui permettent de croire à la présence d’individus sauvages dans l’Est du Canada.

Les couguars chassent le cerf mulet, le cerf de Virginie, le wapiti, les faons d'orignaux et, dans l’Ouest, le mouflon d'Amérique. Prédateurs opportunistes qui se nourrissent d’une grande variété d’espèces disponibles, ils peuvent aussi se nourrir d’oiseaux et d’autres mammifères, notamment des castors, des lièvres d’Amérique, des spermophiles et des coyotes. Si beaucoup d’espèces proies sont disponibles, le régime alimentaire des mâles et des femelles peut être très différent. Par exemple, dans la région de la rivière Sheep, dans le Sud-Ouest de l’Alberta, les faons d’orignaux comptent pour environ 85 % des proies des mâles en hiver, alors que les cerfs et les wapitis représentent 79 % du régime alimentaire des femelles. À l’issue des combats territoriaux entre couguars, le perdant est parfois dévoré par le vainqueur. Il arrive même aux couguars de manger des animaux tués par d’autres espèces, comme les charognards.

Pour la chasse, le couguar se fie beaucoup plus sur sa vue et son ouïe que sur son odorat. Il traque sa proie jusqu’à une distance correspondant à deux ou trois grands bonds, avant de fondre sur elle à la vitesse de l’éclair. Celle-ci meurt le plus souvent par asphyxie, après une morsure prolongée à la gorge écrasant la trachée. De plus, les couguars peuvent briser le cou de leur proie d’un seul coup de gueule. Il est probable qu’ils tuent habituellement les grandes proies comme les jeunes d’orignaux et les wapitis par suffocation, et les petites proies comme les faons des cerfs mulets en leur rompant le cou. Entre les repas, les couguars recouvrent les carcasses de débris pour les cacher des charognards.


N°732 (1977



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 Sujet du message: Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
PostPublié: Dim Nov 14, 2010 2:29 am 
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Le castor canadien, castor du Canada ou castor américain (Castor canadensis) est un grand rongeur qui vit près des cours d'eau, des lacs et des étangs de l'Amérique du Nord, jusqu'au nord du Mexique. C'est l'une des deux espèces vivantes du genre Castor.

La fourrure du castor canadien est généralement brun foncé, quoique cette couleur puisse varier. Le pelage est brillant, entre autres grâce à une sécrétion huileuse qui le rend imperméable. Son corps massif se termine par une queue aplatie et recouverte d’écailles coriaces et de rares poils rugueux. La queue d’un castor de grande taille mesure jusqu’à 30 cm de longueur et peut atteindre 18 cm de largeur et 4 cm d’épaisseur. Le castor canadien mesure de 1 à 1,2 m ; c'est le deuxième des plus grands rongeurs du monde, après le capybara, que l'on trouve en Amérique du Sud. Ses incisives, longues, pointues et fortes, croissent sans arrêt et sont endurcies par une couche d’émail orange foncé qui recouvre leur face extérieure. Ainsi, à mesure que l’animal frotte ses incisives supérieures contre ses incisives inférieures, le bout externe des dents conserve le tranchant d’un ciseau.


N°1 (1851)



N°4 (1852-1857)


N°15 (1859)

Trapu et rondelet, le castor se déplace lentement sur le sol. Toutefois, ce n’est pas le cas dans l’eau. Là, le castor est un nageur habile et très gracieux, sous l’eau comme à la surface, et atteint une vitesse de près de 7 km/h lorsqu’il est en état d’alerte. Il peut rester sous l'eau une quinzaine de minutes. Outre l'imperméabilisation du pelage, le castor présente d'autres adaptations au milieu aquatique : ses yeux sont protégés par une membrane qui lui offre la possibilité de voir sous l'eau, une fine couche de graisse sous sa fourrure le protège contre le froid. Sa queue sert de réserve de graisse et lui permet de signaler un danger : il tape sur l'eau pour prévenir les autres membres de la communauté.


N°314 (1951)

Le castor est connu pour construire des barrages naturels sur les cours d'eau au moyen de branches et de troncs de peupliers, de saules, d'érables et de trembles qu'il coupe avec ses incisives, mais aussi de buissons divers. Il peut fermer ses lèvres derrière les incisives et ainsi ronger des ramilles sous l’eau. Le castor canadien est capable d’abattre de très gros arbres et fait des barrages plus importants et plus hauts que le castor européen (qui est pourtant légèrement plus gros que lui).

La queue du castor sert à accomplir d’importantes tâches, tant dans l’eau que sur la terre ferme. Bien qu’elle soit épaisse, la queue est flexible et musclée. Dans l’eau, elle sert de gouvernail à quatre sens. Sur la terre ferme, le castor s’en sert comme appui lorsqu’il s’assoit ou se dresse sur ses pattes postérieures. Elle lui sert aussi à garder l’équilibre et à le supporter lorsqu’il marche sur ses pattes postérieures en transportant dans celles de devant des matériaux de construction, comme de la boue, des pierres ou des branches.

De nombreux castors vivent dans des tanières creusées dans les berges ; d'autres fabriquent des tanières en forme de cône, constituées de petites branches et de boue au milieu de l'eau. Dans les deux cas, la partie habitable est émergée et les sorties immergées.
Le barrage sert à éviter que l'habitation du castor soit inondée en cas de crue, ou les sorties exposées à l'air libre et donc aux prédateurs en cas de décrue.

Toutes les essences européennes et nord-américaines d'arbres ont coévoluées avec le castor. Presque tous les arbres coupés recèpent et produiront des taillis et des racines qui continueront à stabiliser les berges, tout en laissant plus de lumière éclairer la zone du barrage. Alors que les arbres coupés par les castors introduits en Amérique du Sud pour leur fourrure ne recèpent pas. Dans ce dernier cas, loin de son habitat naturel, le castor devient un déprédateur, et a des effets négatifs pour la biodiversité. Il pourrait même devenir invasif. C'est néanmoins une espèce qui sur les petits cours d'eau est très facile à piéger.


N°336 (1954) et N° 336as (1955)



N°336a (1954)

Les barrages de castors modifient fortement l'environnement physique et écologique. Ils sont réputés globalement très favorables à la biodiversité grâce aux vastes zones humides qu’ils créent et entretiennent en amont de leurs barrages (par exemple le coléoptère Brychius hungerfordi, devenu rare en Amérique du Nord, est presque toujours associé à la zone aval des barrages de castors, et la disparition des barrages situés en amont des populations de ces coléoptères est considérée comme une menace importante pour eux ..
Mais inversement, localement, sur les cours d’eau où les castors font des barrages (ils n’en font pas au travers des grandes rivières ou des grands fleuves), les accumulations de sédiments et feuilles mortes en amont du barrage peuvent défavoriser ou faire disparaître certaines populations de moules d’eau douce Margaritifera hembeli (« Louisiane pearlshell » pour les anglophones) (US Fish and Wildlife Service, 1993). Il a été suggéré que les grands barrages du castor canadien sont aussi des obstacles partiels à la migration d’espèces de poissons qui sont hôtes de ces moules[5]. Sur la zone amont d'un barrage (et plusieurs barrages se succèdent parfois sur de courtes distances) certaines populations de moules peuvent donc régresser ou disparaître. Néanmoins durant 10 000 ans ces mulettes et les castors ont coexisté en Amérique du nord.

Il se nourrit de l'écorce, du bois et des feuilles des arbres qu'il coupe. Pendant l'été, il se nourrit aussi d'herbes et de plantes aquatiques.


N°909 (1982)

Canada, États-Unis et Mexique. Quelques individus ont été introduits en Finlande. Le castor canadien n'est normalement pas présent en France, une petite population issue d'individus échappés d'un parc de vision s'était pourtant installée fin 1975 dans l'Yonne sur le réservoir du Bourdon. Vu la proximité de la Loire et les projets de réintroduction de Castors européens, ces castors canadiens ont tous été capturés.

Ces rongeurs vivent près de plans d'eau stagnante ou à courant faible.

Le castor est parfois involontairement tué ou empoisonné à la place d'autres animaux tels que le rat musqué.


Il est parfois considéré comme « nuisible » pour les arbres qu'il endommage ou coupe et surtout à cause des barrages qu'il construit et qui peuvent localement provoquer des inondations. Lorsque ces derniers sont endommagés, il les répare efficacement. On sait maintenant contrôler le niveau de l'eau des barrages par des siphons silencieux (c'est le bruit de l'eau qui coule, qui est le stimulus qui déclenche les travaux de surélévation ou de consolidation du barrage).

Le castor , longtemps chassé, ou piégé par les trappeurs, a failli disparaître au XIXe siècle à cause de la traite des fourrures pratiquée en Amérique du Nord, notamment par des colons qui venaient alimenter le marché européen qui avait largement surexploité ses populations de castor européen. Sa fourrure était utilisée pour confectionner des vêtements et des toques. Les Amérindiens en consommaient la chair, de même que les premiers explorateurs et les coureurs des bois.

Aujourd'hui, on estime la population des castors à 10 ou 15 millions en Amérique du Nord.

Parmi les prédateurs du castor, on trouve d'autres mammifères tels que le coyote, le loup gris, le lynx et le renard roux.

Le castor canadien a été introduit en 1946, sur la Terre de Feu en Argentine, ce qui a engendré d'importants déséquilibres dans l'écosystème local. Présent dans le parc national Tierra del Fuego, il est sujet à controverse.

N°1161
Le castor a une valeur économique et symbolique très importante au Canada parce qu'il est associé à l'histoire du développement du pays, en particulier au commerce des fourrures à l'époque coloniale (à cette époque les peaux de castor canadien se vendaient très cher en Europe où le castor européen avait été pourchassé jusqu'à la limite de l'extinction) La compagnie de la Baie de d'Hudson a ainsi fondé sa prospérité sur la trappe du castor.

Cet animal, reconnu comme animal patient et travailleur, figure sur plusieurs timbres et pièces de monnaie. Il a été confirmé comme emblème officiel du Canada le 24 mars 1975, lorsqu'une « loi portant reconnaissance du castor (castor canadensis) comme symbole de la souveraineté du Canada » reçut la sanction royale. Aujourd'hui, grâce aux techniques de préservation de la faune, le castor, le plus gros rongeur du Canada, survit et prospère à nouveau dans une grande partie du pays.

N° 1900 (2001)



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PostPublié: Dim Nov 14, 2010 5:24 am 
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Le Lynx du Canada (Lynx canadensis) aussi appelé Lynx gris, Lynx polaire, Lynx Bleu ou Loup-cervier est une espèce de lynx. Adapté aux climats froids, son aire de répartition englobe essentiellement le Canada et l'Alaska (États-Unis) ainsi que nord-est des États-Unis et dans une partie des Rocheuses.

Il a une fourrure longue et épaisse gris et brun jaunâtre possédant parfois des taches sombres. Sa queue est courte, avec une extrémité foncée. Il possède des pattes postérieures longues. Ses pieds sont très grands et recouverts d'un pelage dense : ils peuvent mesurer 10 cm. Ces « raquettes » l'empêchent de s'enfoncer dans la neige profonde. Ses oreilles sont surmontées d'un fin pinceau de poils noirs et il possède le plus souvent une collerette flottante de fourrure autour du cou.

Les longues pattes et le pelage épais font paraître ce lynx beaucoup plus grand qu'il n'est. Les mâles pèsent 10 kg environ, les femelles sont légèrement plus petites : environ 8,5 kg. Ces lynx peuvent mesurer de 80 à 100 cm pour la tête et le corps, avec une queue de 5 à 13 cm.

Le Lynx du Canada peut être confondu avec le Lynx roux (Lynx rufus) qui partage une partie de son aire de répartition. Le Lynx roux a toutefois des pattes plus courtes et des pieds plus petits, sans poil sur les coussinets. La touffe de poils qui surmontent ses oreilles est également beaucoup plus petite que celle du Lynx du Canada ; enfin, la queue du Lynx du Canada est plus courte et son extrémité est complètement noire tandis que celle du Lynx roux est claire sur le dessous[
On trouve ces lynx surtout dans les forêts boréales du Canada et de l'Alaska. Au Canada, il occupe toutes les provinces et territoires à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard. Ils vivent entre autres dans les zones cultivées entrecoupées de bois épais et les zones plus montagneuses. Il a reconquis depuis peu le nord des États du Wisconsin et du Minnesota aux États-Unis. En effet il a disparu de ce pays après une chasse massive pour sa fourrure. Il est encore chassé mais lors de périodes précises et sous contrôle pour éviter les excès.
Au Canada, le lynx n'est pas considéré comme espèce en péril par le COSEPAC, vu sa grande dispersion sur le continent nord-américain. Par contre, sa situation dans les provinces du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse semble plus préoccupante. Ainsi, l'UICN reconnaît que ses populations sont en péril en statuant celle du Nouveau-Brunswick comme espèce en danger et en qualifiant de préoccupante celle de la Nouvelle-Écosse.

Aux États-Unis, il est classé comme espèce menacée (threatened) selon l'Endangered Species Act. Ceci signifie que cette espèce semble ou sera menacée d'extinction. Son habitat y est aussi partiellement protégé par le gouvernement.

N°1170 (1987-1991)




Le loup de l'Est (Canis lycaon), est un mammifère carnivore de la famille des canidés que l'on trouve en Amérique du Nord. Les études génétiques réalisées au XXIe siècle confirment qu'il s'agit bien d'une espèce du Nouveau Monde à part entière et non plus d'une sous-espèce (Canis lupus lycaon) du loup gris comme on l'a accepté un temps. En français de nombreux noms ont été proposés pour le désigner (loup du Canada, loup gris de l'Est, loup rouge de l'Est, loup des bois de l'est...) mais c'est l'appellation Loup de l'Est qui est la plus courante.

Les populations de ce loup se rencontrent principalement au Canada, en particulier dans l'aire protégée du Parc provincial Algonquin

Le loup de l'Est est plus petit que le loup gris. Il a une peau grisâtre-brune pâle. Le dos et les flancs sont couverts de longs poils noirs. Le dos de ses oreilles a une légère couleur rougeâtre.

Le loup de l'Est est également plus maigre que le loup gris ce qui lui confère l'aspect d'un coyote. Cette allure de coyote est due aux multiples hybridations loup/coyote qui ont lieu fréquemment dans les parcs
Si loups gris attaquent, tuent ou chassent les coyotes s'ils les trouvent, des études menées en 1998 par John et Mary Theberge suggèrent que les loups de l'Est mâles acceptent les femelles de coyotes. John Theberge déclare que, parce que les coyotes sont plus petits que les loups, les louves seraient moins enclines à accepter un plus petit compagnon.

Au sein de ces populations mélangées, la taille des individus obtenus dépend du niveau d'hybridation du loup de l'est avec les deux autres espèces de canidés, le loup gris (Canis lupus) et le coyote de l'ouest (Canis latrans), qui ne peuvent pas s'hybrider entre elles

Ce loup s'attaque principalement à des cervidés ou de plus petits mammifères. Contrairement aux loups gris qui sont globalement de plus grande taille, ils ne s'attaquent que très rarement aux Élans, même s'ils sont abondants.

Si les proies du loup de l'Est sont donc principalement des cervidés comme le cerfs de Virginie, ils capturent aussi volontiers de plus petits mammifères, des lagomorphes et des rongeurs, comprenant le castor, le rat musqué et les souris.
Les recherches menées au Canada au XXIe siècle identifient en fait deux types de loups sur ce territoire : le type Ontario, confiné principalement dans les forêts boréales et qui serait bien un Canis lupus et le type Algonquin d'espèce Canis lycaon que l'on rencontre aussi en forêt tempérée décidue.

Le loup de l'Est occupe principalement le secteur de l'aire protégée du Parc provincial Algonquin qui est bordé au sud par une zone où vivent des coyotes hybrides (C. lycaon x C. latrans), nommés « Tweed wolf » en anglais. On pense qu'il doit aussi se trouver au Minnesota et Manitoba. Dans le passé, ces espèces arrivaient peut-être plus en avant dans les États-Unis, mais après l'arrivée des Européens, ces loups ont été fortement persécutés dans le pays. Au Canada, le nombre exact de loups de l'Est est inconnu.

N°1880 (2000)
Dans l'Algonquin des loups voyagent souvent en dehors des frontières du parc, et entrent dans des région de fermes où certains sont tués. « De tous les décès de loup enregistrés de 1988 à 1999, un minimum de 66 % a été provoqué par des humains. Les frontières extérieures de tir du parc étaient les principales causes de décès pour des loups équipés de puces en parc d'Algonquin. ». Un loup marqué en juillet 1992 a été repéré en octobre dans le parc de Gatineau (nord d'Ottawa), qui est à 170 kilomètres du parc d'Algonquin. Mi-décembre il avait fait son retour dans l'Algonquin, puis, en mars 1993, la tête tranchée de ce loup a été trouvée clouée à un poteau de téléphone dans le Round Lake par un homme qui détestait les loups.

L'espèce Canis lycaon, formerait en fait une métapopulation. Cette métapopulation garde ainsi un haut degré de variabilité et d'adaptation qui lui permet de résister à la concurrence de l'homme mieux que le Loup gris dont les populations diminuent. Au contraire de leurs cousins gris, les populations ayant majoritairement un matériel génétique Canis lycaon, ou celles des coyotes avec lesquels ils se sont croisés, tendent à se développer

N°1175 (1987-1991)



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PostPublié: Lun Nov 15, 2010 2:19 am 
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Les mouffettes, aussi appelées sconses ou bêtes puantes (Amérique du Nord) sont des animaux carnivores de taille petite à moyenne, noirs, avec une double rayure blanche sur leur dos. Ils constituent les méphitidés (une famille d'animaux proches des mustélidés) et sont surtout distingués par leur habitude de sécréter des liquides toxiques, très nocives à l'odorat. Elle est généralement répandue sur tout le continent américain (à l'exception du nord-ouest canadien), avec seulement quelques espèces vivant en Indonésie et aux Philippines.


La famille des méphitidés (Mephitidae) qui regroupe les mouffettes a été créée par Charles Lucien Bonaparte (1803-1857) en 1845.

Cette famille était précédemment considérée comme une sous-famille (Mephitinae) classée parmi les mustélidés. Mais l'étude génétique a amené à une reclassification.

La mouffette est très souvent confondue avec le putois dans les bandes dessinées et les dessins animés (comme Fleur dans Bambi et Bambi 2 de Walt Disney Pictures, Pépé le putois chez Warner Bros., Stella dans Nos voisins, les hommes de DreamWorks, ou Fifi dans Les Tiny Toons), mais ces deux espèces sont membres de familles différentes : la mouffette (autrefois mustélidé, sous-famille des méphitinés) est rayée de noir et de blanc alors que le putois (sous-famille mustélinés) est brun.

Elle est également bien connue par son nom anglo-américain skunks, ce dernier étant largement promu par la bande dessinée et le cinéma américain. On peut aussi employer le terme français sconse.

Cette famille se compose de quatre genres de mouffettes :

genre Conepatus Gray, 1837
genre Mephitis É. Geoffroy Saint-Hilaire & F. G. Cuvier, 1795
genre Spilogale Gray, 1865
genre Mydaus F. G. Cuvier, 1821
Ses glandes anales sécrétant un liquide fortement nauséabond qui est projeté sur l'envahisseur. Ce composé, le 3-Méthylbutane-1-thiol (C5H12S) est de type soufré (thiols), dans lesquels un groupe – S – CH3 a remplacé un –S – H, contribuent également à l'odeur de l'urine des renards.

Sa forte odeur n'est pas le seul moyen de défense. Selon mes propres observations, dans plusieurs cas elle préfèrera se sauver en courant si elle a la voie libre de le faire. Il ne faut pas la brusquer elle préfère être loin de vous. Son ultime défense et on le constate sur celles qui ont été opérées, elles peuvent mordre et c'est dangereux elles peuvent porter la rage. Les vétérinaires refusent de les opérer maintenant, ce ne sont pas de bons animaux de compagnie, elles sont nocturne et une remise en liberté ne serait pas leur rendre service.

N°1160 (1987-1991)
Cette moufette vit aussi bien dans les zones boisées que dans les terres cultivées ou les zones urbaines.

On la trouve dans tout l'Amérique du Nord, du Canada au nord du Mexique.




Le grand polatouche (glaucomys sabrinus) est l'une des deux espèces d'écureuil volant (l'autre est le petit polatouche) que l'on peut trouver en Amérique du Nord.
Il est aussi connu sous le nom d'assapan ou d'écureuil volant. Il est répandu dans une grande partie du Canada ainsi qu'au nord des États-Unis, dans les forêts de conifères et les forêts mixtes. Il est omnivore et notamment mycophage
Cet animal de 25 à 36 cm de long présente une fourrure gris-brun sur le dos, et le ventre est d'un beige presque blanc. Un repli de peau lâche relie ses pattes antérieures et postérieures.


Son comportement alimentaire est resté longtemps méconnu, notamment parce qu'il est surtout actif de nuit. Le grand polatouche était réputé se nourrir principalement de cônes de pins, de sapins et d'épinettes. Il se nourrit aussi de bourgeons, de fruits, de graines et d'insectes, ainsi parfois que d'œufs et d'oisillons, et on pensait qu'en hiver il consommait des champignons et de lichens arboricoles en guise de complément alimentaire.

En fait, des études récentes montrent que - comme son cousin européen Sciurus vulgaris et comme l'écureuil roux américain, cette espèce consomme en automne et hiver (et peut-être en été) des champignons, dont des champignons à fructification exclusivement souterraine de type Truffe du cerf. Ce faisant il contribue à en disséminer les spores et joue un rôle utile pour la forêt, car ces champignons sont des mycorhisateurs essentiels pour des essences forestières majeurs. Il contribue donc indirectement à la bonne mycorhisation des arbres mais aussi à la dispersion des truffes et d'autres champignons.

Une étude a porté sur le contenus du tractus digestif de 138 Grand polatouche du nord et de 75 écureuils roux nord-américains capturés de novembre à février en forêt boréale (dans le N-W de l'Alberta). On a retrouvé dans leur tube digestif de grandes quantités spores de champignons épigés (fructifiant en surface), dont de Bolétales, Russulaceae et Cortinariaceae surtout. Des spores d'ascomycètes hypogés (Elaphomyces et Tuber sp.) et de basidiomycètes (Gautiera, Hymenogaster, Hysterangium et Rhizopogon sp.) ont également été trouvées dans son tube digestif, en moindre quantité. Moins souvent on a trouvé des restes de sporocarpes coriaces ou carbonacés venant espèces d'Hyménochaetales, Diatrypaceae, Xylariaceae, et Bankeraceae, ainsi que quelques spores de rouilles (e.g., Phragmidium fusiforme) avec des conidies (e.g., Helicoma sp.) et des ascospores de microfungi ascomycètes (ex: Sordariaceae). Par contre, contrairement à ce qui était attendu, aucun tissus lichéniques n'a pu être trouvé, alors qu'une hypothèse largement admise était que ces écureuils pouvaient trouver avec les lichens abondants au sol et sur les arbres un complément alimentaire hivernal. Une analyse parallèle de 110 fumées fécales (excréments) d'écureuil volant du nord, collectées dans la même zones de juin à août, a montré que cet écureuil consomme aussi une importante quantité de champignons en été. Les spores trouvées dans son intestin correspondent à ceux des champignons saisonnièrement les plus disponibles . Plus que le chipmunk, autre écureuil mycophage, il semble capable de choisir les espèces les plus appétentes

Le polatouche est capable, en étendant les quatre pattes et étirant ainsi la membrane de peau entre ses pattes, de planer entre les arbres sur une distance pouvant atteindre 50 m
On le trouve surtout dans des forêts mixtes ou de conifères.

N°1155 (1987-91)



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PostPublié: Mer Nov 17, 2010 2:34 am 
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Le Lièvre d'Amérique, Lièvre variable ou Lièvre à raquettes (Lepus americanus) est un petit mammifère de l'ordre des lagomorphes, de la famille des léporidés et du genre lepus. Il est largement répandu aux États-Unis et au Canada. La femelle du lièvre d'Amérique s'appelle la hase et le petit le levraut.

Bien qu'il n'ait aucune valeur commerciale pour sa fourrure et très peu pour sa viande, il est très apprécié par les chasseurs de petit gibier, car il est relativement facile à chasser grâce aux traces qu'il laisse derrière lui dans la neige. Il porte d'ailleurs aussi le nom de « Lièvre à raquettes », surtout aux États-Unis sous la forme anglaise de Snowshoe hare, à cause des traces de ces pattes arrières.


Le pelage du Lièvre d'Amérique est de couleur brun grisâtre durant la saison estivale et il devient blanc pour la saison hivernales. En fait, le lièvre d'Amérique mue deux fois par année, une fois l'automne entre août et septembre et une fois au printemps entre mars et avril. C'est ce qui entraine ce changement saisonnier de la couleur de son pelage. Ce changement se manifeste par le remplacement des jarres extérieurs. Son pelage est composé de trois couches de poils : un duvet de couleur gris ardoise qui est dense et soyeux, des poils plus longs aux extrémités beige jaunâtre ainsi que de longs jarres plus raides. Un bon moyen de le différencier du Lièvre arctique en dehors de sa plus petite taille est le fait que la base des poils du Lièvre d'Amérique demeure foncée même en hiver. La couleur de la queue est aussi un bon moyen. En effet, la queue du Lièvre arctique est blanche même en été tandis que la queue du Lièvre d'Amérique est brune durant la même saison. La queue du Lièvre d'Europe est noire.

Le Lièvre d'Amérique a une longueur totale de 38 à 50,6 cm incluant une queue de 2,5 à 4,5 cm de long et une hauteur à l'épaule entre 20 et 22 cm. Ses pieds mesurent entre 12 et 15 mm. Le Lièvre d'Amérique a les oreilles plus petites que la plupart des autres lièvres. Celles-ci mesurent entre 62 et 68 mm. Les individus adultes ont un poids allant de 1,3 à 2,3 kg tandis que les nouveau-nés pèsent entre 50 et 96 g. Les femelles sont souvent légèrement plus grosse que les mâles.

La longévité du lièvre ne dépasse que rarement 5 ans dû à leurs nombreux prédateurs. Son principal prédateur est le lynx du Canada. La liste de ses prédateurs comprend la belette, le coyote, la loutre de rivière, le renard roux et le vison d'Amérique[1]. Elle comprend aussi des oiseaux de proie tels que l'autour, la buse à queue rousse, la buse pattue, le faucon gerfaut, le grand duc et l'harfang des neiges. Il arrive aussi qu'il soit la victime d'un chat domestique.

Les population de Lièvres d'Amérique subissent des fluctuations cycliques qui atteignent leur sommet sur un cyle de dix ans[

Le Lièvre d'Amérique vit de manière solitaire et sédentaire sur un domaine de deux à seize hectares. Il marque clairement des sentiers qui forment un réseau à l'intérieur de son domaine pour se déplacer entre les secteurs de repos et les secteurs d'alimentation. D'ailleurs, ces sentiers sont facilement observables en hiver avec les traces laissées dans la neige. Il demeure caché sous les branches basses, des arbres tombés ou des débris de coupe toute la longueur de la journée. Il tolère la présence de ses congénères bien que des affrontements surviennent surtout en période de tur.

Il peut faire des bonds jusqu'à 3 mètres et atteindre un vitesse de 45 km/h.

On retrouve le Lièvre d'Amérique sur tout le territoire canadien à l'exception de la toundra et aux États-Unis jusqu'au nord du New Jersey à l'est, jusqu'au nord du Michigan et du Minnesota au centre ainsi que jusqu'au nord de la Californie et du Nouveau-Mexique à l'ouest. Il a été introduit sur l'île de Terre-Neuve vers 1870.

Le Lièvre d'Amérique vit dans la forêt boréale. On le trouve dans les zones où poussent de jeunes conifères comme les secteurs de repousse, les bordures de cours d'eau, les taillis et les broussailles. On peut aussi le trouver dans les clairières et les marécages. Il préfère les zones ayant un sous-étage dense ou une couche de plantes sous le couvert principal. Cela le protège de ses prédateurs et de plus, il peut se nourrir de ces plantes. Pour s'abriter, le lièvre se cache dans des broussailles appelées « gîtes », il n'a pas de terrier. Pour l'hiver, il se cache parfois dans des terriers abandonnés par d'autres animaux où il se protège avec les rameaux des conifères dans son entourage. Le Lièvre d'Amérique occupe un territoire d'une superficie de deux à seize hectares. Il utilise un réseau de sentiers bien marqués pour se déplacer entre les secteurs de repos et les secteurs d'alimentation

Le Lièvre d'Amérique est herbivore. Pendant l'été, il se nourrit principalement de plantes herbacées. Il mange aussi des feuilles d'arbustes et certains autres herbes comme le lupin, l'épilobe et la vesce. Pendant l'hiver, il se contente de petits morceaux d'écorces ou de bourgeons. Lepus americanus à besoin de 200 g à 300 g de nourriture par jour pour être en bonne santé. Il boit peu, cela lui est très utile pendant la saison hivernale.

N°1158 (1987-1991) - N°






Le rat musqué (Ondatra zibethicus) (ou rat d'Amérique) est un rongeur de la famille des muridés de 30 à 40 cm de long qui pèse jusqu'à 1,5 kg (sec). Il est réputé pouvoir vivre une dizaine d'années en captivité, mais il ne dépasse que rarement 3 ou 4 ans dans la nature. Excellent nageur, il peut parcourir près de 100 m sans respirer sous l'eau ou y rester submergé et immobile plus de 15 minutes s'il se sent menacé.

Originaire d'Amérique du Nord, il a été introduit en Europe au début du XXe siècle pour sa fourrure et comme sujet de curiosité (en Bohême au début du XXe siècle). Il a été élevé dans de nombreux élevages en Europe, avant que des individus échappés d'élevages ou volontairement libérés dans la nature colonisent les milieux naturels et agricoles. Il est devenu dans les années 1960 le mammifère le plus commun des cours d'eau des zones agricoles d'Europe de l'Ouest où il cause d'importants dégâts.

Il ne faut pas le confondre avec le ragondin (Myocastor coypus), un autre rongeur beaucoup plus gros (jusqu'à 9 kg) de la famille des capromyidés originaire d'Amérique du Sud, lui aussi introduit en Europe, mais moins invasif et qui passe plus difficilement l'hiver.


Il possède une grosse tête avec des incisives puissantes, de fortes pattes postérieures frangées sur leur bord externe de petits poils natatoires.
Les membres antérieurs sont beaucoup plus courts.
De solides griffes lui permettent de creuser efficacement les sols
Longueur : 50 à 61 cm, dont 30 à 36 cm pour la tête et le corps, 20 à 25 cm pour la queue, presque glabre, noirâtre, écailleuse et comprimée latéralement (à part le castor, c'est le seul rongeur qui n'ait pas une queue arrondie).
Couleur : plus foncée sur le dos (brun à presque noir) et plus claire sur le ventre (brun-gris). Sa couleur peut légèrement varier avec l'âge.
Fourrure : Un duvet très dense de sous-poils gris le protège du froid, sous une couche de poils de couverture rigides et brillants.
C'est un herbivore, mais si son régime alimentaire est essentiellement composé de végétaux, il le complète en hiver par quelques animaux aquatiques. Il est notamment capable d'ouvrir les coquillages (anodontes, moules zébrées qu'il casse toujours de la même manière). À l'occasion il peut également se nourrir de poissons laissés sur la rive par des pêcheurs.

C'est un animal relativement ubiquiste, mais qui reste amphibie.
Il ne vit qu'à grande proximité des eaux dormantes ou courantes ; il creuse des terriers dans les berges débouchant normalement sous l'eau, ou lorsqu'il n'est pas dérangé construit des « huttes » rappelant celles des castors : amoncellements de branches et débris végétaux dans les roselières.

Il apprécie peu les berges en pentes très douces, notamment si elles sont piétinées par les animaux (son terrier s'effondre).

Dès qu'il peut y creuser un terrier, éventuellement en passant sous les parois de béton, il n'hésite pas à coloniser les berges de canaux très fréquentés.

Dès la maturité sexuelle, acquise dès l'âge d'un an, le mâle et la femelle produisent – du printemps au début de l'été, via des glandes sexuelles – une substance à l'odeur musquée qui signifie qu'ils sont prêts à s'accoupler.
La gestation est brève (environ 30 jours), ce qui explique la prolificité de l'espèce : 2 à 3 portées par an sont possibles, avec 6 à 7 petits par portée, allaités de 21 à 28 jours. Le mâle s'occupe des petits avec la femelle, dans le terrier avant leur émancipation.
À l’automne, les jeunes sont autonomes et quittent leurs parents pour chercher un nouveau territoire.


Cette espèce invasive a colonisé les cours d'eau du nord de la France et de la Belgique dans les années 1960 à partir d'animaux introduits ou échappés d'élevages, ou relachés par des éleveurs alors que le cours de la fourrure chutait.

Il fait partie des espèces invasives en Europe, classé nuisible et faisant l'objet d'une lutte intensive dans les zones agricoles situées entre les Pays-Bas et la région parisienne.

Il cause des dégâts physiques aux digues et aux berges qu'il sape avec ses terriers .
Il a aussi un impact significatif sur les roselières (mesuré par l'ONCFS en France en comparant des zones de roselières protégées par des grillages (exclos) avec des zones non protégées).


Capable de mobiliser environ 1 m3 de terre par an, le rat musqué y dégrade en effet les berges raides des fossés et des cours d'eau qui drainent les zones cultivées. Il déchausse les saules plantés au bord des mares et cours d'eau. Il est très difficile de le chasser et plus encore de l'éradiquer, car il se reproduit rapidement et il bénéficie dans ces régions d'une quasi-absence de prédateurs et d'une nourriture facile et très énergétique partout où les champs avoisinent les cours d'eau, ce qui est devenu très fréquent depuis que les remembrements dans les années 60 à 80 ont mis en culture des milliers de prairies alluviales et de bas-pays (céréales, maïs et pommes de terre ainsi que les betteraves sont appréciés de l'Ondatra).
Dans cette région, l'USAN (Union des syndicats d'assainissement du Nord) coordonne la lutte contre le rat musqué sur son territoire et en lien avec ses homologues belges (flamands et wallons) depuis avril 1968.

Il peut véhiculer la leptospirose, l’hantavirose (et la maladie de Lyme dans les régions où les tiques sont nombreuses) et probablement d'autres maladies.

En France par exemple, le rat musqué est pour cette raison inscrit sur la Liste des animaux susceptibles d'êtres classés nuisibles. Il fait l'objet d'une lutte organisée dans les Flandres belges et françaises, régions où il a trouvé un habitat idéal (nombreux cours d'eau et watringues aux berges raides où il se cache facilement et source abondante de nourriture d'origine agricole).

N°1157 (1987-1991)



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 Sujet du message: Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
PostPublié: Mer Nov 17, 2010 1:50 pm 
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Le béluga ou bélouga, appelé également Dauphin blanc est un grand cétacé blanc de l'océan Arctique. Le nom béluga vient du mot russe beloye qui signifie blanc.
Le béluga a été décrit en premier par Peter Simon Pallas en 1776. Il fait partie de la famille des Monodontidae au même titre que le narval. Le dauphin Irrawaddy fut un temps classé dans cette famille avant que de récentes études génétiques n'infirment cette hypothèse.

Le plus ancien ancêtre connu du béluga est le Denebola brachycephala espèce du Miocène aujourd'hui éteinte. Un seul fossile a été découvert, dans la péninsule de la Basse-Californie, indiquant que la famille prospérait autrefois dans des eaux plus chaudes. Les fossiles suggèrent également que l'habitat des bélugas s'est déplacé en fonction de la couverture de la banquise : suivant son expansion durant les périodes glaciaires et de son retrait au cours des périodes de réchauffement.


Cet animal social peut atteindre 6m de long, il est plus grand que la majorité des dauphins mais bien moins que les autres baleines. Les mâles adultes sont généralement plus grands que les femelles, et peuvent peser jusqu'à une tonne et demi (femelles aux alentours de la tonne). Les bélugas nouveau-nés, appelés familièrement « veau », mesurent environ 1,50 m de long pour un poids de 80 kg. Il est difficile de confondre ce cétacé avec un autre à taille adulte : il possède une crête dorsale résultat de l'atrophie d'un aileron et est entièrement blanc à l'inverse des jeunes bélugas qui sont gris. De même, sa tête ne ressemble à celle d'aucun autre cétacé : la zone frontale est souple et en forme de bulbe. Le béluga est d'ailleurs capable de « gonfler » son front en envoyant de l'air dans ses sinus. Enfin, contrairement aux autres cétacés, ses vertèbres cervicales ne sont pas soudées, impliquant une certaine flexibilité du cou qui lui permet de déplacer sa tête latéralement.

Le béluga appartient au genre apterus (qui signifie en latin « sans ailes ») en raison de l'absence d'aileron dorsal. Les scientifiques pensent que cette préférence évolutive pour une crête dorsale plutôt que pour un aileron, est due à une adaptation à la vie de ces créatures sous la glace, ou un moyen de réduire la surface de peau pour éviter une trop grande dissipation de chaleur.

Le corps du béluga ressemble globalement à un cylindre (en particulier lorsqu'il est bien nourri) qui s'effile vers le museau et vers la queue. Au fur et à mesure du développement de la nageoire caudale, celle-ci s'incurve de plus en plus. Les nageoires latérales sont larges et courtes et présentent une forme grossière de quadrilatère.

La maturité sexuelle intervient à l'âge de huit ans pour les mâles, et à cinq ans pour les femelles. Les mères donnent naissance à un unique petit au cours du printemps suivant la période de gestation d'une durée de quinze mois. Les petits bélugas sont uniformément gris foncé ; mais cette coloration s'éclaircit avec l'âge, allant de bleu à gris, jusqu'à ce qu'ils prennent enfin leur couleur blanche typique à l'âge de neuf ans pour les mâles et sept ans pour les femelles. Les petits restent sous la protection de la mère deux ans durant. L'accouplement du béluga n'est pas très bien connu ; il survient probablement au cours de l'hiver ou au tout début du printemps, quand les groupes de bélugas sont encore dans leur territoire hivernal ou alors au début de leur période de migration. Cependant, l'accouplement semble survenir à d'autres périodes également. Un béluga vit en moyenne trente ans.


L'habitat du béluga est compris entre 50° N a 80° N, dans les eaux arctiques et subarctiques. Il existe également une population isolée depuis 7000 ans qui vit dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent et dans la rivière Saguenay autour du village de Tadoussac au Québec. Au printemps, les groupes de bélugas gagnent leur territoire estival : des baies, des estuaires et d'autres eaux peu profondes. Il a été remarqué qu'une femelle béluga regagne années après années toujours le même territoire estival. Ces zones sont prises dans les glaces l'hiver, les groupes refluent alors vers le large. La plupart avancent ensuite au fur et à mesure de la progression de la banquise. D'autres restent sous la glace, survivant grâce aux endroits de la banquise non gelés qui leurs permettent de respirer ; ou alors grâce aux poches d'air emprisonnées sous la glace. La facilité avec laquelle les bélugas sont capables de trouver des zones où la glace est si fine qu'il est possible de la briser pour respirer en surface, alors que plus de 95% de la banquise est trop épaisse pour cela, est un mystère qui intrigue grandement les scientifiques. il semble presque certain que cette faculté fait appel au système d'écholocalisation pour repérer les zones de moindre densité de la glace.

Le béluga est une créature très sociable. Il se déplace en groupes subdivisés en sous-entités habituellement composées d'animaux du même âge et du même sexe. Les mères et leurs petits intègrent généralement des groupes restreints. Lorsque les nombreuses sous-entités se rejoignent dans les estuaires, l'on peut dénombrer des milliers d'individus ; ce qui représente une proportion significative de la population mondiale des bélugas et les rend d'autant plus vulnérables à la chasse.

Ce mammifère marin nage relativement lentement et se nourrit majoritairement de poissons ; il mange également des céphalopodes (pieuvres, calmars...) et des crustacés (crabes, crevettes...). Il chasse cette faune des fonds marins généralement jusqu'à 300m, bien qu'il puisse atteindre deux fois cette profondeur.

Le béluga est capable d'émettre un large éventail de sons passant par les sifflements, les claquements, les tintements et autres couics. Certains chercheurs qui ont écouté un groupe de bélugas ont décrit cela comme un orchestre à cordes s'accordant avant un concert. Les scientifiques ont isolé une cinquantaine de sons particuliers, la plupart situés dans une gamme de fréquence allant de 0,1 à 12 kHz.

Leurs principaux prédateurs naturels sont l'ours blanc et les orques. Lorsque les bélugas sont piégés par les glaces, les ours les assomment d'un coup de patte et les hissent sur la banquise pour les achever.

Le 18 mai 1966, le béluga solitaire Moby remonta le cours du Rhin sur 400 kilomètres, ne regagnant la mer que presqu'un mois plus tard, le 16 juin 1966.

N°1179 (1987-1991)





Le marsouin commun (Phocoena phocoena) est le mieux connu de la famille des marsouins, autrefois appelés « cochons de mer » (Phocoenidae), qui regroupe 6 espèces de cétacés marins à dents, peuplant la plupart des côtes tempérées et froides du globe. Les différentes espèces de la famille ne diffèrent pas substantiellement, et comme la présente est la mieux connue, cet article traite de l'ensemble des points communs à l'ensemble. On se reportera à l’article marsouin pour une description de la taxinomie détaillée de la famille, avec les traits distinctifs entre espèces et sous-espèces.

Les marsouins sont de petits cétacés à dents, plutôt noirs sur la face dorsale supérieure, et blancs sur la face ventrale inférieure. Ils se nourrissent de poissons, de crustacés et de seiches.

S'ils sont encore, et de loin, les cétacés les plus répandus, leurs effectifs tendent à régresser. Les raisons de ce déclin tiennent sans doute à la pollution marine et à la mort par noyade à cause des filets de pêche.


La première utilisation du terme « marsouin » apparaît d'une manière isolée dans un texte latin de 1086. Ce terme, qui pourrait désigner cet animal, est une latinisation du danois Marsvin, peut-être par l'intermédiaire du moyen néerlandais meerswijn, littéralement « cochon de mer ». D'ailleurs les Allemands nomment « cétacé-cochon » (Schweinswal) tous les marsouins. Le mot médiéval français était « pourpois » qui aurait pour origine le latin médiéval porcopiscus (mot associant porcus (cochon) et "piscus" (poisson) pour désigner un cochon-poisson), qui a donné l'anglais porpoise.

Ce sont de petits cétacés, de 1,5 à 2,5 m selon les espèces, proches des baleines et des dauphins dont ils se distinguent notamment par un rostre court et par des dents pointues et courbées, différentes des dents typiquement coniques des dauphins.

Dans la nature, ils sont moins facilement observés que les dauphins, car ne sautant pas (ou rarement) hors de l'eau, mais ils s'approchent volontiers des navires et des côtes.

Prédateurs, ces petits cétacés chassent des poissons, calmars et crustacés en utilisant l'écholocation, ou en fouissant dans les fonds meubles des plateaux côtiers. Ils chassent habituellement en très petits groupes caractérisés par des relations sociales complexes.

Les femelles sont souvent plus grandes et plus lourdes que les mâles (environ 15%). La différenciation sexuelle se manifeste comme chez la plupart des cétacés par la position relative de l’anus et des plis génitaux. Ces derniers sont chez les femelles très rapprochés de l'anus, alors qu'ils en sont nettement séparés chez les mâles, chez lesquels les organes génitaux sont nettement plus vers l'avant.

N°2387a
Marsouin en captivitéEn comparaison avec les autres cétacés à dents, le crâne de l’animal est peu protubérant, le « museau » (le rostre), recouvert par une bosse adipeuse (le « melon ») est difficilement reconnaissable. La taille du cerveau du marsouin est pourtant comparable à celle de l'homme. C'est un des animaux les plus intelligents de la planète.

Le corps est trapu avec une nageoire dorsale plate et triangulaire. Le dos est noir ; le marsouin commun a une tache tirant progressivement vers le gris à l'avant de la nageoire dorsale, et la face ventrale est blanche. On peut observer des raies noires le long de la gorge, allant des coins de la bouche jusqu’à la naissance des ‎ailerons pectoraux. On pense qu'il peut vivre près de 25 ans.

Leur poids étant relativement faible, de 40 à 170 kg selon les espèces et leur taille, leur corps perd plus rapidement sa chaleur dans l'eau que celui les autres cétacés, ce qui les oblige à manger souvent et à compter sur leur réserve de graisse.
La plus petite espèce de marsouin est le marsouin du Golfe de Californie, qui ne mesure pas plus de 1,5 m. Le plus léger est le marsouin aptère 30 à 45 kg alors que le plus lourd est le marsouin de Dall : 130 à 200 kg.
Leur forme qui est plus ronde et contractée que celle des dauphins réduit leur surface d'échange thermique, ce qui pourrait être une adaptation évolutive pour réduire la perte de chaleur. Une épaisse couche de graisse les isole aussi du froid. Le corps est donc plutôt trapu.

Les nageoires dorsale, ventrales, caudale (disposée à l'horizontale, comme chez tous les cétacés) ainsi que la queue sont toutes de couleur noire. Chez les jeunes individus, certaines parties de la face ventrale sont encore noires : on parle à ce sujet de mélanisme juvénile. L’albinisme est rarissime chez les marsouins. La nageoire dorsale ne présente nulle part de courbure concave : elle retombe verticalement sur le dos à l'arrière, avec une base à peu près deux fois supérieure à sa hauteur. Certaines espèces ont des petites bosses (dites tubercules) aux fonctions inconnues, sur la pointe de leur nageoire dorsale – ou à l'avant de cet emplacement pour les marsouins aptères, qui n'ont pas de dorsale.

Les ailerons ventraux sont relativement courts et pointus à leur extrémité. La nageoire caudale possède une largeur d'environ 60 cm, elle est très puissante.

Les mâchoires comptent un nombre variable de dents selon les espèces et leur taille, la supérieure de 22 à 28 dents de chaque côté pour le marsouin commun, la mâchoire inférieure de 21 à 25. Les dents sont très courtes, de forme lancéolée à spatulée. Les dents postérieures sont des molaires à surface triangulaire.

Les marsouins vivent le plus souvent seuls ou en couple : ils ont la particularité de nager fréquemment dans le sillage des navires. On n'a pu observer que rarement des groupes de marsouins, groupes sociaux caractérisés par une stratégie de type K (au regard du modèle évolutif r/K) : le maximum recensé est de sept individus. Ces groupes se rassemblent à l'occasion des périodes de reproduction et pour chercher de la nourriture, ce qui peut représenter des rassemblements de plus de cent individus. De telles situations sont toutefois rares et ne durent jamais longtemps.

Les jeunes restent toujours un certain temps auprès de leur mère, mais pour une durée mal connue. Le lien entre un petit et sa mère est très fort, et les jeunes détachés de leur mère émettent des sifflements de stress pour la rappeler.

On ignore également si les marsouins ont une notion de territoire qu'ils défendent contre les intrus, ou s'il existe une hiérarchie à l'intérieur des groupes ; mais on a observé de façon certaine des attitudes menaçantes entre individus de cette espèce : l'agresseur tourne sa tête face à son adversaire et fait entendre des séries de clics, puis viennent des hochements de tête et des coups de queue.

Les marsouins peuvent atteindre une vitesse maximale de quelques dizaines de km/h et ne bondissent que rarement hors de l’eau. La profondeur de plongée maximum est d'environ 100 à 200 m selon les espèces, le cétacé pouvant plonger environ 6 minutes. La plupart du temps, ces animaux se déplacent à une vitesse de 7 km/h juste sous la surface de l'eau, et en nage normale ils refont surface pour respirer deux à quatre fois à la minute. Pour faire surface, le marsouin se courbe en demi-cercle et replonge immédiatement après avoir respiré, la tête la première. Hermann Burmeister (1853) décrit ce comportement de la façon suivante :

« L'animal fait d’abord sortir sa tête de l'eau en respirant bruyamment ; puis il fait pivoter son corps vers l'avant, se recroqueville vers le bas, si bien qu'on voit l'un après l'autre la nuque, le dos avec la grande nageoire dorsale et enfin le dos de la queue sortir de l'eau dans un mouvement quasi-circulaire ; toutefois, ni la large queue ni les ailerons pectoraux n'apparaissent. »
La propulsion est presque exclusivement assurée par la queue, qui se meut verticalement. Les nageoires pectorales servent avant tout de gouvernail et et de stabilisateur. La texture lisse de l'épiderme et l'allure profilée du corps du marsouin exercent une influence particulièrement favorable sur la vitesse. L'animal n'est jamais longtemps au repos, mais observe plusieurs fois par heure une station de six à sept secondes à fleur d'eau, avant de couler et de reprendre son rythme naturel de mouvement.

Le chant joue un rôle primordial dans le comportement des marsouins, qui disposent d'un spectre sonore très étendu : la communication entre individus s'appuie sur des clics construits sur des sons de haute fréquence (110 à 150 kHz) ainsi que des sifflements de basse fréquence (environ 2 kHz). À cela s'ajoutent les sons émis par l'animal pour l’écholocation, et dont le spectre va de fréquences relativement basses (1,5 kHz) jusqu'à des ultrasons de 100 kHz. L'analyse du chant des marsouins a révélé des sifflements caractéristiques de reconnaissance et d'orientation, de comportement dominant, de compétition amoureuse, de détresse ainsi que d'alerte. Il est significatif pour la théorie de l’évolution que les sifflements de reconnaissance et de localisation se situent en dehors du spectre auditif de l’orque : on en déduit que cette divergence est le résultat des rôles prédateur-proie.


N°1176 (1987-1991)




L’orque ou épaulard (Orcinus orca) est un mammifère marin du sous-ordre des cétacés à dents, les odontocètes. On lui prête également le surnom de « baleine tueuse », par anglicisme de son appellation anglophone killer whale.

Ce cétacé est facilement reconnaissable à sa livrée noire et blanche et à la taille de sa nageoire dorsale qui peut atteindre 2 m de hauteur chez les mâles.
Le terme d'orque et le nom de son genre Orcinus dérive du latin antique orca. Le nom scientifique du genre a parcouru plusieurs étapes avant le terme d’Orca orcinus = celui qui apporte la mort. Dans la première description de Carl von Linné en 1758, elle est nommée « Delphinus orca ». En 1860, Fitzinger employa le premier terme Orcinus. Van Beneden et Gervais ont employé une autre dénomination : Orca gladiator. Son nom latin subit alors plusieurs révisions successives de la systématique, et l'espèce finit par se retrouver dans le genre Grampus, sous le nom de Grampus rectipinna pour les spécimens munis d’ailerons plus développés. Aujourd’hui, l’orque (Orcinus orca) est considérée comme la seule espèce du genre Orcinus. Le terme d'épaulard lui vient de l'aspect acéré de la nageoire dorsale, terme dérivé à la fois d'épaule et d'espaart qui signifie épée en ancien français.

Le dictionnaire de l'Académie française, dans sa neuvième édition, précise qu'orque est du genre féminin ("une orque"), tandis qu'épaulard est masculin ("un épaulard").

L'orque est une redoutable chasseuse. Son alimentation est essentiellement constituée de poissons, de manchots et d’autres mammifères marins (lions de mer, otaries, phoques, marsouins, baleines). Les proportions de ces proies dans le régime alimentaire ainsi que les techniques de chasse employées varient en fonction des populations. Les orques chassent les mammifères marins tels que les phoques et lions de mer en rôdant très près des plages, et en utilisant la technique d’échouage sur le rivage.

Bien que réputée opportuniste et belliqueuse, de récentes études ont démontré que l’orque peut aussi se montrer particulièrement serviable. Ainsi lorsqu’une orque croise un baleineau égaré, il lui arrive très souvent de parcourir des centaines de kilomètres pour le réunir avec sa mère. C’est pour cette raison que l’orque est parfois appelé « le secouriste des mers ». .

Les orques appartiennent à la même famille que les dauphins et, tout comme ces derniers, leur dressage est relativement aisé. Leur taille imposante, leur beauté et leurs bonds spectaculaires en font des attractions très appréciées par les visiteurs des delphinariums.

On distingue trois types d’orques bien définis :

Les orques nomades sont constamment en déplacement et silencieuses. Elles sont parfois solitaires, ou en petits groupes de deux à sept individus. Leurs sons ne s’entendent que lors des repas. Ce sont ces orques qui s’attaquent aux requins et aux mammifères marins de grande taille. Elles possèdent un aileron pointu et droit.
Les orques résidentes reviennent à chaque période donnée dans la même zone, ce qui rend leur étude assez simple. Elles vivent en groupes de cinq à cinquante individus dirigés par la doyenne des femelles. Elles se nourrissent de saumons et autres poissons, mais elles ont aussi été observées chassant des mammifères marins. Les résidentes vocalisent sans cesse et chaque groupe peut être reconnu par son dialecte unique. Elles utilisent fréquemment l’echolocation qui consiste à émettre des petits sons semblables à des clics et ensuite écoutent leur écho ce qui leur permet de détecter les proies et de se repérer en eaux troubles.
Les orques offshore sont majoritairement ichtyophages et vivent en troupe de trente à soixante individus. Elles n’ont été découvertes qu’en 1988 au large de la Colombie-Britannique. Le type offshore ressemble plus aux résidentes qu’aux nomades ; en effet, la taille des groupes semble être assez similaire et leurs nageoire dorsale et leur selle grise est presque la même que les leurs. Elles vocalisent constamment, comme les résidentes. Leur régime demeure cependant un mystère; il semble qu’elles se nourrissent principalement de poisson.
Les femelles deviennent adultes à environ 15 ans. À partir de cet âge, elles ont des périodes de fertilité espacées de 3 à 16 mois. La durée de la période de gestation est variable, de quinze à dix-huit mois. Les mères donnent naissance à un seul nouveau-né, environ une fois tous les cinq ans. Dans les groupes d’orques grégaires étudiés, les naissances s’échelonnent tout au long de l’année, le pic de naissance se situant en hiver. La mortalité des nouveau-nés est très élevée ; d’après une étude, il semble que près de la moitié décèdent avant d’avoir atteint l’âge de six mois. Les nouveau-nés sont allaités durant 2 ans, mais commencent à se nourrir eux-mêmes à compter de l’âge de douze mois.

Les femelles se reproduisent jusqu’à l’âge de 40 ans ; elles élèvent donc en moyenne 5 nouveau-nés. Les orques femelles vivent en moyenne jusqu’à l’âge de cinquante ans, mais certaines peuvent vivre jusqu’à 80 voire 90 ans dans des cas exceptionnels. Les mâles deviennent sexuellement actifs à l’âge de 15 ans, et vivent environ 30 ans en moyenne, 50 ans dans des cas exceptionnels.


L’orque se nourrit de poissons (quand il est adulte, de 60 à 80 kg), d’oiseaux de mer, de manchots, de phoques, de lions de mer, de marsouins et aussi d’autres cétacés, la teneur exacte de leur alimentation dépendant de leur habitat. Il s’agit de l’un des rares cétacés à s’attaquer à d’autres mammifères marins (la pseudorque attaquerait elle aussi des petits mammifères marins). Les orques vivent, se déplacent et chassent en groupe de 3 à 40 individus dans la plupart des océans. L’éventail des techniques de chasse développées par l’orque est vaste, et dépend à la fois de la proie et de l’environnement. Ainsi, dans l’hémisphère sud, la chasse aux pinnipèdes se fait-elle parfois par échouage volontaire sur la plage. Les orques utilisent l’écholocation, un système de sonar naturel, sauf dans le cas de la traque des autres cétacés. Les chasses peuvent se dérouler en pleine mer ou près des côtes, auquel cas la proie est rabattue vers la terre jusqu’à ne plus pouvoir échapper à ses prédateurs. Lorsqu’il s’agit d’un gros cétacé, tous les membres du groupe participent, les uns immobilisant l’animal par la queue pendant que les autres le frappent de tous côtés.

L’épaulard (en liberté) ne s’attaque jamais à l’homme, malgré certaines rumeurs.

Cas particulier : Bien que le requin blanc et l’orque s’ignorent quand ils se croisent, il n’est pas rare que des orques s’attaquent à des requins blancs. Ainsi, dans la baie de Monterey, en Californie, une orque femelle d’environ 6 mètres et du nom de matricule "CA2" a été observée à plusieurs reprises attaquant des requins blancs. La première observation, datant d’octobre 1997, eut lieu quand CA2 a attaqué et tué un requin blanc de 3,50 mètres pour protéger son petit. CA2 avait attrapé le requin dans sa gueule, tout en bondissant dans les airs. Malgré la peau extrêmement solide (plus solide que du cuir), le requin avait été mis en pièce par l’orque. La deuxième observation, eut lieu quand CA2 attaqua un requin blanc plus gros (il devait faire 4,50 maximum).

Les orques utilisent leur vitesse et leur système d'écholocation dans la chasse. Il n'est pas rare que, tout comme les dauphins, elles fassent éclater par des chocs certains organes de leur proie ou adversaire (comme le foie, particulièrement visé).

On retrouve un comportement de chasse particulier de l'orque sur les côtes du Chili en Amérique du Sud. L'orque y longe les berges à la recherche de groupe d'otaries se trouvant sur la plage. Lorsqu'un groupe est trouvé, l'orque s'en approche furtivement en se déplaçant parallèlement à la berge tout en cachant son aileron dorsal puis se propulse en dehors de l'eau pour capturer une proie. Totalement émergée, elle peut ensuite retourner à l'eau en se balançant et se tortillant.

N°1173 (1987-1991)



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