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 Sujet du message: MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS - NORD (philatélie)
PostPublié: Sam Nov 27, 2010 5:44 am 
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Si vous voulez copier en partie ou en totalité ce sujet MA REGION: LE PAS DE CALAIS ayez l'obligeance de m'en informer, merci. J'ai passé du temps à le créer.Photo de timbres de France com. Commentaires de WIKIPEDIA

Le Pas-de-Calais est un département français, qui doit son nom au « pas de Calais » qui le sépare de l'Angleterre (le mot pas vient du mot passage et signifie détroit). La préfecture de ce département qui fait partie de la région Nord-Pas-de-Calais est Arras. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 62.

Le Pas-de-Calais est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. Pour créer ce département, le régime révolutionnaire fusionna une partie de la généralité d'Amiens (Boulonnais et une partie du Ponthieu) avec l'Artois reconquis sur les Espagnols un siècle plus tôt et le Calaisis.

Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes britanniques de juin 1815 à novembre 1818
L'Artois est une province historique de l'Ancien Régime, ayant pour capitale Arras, et qui forme aujourd'hui la plus grande partie du Pas-de-Calais. Les habitants de l'Artois sont des Artésiens.

Les contours de l'Artois ont varié au cours des siècles, en fonction des aléas de l'histoire et des rattachements ou séparations d'avec les comtés voisins, comté de Boulogne, comté de Flandre, etc.

L'Artois correspond à peu près au pays de la tribu gauloise des Atrébates, dont la capitale Nemetocenna est devenue Arras. Les Romains intégrèrent ce pays dans la province romaine de Belgique
L'Artois fut conquis au Ve siècle par les Francs et donné en 863 par Charles le Chauve à Judith, sa fille, qui épousa Baudouin Bras de Fer, comte de Flandre.[réf. nécessaire]

Après avoir été longtemps possédé par les comtes de Flandre, sous la suzeraineté de la France, il fut réuni à la couronne par Philippe-Auguste en 1180.

Saint Louis donna l'Artois en 1237, avec titre de comté, à Robert, son frère puîné.

Après avoir relevé des ducs de Bourgogne, l'Artois passa par héritage aux Habsbourg d'Espagne et fut annexé définitivement par la France après la guerre de Trente Ans, le 7 novembre 1659 aux termes du traité des Pyrénées sauf Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer (l'Artois réservé) qui ne revint à la France qu'en 1678.

Robert 1er d'Artois brise les armes paternelles De France ancien (semé de fleurs de lys) par un lambel chargé de 9 châteaux. Cette surcharge fait référence aux 9 châtellenies d'Artois possédées par sa mère Blanche de Castille.


N°899 (1951)
L'Artois est également une fédération rassemblant différents pôles de l'université du même nom, créée en 1992 dont le siège est situé à Arras :

Arras (sciences humaines, arts, lettres et langues, sciences économiques et gestion),
Béthune (sciences appliquées, ingénierie et technologie),
Douai (Droit et science politique),
Lens (science, technologie et tertiaire),
Liévin (STAPS: sciences et techniques des activités physiques et sportives).
Le 1er janvier 2008, l'IUFM Nord-Pas-de-Calais devient une école interne de l'université d'Artois. Il comporte plusieurs sites : Villeneuve-d'Ascq, Lille, Douai, Arras, Valenciennes, Outreau. Le siège de l'école interne est à Villeneuve-d'Ascq. C'est le second IUFM de France en termes d'effectifs.

Pendant plus d'un siècle, la vie au sud de l'Artois a été tournée vers l'exploitation du charbon. Il en reste des terrils, des chevalements de mines et des musées. Le nord de cette région demeure plus agricole notamment par l'élevage et la culture des endives et des choux-fleurs (tous deux AOC).

Les Boyaux rouges
C'est ainsi que l'on surnomme (en picard prononcez "bo-iaux") les habitants du Pas-de-Calais ou, plus précisément, du sud de l'Artois à partir de Noeux-les-Mines (le Béthunois et la région de Lens).

L'origine du sobriquet Boyaux rouges est inconnue. Les trois explications les plus courantes sont en rapport avec les histoires suivantes :

Les soldats artésiens portaient une ceinture de toile rouge. Le surnom leur aurait été donné par les Picards à partir du XVIe siècle. D'autres disent que c'étaient les saisonniers des moissons qui portaient cette ceinture rouge ;
Les Artésiens auraient eu le tempérament bouillant ;
L'Artois est revenue en 1659 à la couronne de France. Elle a conservé ses privilèges et a ainsi échappé à l'impôt impopulaire de la gabelle, l'impôt sur le sel. Le sel n'étant donc pas cher en Artois, sa consommation y était plus abondante que chez les voisins picards. Jaloux de ce privilège, ils disaient : « I minge't tellemint d'sé qu'i'n n'ont leu boyaux rouches comme un'n crête ed'dindon » (Ils consomment tant de sel que leurs boyaux sont rouges comme une crête de dindon).

Vimy est située à équidistance de Lens et d'Arras. Son plateau domine le bassin minier, tandis que la partie basse de la ville est située dans la plaine de la Gohelle, qui s'étend au pied de la crête de Vimy.

Vimy possédait autrefois le château d'Adam de Vimy datant de 1249, qui s'élevait à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville, point culminant de la partie basse de la ville. Celui-ci a notamment été utilisé comme refuge pour accueillir les blessés de la bataille de Lens du 20 août 1648. Vimy et son château furent l'enjeu de plusieurs bataille, comme en 1349, lorsque Vimy fut attaqué par les Anglais, puis entre 1708 et 1712, lors de la guerre de succession d'Espagne. Le château fut détruit en 1833. On découvrit alors des centaines de squelettes dans l'ancienne cour du château. Leur présence fut attribuée à la bataille de Lens et à l'utilisation du château comme hôpital militaire par les troupes de Condé, mais il semblerait plutôt qu'ils proviennent d'une nécropole romaine sur l'emplacement de laquelle fut élevé le château.
Vimy à la mémoire des canadiens tombés au cours de la guerre

N°316 - N°317 (1936)

Du 9 au 12 avril 1917, les soldats du corps canadien du général Julian Byng attaquent la crête de Vimy pour la reprendre aux Allemands. Cette bataille est une victoire pour les Canadiens, qui réussissent à prendre la cote 145 et à réaliser tous leurs objectifs, au prix de 3 598 morts. Cette victoire, là où les armées britanniques et françaises avaient échoué pendant plus de deux ans, donne aux troupes canadiennes le statut de troupes d'élite, permet au Canada d'avoir une position indépendante lors de la signature du traité de Versailles, et marque l'émergence de la nation canadienne.

LENS. La ville est surtout connue pour avoir été l’un des principaux centres urbains du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, avec la Compagnie des mines de Lens, pour son équipe de football, le Racing Club de Lens, et plus récemment pour l'annexe du Louvre qui doit y être ouverte
Lens, implanté dans la plaine de l’Artois, sur les bords de la rivière Souchez devenue le canal de la Deûle, est la principale ville de la Gohelle. Au XIXe siècle, la richesse de son sol en houille en a fait la principale ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
La ville se situe à 200 km au nord de Paris, 40 km au sud de Lille, 15 km à l'ouest de Douai, 20 km au nord de sa préfecture Arras.

L’origine de la ville n’est pas complètement connue, comme en témoigne l'incertitude sur sa toponymie.

La première explication fut que le nom de Lens venait d’un proconsul romain appelé Lentulus, mais elle fut écartée après des découvertes de vestiges romains ne donnant aucun crédit particulier à cette hypothèse. Des pièces de monnaie, datant de l'époque mérovingienne, attestent l'existence de Lenna Cas(trum). Si le deuxième mot signifie simplement que la cité était fortifiée, le premier est en revanche plus mystérieux : certains chercheurs pensent qu'il vient du mot gaulois onna, signifiant fleuve, source. Lenna Cas serait donc la forteresse des sources
C'est en 1526, lors de l'essor de l'Espagne en Europe, que la ville de Lens passe aux mains du roi d'Espagne et fait donc partie des Pays-Bas espagnols. Il faudra attendre le Grand Condé et la bataille de Lens, le 20 août 1648, pour voir le début du déclin espagnol dans la région. Cette bataille a permis à Mazarin de signer les traités de Westphalie, mettant fin à la guerre de Quatre-Vingts Ans. L'Artois étant rendu à la France lors du traité de paix des Pyrénées dix ans plus tard, le 7 novembre 1659.
43ème congrès national de la fédération de sociètés philatélistes françaises à Lens

N°1642 (1970)
Des industriels lillois, MM. Casteleyn, Tilloy et Scrive, découvrent du charbon à 151 mètres de profondeur dans le bois de Lens lors de sondages en 1849. Le décret du 15 janvier 1853 attribue à la Compagnie de Lens une concession de 6,051 ha. Lens s’imposa progressivement comme un centre urbain d’importance.
La ville de Lens, située à proximité du front, a énormément souffert de la Première Guerre mondiale. En octobre 1914, elle connut l'invasion puis jusqu'en 1918, l'occupation, pendant laquelle elle est un centre logistique important pour l'armée allemande. Elle fut durant cette période très largement pilonnée par des obus de tous calibres dont un grand nombre n'ont pas explosé, qui rendront la reconstruction dangereuse. Avant leur fuite, les occupants noieront et détruiront tous les puits de mines.

La population de la ville aura diminué de moitié à la fin de la guerre[8]. Elle a reçu la légion d'honneur le 30 août 1919. En 1918, la ville et une grande partie du Bassin minier étaient presque totalement rasés. Il faudra de longs mois pour nettoyer les décombres des munitions non explosées, puis pour entamer la reconstruction.

Vue aérienne datée de 1917

Fin 1918 alors que les premiers habitants reviennent déjà le paysage est lunaire. L'hiver arrive et le papier et le carton bitumé manquent, de même que la nourriture pour les habitants, prisonniers et travailleurs chinois qui nettoient et reconstruisent la ville alors que la grippe espagnole apparait et fait des ravages, emportant de nombreux adultes qui avaient échappé à la mort sur le front.

Le monument aux morts ne sera édifié que sept ans plus tard, sur la place du Cantin, par Augustin Lesieux, marbrier et scuplteur à Paris, avec l'aide de l'architecte Barthelet et d’ouvriers spécialisés. Il a été inauguré le 30 mai 1925 devant environ 100.000 personnes et le président de la Chambre des députés (Édouard Herriot). Il rend hommage aux mineurs, par un bas relief présentant une galerie de mine au boisage brisé et envahie par les eaux, ainsi qu'aux ouvriers qui, au retour de la guerre, ont retrouvé leur outil de travail rasé par des bombardements[
La période qui suit la Grande Guerre va voir l'influence de Lens grandir, de même que sa démographie. Cet essor est symbolisé par la construction des Grands Bureaux de la Société des mines de Lens à la fin des années 1920, un bâtiment qui montre la puissance industrielle de la ville.

Lens dut subir aussi les dégâts matériaux de la guerre de 1939-1945, mais dans une moindre mesure que lors de la Grande Guerre. Dans la nuit du 10 au 11 septembre 1942, 528 Juifs (dont 123 femmes et 288 enfants) sont raflés avec la complicité de la préfecture de police, et seront gazés à Auschwitz. Une partie de la communauté juive étrangère était d'origine polonaise et était arrivée à Lens dans les années 1920, avec les autres Polonais s'étant engagés dans les mines. Ceci n'avait d'ailleurs pas eu lieu sans une certaine dose de xénophobie et d'antisémitisme, notamment à la fin de l'entre-deux-guerres, avec la création en juillet 1938 d'un « Comité provisoire de défense du commerce français » qui dénonçait, par affichage, la venue d'un « NOUVEAU FLOT DE 300 000 JUIFS ÉMIGRÉS […] réparti entre la France, l’Angleterre et les États-Unis » (sic) . Selon les historiens N. Mariot et Cl. Zac qui ont analysé les archives départementales du Pas-de-Calais:
60èm congrès national de la fédération des sociétés philatéliques françaises à Lens

N°2476 (1987)
« malgré l’exode d’une bonne moitié de la communauté dès mai 1940, le recensement de décembre 1940 dénombre encore 482 individus dits « israélites » dans le bassin. Moins de deux ans plus tard, celui du premier octobre 1942 n’en compte plus que treize. »
L'après-guerre vit la nationalisation des anciennes compagnies houillères avec l'ordonnance du 14 décembre 1944 du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) dirigé par de Gaulle.

Avec les Trente Glorieuses, la ville s'agrandit encore pour atteindre en 1962 les 42.733 habitants. Elle prend une importance suffisante pour scinder en deux l'arrondissement d'Arras, et créer en 1962 celui de Lens qui englobe sa conurbation minière de Lens avec entre autres les villes de Liévin, Carvin et Hénin-Beaumont. C'est son bassin houiller qui a permis à Lens de devenir une cité industrielle orientée vers la carbochimie (Mazingarbe, Drocourt, Vendin-le-Vieil) et la métallurgie (chaudronnerie, tréfilerie).

Deux bâtiments furent alors protégés des Monuments historiques : la gare (en forme de locomotive) inscrite en 1984 et la Maison syndicale des mineurs partiellement inscrite en 1996[
Outre ses activités économiques, Lens bénéficie du rayonnement national de son fameux club de football, le Racing club de Lens, les « Sang et Or » (nom provenant du drapeau catalan), véritable pôle culturel et sportif de la ville, qui contribue fortement à sa notoriété nationale, et le symbole actif de la mémoire des houillères et de certaines valeurs chères à la ville de Lens et au bassin minier de la région Nord-Pas-de-Calais. L'équipe fut championne de France de football en 1998, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1999, demi-finaliste de la Coupe UEFA en 2000, vainqueur de la coupe Intertoto en 2005 et régulièrement présente sur la scène footballistique européenne. Le club descend néanmoins en Ligue 2 à l'issue de la saison 2007-2008 pour y faire un bref passage et remonter dès la saison suivante en Ligue 1.

France 98 coupe de monde de football

N°3010 (1996)

Bloc-feuillet N°19 (1998)



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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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 Sujet du message: Re: MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS (philatélie)
PostPublié: Sam Nov 27, 2010 6:26 am 
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Le Touquet-Paris-Plage est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais, à l'embouchure de la Canche dans la Manche.

La station du Touquet doit sa création et son développement à deux hommes extraordinaires par leurs idées novatrices : le Français Jean-Baptiste Daloz et le Britannique John Whitley.

En 2010, Le Touquet-Paris-Plage cherche à valoriser sa situation exceptionnelle due à la superficie de la commune (plus de quatre fois celle de Deauville), à son patrimoine architectural de style anglo-normand et ses 16 bâtiments inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques qui en font la station balnéaire française la plus titrée, à la présence d'un aéroport international, d'une plage de sable fin de plusieurs kilomètres et à de nombreuses promenades tant au sein de l'importante forêt qu'au long de l'embouchure de la Canche.
Le Touquet est le nom géographique de la pointe située à l'embouchure de la Canche, rive gauche, sur la côte du Pas-de-Calais, au sud de Boulogne-sur-Mer.

La commune est située sur la Côte d'Opale, qualificatif dû à la couleur donnée par les reflets irisés du soleil couchant sur la mer. C'est au touquettois Édouard Lévêque, peintre, écrivain et botaniste, qu'est due cette appellation.


1595, la pointe du Touquet apparaît pour la première fois sur les cartes de géographie du fameux géographe Gerardus Mercator. Cette « carte des entrées de la rivière Canche et des environs de Montreuil » signale : « Cucq, Trépied, communes : Grosses Dunes ou Pourrier, Pointe du Nez, Banc du Touquet en mer ».

Tout le domaine du Touquet, autrefois constitué uniquement par des dunes sauvages et arides, dépendait avant la Révolution française, de l'Abbaye de Saint-Josse.

En 1819, l'État décide de dresser un plan précis de l'ancien domaine des moines de l'Abbaye de Saint-Josse confisqué lors de la révolution. Les 1 600 hectares des garennes de Trépied, hameau de Cucq, sont estimés en 1827 et vendus le 31 janvier 1835 à M. Doms, un belge qui ne pourra payer la somme due. La vente est donc annulée

N°1355 (1962)
15 avril 1837 : Jean-Baptiste Alphonse Daloz achète ces terrains et plante, de 1855 à 1882, sur plus de 800 hectares de garennes dunaires dans les bas-champs picards, des pins maritimes, des peupliers et des aulnes. La forêt du Touquet va stabiliser les dunes et donner à la ville une magnifique parure. Ces 800 hectares sont toujours couverts en 2010 par cette véritable forêt.

1839 : Installation du premier sémaphore au sommet d'une dune (en un lieu qui serait placé aujourd'hui dans le parc de la Canche au niveau du boulevard d'Artois). Ce sémaphore se retrouvera en raison du recul du rivage à 500 mètres à l'intérieur du pays d'où l'on ne percevra plus ses signaux depuis la haute mer. Il sera détruit en 1893 et remplacé par un sémaphore identique.

20 novembre 1847 : Étaples est desservie par la ligne ferroviaire Paris - Amiens - Boulogne.

1er janvier 1852 : inauguration des deux phares dont la construction avait démarré en 1845. Ces deux phares sont à feux fixes et fonctionnent à l'huile de colza jusqu'en 1883 où ils seront électrifiés. En 1900, le phare nord est désaffecté, sa tour est peinte en noir afin d'éviter les reflets de l'autre phare. Ces deux phares ont été détruits en 1944. La construction de ces deux phares entraîna l'installation des familles des 6 gardiens au lieu dit « le Touquet » et donnèrent sa devise à la future commune « Fiat Lux, Fiat Urbs ».

29 avril 1882 : Jean-Baptiste Alphonse Daloz crée le premier lotissement, dessiné par Raymond Lens, géomètre à Étaples, et l'appelle « Paris-Plage », reprenant la proposition d'Hippolyte de Villemessant. Il rédige le règlement du lotissement qui se révélera très strict : ni hospices, ni hôpitaux, ni fabriques de plus de trois ouvriers notamment. Ce lotissement représente l'espace limité aujourd'hui par le bord de mer, la rue Joseph Duboc, la rue de Metz et la rue Jean Monnet.

1883 : le premier lot en front de mer est vendu à un notaire d'Aix-en-Issart qui fait construire les deux premiers chalets qui ne seront détruits qu'en 1920 : l'Avant-Garde et la Vigie. On ne parle pas encore de villas, les premières constructions, appelées « chalets » étaient construites entièrement en bois.

1885 : à la mort de Jean-Baptiste Alphonse Daloz, on recense les constructions suivantes :

les deux phares et les sept logements de leurs gardiens,
le « château » de Jean-Baptiste Alphonse Daloz construit en 1864,
six chalets : L'avant-garde, La Vigie, Les Bergeronnettes, la Villa Saint-Jean 1885), la Villa Saint-Georges (1885), la buvette Dessouliers.
18 novembre 1886 : La construction, sur les plans de l'architecte Billore, d'une chapelle consacrée à Saint André à l'emplacement de l'actuelle poste, sur un terrain donné par Jean-Baptiste Daloz est autorisée par la mairie de Cucq. Achevée en 1887, bénie le 8 juillet 1888. Elle fut agrandie sur les plans de l'architecte Louis Cordonnier : transept en 1894, chœur et sacristie en 1898). Le premier curé fut l'abbé Guérin. Le chanoine Deligny lui succéda et fut curé de 1903 à 1947. Il laissa un souvenir important au Touquet. Malgré les agrandissements, la chapelle Saint-André se révéla trop petite : les fidèles se pressaient jusqu'au milieu de la place bien qu'il y eut six messes qui se succédaient de 6h30 à midi. Devant cette situation il fut décidé en 1909 de bâtir une nouvelle église. Pour le franc symbolique, la société « Touquet Syndicat Limited » vendait à la « Société immobilière pour les besoins du culte catholique » un terrain de 2 405 m² à l'entrée du parc public. Les travaux débutent le 25 avril 1910, l'ouverture au culte de la nouvelle église Sainte-Jeanne d'Arc (pour plus d'informations : voir l'Histoire des rues du Touquet-Paris-Plage, boulevard Daloz) se fera le 14 juillet 1911. La première messe est célébrée par l'abbé Deligny, curé de la paroisse et Monseigneur Lobbelez, évêque d'Arras. L'inauguration officielle a lieu le 13 août 1911. Pendant la Première Guerre mondiale, la municipalité d'Ypres, réfugiée ici, l'utilise comme école. Le bâtiment sera ensuite utilisé comme marché couvert, avant d'être détruit en 1927 pour construire la Poste.

1888 : Maurice Paré, entrepreneur en menuiserie d'Amiens, s'installe au Touquet pour y construire, à la demande de plusieurs de ses clients, les premiers chalets en bois. 5 ans plus tard, en 1893, son épouse crée l'agence Paré pour louer ces chalets et vendre des terrains. Ainsi naquit l'agence Paré.

1889 : Création du premier poste de surveillance des bains avec 2 matelots.

1893 : construction du nouveau sémaphore, copie du précédent.

14 juillet 1894 : John Whitley annonce, avec grand fracas, son intention de créer une « plaisance » franco-britannique qu'il nomme « Mayville » en remplacement de Paris-Plage. Le plan qu'il propose a été dessiné par l'architecte Charles Garnier
1897 : Ouverture de la première école, baptisée « Jean de la Fontaine », sur un terrain donné par la famille Daloz, rue de Londres. Les bâtiments avaient été construits en 1896.

1897 : Inauguration du Casino de la Plage.

1897 : John Whitley, encouragé par Sarah Bernhardt et le Duc de Morny, demande à l'architecte Charles Garnier de créer « Mayville », un projet géant qui ne verra jamais le jour, à la seule exception du Jardin d'Ypres.

Juillet 1900 : inauguration du tramway électrique « EP » reliant Étaples à Paris-Plage. Ce tramway partait de la rue de Paris (entre la rue Saint-Amand et la rue de la Paix), prenait la rue de Paris, la rue Louis Hubert, puis l'avenue de Picardie. Il assurait la correspondance avec tous les trains à la gare d'Étaples, correspondance qui était assurée depuis 1884 par des omnibus à chevaux. La voie est unique, sauf aux abords des jardins ouvriers. Il transportera jusque 15 000 voyageurs les 15 et 16 août 1908[38]. Il sera arrêté le 31 août 1939.

1901 : M. Ridoux fait l'acquisition de 22 hectares de lais de mer pour 140 000 F.

1902 : John Whitley et Allen Stoneham, propriétaires de la société britannique « Le Touquet Syndicate Ltd » rachètent pour la somme de 870 500 F, aux descendants de Jean-Baptiste Daloz, les terrains encore invendus, soit près de 1 100 hectares. Puis, John Whitley crée le second lotissement (partie du Touquet aujourd'hui à l'est du Bd Daloz) dessiné par Joseph-Louis Sanguet. La prospérité du Touquet devient indissociable de la présence britannique et l'évolution de la station se retrouve dans la diversité de son architecture.

Pour satisfaire les désirs des Britanniques, plusieurs hôtels très luxueux vont être construits en très peu de temps : Hôtel Atlantic, Hôtel des Anglais, Hôtel L'Hermitage, Hôtel du Golf, Hôtel Regina. De même, Le Touquet va s'équiper de deux casinos et d'un grand nombre d'installations sportives, John Whitley désirant faire du Touquet un « paradis des sports ».

13 et 14 juillet 1904 : inauguration par Pierre de Coubertin du « champ des sports » (course à pied, cross country, escrime, lawn-tennis, bicyclette, …). Pierre de Coubertin qui en fut à l'origine avec l'aide du Grand Duc Michaël de Russie, devint ensuite directeur de la station. La piscine a été construite en 1965 et complètement rénovée en 1996.

1904 : création du « Cercle International du Touquet » (par le Grand Duc Michaël de Russie, le baron Pierre de Coubertin, le Prince de Lucinge-Faucigny, le Duc de Morny, Allen Stoneham) dont le but est de favoriser les courses de chevaux, les tirs aux pigeons, le golf et tous les sports.

24 mai 1904 : Lord Balfour, Premier ministre britannique, inaugure le golf, le troisième construit en France. Le parcours de « La Forêt », dessiné au cœur de la pinède par Horace Hutchinson (5 773 m, PAR70) sera complété en 1931 par le parcours de « La Mer » dessiné au cœur des dunes sauvages par Harry Colt (6 330 m, PAR72). Pour les compétitions de classement, un troisième parcours « Le Manoir » a été récemment dessiné (2 816 m, PAR35).

1905 : Création du Touquet-Athletic-Club.

15 juin 1905 : Grâce aux forages effectués avec la machine de Joseph Duboc, Paris-Plage est alimenté en eau de source. L'eau distribuée provient d'un forage à Rombly au nord d'Étaples. Elle est d'une telle abondance et d'une telle clarté que l'on songe, sous l'appellation source Valroy à créer une exploitation médicale comme à Evian ou Vittel. Le Touquet a alors l'ambition de devenir une station thermale : en 1908, un établissement hydrominéral sera créé.

1905 : Construction de la digue Ridoux (20 m x 500 mètres, hauteur 3 m75) pour protéger le lais de mer acheté en 1901. Cette digue est aujourd'hui intégrée à la digue promenade.

1906 : Le « Casino de la Plage » est démoli. On construit à sa place le « Casino Municipal ».

N°3559 (2003)
9 juillet 1906 : pour préparer l'anniversaire des 25 ans du lotissement de Paris-Plage, Maurice Garet, l'un des premiers habitants du Touquet crée la « Société académique du Touquet » dont la devise était « colligite ne peerant » (Recueillez les souvenirs de peur qu'ils ne périssent). Président : Maurice Garet, Vice-Président : Édouard Lévêque.

16 août 1908 : première « fête des fleurs ».

1908 : inauguration du temple protestant, construit près de l'Hôtel des Anglais, sur un terrain donné par The Touquet Syndicate Limited.

juillet 1909 : inauguration du tramway urbain à petites voitures. Deux lignes :

Place de l'Hermitage ↔ Plage (cette ligne sera arrêtée en août 1914)
Royal Picardy ↔ Golf. Cette ligne était dite « tramway du Golf ». Elle sera à essence jusque 1914.
10 juillet 1910 : débuts de l'aviation, après les essais en vol plané de Louis Blériot, Gabriel Voisin (le 27 mai 1907) et Henri Farman (juin 1907), René Caudron fut le premier pilote à survoler la ville ce 10 juillet.

Été 1910, on dénombre 512 cabines le long de la plage, réalisant un alignement ininterrompu de 1 km500.

1911 : inauguration du Casino de la Plage.

13 août 1911 : inauguration solennelle de la nouvelle église « Sainte Jeanne d'Arc » (pour plus d'informations : voir l'Histoire des rues du Touquet-Paris-Plage, boulevard Daloz).

Nuit du 3 mars au 4 mars 1912 : De l'autre côté de la Canche au nord d'Étaples sur le territoire de la commune de Camiers, le « Grand Hôtel de Saint-Gabriel », inauguré le 3 juillet 1898 en bord de plage, est emporté par la marée en une seule nuit : cet événement compromet pour des années le développement d'une autre station balnéaire à proximité et favorise donc par la suite le développement de celle du Touquet.

28 mars 1912 : La station balnéaire « Paris-Plage » prenant une extension considérable, elle peut en 1912 être érigée en commune : « Le territoire de la commune de Cucq est divisé en deux communes qui porteront les noms de Cucq et du Touquet-Paris-Plage » (article 1er de la loi du 28 mars 1912). Ses armoiries seront définitivement arrêtées à partir des armoiries proposées par Édouard Lévêque et Robert de Guyencourt dès 1894.


Bloc-feuillet N°57



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 Sujet du message: Re: MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS (philatélie)
PostPublié: Sam Nov 27, 2010 6:48 am 
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Arras est le chef-lieu du département du Pas-de-Calais, le second pôle administratif de la région Nord-Pas-de-Calais. Historiquement, Arras était sous l’Ancien Régime la capitale de la province d’Artois, un grand centre religieux et une cité prospère connue pour ses fabrications drapières.

La ville est réputée en pour ses deux magnifiques places baroques, formant un ensemble architectural exceptionnel unique au monde. La ville a su conserver son charme et sa qualité de vie, tout en réussissant à créer de nombreux emplois. Elle est surnommée depuis plusieurs siècles « La Belle ».

La ville a été récompensée par quatre fleurs au palmarès 2004 du concours des villes et villages fleuris.

Arras est le siège de la communauté urbaine d'Arras.

L’agglomération d’Arras se caractérise par sa grande jeunesse, en effet, 33 % des habitants de l’agglomération ont moins de 25 ans.

Jules César mentionne la ville sous la forme Nemetocenna. Le premier élément est le celtique nemeto-, enclos sacré, temple, suivi d'un second élément obscur.

À l'époque romaine, lors de la réorganisation du village en civitas, elle prend le nom de Nemetacum Atrebatum par suppression de l'ancien -cenna et adjonction du suffixe gallo-roman d'origine gauloise -acum et du nom du peuple, les Atrebates, dont elle est le chef-lieu, selon un processus bien connu. Comme souvent, seul le nom du peuple subsiste (cf. Paris, Beauvais, Rennes, Tours, Périgueux, etc.).

Elle est connue sous ce nom dès le IVe siècle et est encore mentionnée au IXe siècle sous la forme Athrebate, enfin Arras au XIIe siècle.

Homophonie fortuite avec Arras (Ardèche) et Arras (Hautes-Pyrénées).


Saint Vaast fonde une abbaye en 685.
Au IXe siècle, Arras devint la résidence privilégiée des comtes de Flandre qui y établirent une châtellenie héréditaire.
Au XIIe siècle, le développement important des institutions et de l’économie grâce à l’abbaye Saint-Vaast permet à la ville de compter onze églises et de développer un commerce jusqu’à l’Orient grâce à l’industrie drapière : les tapisseries d’Arras étaient connues jusqu’en Italie sous le nom des arazzi et en Angleterre tout simplement sous le nom d’Arras. En Pologne, à Cracovie, le château royal du Wawel abrite la plus importante et la plus précieuse collection de tapisseries d’Arras de l’époque de la Renaissance (plus de cent pièces).
La prospérité de la ville permit la reconstruction de la cathédrale en 1161.
Traité d’Arras de 1191 : le territoire actuel du département entre dans le giron du domaine royal.
Bourguignonne du XIVe siècle au XVe siècle.
Paix d’Arras de 1435 qui réconcilia les Valois de France et de Bourgogne, et mirent fin aux guerres commencées en 1345.
Beffroi

N°567 (1942)
Sous la souveraineté espagnole de 1526 (suite au Traité de Madrid) à 1598.
La ville est conquise par Louis XIII en 1640 (épisode du siège d'Arras), assiégée par les Espagnols en 1654 (épisode du Secours d'Arras), Vauban participe à la défense (sans commander) mais reprise par Turenne. Cependant, le rattachement à la France n’est définitif et ratifié qu’en 1659 par le traité des Pyrénées.
L’élection aux États généraux porte Robespierre au premier plan. Lors de la Révolution française, la municipalité est d’abord dirigée par Dubois de Fosseux, hobereau érudit, secrétaire de l’Académie d’Arras et futur président du Pas de Calais. En compétition avec Aire-sur-la-Lys, Calais et Saint-Omer, Arras obtient finalement la préfecture du Pas-de-Calais.
Tapisserie Saint Vast

N°2915 (1994)
Dix mois de terreur de novembre 1793 à août 1794, la ville est alors sous la dictature de Joseph Lebon qui instaurera des restrictions alimentaires, ordonnera 400 exécutions et détruira beaucoup d’édifices religieux (la cathédrale notamment, l’abbatiale Saint-Vaast en tient lieu depuis lors).
Malgré son dynamisme, Arras voit stagner sa démographie et son activité économique alors que Lille sous le coup de la révolution industrielle explose. Il faut dire qu’Arras n’a jamais été une cité industrielle comme le sera Lille par exemple. À cette époque Arras devient une ville éclairée, de culture. Sous l’impulsion d’Émile Legrelle, maire dynamique, Arras démantèle une partie de ses remparts pour établir de vastes boulevards périphériques, réaliser un nouveau réseau d’égouts, et se dote d’une nouvelle gare ferroviaire en 1898 (la précédente, ouverte pour l’ouverture de la ligne Paris - Lille, datant de 1846).

Carnet N° 2043
La Grande Guerre inflige des destructions considérables au patrimoine arrageois car la ville était située à moins de 10 km du front, et elle était l’enjeu des coûteuses batailles d’Artois ; Dès le 31 août 1914, les cavaliers uhlans sont à Tilloy-lès-Mofflaines, et une patrouille de soldats fait une première incursion dans Arras, suivie le 6 septembre, de 3 000 hommes et d'un état major (commandés par le général Hans-Jürgen von Arnim) qui s'installe dans les casernes, la citadelle et en ville. Un régiment de goumiers arabes tente de défendre les environs de la ville. En Septembre, les soldats de Louis Ernest de Maud'huy repoussent une partie des troupes allemandes ; on creuse des tranchées dans les faubourgs d'Arras. L'hôtel de ville brûle le 7 octobre et le beffroi est détruit le 21 puis la cathédrale le 6 juillet 1915. En secret les Britanniques rassemblèrent une formidable armée dans les boves : cette armée surgit de terre en avril 1917 et enfonça le front allemand.

La ville sera reconstruite presque à l’identique, et en profitera pour s’étendre.
Article détaillé : Bataille d'Arras (1940).Après la Seconde Guerre mondiale et sous les mandats du maire socialiste Guy Mollet, Arras perd une partie de ses activités économiques et commerciales et sombre dans un sommeil profond. Le réveil sonnera à la fin du XXe siècle avec l’arrivée de l’Université d’Artois, la mise en service de l’autoroute A26 qui la relie à Calais, et l’arrivée d’une gare TGV (la seconde du Nord Pas de Calais). Depuis, Arras semble avoir retrouvé son dynamisme.
Grand Place

N°3605 (2003)



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PostPublié: Sam Nov 27, 2010 9:13 am 
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Ablain-Saint-Nazaire est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais
Le Saint-Nazaire est un ruisseau, en amont de la Deûle qui traverse le village.

La commune d'Ablain-St-Nazaire est située à 12 km au nord de la ville d'Arras, à 7 km à l'ouest de Liévin et à 20 km au sud de Béthune.

Le village est installé dans le limon argilo-sableux alors que le Mont de Lorette est constitué d'une terre à silex ou bief.

Ablain-Saint-Nazaire se trouve dans la vallée du Saint-Nazaire.

La bataille de Lorette dura 12 mois, d'octobre 1914 à octobre 1915 et fit de très nombreuses victimes : 100 000 tués et autant de blessés, et cela des deux côtés.
Ablain-Saint-Nazaire fut le haut lieu de l'offensive d'Artois du 9 mai 1915, dominant la vallée face à la crête de Vimy, la butte de la mort.

Un cimetière national fut élevé sur 13 hectares comprenant 20 000 tombes individuelles. Les tombes se présentent suivant l'ordre des réinhumations, sans distinction de grade, ni de formation militaire: le Général Barbot repose à son rang aussi modestement que le simple soldat inhumé à sa droite.

Dans huit ossuaires, le principal au pied de la tour lanterne, sont rassemblés 22 970 inconnus. Une partie du cimetière a été réservée aux soldats musulmans.

Au centre du cimetière, le monument comprend deux parties :

- La Tour lanterne ( 52 mètres de haut, 200 marches) dont la première pierre fut posée par le maréchal Pétain le 19 juin 1921. L'inauguration eut lieu le 2 août 1925. Sa lampe de 3 000 bougies veille chaque nuit à raison de cinq tours par minute. À l'intérieur, une chapelle ardente renferme 32 cercueils dont un contenant le corps d'un soldat inconnu de 1939-1945, un second le corps d'un soldat inconnu d'Afrique du Nord, un troisième celui d'un soldat inconnu d'Indochine. Un reliquaire contient terre et cendres des camps de concentration. Sous la dalle centrale reposent 6 000 corps.

- La Chapelle : d'allure romano-byzantine, elle fut bénie par Monseigneur Julien le 26 mai 1927. La statue de Notre-Dame de Lorette est à droite de l'autel central.

L'Association dite du Monument de Notre-Dame-de-Lorette fondée en 1920, a pour but de concourir avec les autorités administratives à l'embellissement du cimetière national et de prendre généralement toutes initiatives tendant à perpétuer le culte des morts de toutes les guerres. Elle est composée en 2007 d'environ 3890 membres répartis en membres fondateurs, associés, et de la Garde d'Honneur (3503 membres en 2008).

La Garde d'honneur veut maintenir le souvenir des « Morts pour la France ». Elle représente les familles des victimes. Elle délègue chaque jour, du 15 mars au 11 novembre, plusieurs de ses membres afin de monter une garde permanente à l'ossuaire et de renseigner les visiteurs. Chaque dimanche de cette période, près de la Tour lanterne, la Flamme du Souvenir est ranimée à 11h45 par le chef de groupe des gardes dont c'est le jour de présence. La participation à cette cérémonie d'anciens combattants ou d'associations patriotiques est fréquente

N°2010 (1978)




Personnages de l'Artois

Adam de la Halle (dit Adam d'Arras ou le Bossu d'Arras) est un trouvère français né au XIIIe siècle (vers 1240) à Arras, mort vers 1287 dans le sud de l'Italie à la cour du comte d'Artois ou après son retour à Arras, en 1306
Il n'existe aucun document donnant des indications sur la vie de ce trouvère. Ce qui est connu est tiré des manuscrits de ses œuvres. Il est nommé Adam de la Halle et aussi Adam le bossu, et serait le fils d'un certain maître Henri le Bossu, employé à l'échevinage d'Arras. Il aurait étudié à l'Université de Paris, et aurait obtenu le titre de maitre des arts. Il est l'auteur du Jeu de la feuillée en 1276, et du Jeu de Robin et Marion.

Vers 1262, il accompagne à Naples le duc Robert II d'Artois, où il donne peut-être, vers 1283-1284, son Jeu de Robin et Marion à la cour de Charles d'Anjou .

Adam de la Halle est probablement décédé à Naples en 1287, d'après l'explicit de la copie datée de la Chandeleur 1288 du Roman de Troie par Jean Madot, son neveu, et par l'auteur du Jeu du Pélerin, qui prétend être allé sur la tombe du poète avec le comte d'Artois.

« Or est mors maitre Adans, Dieus li fache merchi
A se tomble ai esté, don Jhesu Crist merchi ! »
Selon une hypothèse de Fabienne Gégou , Adam de la Halle ne serait pas mort en 1287, mais aurait vécu jusqu'en 1306, date à laquelle il aurait été signalé parmi les 175 ménestrels présents à Westminster lors de la fête princière de la Pentecôte. Cette affirmation sujette à controverses est contestée par les autres spécialistes du trouvère.


N°2366 (1985)




Eugène-François Vidocq, né le 24 juillet 1775 à Arras au 222, rue du Miroir-de-Venise et mort le 11 mai 1857 à Paris, 2 rue Saint-Pierre-Popincourt (actuellement 82 rue Amelot), est un aventurier et détective français.Fils de boulanger, François Vidocq commet divers larcins au cours de son enfance. Sa forte taille (à 12 ans, il est un homme) lui rend la besogne facile. À l'âge de 16 ans, il quitte Arras après avoir volé ses parents et s'engage dans l'armée révolutionnaire. Il se bat alors à Valmy et à Jemappes puis déserte l'armée. Il en est renvoyé en 1793. Il poursuit alors une vie aventureuse de voleur et d'escroc entre Paris et le nord de la France.

En 1806 il propose ses services d'indicateur à la police de Paris.

En 1811 le préfet le place à la tête de la Brigade de Sûreté, un service de police dont les membres sont d'anciens condamnés et dont le rôle est de s'infiltrer dans le « milieu ». Excellent physionomiste, il repère à merveille, même grimée, toute personne qu'il a préalablement dévisagée. Il excelle lui-même dans l'art du déguisement.

Ses nombreux succès et ses méthodes peu orthodoxes lui amènent autant d'admirateurs que de détracteurs. Ses hommes revendiquent trois fois plus de captures que les policiers classiques entre 1811 et 1827. Ces derniers tentent alors par tout moyen de déstabiliser Vidocq.

Ses ennemis se trouvent dans la pègre mais aussi au pouvoir. Par deux fois, ses supérieurs le font démissionner. Plusieurs personnes arrêtées par Vidocq l'accusent d'avoir monté les coups pour ensuite arrêter ceux qui y ont participé et, de cette manière, prouver son efficacité dans la lutte contre le crime. La justice ne retint pas ces allégations. Vidocq est démis de ses fonctions et remplacé par Allard. L'urbanisation, la constitution des classes laborieuses que l'on observe à la fin de la restauration transfère la peur du crime des zones rurales vers la Ville.

En 1827, Vidocq démissionne de ses fonctions de chef de la Sûreté. Il s'installe à Saint-Mandé, près de Paris, et crée une petite usine de papier. Il invente le papier infalsifiable. En 1828, il publie des Mémoires qui connaissent un grand succès, et qui inspirent notamment à Honoré de Balzac son personnage de Vautrin. Ruiné par son affaire d'usine de papier, il occupe à nouveau durant sept mois le poste de chef de la sûreté en 1832, puis quitte définitivement le service public et fonde en 1833 le Bureau de renseignements pour le commerce, la première agence de détectives privés, qui fournit aux commerçants, moyennant finance, des services de renseignement et de surveillance économique, ainsi que des informations sur les conjoints volages.

Âgé de 82 ans, François Vidocq meurt à Paris des suites du choléra, le 11 mai 1857, au 82 rue Amelot (anciennement 2 rue Saint-Pierre-Popincourt). Son lieu de sépulture est aujourd'hui inconnu. Une rumeur le disait enterré avec son épouse à Saint-Mandé, toutefois les services municipaux de la ville ont réfuté cette information. On sait toutefois que la cérémonie funèbre fut célébrée à l'église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement à Paris dans le troisième arrondissement.

Vidocq a encore aujourd'hui une place importante dans l'imaginaire populaire et français en particulier.


N°3588 (2003)

Bloc(feuillet N°60



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PostPublié: Sam Nov 27, 2010 11:19 am 
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Maximilien Marie Isidore de Robespierre, ou Maximilien Robespierre, né le 6 mai 1758 à Arras (Artois) et mort guillotiné le 28 juillet 1794 à Paris, place de la Révolution, était un avocat et un homme politique français.

Principale figure des Montagnards sous la Convention, il incarna la « tendance démocratique » de la Révolution française. Il demeure l'un des personnages les plus controversés de cette période, surnommé « l'Incorruptible » par ses partisans, et qualifié de « tyran » ou de « dictateur sanguinaire » par ses ennemis pendant la Terreur et après Thermidor.
Maximilien de Robespierre était le fils ainé de Maximilien-Barthélémy-François de Robespierre (né en 1732), avocat au Conseil supérieur d'Artois, et de Jacqueline-Marguerite Carraut (née en 1735), fille d'un brasseur d'Arras. Après leur rencontre en 1757, les deux jeunes gens s'étaient mariés le 2 janvier 1758. Né à Arras le 6 mai suivant, Robespierre fut donc conçu hors mariage. Par son père, il descendait d'une famille de gens de robe artésiens : son grand-père Maximilien (1694-1762) était également avocat au Conseil supérieur d'Artois, son bisaïeul Martin (1664-1720) procureur à Carvin, son trisaïeul Robert (1627-1707) notaire à Carvin et bailli d'Oignies. Le couple eut encore quatre autres enfants : Charlotte en 1760, Henriette-Eulalie-Françoise en 1761 et Augustin en 1763; le puîné vit le jour le 4 juillet 1764. Mais la mère mourut dix jours plus tard, à vingt-neuf ans, suivie de près par le nouveau né. Robespierre avait six ans.

À en croire les Mémoires de Charlotte, François de Robespierre aurait abandonné ses enfants peu après la mort de son épouse. En revanche, selon Gérard Walter, on trouve des traces de lui à Arras jusqu'en mars 1766, puis de nouveau en octobre 1768. Ensuite, deux lettres de François de Robespierre, envoyées de Mannheim, nous confirment qu'il vivait en Allemagne en juin 1770 et en octobre 1771. L'année suivante, d'après le registre d'audiences du Conseil d'Artois, il était de retour à Arras, où il plaida quinze affaires du 13 février au 22 mai. Enfin, en mars 1778, à la mort de son beau-père, un jugement de l'Échevinage d'Arras indique qu'étant absent, il s'était fait représenter. Par la suite, si l'on prête foi à ce document, on perd sa trace. En revanche, un acte d'inhumation le fait mourir à Munich le 6 novembre 1777, version reprise par Henri Guillemin ou Catherine Fouquet, mais rejetée par Gérard Walter, comme l'hypothèse d'un passage en Amérique.

Après la mort de leur mère, les deux filles furent recueillies par leurs tantes paternelles, les garçons par leur grand-père maternel, Jacques Carraut. Maximilien entra, en 1765, au collège d'Arras (ancienne institution jésuite qui n'appartenait pas encore aux Oratoriens, étant gérée par un comité local nommé par l'évêque). Charlotte, dans ses Mémoires, affirme que l'attitude de Maximilien avait connu un grand changement, à l'époque et que, conscient d'être en quelque sorte le chef de la famille, il avait pris un tour plus grave et sérieux. En 1769, grâce à l'intervention du chanoine Aymé auprès de l'évêque d'Arras, il obtint une bourse de 450 livres annuelles de l'abbaye de Saint-Vaast et entra au collège Louis-le-Grand, à Paris
Imprégné des idées idéalistes des philosophes du XVIIIe siècle, notamment de Rousseau, il participa à la vie politique dans sa province à la veille de la Révolution, faisant paraître un mémoire intitulé À la Nation artésienne, sur la nécessité de réformer les États d'Artois. Puis, appuyé par sa famille et ses amis, il se porta candidat à la représentation du Tiers état aux États généraux ; la corporation des savetiers mineurs, la plus pauvre mais la plus nombreuse, lui confia la rédaction de leur cahier de doléances le 25 mars 1789.

Élu le 26 avril 1789 parmi les huit députés du Tiers état de l’Artois, il se rendit à Versailles, où il s'installa avec trois collègues, cultivateurs, à l'hôtellerie du Renard, rue Sainte-Elisabeth. Parmi ses premiers contacts, on compte Necker, qui le reçut à dîner chez lui en mai. Toutefois, le ministre, auquel il avait adressé de nombreuses louanges dans son mémoire, le déçut. Au contraire, il noua des relations avec Mirabeau, dont il fut quelque temps proche. Il se rapprocha également de Barère, qui publiait un journal très lu dans les milieux politiques. Par ailleurs, des liens amicaux le liaient au comte Charles de Lameth.

À l'Assemblée constituante, Robespierre avança avec assurance et sérénité, poursuivant, selon Gérard Walter, « la réalisation d'un plan mûrement réfléchi et soigneusement étudié ». Sa première intervention à la tribune parlementaire date du 18 mai 1789 ; il prit la parole environ soixante fois de mai à décembre 1789, une centaine de fois en 1790 et autant de janvier à la fin de septembre 1791. Son discours contre la loi martiale du 21 octobre 1789 en fit l'un des principaux animateurs de la Révolution et la cible d'attaques de plus en plus acharnées de ses adversaires, particulièrement de son ancien professeur, l'abbé Royou, et l'équipe de journalistes des Actes des Apôtres. Il fut l’un des rares défenseurs du suffrage universel et de l'égalité des droits, s'opposant au marc d'argent, le 25 janvier 1790 et défendant le droit de vote des comédiens et des juifs. Au second semestre, ses interventions à la tribune devinrent de plus en plus fréquentes : en une année, il avait vaincu l'indifférence et le scepticisme de ses collègues. De novembre 1790 à septembre 1791, il joua un rôle de premier plan dans les débats sur l'organisation des gardes nationales. Il participa à l’élaboration de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi qu’à la première constitution française en 1791. Particulièrement, le 16 mai 1791, il fit voter le principe de la non-rééligibilité des députés de l'Assemblée constituante dans l'Assemblée suivante, qui visait principalement le triumvirat du parti patriote, Duport, Barnave et Lameth. Toujours contre le triumvirat, il défendit l'abolition de l'esclavage et le droit de vote des gens de couleur et défendit les Sociétés populaires. Par la suite, il prononça un discours pour l’abolition de la peine de mort, resté célèbre, le 30 mai 1791. Quatre jours après, il manqua de peu d'être élu à la présidence de l'Assemblée
Dès les premiers mois de l'Assemblée constituante, Robespierre avait participé aux réunions du Club breton, au café Amaury. Lors de l'installation de l'Assemblée à Paris, en octobre 1789, il rejoignit la Société des Amis de la Constitution, plus connue sous le nom de club des Jacobins, située près des Tuileries, dans le couvent des Jacobins rue Saint-Honoré. Lui-même était installé dans un meublé, au troisième étage, du n°9 de la rue de Saintonge, dans un quartier éloigné des Tuileries ; en 1790, un certain Pierre Villiers, officier de dragons et auteur dramatique, lui servit durant sept mois de secrétaire. De plus en plus éloigné de Mirabeau, qui avait dit de lui en 1789 : « Il ira loin, il croit tout ce qu’il dit », il rompit avec lui lors d'une séance particulièrement vive aux Jacobins, le 6 décembre 1790. Il devint bientôt le principal animateur des Jacobins, nouant de précieuses relations avec les groupements patriotes de province.

Lors de la fuite du roi à Varennes, le 20 juin 1791, Robespierre était chez les Amis de la Constitution de Versailles. Nommé accusateur public de Paris, il venait de démissionner de sa charge de juge au tribunal de Versailles, qu'il occupait, théoriquement, depuis le 5 octobre 1790 et devait leur expliquer ses raisons. Apprenant la nouvelle le lendemain, il prononça un discours au club des Jacobins dans lequel il accusait l'Assemblée de trahir les intérêts de la nation. Quelques semaines après, le 14 juillet, dans son discours sur la fuite du roi, prononcé devant l'Assemblée, il ne réclama pas le jugement de Louis XVI, mais se prononça en faveur de sa déchéance.

Le lendemain, le club des Cordeliers lança l'idée d'une pétition réclamant la République, qui recueillit 6 000 signatures et fut déposée sur l'autel de la patrie, haut lieu de la Fête de la Fédération de 1790, sur le Champ-de-Mars. La loi martiale proclamée, Jean Sylvain Bailly, Maire de Paris, fit mitrailler la foule. Tandis que la répression s'abattait sur les Sociétés populaires, une campagne accusa Robespierre d'avoir été l'instigateur de la manifestation. La veille de la journée, la quasi totalité des députés - hormis Robespierre, Pétion, Buzot, Roederer, Anthoine et Coroller - et les trois quarts des sociétaires parisiens (1 800 sur 2 400) avaient quitté les Jacobins pour fonder le club des Feuillants ; la grande majorité des sociétés affiliées de province restèrent fidèles au club de la rue Saint-Honoré
Menacé après la fusillade du Champ-de-Mars, il accepta l'offre de Duplay, un entrepreneur de menuiserie, qui lui proposait de loger chez lui, rue Saint-Honoré. Il vécut dans cette maison jusqu'à sa mort.

Avec la clôture de la session parlementaire, Robespierre rentra dans la vie civile le 1er octobre 1791. Durant ce mois, de nombreuses adresses affluèrent rue Saint-Honoré, pour lui rendre hommage. Après la séance inaugurale de l'Assemblée législative, il fit un voyage vers l'Artois, où il fut accueilli avec enthousiasme par le peuple.

Rentré à Paris le 28 novembre, il dut s'imposer au sein des Jacobins, où l'assemblée du club lui offrit la présidence ce même jour. Pendant son absence, de nombreux députés de la nouvelle Assemblée s'étaient inscrits au Club, dont parmi eux les nouveaux députés de la future Gironde. À cette période, la question des émigrés incitait les dirigeants révolutionnaires à prôner la guerre aux princes allemands qui les accueillaient ; le plus ardent partisan de la guerre était Brissot, l'un des nouveaux députés de Paris. Dans un premier temps, Robespierre se prononça pour la guerre, puis, après Billaud-Varenne, il dénonça le caractère belliciste de la France contre l'Autriche à la tribune des Jacobins le 18 décembre 1791, ainsi que le 2 et le 11 janvier 1792. Il jugeait imprudente une telle décision qui, d'après lui, faisait le jeu de Louis XVI. À ses yeux, l'armée française n'était pas prête pour mener une guerre, qui pouvait en cas de victoire, renforcer un roi et des ministres hostiles à la Révolution ; il estimait que la véritable menace n'était pas parmi les émigrés de Coblentz, mais en France même. De plus, la guerre étant ruineuse pour les finances de la France, il valait mieux favoriser les droits du peuple. Robespierre mit surtout en avant la menace d'une dictature militaire, représentée par La Fayette, responsable de la répression des suisses de Châteauvieux par Bouillé en 1790 et de la fusillade du Champ-de-Mars du 17 juillet 1791

Le 9-Thermidor an II (27 juillet 1794), Robespierre fut empêché de s’exprimer à la Convention et invectivé de toutes parts quand un des représentants « à mauvaise conscience » Louchet, qui était proche de Fouché, demanda le décret d’accusation contre lui. La proposition fut votée à main levée et Robespierre arrêté en compagnie de Saint-Just et de Couthon. Augustin Robespierre et Le Bas se joignent volontairement à eux et le groupe fut emmené par les gendarmes. Toutefois, aucune prison n'accepta d'enfermer les prisonniers, qui se retrouvèrent libres à l'Hôtel de Ville de Paris. La Commune de Paris avait fait sonner le tocsin et s'apprêtait à l'insurrection, mais Robespierre tergiversa à donner l'ordre du soulèvement. Affolés, les députés votèrent la mise hors-la-loi de celui-ci, ce qui équivalait à une mort sans procès. La nuit avançant et l'ordre d'insurrection ne venant pas, les rangs de la Commune finirent par se clairsemer et, vers deux heures du matin, une troupe dirigée par Barras fit irruption dans l'Hôtel de Ville sans rencontrer beaucoup de résistance.

Lors de cette arrestation mouvementée, Le Bas se suicida et Augustin de Robespierre sauta par la fenêtre et se brisa la jambe. Maximilien, lui, fut gravement blessé à la mâchoire sans que l'on sache précisément si c'était le gendarme Merda qui lui avait tiré dessus ou s'il s'agissait d'une tentative de suicide.

Le lendemain après-midi, les prisonniers furent conduits au Tribunal révolutionnaire où Fouquier-Tinville fit constater l’identité des accusés qui, mis hors-la-loi, ne bénéficiaient pas de défense.

Ainsi Robespierre fut condamné sans procès et guillotiné l'après-midi même du 10 thermidor, sous les acclamations de la foule, en compagnie de vingt et un de ses amis politiques, dont Saint-Just et Couthon ainsi que son frère, Augustin Robespierre. Les vingt-deux têtes furent placées dans un coffre en bois, et les troncs rassemblés sur une charrette. On jeta le tout dans une fosse commune du cimetière des Errancis et l’on répandit de la chaux, afin que le corps du « tyran » Robespierre ne laisse aucune trace. Le lendemain et le surlendemain, 83 partisans de Robespierre furent également guillotinés. En 1840, des partisans de Robespierre fouillèrent le sol du cimetière des Errancis, alors fermé depuis une trentaine d’années, sans découvrir aucun corps.

Sa chute contribua à abattre le gouvernement révolutionnaire et la République démocratique et sociale que celui-ci avait tenté de fonder, emportés par la réaction thermidorienne. Ceux qui avaient organisé la Terreur et en avaient largement profité en mettant la main sur les biens des nobles et des banquiers exécutés chargèrent Robespierre de tous leurs méfaits, n'hésitant pas à falsifier les documents historiques.


Dès sa chute, tous les Duplay furent emprisonnés, parfois pour des années. Éléonore Duplay ne se maria jamais et vécut le reste de sa vie dans le regret de son grand homme.


N°871 (1950)




Édouard Pignon est un peintre français de la nouvelle École de Paris, né le 12 février 1905, mort le 14 mai 1993.
Son œuvre abondante, difficilement classable, se développe par séries autour de thèmes divers qui se succèdent ou se déploient simultanément, parfois s'enchevêtrent : drames de la condition ouvrière, voiles des bateaux et troncs d'olivier, travaux des paysans, combats de coqs, horreur des guerres, plongeurs nus et plages solaires. Avec Picasso, dont il est l'intime pendant trois décennies, il lutte dans les années 1950 contre le systématisme du réalisme socialiste, sans pour autant rejoindre ses amis peintres non figuratifs avec lesquels il a très fréquemment exposé à partir des années 1940 en France et à l'étranger.

Édouard Pignon (à droite), avec Pablo Picasso et André Verdet en 1962
Édouard Pignon naît le 12 février 1905 à Bully-les-Mines, dans le Pas-de-Calais. Son père, mineur de fond, a quitté à la suite d'une querelle Marles-les-Mines, mais y retourne quelques semaines plus tard. En 1911, le jeune Édouard assiste aux drames provoqués par un coup de grisou qui fait 250 morts dans la mine de la Clarence : « On a entendu une énorme explosion. Tout le monde, les enfants comme les grandes personnes, est parti en courant vers la mine, située à quelques kilomètres. J'ai vu les ouvriers qu'on remontait, brûlés, hurlant ou morts. Après on a fermé les grilles. Les parents de ceux qui étaient restés dans la fosse, les femmes se cramponnaient en hurlant. »
L'enfant est également témoin des grandes grèves des mineurs : « J'avais six ans, je suis sorti pour voir ce qui se passait, et il y avait une charge de dragons, sabres au clair, sur leurs gros chevaux. Je me suis trouvé parmi tous les mineurs qui couraient, et les chevaux qui galopaient derrière eux. Il y avait des grévistes qui tranchaient les jarrets des chevaux avec des rasoirs. » Ces images resurgiront plus tard dans ses peintures.
Les plongeurs

N°2168 (1981)





Charles Delestraint (né le 12 mars 1879 à Biache-Saint-Vaast dans le Pas-de-Calais - mort le 19 avril 1945 à Dachau en Allemagne) est un général français, héros de la Résistance, premier chef de l'Armée secrète.
Delestraint refuse la défaite et l'armistice. En août 1942, après avis d'Henri Frenay, et sur proposition de Jean Moulin, le Général de Gaulle le choisit pour organiser et commander l'Armée secrète qui doit regrouper différents mouvements de la Résistance en zone Sud : Combat, Libération et Franc-Tireur. Delestraint prend le pseudonyme de « Vidal » et travaille en coordination avec Jean Moulin pour élargir la structure à la zone Nord. Il avait comme secrétaire pendant cette période François-Yves Guillin.

Il est arrêté par la Gestapo à Paris le 9 juin 1943, quelques jours avant l'arrestation de Jean Moulin, alors qu'il doit rencontrer René Hardy, responsable d'un groupe de résistants. Après une série d'interrogatoires où la torture est pratiquée, le général Delestraint est placé en détention à la maison d'arrêt de Fresnes en juillet 1943 puis, déporté Nacht und Nebel (nuit et brouillard) au camp de Struthof en Alsace.

Déporté au camp de Dachau en septembre 1944, il sera abattu, sur ordre, d'une balle dans la nuque le 19 avril 1945, quelques jours avant l'arrivée des Alliés. Son corps est incinéré au crématoire du camp.


N°1689 (1971)





La colombophilie est l'art d'élever et de faire concourir les pigeons voyageurs. C'est aussi un sport non reconnu et très peu connu. Il y a de moins en moins de colombophiles, ce qui pose le problème du renouvellement générationnel. Ce sport organise des concours locaux, régionaux, nationaux et internationaux.
La colombophilie est le fait d'élever des pigeons voyageurs et de les faire concourir. Pour avoir une bonne colonie et faire de bons prix, il faut sélectionner ses pigeons sur plusieurs années et garder les pigeons qui font le plus de prix. La période des concours varie en fonction des régions, 21 en France. Les concours se déroulent tous les week-ends, le samedi pour les fonds et les grand-fonds et le dimanche pour les vitesses et demi-fonds.

jusqu'en 1789, seuls monastères et châteaux avaient le privilège de posseder un colombier (la possession de pigeons était synonyme de puissance et de richesse) . 60% des associations se trouvent dans le Nord et le Pas-de-Calais.

N°1091 (1957)



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 Sujet du message: Re: MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS (philatélie)
PostPublié: Sam Nov 27, 2010 1:22 pm 
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Philippe Pétain (de son nom complet Henri Philippe Bénoni Omer Pétain), né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort le 23 juillet 1951 à Port-Joinville sur L'Île-d'Yeu, est un militaire et homme d'État français.

Chef militaire à l'action décisive au cours de la Première guerre mondiale, Pétain est généralement présenté comme le « vainqueur de Verdun » et, avec Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Si Foch lui est préféré comme généralissime des armées alliées (mars 1918), il demeure commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre où il est fait maréchal de France (novembre 1918).

Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, Pétain devient académicien en 1929. Ministre de la Guerre en 1934, il est nommé ambassadeur en Espagne en 1939. Rappelé au gouvernement en 1940 au moment de la débâcle, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec l'Allemagne d'Adolf Hitler. Investi des pleins pouvoirs par l'Assemblée nationale le 10 juillet 1940, il s'octroie le lendemain le titre de Chef de l'État français, qu'il conserve durant les quatre années de l'Occupation nazie, du 11 juillet 1940 au 20 août 1944. Il engage la "Révolution nationale" et la "collaboration" avec l’Allemagne nazie.

Jugé à la Libération pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice, il est, par arrêt du 15 août 1945, frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort, la cour recommandant la non-application de cette dernière en raison de son grand âge. Sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République. Il meurt en détention sur l’île d’Yeu où il est inhumé.

À 84 ans en juillet 1940, Philippe Pétain est le chef d'État le plus âgé de l'Histoire de France.


N°470 - N°471 - N°472 - N°473 (1941)

N°494 (1941)

N°505 - N°506 - N°507

N°508 - N°509 - N°510 - N°511

N°512 - N°513 - N°514 - N°515

N°516 - N°517 - N°518

N°519 - N°520 - N°521

N°521A - N°521B - N°522 - N°523

N°524

N°525 (1941-1942)

N°552 (1942)

N°571A (1943)

N°580A (1943)

N°606 (1944)

N°607 - N°608 (1944)



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 Sujet du message: Re: MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS (philatélie)
PostPublié: Dim Nov 28, 2010 1:50 am 
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La catastrophe de Courrières est la plus importante catastrophe minière d'Europe. Elle tire son nom de la Compagnie des mines de Courrières qui exploitait alors le gisement de charbon du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais dans le Pas-de-Calais. Elle eut lieu entre Courrières et Lens, le samedi 10 mars 1906 et fit officiellement 1 099 morts. Ce gisement fournissait alors 7% de la production nationale de charbon. Un coup de grisou suivi d'un coup de poussier dévasta 110 kilomètres de galeries dans les fosses no 2 à Billy-Montigny, 3 à Méricourt et 4 à 11 à Sallaumines. Le choc fut si fort que les cages ne pouvaient plus circuler dans le puits no 3 et que des débris et des chevaux furent projetés à une hauteur de dix mètres sur le carreau de la fosse.
La catastrophe provoqua une crise politique et un mouvement social qui déboucha sur l'instauration du repos hebdomadaire
Les plus anciennes fosses de la Compagnie des mines de Courrières, ouvertes sous le Second Empire, présentent d'importantes veines de charbon gras, et l'essentiel du travail d'abattage s'effectue à un niveau compris entre 326 et 340 mètres.

À 6 h 34, le samedi 10 mars 1906, un « coup de poussière » d'une rare violence ravage en quelques secondes 110 kilomètres de galeries communes aux trois fosses et situées sur les territoires de Billy-Montigny (fosse n° 2 dite Auguste Lavaurs), Méricourt (fosse n° 3 dite Lavaleresse ou Charles Boca), Noyelles-sous-Lens et Sallaumines (fosse n° 4/11 dite Sainte-Barbe ou Charles Derome). La fosse n° 10 de Billy-Montigny, située moins d'un kilomètre au Sud-Est de la fosse no 2 ne fut pas affectée par la catastrophe. Tout était en état de marche dans ce puits. Lorsque la catastrophe eut lieu, le puits no 15 était en cours de fonçage à côté du puits no 3 depuis 1905. Il n'était donc pas utilisable. Le puits no 20 ne sera adjoint au puits no 10 que quelques années plus tard

Avant 1891, les puits fonctionnaient indépendamment, les galeries au fond ne communiquaient pas avec celles des autres sièges dans le bassin minier, à de rares exceptions près. Cela changea lorsque les galeries d'une des fosses de la Compagnie des mines de Bruay furent inondées. Dès lors, l'administration autorisa le creusement de bowettes entre plusieurs sièges d'extraction car en cas d'inondation, les secours sont facilités et les eaux, étalées sur une plus grande surface, sont évacuées plus rapidement et font moins de dégâts.

Au sein de la Compagnie des mines de Courrières, chaque fosse est indépendante, les chantiers du fond sont reliés et les puits fonctionnent en réseau. La première fosse ouverte par la compagnie est la fosse no 1 sur le territoire de Courrières. Elle entre en exploitation en 1851 mais n'étant pas rentable, l'extraction y cesse en 1888. Ce puits sera rebouché après la Première Guerre mondiale. Les puits des fosses no 2 à Billy-Montigny, no 3 de Méricourt et no 4 de Sallaumines commencent à extraire respectivement en 1856, 1860 et 1867. Le fonçage du puits no 10 a débuté en 1896 et l'exploitation commence en 1900. Initialement autonomes, ces fosses étaient reliées par des galeries au moment de la catastrophe. Cinq puits répartis sur quatre fosses (n° 2, 3, 4/11 et 10) sont connectés entre eux pour l'aérage. Les puits no 10 et 11 sont des entrées d'air, les puits no 2 et 4 sont des sorties d'air. Quant au puits no 3, il assure les deux fonctions : Deux cloisons divisent le puits en trois compartiments. Le compartiment central est le plus grand, il permet la circulation des cages et l'entrée de l'air. Sur les côtés, il existe deux compartiments de plus petite taille. Le premier goyot sert à la sortie de l'air, quant au second, il est équipé d'échelles qui permettent au personnel de pouvoir remonter en cas de panne des cages. Le choc de la déflagration ayant endommagé les cloisons, la circulation de l'air ne fonctionnait plus. Une autre caractéristique de ce système est que l'air entrant dans le puits est envoyé dans trois zones : vers les puits no 2 et 4 et vers un quartier d'extraction au sud du puits no 3. C'est l'air qui est envoyé dans ce quartier qui remonte par le goyot du puits no 3.
Contrairement à ce que l'on a longtemps pensé, l'incendie qui s'était déclenché les jours précédents n'en serait pas directement la cause bien qu'il ait largement contribué à dégrader les conditions de travail au fond (gaz toxiques) et donc à augmenter la mortalité. En effet, le 7 mars, un feu avait été découvert dans l’une des veines de la fosse de Méricourt. Il s'agit de la veine Cécile, à la profondeur de 326 mètres, l'exploitation y est terminée. Il fut découvert à 22 heures par un ouvrier qui ramenait son cheval à l'écurie. Le feu était situé dans un vieux tas de bois. Cet incendie serait dû à la lampe d'un mineur qui travaillait dans ce secteur. Les ingénieurs et les chefs (les porions) décident d’édifier des barrages pour l’étouffer. Dans la nuit du 6 au 7 mars, un barrage, une estoupée longue de trois mètres est édifié. Elle est faite de terres et de cailloux. Afin d'étouffer le feu, l'ingénieur de la fosse Barrault fait établir un autre barrage à la bifurcation de la veine Cécile avec la bowette de l'étage 280. D'autres barrages furent encore édifiés afin d'étouffer encore plus vite l'incendie en coupant les arrivées d'air et, donc, d'oxygène. Ces travaux durèrent toutes les journées des 7, 8 et 9. La situation empirant, le 9 mars, la construction de plusieurs autres barrages consécutifs est décidée, le dernier est réalisé en maçonnerie, il fut achevé le soir.

Pierre Simon, plus connu sous le nom de Ricq, délégué-mineur depuis 1891, demande à ce que personne ne descende tant que le feu ne sera pas éteint, mais son avis n'est pas suivi. Poursuivre l'exploitation du charbon dans ces conditions est en effet trop dangereux[

Le point de départ de cette catastrophe est l'explosion d'une poche de grisou dans le chantier Lecoeuvre. La présence de ce gaz avait été suspectée quelques jours plus tôt par des mineurs de fond mais la compagnie n'avait pas tenu compte de leurs avertissements. Le coup de grisou a ensuite soulevé la poussière de charbon, cette dernière, beaucoup plus explosive que le grisou, s'est mise en auto-combustion et la flamme a parcouru 110 kilomètres de galeries en moins de deux minutes. Le coup de grisou a donc été immédiatement suivi par un coup de poussier beaucoup plus dévastateur et meurtrier.

Le 10 mars, à six heures du matin, 1 664 mineurs et galibots (âgés de 14 à 15 ans), étaient déjà descendus dans les fosses 2, 3, 4 et 10 dont les zones de travail étaient situées à une profondeur variant entre 330 et 340 mètres. À 6 h 30, des employés aperçoivent une fumée noire sortant de la porte du moulinage de la fosse n° 3. Quelques minutes plus tard, une déflagration ébranle le puits n° 4. La chaleur causée par l'explosion a transformé les galeries en une véritable fournaise, et la déflagration associée a tout balayé sur une distance de 110 kilomètres. Ensuite, les gaz méphitiques se sont répandus dans les galeries. La déflagration fut si forte que des débris et des chevaux furent projetés à une hauteur de dix mètres sur le carreau de la fosse n° 3
Une violente secousse fut ressentie dans les quartiers avoisinant les trois charbonnages. Elle fut immédiatement suivie d'un bruit sourd. Selon d'autres témoignages, il s'agirait d'une violente détonation. Portes et fenêtres commencent à s'ouvrir. Les habitants s'interrogent et commencent à s'inquiéter. Ils ne savent en effet pas encore quelle fosse est touchée.

Le directeur de la Compagnie, Lavaurs, est immédiatement alerté. Son habitation est située à côté du carreau de fosse n° 2. Il s'y rend aussitôt, donne ses instructions et se rend immédiatement à la fosse n° 3. L'ingénieur Voisin et un homme d'about descendent prudemment dans le puits n° 2 qui est intact. À 306 mètres de profondeur, ils découvrent évanoui le chef-porion Lecerf qu'ils ramènent à la surface.

À la fosse n° 3, l'ingénieur principal Petitjean se trouvait à une quarantaine de mètres du chevalement lorsqu'un nuage de poussières jaillit du puits dans un vacarme épouvantable et retombe sur les installations. Le souffle est si fort qu'un cheval est projeté en l'air, le chevalet a été soulevé et le moulinage a été ravagé
Abasourdi, Petitjean reprend ses esprits et court vers le puits. Il constate que la cloison du goyot est démolie. Par conséquent, l'aérage ne peut plus se faire correctement, et certains travaux au fond risquent de manquer d'air frais. Il est impossible de remonter la cage qui était au fond au moment de l'explosion étant donné que les parois du puits se sont rapprochées. Pire encore, plus personne ne peut descendre par les échelles car le puits est totalement bouché par un amas de ferraille. Le directeur de la Compagnie Lavaurs passe. Pour atteindre les chantiers de la fosse n° 3, il va falloir descendre par le puits de la fosse 4/11. En effet, désobstruer le puits demanderait trop de temps.

Vers huit heures, à la fosse n° 2, l'ingénieur et l'homme d'about tentent une nouvelle descente. Ils sont cette fois-ci accompagnés de Charles Casteyes, il s'agit d'un jeune galibot originaire de Montigny-en-Gohelle chargé de porter les médicaments. Juste avant la descente, l'ingénieur Voisin demande au mécanicien de ne pas faire descendre la cage au-delà de l'étage d'exploitation n° 258, soit 258 mètres de profondeur. L'air devient irrespirable passé cette profondeur. La cage descend dans le puits, passe au niveau de l'étage 258. Hélas, dans la panique, le mécanicien a oublié de stopper la machine. Lorsque la cage passe devant un étage, l'homme d'about en bondit et alerte les personnels au jour. Le mécanicien, ayant compris son erreur, fait machine arrière, la cage remonte. L'ingénieur Voisin et Charles Casteyes sont évanouis. Le bras du galibot, la tête de l'ingénieur ainsi que son pied dépassent de la cage. Or, tout ce qui en dépasse risque d'être sectionné ou broyé. Soudain, une secousse survient dans le puits, la tête de l'ingénieur revient dans la cage. Au final, Voisin a eu le pied cassé et Charles Casteyes a eu le bras en bouillie. Par la suite, les gaz envahissent le puits n° 2. Toute opération de sauvetage devient impossible[

Au puits n° 4, la cage a été projetée à une dizaine de mètres de hauteur. Elle est retombée de travers par conséquent, elle est inutilisable en l'état, il va falloir la dégager des décombres. Ici, la violence du choc a fait voler en éclat tous les carreaux du bâtiment central. Georges Engelaêre d'Avion réparait au moment de la catastrophe l'armature métallique du chevalet. Il a été projeté sur l'escalier menant au moulinage. Il y gît, son crane est fracturé. Des mineurs le transportent dans une pièce près du logement du concierge car il est encore en vie. L'ingénieur en chef Bar arrive à la fosse 4/11 peu après l'explosion. il constate que la cage du fond est bloquée à 383 mètres de profondeur. Il descend immédiatement par les échelles du goyot sans prendre le temps d'enfiler ses habits de fosse. Il descend accompagné de l'ingénieur principal de la fosse Domézon, son adjoint l'ingénieur Bousquet, le délégué mineur Dacheville, l'ancien chef-porion Lecomte et le chef-porion Douchy. Une fois au-dessus de la cage, ils la libèrent. À ce moment, apparaissent à l'orifice du puits n° 11 trois mineurs : Joseph Mary, Louis Lévêque et Louis Martin. Quelques minutes après, c'est le porion-contrôleur Payen qui sort.

À neuf heures, quand la fumée fut enfin dissipée dans le puits n° 3, un porion et un ingénieur descendirent par les échelles du goyot. Ils furent malheureusement bloqués à 70 mètres de profondeur étant donné que les échelles étaient tombées.

À la fosse n° 4/11, la cage fut rapidement dégagée des décombres. Les sauveteurs ont pu descendre par les échelles et ils trouvèrent des rescapés à 331 mètres de profondeur. À la fosse n° 2, les cages pouvaient fonctionner comme d'ordinaire. Dans le puits, rien ne laissait croire à une catastrophe. Les bowettes entre la fosse n° 2 et la fosse n° 3 étaient coupées. Certains ouvriers de la fosse n° 3 ont malgré tout pu s'enfuir et remonter à la surface en passant par le puits n° 2.Pendant ce temps, à la fosse n° 10, la cage fonctionne comme d'habitude, les mineurs de la fosse sont remontés. À ce groupe s'ajoutent des mineurs de la fosse n°2
Dans les corons, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre : une catastrophe a touché les fosses. Aussitôt, les épouses, les mères, les grands-parents et les enfants se précipitent vers les puits sinistrés. Devant les installations de surface, les grilles sont fermées. Devant l'afflux de personnes, des gendarmes sont appelés en renfort. Tous attendent des nouvelles, des femmes sont même atteintes de crises nerveuses. Certaines ont encore plusieurs membres de leur famille dans les galeries.

Les avenues de fosses et les rues des cités sont envahies par des milliers de personnes. Tous sont à la recherche de parents ou d'amis. Des nouvelles partielles parviennent à la préfecture d'Arras et au journal le Réveil du Nord. La préfecture apprend qu'une importante catastrophe aurait touché la fosse 4/11 de Sallaumines, au journal, une épouvantable catastrophe aurait eu lieu à Billy-Montigny. La réalité apparaît bien vite : un coup de grisou a touché les fosses n° 2, 3 et 4/11 des mines de Courrières. 1 800 mineurs y étaient descendus au matin.

Dès l'annonce de la catastrophe, Monsieur Tournay, maire de Billy-Montigny, accourt à la fosse n°2. La foule est maintenue à distance par les gendarmes locaux aidés par quelques agents d'Hénin-Liétard. Les docteurs Minet et Boulogne amputent sur place le galibot Charles Casteye. Ce dernier est ensuite emmené à l'hôpital. Pour réanimer les asphyxiés, des médecins des compagnies voisines arrivent. D'autres médecins arrivent même de Lille, les docteurs Colle et Albert Debeyre, ainsi que des médecins militaires, des internes et des externes de l'hôpital Saint-Sauveur. 400 personnes environ travaillent à la fosse n° 2. Pour l'instant, seulement une dizaine de blessés a été remontée. Parmi eux, on compte le porion Fossez, Louis Briou père et fils, Émile Bouillez père et fils, l'ingénieur Peger et le chef-porion Lecerf. Une question commence à se poser : que sont devenus les autres mineurs ? On sait déjà que 200 mineurs voire plus seraient remontés par le puits n° 10. Il devrait alors en rester autant au fond. Il est toutefois encore impossible de descendre étant donné que les gaz ne se sont pas suffisamment dissipés

Simon, plus connu sous le nom de Ricq est délégué mineur à la fosse n°3. Il était chez lui à Méricourt-Village lorsqu'il entendit le bruit sourd de la déflagration. Il ne doute pas un instant. Un accident a eu lieu à cause du feu qui couvait dans la veine Cécile. Il enfile ses habits de fosse et accourt au carreau de fosse. Un ventilateur se remet à fonctionner. Le mauvais air est explusé. Pour descendre, on attacha un cuffat (grand tonneau) à la place de la cage du puits de la fosse n° 3 : quatre hommes s'y installèrent et on les descendit. La descente s'arrêta à 50 mètres de profondeur étant donné que le puits était envahi de débris. Ces débris furent évacués pendant toute la journée afin de libérer le passage. Quatorze hommes seulement sont remontés. Il en reste 459 au fond. À la fosse n°4, le docteur Lecat constate le décès de Georges Engelaere, le mineur qui réparait le chevalet au moment de la déflagration. Il s'agit de la première victime officielle.

Sur le carreau de la fosse n°3, le directeur de la Compagnie Lavaurs s'entretient avec le directeur des mines de Lens Reumaux, le directeur des mines de Dourges Robiaud, le directeur des mines de Meurchin Tacquet (qui avait été ingénieur à la fosse n° 3) ainsi que des ingénieurs des compagnies voisines. Sur le site, on peut apercevoir des médecins ainsi qu'une cinquantaine de gendarmes. Bar et Lecomte sortent du puits et vont voir le directeur Lavaurs. Ce qu'ils ont vu ressemble à un champ de bataille de 1870. Toutes les bowettes sont effondrées à 20 mètres de l'accrochage.

Un grand nombre d'ambulances, des voitures tirées par des chevaux arrivent sur les carreaux des fosses n°2, 3 et 4/11. Elles sont chargées de ballons d'oxygène, de gouttières, de médicaments, de matelas et de paquets d'ouate. Des salles ont été transformées en infirmeries, des baquets ont été remplis d'acide picrique. Des boissons chaudes ont été préparées par des femmes. L'explosion a eu lieu il y a trois heures. Seuls quelques hommes sont remontés. La foule prend peu à peu conscience de l'ampleur de la catastrophe à la vue de l'organisation des secours.

Les efforts ont été concentrés au puits n°4. Dirigé par l'ingénieur Dinoire, le mécanicien d'extraction parvient à rétablir le libre jeu de la cage. Vers 10 heures commence à courir un bruit. Le porion-contrôleur Payen aurait réussi à ramener à l'étage d'exploitation 300 une cinquantaine de mineurs qui travaillaient dans un quartier du n° 11. Parmi la foule aux abords de la fosse de Sallaumine, l'espoir de chaque personne est de retrouver un être cher. La cage remonte au jour. En trois voyages, 44 mineurs sont sauvés. Dans le lot, un des mineurs est gravement brûlé. Ses vêtements sont en lambeaux et son corps est presque nu. Il est immédiatement transporté à l'infirmerie où son corps est enveloppé de bandes de gaze jaunies d'acide picrique. La foule commence à s'agiter, les personnes présentes veulent à tout prix savoir qui sont les mineurs remontés. Au loin, tous les mineurs se ressemblent. Lorsqu'ils sortent du carreau de la fosse, ils sont tout de suite emmenés par les membres de leur famille chez eux.

C'est vers 10 h 30 qu'arrivent d'Arras le Préfet du Pas-de-Calais Duréault, l'ingénieur en chef du contrôle des mines Léon. Viennent ensuite des membres du parquet de Béthune. Le préfet interroge le chef-porion Douchy qui venait juste de remonter. Ce dernier vient de voir une douzaine de cadavres près de la recette (près du puits). À une vingtaine de mètres, les galeries sont éboulées, les bois tombés et les portes arrachées. Des coups sur des tuyaux ont été entendus par un autre sauveteur. Il reste donc des survivants dans les galeries. Hélas, en l'état actuel des choses, il est impossible d'aller les sauver : les sauveteurs s'évanouissent à cause des gaz qui envahissent les galeries, et la cage ne peut plus descendre en dessous de 300 mètres de profondeur car ses guides tordus la bloquent.

Sous la direction de l'ingénieur en chef Léon, les ingénieurs de l'État prennent en main les opérations de sauvetage conformément au règlement. Il reste à la fosse n°4/11 et envoie Leprince-Ringuet à la fosse n°3 et Heurteau au 10. Il est impossible de coordonner le sauvetage car la plupart des ingénieurs sont déjà occupés dans leurs puits respectifs et les galeries pour tenter de sauver les survivants..

Par la suite, la fosse n°10 devient le centre des secours étant donné que l'on peut accéder par les galeries aux puits n°2 et 3. C'est également dans cette fosse que l'équipe médicale venue de Lille opère. Les premiers cadavres commencent à être remontés. Deux cadavres couverts d'un linceul gisent sur deux lits de camps dans le bureau du chef de carreau. Les galeries accessibles sont sillonnées par des équipes de secours. Le maire de Billy-Montigny est interrogé alors qu'il allait rentrer chez lui. Il prévoit la mort de 1 200 mineurs et reste étonné qu'un coup de grisou ait ravagé trois fosses.

Pour accéder aux différents étages d'extraction de la fosse n°3, il faut tout d'abord déboucher le puits. Ingénieurs, mineurs et porions s'occupent à retirer le fatras de ferrailles tordues et de planches cassées. Certains scient les fers, d'autres cassent à la hache les planches. Le tout est remonté par le cuffat. Le déblaiement effectué, l'opération recommence quelques mètres en dessous. Vers 15 heures, la profondeur atteinte est de 55 mètres. En fin de journée, les mineurs ont atteint 170 mètres. Impossible d'aller plus loin, les débris forment un amas inextricable. Diverses solutions sont proposées. Le directeur des mines de Lens propose d'utiliser de la dynamite. D'autres proposent de laisser tomber un bloc de fonte dans le puits pour y précipiter au fond les débris. Petitjean n'est pas pour l'utilisation de la dynamite. Quant à Bar, il craint que le bloc dévie de sa chute et aille cogner contre les parois du cuvelage et que ces dernières ne cèdent. Ces nouveaux éboulements risqueraient de réduire la section d'aérage. De plus, il faudrait encore pouvoir avertir les éventuels rescapés de s'éloigner du puits au moment de la chute. L'ingénieur Léon décida de surseoir la décision. Toutefois, tout est prêt dans l'éventualité où un choix serait nécessaire.

À la fosse n°4/11, les ventilateurs marchent à fond. L'air devient plus respirable dans le puits, toutefois, il reste impossible pour la cage de descendre au-delà de 300 mètres. L'idéal serait de remplacer la cage par une plus petite mais cette opération prendrait plus d'une heure. Ce délai est trop long, des hommes meurent au fond. À cette heure, un bilan est dressé pour cette fosse : 852 descentes ont été enregistrées au matin. 47 hommes ont déjà été sauvés, et 125 mineurs furent miraculés. L'ingénieur avait fait remonter 125 personnes étant donné qu'ils n'avaient pas pu arriver à leurs tailles d'exploitation proches de l'incendie, quelques minutes avant la catastrophe. 680 mineurs manquent donc à l'appel. Des mineurs descendent sous la cage afin de scier les guides. Après une heure d'efforts, la cage peut passer. Un spectacle de désolation attend l'équipe de sauvetage lorsqu'elle atteint le dernier accrochage : des blessés souffrent atrocement au milieu des cadavres déchiquetés. Pendant que certains sauveteurs font remonter au jour les blessés, d'autres explorent les bowettes. Les galeries sont remplies de mauvais air, d'éboulements et de cadavres.

Certains sauveteurs commencent à se sentir asphyxiés. Près de l'accrochage, Dinoire et Lafitte tombent. Quatorze cadavres sont remontés sur le carreau. La foule est anxieuse. Des ambulances arrivent. Des blessés ont donc été remontés mais ils sont dans un sale état. Ils sont presques nus, leur peau se détache par lambeaux. L'un d'eux est même scalpé. Ils sont transportés à la lampisterie sur des civières. Ils sont pansés. Ils sont ensuite mis dans les ambulances. La grille s'ouvre, la foule arrête l'ambulance, des hommes montent à bord pour demander au blessé son nom. Ce nom est ensuite crié à la foule. On a ainsi Pierre Devos de Sallaumines, son bras droit est arraché. Viennent ensuite trois grands brûlés Eugène Choisy, cabaretier à Pont de Sallaumines, Gaspard Guilleman de Méricourt-Village et Jean-Baptiste Lemal de Méricourt-Corons. Certains blessés, aidés de leurs camarades, rentrent à pied dans leur coron. Les familles des mineurs veulent avoir des nouvelles des leurs.

Les sauveteurs se reposent un peu sur le carreau. Ils pensent avoir entendu des appels mais l'air demeure irrespirable au fond. Un journaliste demande s'il reste encore des blessés. Un sauveteur lui répond que c'est fini. Tous les survivants ont été remontés, il ne reste plus que des morts. L'ingénieur Dinoire confirme

À 14 et 19 heures, les sauveteurs réussirent à entendre des appels provenant du fond du puits.

À 22 heures, une équipe d'ingénieurs des Mines de l'État arrive. Elle prend désormais en main la conduite des opérations de sauvetages. Estimant que les conditions minimales de sécurité n'étaient pas remplies, ils ordonnèrent l'arrêt immédiat d'une descente plus profonde avant que ne soit consolidé le puits n°3. Les sauveteurs étaient pourtant parvenus à 160 mètres de profondeur.

Le 11 mars, à 22 heures, la profondeur de 180 mètres est atteinte. On donna l'ordre de stopper définitivement les travaux de sauvetage. Un bilan du sauvetage des fosses n°2 et 4 est dressé : après deux jours et deux nuits d'efforts, on ramena 25 survivants et 43 cadavres. Quelques sauveteurs disparurent pendant ce sauvetage.

Dans la journée du 11 mars, l'ingénieur en chef a voulu réunir une table ronde et interroger les survivants. Le but était de faire un point précis sur la situation. En revanche, les ingénieurs et les mineurs ne voulaient pas perdre de temps en bavardages pendant que leurs camarades mouraient au fond. Cette opposition eut sa part de responsabilité dans l'ampleur des pertes humaines car les ingénieurs envoyés par l'État, piqués dans leur orgueil, adoptèrent des mesures qui furent parfois aberrantes. Ils considéraient qu'il n'était pas possible de désobstruer le puits n°3, dont le cuvelage et les installations étaient fortement abimés à la profondeur de 160 mètres. De plus, toutes les recherches qui avaient été menées à partir des puits n°2 et 4 démontraient qu'il ne restait aucun survivant dans les quartiers du n°3, les ingénieurs de l'État décidèrent de fermer le puits n°3, d'actionner les ventilateurs afin de le transformer en puits de sortie d'air. La polémique vient du fait que le grand nombre de victimes soit dû en grande partie à l'obstination de la compagnie minière à poursuivre l'exploitation dans les autres puits alors qu'au fond un incendie n'avait pas encore été complètement maîtrisé et que des fumées et gaz toxiques remplissaient encore les galeries. Mais il y aurait aussi eu probablement moins de morts si les recherches n'avaient pas été arrêtées dès le troisième jour et si une partie de la mine n'avait pas été murée, sur ordre de l'ingénieur général Delafond, pour étouffer l'incendie et préserver le gisement.

La gestion de la crise par la compagnie minière fut particulièrement mal vécue par les mineurs et par leurs familles. La compagnie fut accusée d'avoir fait passer la sécurité des mineurs après la protection des infrastructures en particulier en prenant la décision de murer les galeries et d'inverser l'aérage pour extraire la fumée et étouffer l'incendie au lieu de faciliter le travail des sauveteurs en leur envoyant de l'air frais. De plus, les trois premiers jours, les corps extraits de la mine ne furent pas présentés aux familles pour identification. Quand celle-ci devint possible, elle ne fut ouverte qu’un seul jour : les familles durent ainsi passer en une journée devant les mille corps pour identifier leurs proches. Aucun responsable de la mine, ni aucun fonctionnaire ne donna non plus d’informations aux familles. Enfin, les veuves furent chassées des corons .

Le 12 mars, à une heure du matin, le plan est mis en œuvre, les orifices du puits sont fermés et les ventilateurs du puits n°3 sont redémarrés pour en faire sortir l'air. À l'inverse, les ventilateurs sont stoppés sur les puits n°2 et 4. Ils deviennent ainsi des entrées d'air. Le puits n°4 est fermé.

À 9 heures, Une équipe de mineurs allemands volontaires arrive pour aider dans les secours : ils étaient équipés de masques à oxygène, éléments que ne possédaient pas les sauveteurs français. Lorsque les sauveteurs allemands arrivèrent, les recherches étaient déjà abandonnées. De plus, ils furent accueillis avec hostilité alors que se déroulait la crise franco-allemande au Maroc.

Le lendemain, c'est sous une tempête de neige que se déroulent les obsèques officielles. À cause des flammes, un grand nombre de mineurs ne pourront jamais être identifiés. Pour éviter les épidémies, les corps sont ensevelis dans une fosse commune, appelée le silo. La cérémonie se déroule à la va-vite ce qui provoque colère et amertume chez les familles. L'ingénieur en chef et le directeur de la compagnie furent tellement hués par la foule qu'ils durent quitter le cimetière.


N°390 (1938) - N°489 (1941)
Le 14 mars, un nouveau bilan est établi : on dénombre 429 morts à la fosse n°3, 506 morts à la fosse n°4 et 162 morts à la fosse n°2

Le 15 mars, les sauveteurs doivent se décider à stopper les recherches à cause d'un incendie qui s'est déclenché dans les galeries. Ils ne trouvèrent que des cadavres ce jour-là.

La colère puis la révolte montèrent dans le bassin minier. Les mineurs se mirent en grève pour exiger de meilleures conditions de travail. 40 000 ouvriers étaient dénombrés dans ce mouvement à la fin du mois de mars. La visite effectuée par le ministre de l'intérieur Georges Clemenceau et l'arrivée de 20 000 militaires n'ont pas réussi à calmer la situation, bien au contraire.

On commença à se demander si les ingénieurs de l'État n'avaient pas fait une erreur en considérant qu'il n'y avait plus de survivants au fond seulement trois jours après la catastrophe. D'autres rescapés auraient peut être pu être retrouvés. Jean Jaurès, dans L'Humanité, alla jusqu'à poser cette question : "Et serait-il vrai que, par une funeste erreur, ceux qui dirigeaient les sauvetages, croyant qu'il n'y avait plus en effet d'existence humaine à sauver, se sont préoccupés plus de la mine que des hommes ?"

Le 30 mars, soit vingt jours après l'explosion, treize rescapés réussirent à retrouver le puits par leurs propres moyens après avoir erré dans le noir total sur des kilomètres. Ils furent aperçus par un ouvrier sauveteur à proximité de l'accrochage dans le puits n° 2. Une équipe descendit et trouva 13 hommes faisant des gestes désespérés dans l'obscurité. Les mineurs ont raconté avoir mangé le peu qu'ils trouvaient, y compris de l'avoine et un cheval qu'ils ont abattu à coups de pic.

Les treize rescapés sont Léon Boursier (19 ans), Louis Castel (22 ans), Honoré Couplet (20 ans), César Danglot (27 ans), Albert Dubois (17 ans), Élie Lefebvre (38 ans), Victor Martin (14 ans), Henri Neny (39 ans), Romain Noiret (33 ans), Charles Pruvost (40 ans) et son fils Anselme Pruvost (15 ans), Vanoudenhove Léon (18 ans) et Henri Wattiez (27 ans)Le dernier survivant des treize rescapés de la catastrophe était Honoré Couplet. Il est décédé en 1977 à l'âge de 91 ans. Parmi les rescapés deux d'entre eux continuèrent à travailler à la mine durant quarante-deux et quarante-cinq ans, étant donné que c'était leur seul gagne-pain.

Un quatorzième survivant, Auguste Berton, mineur à la fosse n° 4 de Sallaumines, fut retrouvé le 4 avril, grâce aux secouristes allemands qui avaient apporté des appareils respiratoires qui faisaient cruellement défaut aux compagnies minières locales. Il avait erré durant 24 jours à plus de 300 mètres de profondeur, dans le noir complet et les fumées toxiques. Il fut remonté par le puits n° 4.


N°3880 (2006)










Joseph Bienaimé Caventou (1795–1877) est un pharmacien français né à Saint-Omer. Il a fait ses études à Paris, il suivait simultanément les cours de l'École de Pharmacie et de la faculté de sciences. En 1816, il est entre à l'hôpital Saint-Antoine, il a à disposition un laboratoire qui lui permet de mener ses recherches. Il est élu à l'Académie de médecine en 1821.Il fut professeur de toxicologie à l'École de Pharmacie de 1835 à 1860.

Il a travaillé en étroite collaboration avec Joseph Pelletier pendant 25 ans (1817-1842). Cette équipe a été pionnière dans l'utilisation de solvants légers pour isoler les ingrédients actifs des plantes. Les deux pharmaciens se sont concentrés sur l'étude des alcaloïdes des végétaux. On leur doit l'isolation des composants suivants :

1816 : la chlorophylle, l'émétine à partir de Ipecacuanha
1818 : la strychnine à partir de Nux vomica
1819 : la brucine à partir de Nux vomica
1820 : la cinchonine et la quinine à partir d'écorce de Cinchona
1821: la caféine
Ils créerent leur propre usine pour produire la quinine utilisée pour traiter la malaria mais publièrent leur découverte afin de permettre sa plus large diffusion.
150ème anniversaire de la découverte de la quinine

N°1633 (1970)



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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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 Sujet du message: Re: MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS (philatélie)
PostPublié: Dim Nov 28, 2010 5:20 am 
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Le Boulonnais est une région naturelle maritime et bocagère située sur le littoral de la Manche (département du Pas-de-Calais). Il constitue l’arrière-pays du port de Boulogne-sur-Mer. Comté puis sénéchaussée de la Picardie historique, le Boulonnais fut rattaché par l'Assemblée constituante de 1789 au département du Pas-de-Calais. Il se situe sur la Côte d'Opale et fait partie du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale (pour la majorité de son territoire, à l'exception des 5 communes les plus urbaines de la CAB). Avant la création de ce Parc en 2000, le territoire faisait partie du PNR du Boulonnais.

Le territoire constitue le Pays Boulonnais et est, depuis janvier 2009, divisé en 3 intercommunalités : la Communauté de communes de la Terre des Deux Caps au nord (Marquise), la Communauté d'agglomération du Boulonnais au centre (Boulogne) et la Communauté de communes de Desvres - Samer au sud (Desvres).


Boulonnais désigne aussi une race équine originaire du Boulonnais
Le Boulonnais est souvent décrit comme un anticlinal érodé, une (boutonnière). S'il est vrai que son relief, ainsi que celui de l'Artois qui le prolonge, s'est formé sous le contrecoup de la compression alpine, il est plus exact de le considérer comme un demi-graben inversé

La faille normale inversée (faille de Ferques) correspond à un effondrement d'âge jurassique, qui s'est formé et a fonctionné à l'occasion de l'ouverture de l'Atlantique. Elle a été reprise et a été inversée par les forces de compression alpines, qui ont provoqué le flambage du continent européen. La formation des reliefs armoricain, ardennais, rhénan, de l'Eifel, du Pays de Bray, la subsidence de la Sologne sont dues à ce même flambage.

Dans la région de Marquise, au cœur de l'anticlinal, la couverture mésozoïque est totalement érodée, et donc le socle hercynien paléozoïque apparaît à l'affleurement. C'est en quelque sorte une réapparition des Ardennes à 200 km de la Fagne, où elles s'enfoncent sous la couverture.

Il est délimité par une cuesta crayeuse qui dominent des collines intérieures développées dans l’argile. La cuesta nord s’interrompt sur le littoral par des falaises vives : cap Gris-Nez et cap Blanc-Nez. La cuesta sud est séparée du trait de côte par des dunes. L’extrémité opposée de la boutonnière se retrouve en vis-à-vis sur la rive anglaise de la Manche (région des Downs).


Le Boulonnais est drainé par la Liane, petit fleuve côtier. Le port de Boulogne s’est développé sur son estuaire.

La langue du boulonnais est le picard qui est une langues d'oïl. Il est parfois mêlé d'anglo-normand. A Boulogne et dans les environs proches, le sous-prolétariat utilise exclusivement les conjugaisons anglo-normandes qui ont disparu ailleurs progressivement depuis le XIVe siècle. Dans certains villages côtiers, le dialecte est mêlé de mots anglo-saxons (la neque pour le cou par exemple) et le j de certains toponymes est encore prononcé comme le th mouillé anglais.

traditions :
L'ancienne fête nationale, l'Assomption du 15 août, restée fête nationale au Canada français, continue à être célébrée dans le Boulonnais, autant sinon davantage que le 14 juillet, avec feux d'artifice et pétards.

La célébration la plus marquante étant la messe, suivie de la procession et de la bénédiction de la mer dans le village de pêcheurs resté typique d'Audresselles, qui attire chaque année des foules importantes.

Une tradition encore vivante de nos jours est le défilé des Guénels qui se déroule dans la région à la mi-décembre. Les guénel sont le pendant picard des citrouille d'halloween.

À l'origine, le Boulonnais est un pagus de la civitas des Morins (pagus Bononiensis). Son territoire s'étendait depuis la Canche au sud jusqu'à la limite septentrionale du comté de Guînes et de la seigneurie d'Ardres ; la terre de Marck, dont le nom est significatif, appartenait au Ternois proprement dit, mais fut longtemps un fief boulonnais.

À la fin du IXe siècle, c'est le comte Erkenger qui se trouve à la tête de ce pagus. En 886 l'évêque Gauzlin de Paris le prie de solliciter contre les Normands le secours de l'Allemagne. En 896, Erkenger, qui était demeuré fidèle à Charles le Simple, se voit dépouillé de tout ce qu'il possède et il est contraint de faire hommage à Eudes. C'est peut-être à cette époque que Baudouin II de Flandre a pu établir sa suzeraineté sur le comté. Le Boulonnais a cependant probablement conservé ses comtes particulier un certain temps. À la mort de Baudouin II, c'est son second fils Adalolphe qui obtint le Boulonnais de même que le Ternois. À la fin du XIIe siècle, les comtes de Boulogne sont les suzerains des comtes de Saint-Pol.

Philippe Auguste, après avoir confisqué le Boulonnais (1212), le remit en apanage à son fils Philippe, époux de l'héritière Mathilde, fille de Renaud de Dammartin.

À la mort de Mathilde (1258), le Parlement de Paris reconnut le comté à Robert V, comte d'Auvergne, dont la mère, Alix de Brabant, était petite-fille de Mathieu de Boulogne. Toutefois deux dépendances, Marck et Calais, qui avaient été, dès le IXe siècle, inféodées par les comtes de Flandre à leurs vassaux boulonnais, furent détachées à cette occasion et rejointes à l'Artois.

Le comté de Boulogne, tout comme les comtés de Saint-Pol et de Guînes, entra dans la mouvance de l'Artois, et, à l'exception des territoires qui furent temporairement occupés par l'Angleterre, ils suivirent ses destinées[4].

Lors de l'annexion de la Picardie par Louis XI (février 1477), ce comté devient une sénéchaussée de la Généralité d'Amiens.

La province du Boulonnais perpétuellement menacée, les anciens Comtes, puis les Rois de France avaient accordé à leurs sujets, qu’ils soient laboureurs ou bourgeois des villes, le droit de porter des armes, comme les nobles. Comme eux aussi, ils étaient exemptés de la taille et de divers autres impôts, et jouissaient d’une sorte de « noblesse collective » qui se manifestait essentiellement lors des assemblées des représentants du Comté.






Boulogne-sur-Mer en patois : Boulon' , en latin : Gesoriacum (ville-basse), Bononia (ville-haute), Portus Itius ou Portus Britannicus, en néerlandais : Bonen) est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais. Pendant la Révolution française la ville fut appelée Port-de-l'Union.

Les habitants de Boulogne-sur-Mer sont appelés les Boulonnais.

Une ville d'Argentine désormais dans la banlieue nord de Buenos Aires, Boulogne Sur Mer, ainsi qu'une rue de Buenos Aires près de la gare de Once, dans le quartier de Balvanera, tirent leur nom de Boulogne-sur-Mer, en hommage au lieu où mourut en exil en 1850 le général José de San Martín, héros de l'indépendance argentine.

Boulogne-sur-Mer est située au bord de la Manche, à l'embouchure de la Liane.

La position de la ville dans le pas de Calais a justifié l'installation d'un marégraphe côtier numérique (HT 200), installé à l'extrémité de la darse Sarraz-Bournet dans le Port de Boulogne-sur-Mer, dans l'ex-usine Comilog.

Boulogne a donné son nom à la région naturelle du Boulonnais. Appartenant sous l'Ancien Régime à la province de Picardie, Boulogne est rattachée depuis la création des régions du programme à la région Nord-Pas-de-Calais.

Une faille sismogène existe en Belgique parallèle à la frontière franco-belge. Plusieurs tremblements de terre importants, dont le tremblement de terre de 1580 semblent avoir eu un épicentre dans le détroit du Pas de Calais, entre la France et l'Angleterre. En 1580, Boulogne et Calais ont été touchés par un petit tsunami qui aurait aussi mis en difficulté des navires en mer, mais dans cette région qui a subi de nombreuses guerres, il reste peu de témoignages précis de cette époque.
Plus récemment, le 19 septembre 1810, un petit tsunami a également touché le port de Boulogne sur mer ; évalué à une intensité de 3.0 par le BRGM, c'est-à-dire avec comme effets : « Assez forte. Généralement remarquée. Inondation des côtes en pente douce. Embarcations légères échouées. Constructions légères près des côtes faiblement endommagées. Dans les estuaires, inversion des cours d'eau jusqu'à une certaine distance en amont ») .

Habité primitivement par les Morins germanophones, le site de Boulogne est choisi par Jules César, en 55 Av J.C., pour préparer sa flotte destinée à envahir la Bretagne (l'actuelle Grande-Bretagne). Il installe son camp à l'emplacement actuel de la vieille ville, appelée à ce moment Portus Itius et lance ses galères à l'assaut de l'Angleterre.

Portus Itius devint sous l'Empire romain le port d'attache de la Classis britannica. Des restes qui pourraient être ceux de son quartier général ont été identifiés dans la haute-ville actuelle de Boulogne vers 1980. Boulogne sera ensuite nommée en latin Bononia (parfois Bolonia comme Bologne en Italie).

Le point d'embarquement des troupes romaines vers l'Angleterre pourrait être une plage aujourd'hui ensablée située à douze milles au nord de Boulogne, dont le nom moderne est Wissant (identifiée dans la chanson de Roland sous son nom saxon Wit-sand (Sable blanc)).

C'est à Boulogne que la tradition attribue la tour « d'une hauteur prodigieuse... à l'instar du Pharos » que vers 39, selon Suétone (Vie de Caligula, chap. XLVI), l'empereur Caligula aurait fait construire en vue d'une campagne contre les Celtes du pays de Galles (Silures). On la confond généralement avec la tour d'Ordre, ou le Vieil Homme, phare médiéval à section octogonale détruit au XVIIe siècle.
En 43 la flotte de l'empereur Claude, la Classis Britannica, conquiert la Grande-Bretagne.

Boulogne restera célèbre au Moyen Âge pour son phare placé sur la haute falaise juste au nord de la ville, et dont il reste une représentation peu sûre : il consistait en une tour de maçonnerie avec des étages se rétrécissant et au sommet de laquelle brûlait un feu.
À la fin du IIIe siècle, le préfet Carausius, commandant de la flotte de Gesoriacum s'allie aux Francs, fait sécession de l'empire et prend le contrôle de la Bretagne et du nord de la Gaule. Le nouveau tétrarque Constance Chlore ne parvient à reprendre la ville de Gesoriacum qu'après bien des difficultés en 294, et il lui faudra encore deux ans pour éliminer de Gaule le reste des troupes révoltées et préparer une invasion de la Bretagne. Sa flotte part de Gesoriacum en 296 divisée en deux groupes, l'un dirigé par Constance en personne, l'autre par son préfet du prétoire, Asclepiodotus. Un brouillard épais contraint la flotte de Constance à revenir en Gaule, mais permet à la flotte d'Asclepiodotus de débarquer sans être repéré et de reconquérir la Bretagne.

Au Moyen Âge, Boulogne est le siège du comté de Boulogne. Un de ses comtes, Eustache II, envahit l'Angleterre avec Guillaume le Conquérant et est le père de Godefroy de Bouillon.

Un autre, Étienne de Blois, est roi d'Angleterre au XIIe siècle. Alphonse de Portugal, mari de la comtesse de Boulogne Matilde II, est roi de Portugal.

Baudouin de Boulogne, comte de Boulogne, frère de Godefroy de Bouillon, est le premier roi de Jérusalem.

Le 25 janvier 1308, Isabelle de France épouse Édouard II d'Angleterre.


Attaquée à trois reprises par les Anglais depuis l'enclave de Calais pendant la première moitié du XVIe siècle, Boulogne tombe en 1544 ; elle est presque aussitôt ré-assiégée par les troupes d'Henri II (en octobre 1547) dont l’avant-garde est commandée par le maréchal Blaise de Montluc. Mais l'indiscipline des mercenaires ruine l'assaut et il faut attendre la paix d'Ardres pour que la ville redevienne française. Ronsard y fait allusion dans son Hymne d'Henri II :

Et sans en faire bruit, par merveilleux effortz,
Tu avois ja conquis de Boulongne les forts,
Et par armes contraint cette arrogance Angloise
A te vendre Boulongne et la faire Françoise.
(v. 1581-1584)
La signature du traité entre les Français et les Anglais eut lieu le 24 mars 1550 (rachat de 400 000 écus d’or). Á ce stade-là, la ville est encore majoritairement flamande.

En 1662, alors que Louis XIV vient d'acheter au roi d'Angleterre la place forte de Dunkerque, enlevée quatre ans plus tôt aux Espagnols par la coalition franco-britannique, les Boulonnais, bourgeois et paysans, se révoltent contre le roi de France, en raison de la pression fiscale accrue et des réquisitions pour le financement des guerres incessantes.

La révolte des Lustucru est soutenue en sous-main par les agents du roi d'Espagne, avec qui la guerre reprend en 1667, et dont la frontière se trouve à une vingtaine de kilomètres de l'entrée de Boulogne. En effet, jusqu'à 1678 (paix de Nimègue), la frontière passe encore entre Longueville et Escœuilles. Le pouvoir central exerce alors une répression féroce sur la région : de nombreux habitants des campagnes sont massacrés. Trois mille survivants, qui n'ont pu s'enfuir de l'autre côté de la frontière, sont envoyés aux galères.


N°1501 (1966)
Le 21 juillet 1798, vente à l'ancan[5] de la cathédrale, du Palais épiscopal et des dépendances pour la somme de 510 000 francs. Tout sera démoli pierre à pierre par les adjudicateurs. Le 19 juin 1800, la première vaccination contre la variole en France est effectuée sur trois petites filles de la rue des Pipots : Mlles Beugny, Hédouin, et Spitalier.

C'est autour de Boulogne que Napoléon Bonaparte assembla entre 1803 et 1805 la « Grande Armée » ou armée des côtes de l'Océan ; la première distribution de la Légion d'honneur a lieu au camp de Boulogne, le 16 août 1804.

N°997 (1954)
Puis le XIXe siècle est marqué par différents projets d'aménagement qui accompagnent la croissance de la ville et le développement du tourisme balnéaire :

en 1825 est inauguré le "Palais de Neptune", premier établissement marquant le début d'un essor rapide de la vogue des bains de mer ;
la ligne Paris - Amiens - Boulogne est achevée en 1848 ;
le 19 juin 1863, un casino municipal à orientation très mondaine et pourvu d'équipements d'hydrothérapie en sous-sols est inauguré.
On compte, en 1854, 5 000 Anglais (et jusqu'à 15000 en été) sur près de 31 000 habitants.

Le 21 septembre 1909, le capitaine Ferber, pionnier de l'aviation, se tue lors d'un meeting aérien.

En 1914-1918, la ville se trouve assez loin du front pour être épargnée mais les populations souffrent de la guerre et en conservent des séquelles visibles sur le monument aux Morts. Demeurent encore les dépôts de munitions immergées. Pendant la seconde guerre mondiale, les Boulonnais furent très actifs contre l'occupant allemand : dès septembre 1941, intervenaient les premiers sabotages par ce qui allait devenir le front national de la résistance de Boulogne, créé par Roger Thierry, Eugène Blamengin et Émile Popelier, qui regroupera jusqu'à quatre cent résistants encadrés par Firmin Blondeel et Louis Fourrier. Les Allemands comme les Alliés épargnent la ville haute (citadelle, remparts, château, basilique Notre-Dame, église Saint-Nicolas) et les maisons bourgeoises de l'ancien rivage. Mais en 1943 et 1944, les quartiers populaires proches du port (notamment le quartier Saint-Pierre) sont presque entièrement rasés par les bombardements, ce qui explique l'architecture typique de l'après-guerre qui les caractérise aujourd'hui.


N°3490 (2002)



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Chasse marée. Route du poisson entre Boulogne/Mer et Paris afin d'amener du poisson frais dans la capitale.

N°3106 (1997)


Aux marins perdus en mer

N°447 (1939)




Georges Victor Mathieu d'Escaudœuvres, dit Georges Mathieu, né le 27 janvier 1921 à Boulogne-sur-Mer, est un artiste français considéré comme un des pères de l'abstraction lyrique.
Né au sein d'une famille de banquiers, Georges Mathieu s'oriente d'abord vers des études de droit , de lettres et de philosophie. Dès 1942, il décide de se tourner vers les arts plastiques.

En 1947 il expose au Salon des Réalités Nouvelles des toiles à la texture faite de taches directement jaillies du tube (revendiquant la paternité du "Dripping" , technique attribuée à Jackson Pollock en 1943 ou encore Max Ernst en 1942), les couleurs étant, dans le cas de Mathieu, écrasées par le doigt de l'artiste.

Dès 1950, il expose aux États-Unis et au Japon.

A partir de 1954, il crée une multitude de tableaux, souvent lors de happenings ou performances minutées devant un public, qui mettent en valeur la rapidité et la spontanéité du geste. Ainsi, en 1956 au Théâtre Sarah-Bernhardt à Paris, Mathieu, devant près de 2000 spectateurs, crée un tableau de 4 x 12 mètres en utlisant pas moins de 800 tubes de peinture.

Il est rédacteur en chef de la revue United States Lines Paris Review de 1953 à 1962.

En 1963, année de la Grande Rétrospective au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, il accède enfin à la consécration officielle.

Son œuvre peinte tardive (à partir de 1980) témoigne alors d une nouvelle maturité où il rompt avec les derniers vestiges de classicisme et abandonne alors la figure centrale en même temps que sa palette se fait plus vaste.
Tapisserie de la manufacture nationale des Gobelins par Mathieu (hommage à Nicolas Fouquet)

N°1813 (1974)





Charles-Augustin Sainte-Beuve est un critique littéraire et écrivain français, né le 24 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer et mort le 13 octobre 1869 à Paris.

La méthode critique de Sainte-Beuve se fonde sur le fait que l'œuvre d'un écrivain serait avant tout le reflet de sa vie et pourrait s'expliquer par elle. Elle se fonde sur la recherche de l'intention poétique de l'auteur (intentionnisme) et sur ses qualités personnelles (biographisme). Cette méthode a été critiquée par la suite. Marcel Proust, dans son essai Contre Sainte-Beuve, est le premier à contester cette méthode. L'école formaliste russe, ainsi que les critiques Ernst Robert Curtius et Leo Spitzer, suivront Proust dans cette route. Par contre, ses idées ont été reprises par Jean-Paul Sartre, qui croyait dans le lien entre l'écrivain et son œuvre. La littérature est pour lui un synonyme d'engagement, et pour cette raison, la pensée et les idées de l'auteur se reflètent dans ses écrits.

Outre sa méthode, on reproche à Sainte-Beuve de ne pas avoir toujours fait preuve de lucidité critique : il a encensé des écrivains totalement oubliés aujourd'hui et critiqué très violemment de grands artistes comme Baudelaire, Stendhal ou Balzac.


Né à Moreuil le 6 novembre 1752, le père de l'auteur, Charles-François Sainte-Beuve, contrôleur principal des droits réunis et conseiller municipal à Boulogne-sur-Mer, se marie le 30 nivôse an XII (21 janvier 1804) avec Augustine Coilliot, fille de Jean-Pierre Coilliot, capitaine de navire, née le 22 novembre 1764. Toutefois, atteint par une angine, il meurt le 12 vendémiaire an XIII (4 octobre 1804).

Orphelin de père dès sa naissance le 24 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer, Sainte-Beuve est élevé par sa mère et une tante paternelle, veuve également. En 1812, il entre en classe de sixième comme externe libre à l'institution Blériot, à Boulogne-sur-Mer, où il est élève jusqu'en 1818. À cette époque, il obtient de poursuivre ses études à Paris. Placé dans l'institution Landry en septembre 1818, il suit comme externe les cours du collège Charlemagne, de la classe de troisième à la première année de rhétorique, puis ceux du collège Bourbon, où il a pour professeur Paul-François Dubois, en seconde année de rhétorique et en philosophie. En 1822, il est lauréat du Concours général, remportant le premier prix de poésie latine. Après l'obtention de son baccalauréat ès lettres, le 18 octobre 1823, il s'inscrit à la faculté de médecine le 3 novembre. Puis, conformément à l'ordonnance du 2 février 1823, qui l'exige pour les professions médicales, il prend des leçons particulières de mathématiques et passe le baccalauréat ès sciences, le 17 juillet 1824. Toutefois, alors qu'il a été nommé en 1826 externe à l'hôpital Saint-Louis avec une chambre, il abandonne ses études de médecine en 1827 pour se consacrer aux lettres. Après un article anonyme paru le 24 octobre 1824, il publie dans Le Globe, journal libéral et doctrinaire fondé par son ancien professeur, Paul-François Dubois, un article signé « Joseph Delorme » le 4 novembre.

Le 2 et le 9 janvier 1827, il publie une critique élogieuse des Odes et ballades de Victor Hugo, et les deux hommes se lient d'amitié. Ensemble, ils assistent aux réunions au Cénacle de Charles Nodier à la Bibliothèque de l'Arsenal. Il a une liaison avec la femme de Hugo, Adèle Foucher.

Le 20 septembre 1830, Sainte-Beuve et l'un des propriétaires du journal Le Globe, Paul-François Dubois, se battent en duel dans les bois de Romainville. Sous la pluie, ils s'échangent quatre balles sans résultats. Sainte-Beuve conserva son parapluie à la main, disant qu’il voulait bien être tué mais pas mouillé.

Après l'échec de ses romans, Sainte-Beuve se lance dans les études littéraires, dont la plus connue est Port-Royal, et collabore notamment à La Revue contemporaine. Port-Royal (1837-1859), le chef-d'œuvre de Saint-Beuve, décrit l'histoire de l'Abbaye de Port-Royal-des-Champs, de son origine à sa destruction. Ce livre résulte d'un cours donné à l'Académie de Lausanne entre le 6 novembre 1837 et le 25 mai 1838. Cette œuvre a joué un rôle important dans le renouvellement de l'histoire religieuse. Certains historiens[Qui ?] qualifient Port-Royal de « tentative d'histoire totale ».

Élu à l'Académie française le 14 mars 1844 au fauteuil de Casimir Delavigne, il est reçu le 27 février 1845 par Victor Hugo.

À partir d'octobre 1849, il publie, successivement dans Le Constitutionnel, Le Moniteur et Le Temps des feuilletons hebdomadaires regroupés en volumes sous le nom de Causeries du lundi, leur titre venant du fait que le feuilleton paraissait chaque lundi.

À la différence de Hugo, il se rallie au Second Empire en 1852. Le 13 décembre 1854, il obtient la chaire de poésie latine au Collège de France, mais sa leçon inaugurale sur « Virgile et L'Énéide », le 9 mars 1855, est perturbée par des étudiants qui veulent dénoncer son ralliement. Il doit alors envoyer, le 20 mars, sa lettre de démission. Par la suite, le 3 novembre 1857, il est nommé maître de conférence à l'École normale supérieure, où il donne des cours de langue et de littérature françaises de 1858 à 1861. Sous l'Empire libéral, il est nommé au Sénat, où il siège du 28 avril 1865 jusqu'à sa mort en 1869. Dans ces fonctions, il défend la liberté des lettres et la liberté de penser[

N°1592 (1969)



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personnages morts à Boulogne/Mer



Alain-René Lesage, né à Sarzeau le 6 mai 1668 et mort à Boulogne-sur-Mer le 17 novembre 1747, est un romancier et auteur dramatique français.

Fils unique d’un notaire royal, Lesage perd son père à l’âge de 14 ans et est mis en pension chez les Jésuites à Vannes où il fait de bonnes études alors que son tuteur dissipe sa fortune. Il étudie ensuite la philosophie et le droit à Paris. On croit qu’ayant obtenu une place dans la ferme générale dans sa province natale, il en fut dépouillé par une injustice qui serait entrée pour quelque chose dans le ressentiment de l’auteur de Turcaret contre les financiers. Marié à vingt-six ans et ayant demandé en vain des ressources à la profession d’avocat, il essaya de vivre de sa plume et, sur les conseils du poète Danchet, dont il fut toujours l’ami, il traduisit sans succès les Lettres galantes d’Aristénète (1695) du grec. Se trouvant de nouveau entre la nécessité et la difficulté de tirer des ressources de son esprit, Lesage ne craignit pourtant pas d’acheter son indépendance au prix d’une laborieuse pauvreté et refusa d’être attaché à la personne de Villars.

Dans ses années d’obscurité, probablement très fécondes en observations morales, Lesage rencontra un protecteur et un guide en l’abbé de Lyonne qui, non seulement, lui assura une modeste pension, mais l’initia aux œuvres de la littérature espagnole. Il traduisit successivement : le Traître puni, de Francisco de Rojas Zorrilla et Don Félix de Mendoce, de Lope de Vega, qu’il publia, sans signer, sous le titre de Théâtre espagnol (1700). En 1702, il put faire jouer le Point d’honneur, une comédie traduite de Rojas, mais cette pièce espagnole se trouvait vieillie et dépaysée et ne réussit pas. Lesage en donna une autre au Théâtre-Français, Don César Ursin, traduite de Calderon, qui n’eut pas plus de succès (15 mars 1707).

L’Espagne, jusque-là, ne portait pas bonheur à Lesage dont, dans l’intervalle, la traduction des Nouvelles aventures de l’admirable Don Quichotte, d'Alonso Avellaneda (1704) n’avait pas été remarquée. C’est en faisant œuvre originale, avec sa petite comédie en un acte et en prose de Crispin rival de son maître (1707) qui fut souvent réimprimée et ne quitta jamais le répertoire que Lesage rompit sa mauvaise chance. Le grand succès de cette pièce est dû à la vérité de l’observation, sa vivacité et la franchise de l’esprit, sa gaieté naturelle et de bon aloi.

La même année, Lesage s’annonce comme romancier de premier ordre dans le Diable boiteux (1707) où le héros se fait transporter par le diable sur le toit de chaque maison, pour voir ce qui s’y passe et avoir l’occasion de conter une aventure sans liaison avec ce qui précède ni avec ce qui suit. Cet ouvrage était aussi une imitation de l’espagnol, mais une imitation libre, appropriée aux mœurs françaises et fécondée par l’observation originale et personnelle de l’esprit humain. Lesage n’avait guère emprunté à l’auteur espagnol, Guevara, que l’idée et le cadre du principal personnage, le diable, il avait fait une création toute nouvelle en lui donnant, suivant la remarque de Villemain, « une nature fine et déliée, malicieuse plutôt que méchante. » Dans cette œuvre où le merveilleux n’est là que pour la forme, toute une diversité d’aventures et de portraits qui défilent rapidement devant le lecteur, en soumettant à une critique railleuse et pleine de finesse une foule de types, tous frappants de naturel et de vérité.

Le succès du Diable boiteux, qui fut considérable, acheva enfin de distinguer le nom de Lesage de la foule des écrivains. Cette dernière œuvre donna cours à plusieurs anecdotes. Deux seigneurs se disputèrent le dernier exemplaire de la seconde édition en mettant l’épée à la main dans la boutique du libraire Barbin. Boileau s’indignait d’une telle vogue et menaçait, dit-on, de chasser son laquais, pour avoir introduit chez lui le Diable boiteux tandis qu’au théâtre, les portiers étouffés pouvaient attester la gloire de l’auteur.


N°1558 (1968)




Jean-François Pilâtre de Rozier, né à Metz le 30 mars 1754 et mort à Wimille (actuellement Wimereux près de Boulogne-sur-Mer) le 15 juin 1785 dans le premier accident aérien de l'histoire, est l'un des deux premiers aéronautes, avec François Laurent d'Arlandes.
Pilâtre désirait réaliser la traversée de la Manche dans le sens France-Angleterre, moins aisé car contre les vents-dominants. Dès le mois d'août 1784, encouragé par son voyage de Paris à Chantilly, il avait rencontré le physicien Pierre-Ange Romain pour l'étude d'un ballon capable de faire la traversée. Un contrat fut même signé pour que Romain construise le ballon et l'accompagne dans l'aventure.

Au courant qu'une tentative dans l'autre sens est en projet, de plus financée par un Américain, John Jeffries, Pilâtre obtient assez facilement du gouvernement français une somme d'argent pour construire son ballon. Les deux frères Romain construisirent ce dernier à Paris. Comme la traversée avec une montgolfière était impossible du fait de l'autonomie réduite de ces dernières - la masse de paille à emmener eût été énorme - il fut décidé de construire un ballon mixte, à air chaud et à gaz, assez en avance pour son temps, qu'ils appelèrent aéromontgolfière. Soit une charlière sphérique, et en dessous une montgolfière de forme à peu près cylindrique, l'ensemble faisant 22 mètres de haut.

La ballon fut terminé en octobre 1784, mais il ne fut acheminé à Boulogne-sur-Mer qu'en décembre, le voyage étant prévu au tout début janvier. Mais en hiver, les vents ne sont pas fréquemment favorables. Ils durent attendre, Pilâtre faisant même un voyage en bateau à Douvres où il rencontra son concurrent.

Le 7 janvier 1785, un ballon à gaz (gonflé à l'hydrogène) et piloté par Jean-Pierre Blanchard et John Jeffries traversa la Manche dans le sens Angleterre-France, le sens des vents dominants.

Pilâtre les accueille à Calais et les accompagne même à Paris. Probablement mal reçu par le ministre des finances, de Calonne, il repart et est à pied d'œuvre, à Boulogne-sur-Mer dès le 22 janvier. Pierre Romain et lui firent plusieurs tentatives qui s'avérèrent infructueuses. Les jours puis les mois commencèrent à passer, le ballon dut être réparé plusieurs fois.


Le 15 juin 1785, profitant de vents favorables, ils s'envolent. Mais un vent d'ouest les ramena vers la terre alors qu'ils s'étaient éloignés d'à peu près cinq kilomètres. À ce moment le ballon se dégonfla brusquement et ils s'écrasèrent au sol, à trois cents mètres du rivage. Ils furent tués tous les deux, devenant les deux premières victimes de l'air. Les causes exactes de l'accident sont assez mal connues. Il ne semble pas qu'il y ait eu incendie, car l'hydrogène n'a pas explosé. Il se pourrait que la soupape de la charlière actionnée pour la descente ait entrainé une déchirure du ballon à gaz, ce qui aurait pu provoquer la chute.


N°313 (1936) - N°2261 (1983)

N°2262A (1983)





José de San Martín est un général argentin né le 25 février 1778 à Yapeyú et décédé en France à Boulogne-sur-Mer le 17 août 1850. Avec Simon Bolivar, il est l'un des héros des indépendances sud-américaines.

Il participa à la libération de son pays (1813-1816) . Contribua de manière importante à la libération du chili (1818) puis du Pérou (1821) dont il fut élu protecteur. Il s'exila en France en 1822.
À son arrivée à Buenos Aires, on l'accuse d'être devenu un conspirateur ; découragé par les luttes internes entre unitaires et fédéralistes, il décide de quitter le pays avec sa fille unique Merceditas. Il habita la France, Bruxelles et l'Angleterre. Le 10 février 1824, il s'embarque pour Le Havre. Il a alors 45 ans, et porte les titres de Généralissime du Pérou, Capitaine Général de la République du Chili et Général des Provinces Unies du Río de la Plata. Après une brève période à Londres, ils s'installèrent à Bruxelles et peu après à Paris.

En 1825 il rédigea les Maximes pour Merceditas, où il faisait une synthèse de ses idéaux éducatifs :

Humaniser son caractère, et le sensibiliser même aux insectes qui nous font du mal. Sterne a dit à une mouche, en lui ouvrant la fenêtre afin qu’elle puisse s’échapper : « Vas-y, pauvre bête, le monde est trop grand pour nous deux… » ;
Lui inspirer l’amour de la vérité et la haine du mensonge ;
Lui inspirer la confiance et l’amitié, mais unie au respect ;
Stimuler en elle la charité envers les pauvres ;
Lui apprendre le respect de la propriété d’autrui ;
Lui apprendre à garder un secret ;
Lui inspirer des sentiments d’indulgence envers toutes les religions ;
Qu’elle soit gentille avec les domestiques, les pauvres et les vieux ;
Qu’elle parle peu, et juste ce qui est nécessaire ;
Lui apprendre les bonnes manières à table ;
Lui apprendre à aimer la propreté et à mépriser le luxe.
Durant ses années d'exil, San Martín garda le contact avec ses amis de Buenos Aires. En 1827, à la nouvelle de la guerre que l'Argentine menait contre le Brésil, il proposa de rentrer pour participer à la lutte, mais jamais on ne l'appela. L'année suivante, il tente de revenir à Buenos Aires, mais ne parvient pas à débarquer. Pendant trois mois, il resta à Montevideo. Le soulèvement de son ancien compagnon Juan Lavalle contre le gouverneur Manuel Dorrego, l'exécution postérieure de Dorrego, les rivalités, la profonde déception qu'il ressentit aux évènements politiques survenant dans son pays, furent autant de motifs pour lesquels il décida de s'établir définitivement en Europe.

En 1831, il s'installa en France, dans une propriété de campagne près de Paris. Trois années plus tard, il déménagea pour une maison à Évry dans le quartier de Grand-Bourg, où il résida jusqu'en 1848. Finalement, en mars 1848, il partit pour Boulogne-sur-Mer, où il décéda le 17 août 1850.

Jamais il n'a touché sa pension de général...







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La Flandre française (parfois au pluriel les Flandres françaises) est la partie de l'ancien comté de Flandre qui appartient aujourd'hui à la France, formant la moitié du département du Nord. Elle résulte essentiellement de la conquête du sud du comté de Flandre par la France au XVIIe siècle.

Historiquement et culturellement la Flandre française est divisée en deux parties. La moitié nord de la Flandre française, historiquement de langue flamande, constitue la Flandre flamingante, aussi appelée Flandre maritime ou Westhoek français. La moitié sud de la Flandre française, historiquement de langue picarde (le ch'ti), constitue la Flandre romane, aussi appelée Flandre gallicante ou Flandre wallonne. La Flandre romane est la partie la plus peuplée de la Flandre française, abritant notamment sa plus grande ville, Lille, surnommée la « Capitale des Flandres ». Les autres villes principales de la Flandre romane sont Roubaix, Tourcoing et Douai. Dunkerque est la ville principale de la Flandre flamingante.

Depuis sa formation au XVIIe siècle, la Flandre française a été une des plus riches et des plus densément peuplées provinces de France, ayant joué un rôle de premier plan dans la Révolution industrielle en France.

843-1529 : du traité de Verdun (843) au traité de Cambrai (1529), quasiment toute la Flandre, y compris les parties aujourd'hui situées en Belgique et aux Pays-Bas, faisait partie du royaume de France, à l'exception de la Flandre impériale, qui relevait du Saint-Empire romain germanique. Les rois de France n'exerçaient qu'une suzeraineté lointaine sur la Flandre, les comtes de Flandre gouvernant celle-ci de manière quasi-indépendante, comme c'était le cas pour beaucoup d'autres grands fiefs du royaume de France à l'époque. Les rois de France réussirent toutefois à réunir les châtellenies de Lille, Douai et Orchies au domaine royal en 1312, les détachant ainsi du reste de la Flandre (transport de Flandre) et y exerçant leur autorité directement, mais ils les rendirent aux comtes de Flandres en 1369 pour obtenir l'alliance de la Flandre contre l'Angleterre. Après 1384, la Flandre fut intégrée aux états bourguignons et se détacha de plus en plus du royaume de France, même si les rois de France ne cessèrent de revendiquer leur suzeraineté sur la Flandre, qui continua de dépendre du parlement de Paris en dernier ressort de justice. Ce n'est que par le traité de Cambrai signé le 3 août 1529 que les rois de France renoncèrent finalement à leur suzeraineté sur la Flandre, qui quittait ainsi de manière formelle le royaume de France et ne faisait plus partie du ressort du parlement de Paris.
1659 : par le traité des Pyrénées, la France acquiert Gravelines et la châtellenie de Bourbourg, cédées par l'Espagne. Gravelines et Bourbourg sont ainsi les deux premières villes flamandes à réintégrer le royaume de France depuis 1529.
1662 : le roi d'Angleterre Charles II, à cours d'argent, vend à la France Dunkerque et Mardyck le 27 octobre 1662 pour la somme de 5 millions de livre tournois payables au comptant. Cette vente provoque la colère des marchands de Londres, qui craignent que Dunkerque ne devienne une base de corsaires français, mais la garnison anglaise, à qui le Grand Bailli de Dunkerque fait distribuer de l'argent, quitte la ville le 29 novembre avant que le parlement anglais n'ait eu le temps d'intervenir pour faire arrêter l'exécution du traité de vente.
1668 : par le traité d'Aix-la-Chapelle, la France acquiert Bergues, Furnes, Armentières, Douai, Lille, Menin, Courtrai et Audenarde avec leur châtellenies et dépendances (dont Comines), cédées par l'Espagne.
1678 : par le traité de Nimègue, la France rend à l'Espagne Audenarde et Courtrai, mais acquiert Ypres, Wervicq, Warneton, Poperingue, Bailleul et Cassel avec leur châtellenies et dépendances, cédées par l'Espagne.
1679-1699 : dans le cadre de la politique des Réunions, la France s'empare en dehors de tout traité de diverses villes et villages flamands appartenant aux Pays-Bas espagnols qu'elle estime être des dépendances des places qui lui ont été cédées par l'Espagne au traité de Nimègue. Parmi ces villes et villages flamands, dont certains sont enclavés dans les territoires déjà acquis par la France et d'autres sont enclavés en territoire espagnol, on trouve notamment Merville, La Motte-aux-Bois, Templemars, Vendeville, Roulers, Lo, Watervliet et Renaix.
1699 : en application du traité de Ryswick la France et l'Espagne signent à Lille le 3 décembre 1699 un traité déterminant le sort des villes et villages occupés par la France dans le cadre de la politique des Réunions, occupations que l'Espagne conteste. Par ce traité, la France rend Renaix et Watervliet à l'Espagne mais l'Espagne accepte de reconnaître la souveraineté de la France sur Merville, La Motte-aux-Bois, Templemars, Vendeville, Roulers et Lo.
1713 : par les traités d'Utrecht la France cède à l'Autriche, qui hérite des Pays-Bas espagnols, les villes de Furnes, Lo, Ypres, Poperingue, Roulers et Menin avec leur dépendances, ainsi que les parties des villes de Wervicq, Comines et Warneton situées sur la rive nord de la Lys. Ces territoires cédés à l'Autriche en 1713 sont appelés la Flandre rétrocédée ou West-Flandre.
1769 : par le traité des Limites signé le 16 mai 1769 à Versailles, la France et l'Autriche s'échangent des enclaves dans leurs territoires respectifs et rectifient leur frontière en certains points. En ce qui concerne la Flandre, la France cède à l'Autriche Neuve-Église, Dranoutre, et quelques terres agricoles dépendant de la paroisse de Nieppe. La France acquiert Deûlémont, Lezennes, Wannehain, Bourghelles, Sailly-lez-Lannoy, ainsi que plusieurs autres petites enclaves autrichiennes en Flandre française.
1779 : par le second traité des Limites signé le 18 novembre 1779 à Bruxelles, la France cède à l'Autriche Westoutre, une partie du territoire du village de Leers, partie qui formera la commune de Leers-Nord en Belgique, ainsi que quelques terres agricoles le long de la frontière. L'Autriche cède aussi à la France quelques terres agricoles le long de la frontière.
1782 : par un arrêt du Conseil du roi du 25 octobre 1782, 9 villages et hameaux du pays d'Ostrevent sont transférés de la province du Hainaut français (généralité de Valenciennes) à la province de Flandre française (généralité de Lille) : Dechy, Erchin, Férin, Flesquières (dans l'actuelle commune de Cantin), Guesnain, Lallaing, Loffre, Masny et Roucourt. En compensation, 3 villages sont transférés de la Flandre française au Hainaut français : Abscon, Erre et Marquette-en-Ostrevant.

Avant la Révolution française, la Flandre française ne constituait pas une province, mais deux provinces distinctes : la Flandre wallonne, dont la capitale était Lille, et la Flandre maritime, dont la capitale était Cassel. Ces deux provinces faisaient partie de la généralité de Lille, qui incluait aussi la province d'Artois (mais qui n'incluait ni le Hainaut français ni le Cambrésis, qui faisaient partie de la généralité de Valenciennes).

La Flandre française est historiquement à la fois flamingante (majeure partie de l'arrondissement de Dunkerque, et plus anciennement vallée de la Lys d'Armentières à Halluin) et romane (domaine d'oïl, Lille, Roubaix, Tourcoing, Douai, Orchies). Anciennement une partie du Pas-de-Calais dénommée Artois flamand (Saint-Omer, Audomarois) était aussi flamingante. Lille, plus grande ville de la Flandre française, est depuis toujours dans le domaine d'oïl.

Dans le département du Nord on appelle cette région la Flandre ou parfois les Flandres, appellation au pluriel qui trouve d'abord son origine dans le nom flamand de la région ("Vlaenderen" ou "Vlaanderen") puis dans le fait qu'on parlait autrefois de la Flandre flamingante et de la Flandre romane ou Flandre wallonne; aujourd'hui on se réfère encore à plusieurs "Flandres" puisqu'on parle de Flandre belge et de Flandre française. On trouve aussi, plus rarement, les appellations Pays-Bas français ou Flandre du Sud.

La Flandre française forme la moitié la plus peuplée de l'actuel département du Nord (l'autre moitié étant le Hainaut français et le Cambrésis), et encore aujourd'hui le blason d'or au lion noir de l'ancien comté de Flandre est utilisé de façon officieuse pour représenter le département du Nord. En revanche, de façon tout à fait officielle, le blason de Flandre est utilisé aujourd'hui par la gendarmerie nationale où le blason apparait sur l'uniforme des gendarmes non seulement du département du Nord mais aussi du département du Pas-de-Calais.


La Flandre française occupe à peu près la moitié du département du Nord. On y inclut aussi parfois des "bouts" du Pas-de-Calais jadis de langue flamande : l'Artois flamand. Lille (Ryssel en flamand occidental, Rijsel en néerlandais) est sa principale ville, mais elle compte d'autres villes importantes : Douai (Dowaey), Cassel (Kassel), Dunkerque (Duynkerke), Hazebrouck (Hazebroek), Bailleul (Belle), et certains y incluent aussi Saint-Amand-les-Eaux (Sint-Amandt-aen-de-Scherpe), quoique cette dernière faisait partie sous l'Ancien Régime non pas de la Flandre française mais du Tournaisis, puis de la province du Hainaut français après la cession de la majeure partie du Tournaisis à l'Autriche en 1713. La Flandre française se compose de deux sous-régions : la Flandre flamingante, également appelée Westhoek, où on parlait historiquement du flamand occidental, et la Flandre romane, de langue picarde.

Elle fit partie intégrante du comté de Flandre et, officiellement, du Royaume de Francie occidentale puis du Royaume de France de 843 (Traité de Verdun) à 1529 (Traités de Cambrai). Celui-ci passa sous domination bourguignonne (Seconde Maison capétienne de Bourgogne) puis habsbourgeoise au sein, très théoriquement, du Royaume de France dont il est vassal avant de devenir purement possession espagnole après 1529 dans le cadre du Saint-Empire Romain Germanique.

Le territoire comprenant les actuels arrondissements de Lille, de Douai et de Dunkerque fut progressivement restitué à la France sous le règne de Louis XIV (mais cette fois dans le domaine royal, et non comme fief vassal de la couronne de France comme avant 1529) par le traité des Pyrénées en 1659, par l'achat de Dunkerque à l'Angleterre en 1662, par le traité d'Aix-la-Chapelle en 1668 et par le traité de Nimègue en 1678 (ce traité vient entériner notamment les conséquences de la bataille de la Peene à Noordpeene). La région n'est définitivement française qu'après 1713 avec le traité de la paix d'Utrecht.

Ce territoire devint alors une province de France (division administrative) sous le nom de Province de Flandre, même si du point de vue de l'administration il était divisé en deux provinces distinctes : la Flandre maritime et la Flandre wallonne.

Après la Révolution française, en 1790 lors de la division du pays en départements, la Province de Flandre fut réunie au Hainaut français et au Cambrésis pour former le département du Nord.

Envahie en 1792 par les Autrichiens, Lille est un instant occupée malgré l'héroïque résistance de sa population. Pichegru la reprend en 1793.

Aujourd'hui l'acception Flandre française une partie du département du Nord et n'a pas de statut administratif propre, si ce n'est par le biais des pays, institués par les lois Chevènement-Voynet. Le mot Flandre apparaît en effet dans les dénominations de deux pays qui ont vu récemment le jour : le "Pays Moulins de Flandre" et le "Pays Cœur de Flandre".

La géologie et la faiblesse du relief (hormis les monts de Flandre ; buttes tertiaires relictuelles au sol plus acide, où le boisement a été conservé en raison des sols pauvres et pentus) expliquent des cours d'eau très lents qui ont créé ce paysage de "Plat-pays".

La nature sauvage et les grandes forêts ont précocement disparu de cette région en raison de son potentiel agricole exceptionnel, valorisé dès la fin de la préhistoire.
Beaucoup d'espèces des anciennes lisières et clairières forestières et des zones humides ont néanmoins pu survivre de la préhistoire aux années 1950 dans le bocage et dans les nombreuses mares creusées dans l'argile des flandres (Chaque maison avait sa mare, et de nombreuses pâtures avaient les leurs).

J. Macquart, en 1851 dans les Mémoires de la Société des sciences de l'agriculture et des arts de Lille décrivait ainsi le bocage flamand;

« Les arbres forestiers que nous avons transplantés dans nos vergers, dans nos bosquets, le long des chemins et des cours d'eau, forment une partie considérable de la richesse du sol dans quelques-unes de nos provinces, et particulièrement dans la Flandre. Pour s'en faire une idée, il faut gravir le mont Cassel (Castellum morinorum), aux souvenirs romains, trois fois champ de bataille sous les rois Philippe, et jeter les yeux sur le panorama qui s'étend de Dunkerque à Lille. Cette heureuse contrée où les terres arables luttent de fertilité avec les nombreux pâturages , est semblable à une vaste forêt mêlée de petites clairières, et cependant, à l'exception de la forêt de Nieppe, du bois de Clairmarais et de quelques bosquets, toutes les plantations qui semblent couvrir la terre sont celles des vergers, dont l'intérieur est planté d'arbres fruitiers, et le bord, généralement orné d'un ou deux cordons d'ormes.
Dans les haies d'Aubépine ou de Pruneliers s'élèvent des Chênes, des Peupliers, des Frênes. Le bord des chemins est planté de Peupliers de Hollande (Bois-blancs), dont les racines traçantes raffermissent le sol et eu absorbent l'humidité, tandis qu'un large fossé préserve de cet effet les champs riverains. »
Les ormaies caractéristiques de la plaine maritime ont disparu avec la régression du bocage encouragée par les remembrements, mais aussi à cause de l'épidémie de graphiose de l'orme qui a décimé cette espèce dans toute l'Europe dans les années 1970-1980.

Il reste néanmoins sur les monts et dans les dépressions plus humides des reliques de milieux naturels ou semi-naturels riches en biodiversité, qui sont des éléments de la trame verte régionale et nationale.






Calais (en néerlandais : Kales, en flamand occidental : Cales) est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les habitants de Calais sont appelés les Calaisiens.
Calais est située sur le pas de Calais qui marque la limite entre la Manche et la mer du Nord.

Bénéficiant depuis très longtemps d'une situation privilégiée, comme port(e) vers l'Angleterre, elle fut protégée par de nombreux forts au cœur de la ville même et dans les environs immédiats, au Nord et à l'Ouest.
Elle draine aujourd'hui l'activité des réseaux ferroviaires et autoroutiers. Dans l'alignement de l'autoroute venant d'Arras, de Lens, Béthune et Saint-Omer, elle voisine le point d'embarquement trans-Manche (à Coquelles, au sud-ouest), mis en service depuis le percement du tunnel.


Calesium en latin médiéval, ou Kaleis en vieux français était un village de pêcheurs et de marins, attesté dès le VIIIe siècle, et Kaleeis vers 1180.
Le premier document officiel mentionnant l'existence de cette communauté est la charte de commune octroyée par Mathieu d'Alsace au XIIe siècle, charte connue par la confirmation qu'en fait, en 1181, Gérard de Gueldre, comte de Boulogne.
D'autres auteurs citent des titres mentionnant Calesium à partir du IXe siècle mais sans les détailler.


Albert Dauzat et Charles Rostaing émettent des réserves sur l'explication du nom par un pré-celtique *kal, pierre, rocher, donnée par Gröhler, suivi du suffixe pré-celtique -es(um). Xavier Delamarre propose le gaulois caleto-, dur, que l'on trouve dans Caleti, Caletes, peuple de Gaule belgique qui a laissé son nom au pays de Caux.

Calais remonterait en fait à *Caletes (d'où la forme ancienne Kaleeis donnée par Dauzat) « la dure » (cf.vieil irlandais calad, gallois caled, breton kaled, dur) effectivement basée sur *kal, thème indo-européen désignant la dureté et que l'on retrouve dans le latin callum, cal, durillon. Le sens toponymique de *Caletes reste cependant obscur.
En 997, Baudouin VI fait améliorer le port en le faisant défendre par deux grosses tours (qui semblaient déjà exister puisqu'attribuées à Caligula, l'une située au milieu des sables au nord de la ville, et l'autre protégeant l'embouchure de la rivière de Guignes, alimentée par le marais de Guînes à l'époque situé sur le littoral qui était plus en arrière des terres qu'aujourd'hui (Cf Transgression maritime dite « Dunkerke II »)
En 1224, Philippe Hurepel (aussi dit Philippe de France), comte de Boulogne et fils de Philippe Auguste, fait fortifier la ville, « d'un mur flanqué de petites tours de distance en distance » signe de l'importance stratégique de cette dernière.
Trois ans après, il y fait élever un « vaste donjon », qui sera démoli en 1560 pour être remplacé par une citadelle. La ville actuelle est la réunion de l'ancienne ville de Saint-Pierre, cité industrielle, et du courghain, la cité de Calais originelle, cité de pêcheurs.

Lors de la guerre de Cent Ans, le roi Édouard III d'Angleterre, issu de la maison angevine des Plantagenêts, revendiquait la couronne de France. Après avoir remporté la victoire à la bataille de Crécy-en-Ponthieu en 1346, recherchant une ville portuaire qui serait la clef pour le débarquement de ses troupes en France, il se pressa d’aller faire le siège de Calais et commença, le 4 septembre 1346, l’investissement de la place pour un siège qui devait durer onze mois.
Début septembre 1346, la ville protégée par les marais qui l'entourent et qui sont envahis par les eaux à chaque marée, était défendue par une garnison placée sous le commandement d’un chevalier originaire de Bourgogne, Jean de Vienne secondé par un certain nombre de chevaliers d’Artois dont Jean Froissart nous a transmis les noms : Ernoulz d’Audrehem, Jehans de Surie (ou, de Sury), Baudouins de Belleborne (ou, de Bellebrune), Joffroy de le Motte, Pépin de Were (ou, de Wiere, ou, de Werie), auxquels la chronique normande ajoute les sires de Beaulo, de Grigny.
Voyant l’armée anglaise définitivement établie (pour un siège au finish), Jean de Vienne, craignant avec raison d’être contraint par la famine à se rendre, résolut de se défaire de bouches inutiles et d’expulser de la ville les personnes dépourvues de biens et de provisions (entre 500 et 1700 personnes selon les chroniqueurs)…
Il y eut peu de bataille sur terre autour de Calais, mais en mer, le roi anglais fit placer 25 bateaux devant Calais…
Des navires génois, au service de la France, réussirent cependant à forcer le blocus, ainsi que des navires normands et des marins d’Abbeville, pour ravitailler Calais et ses assiégés…

Le roi Édouard III résolut de bloquer l’entrée du chenal avec des obstacles de toute nature et à partir de juin 1347, il fut impossible pour les Français de ravitailler Calais…
En désespoir de cause, le capitaine Jean de Vienne écrivit une lettre au roi de France, Philippe VI de Valois, lui demandant de venir lui porter secours « …la garnison n’avait d’autres alternatives que de tenter une sortie désespérée : nous aimons mieux mourir aux champs honorablement que de nous manger l’un l’autre !.. ».
Cette lettre transmise par l’intermédiaire d’un bateau génois fut interceptée par la marine anglaise et ne parvint donc jamais à Philippe VI.
Le 27 juin 1347, l’armée française parut néanmoins à hauteur de Sangatte.
Des Flamands et des Teutons se portèrent du côté anglais, et des Hennuyers du côté français.
Deux légats du pape furent expédiés à Calais et une trêve de trois jours fut conclue.
Le blocage de tous les passages menant à Calais par les Anglais empêchant le roi de France d’intervenir, Jean de Vienne, pressé par la population de Calais assiégée depuis onze mois, demanda alors à parlementer avec le roi anglais sur la reddition de Calais à condition d’épargner la population et la garnison.
Furieux de la résistance de Calais, Édouard III voulait en massacrer la population, mais il accepta néanmoins, aux termes de cette négociation, de l’épargner à la condition que six notables viennent à lui, tête et pieds nus, avec une corde autour du cou pour être pendus : ce furent Eustache de Saint Pierre, Jehan d’Aire, Pierre de Wissant et son frère Jacques, Jean de Fiennes, et Andrieux d’Andres.
À leur arrivée auprès d’Édouard III, ces six bourgeois de Calais furent toutefois épargnés grâce à l’intervention de l’épouse du roi anglais, Philippa de Hainaut, qui, fondant en larmes, implora son mari de les épargner.
Édouard III accepta encore de faire grâce, mais exila tous les Calaisiens qui ne lui faisaient pas serment d’allégeance pour les remplacer par des citoyens anglais.
Face à l'hôtel de ville de Calais, l’original des neuf copies du monument exécuté par Auguste Rodin, les Bourgeois de Calais, est érigé en commémoration de cet évènement.
La ville fut occupée par les Anglais, fin août 1347, et le roi rembarqua pour l’Angleterre, laissant des troupes à la garde de Calais sous les ordres de Jean de Montgomery au service du roi anglais, avec les chevaliers français prisonniers – parmi lesquels les précités Jehan de Vienne, Jehan de Sury et Ernoul d'Audrehem.
Philippe VI racheta ces nobles prisonniers lorsqu’ils furent mis à rançon en 1348 après être demeurés six mois en Angleterre.
Pendant trois ans, à partir de 1347, Édouard III étant satisfait de maintenir Calais, des trêves furent conclues entre la France et l’Angleterre.

Le drapeau à Croix Nordique de Calais.
La charte municipale de Calais précédemment accordée par la comtesse d’Artois fut confirmée la même année par Édouard.
En 1360, le traité de Brétigny soumit Guînes, Marck et Calais - collectivement dénommés « Pale of Calais » ( «Calaisis» en Français ) - à la domination anglaise à perpétuité, mais cette soumission fut informelle et n’a été appliquée qu’en partie.
En 1363, Calais devient port douanier.
Devenue division administrative parlementaire, elle envoie, à partir de 1372, des représentants à la Chambre des communes du Parlement d'Angleterre gardant toutefois un lien avec la France en continuant de faire partie du diocèse ecclésiastique de Thérouanne.
Pendant ces années, Calais fut considérée comme faisant partie intégrante du royaume d’Angleterre.
Au-dessus de la porte principale, une inscription (When shall the Frenchmen Calais win When iron and lead like cork shall swim) proclamait qu’elle ne serait française que lorsque le fer et le plomb flotteraient comme le liège.
La grande importance de Calais comme lieu d’accès au commerce de l’étain, du plomb, du tissu et des laines – de loin, l’élément le plus important – lui vaut d’être qualifiée de « joyau le plus brillant de la couronne anglaise ».
Ses recettes douanières s’élevaient parfois à un tiers du revenu du gouvernement anglais.
Sur une population d’environ 12 000 habitants, 5 400 étaient liés au commerce de la laine.
Le gouvernorat de Calais était une charge publique lucrative fort prisée ; ainsi, Richard Whittington fut simultanément seigneur-maire de Londres et de Calais en 1407.
Entre juin et juillet 1436, fut mené un nouveau siège de Calais par Philippe le Bon duc de Bourgogne avec les flamands, contre les anglais.
Précédemment, en 1435, une rencontre fut proposée à Arras entre bourguignons, français et anglais en vue de faire cesser les hostilités : les anglais refusèrent cependant de participer aux négociations.
Le roi Charles VII de France et Philippe le Bon duc de Bourgogne conclurent une alliance commune défensive (Le traité de paix d'Arras – 21 septembre 1435) ce qui mécontenta les anglais.
En réaction, la population de Londres fut « autorisée » à piller les maisons des hollandais, flamands et picards (tous sujets bourguignons) établis dans la capitale anglo-saxonne.
Les anglais avaient même courus sur les terres du duc et il y avait eu un combat dans le Boulonnais entre 2.000 anglais et 1.500 flamands menés par Jean de Croÿ, où ce seigneur avait été défait.
Les flamands irrités contre l’Angleterre qui maltraitait leurs marchands se soulevèrent et le duc de Bourgogne, furieux d’apprendre que ses ambassadeurs avaient été malmenés à Londres, déclara dès lors, la guerre à l'Angleterre : il prit quelques possessions anglaises telles, le château d’Oye dont il fit pendre une partie de la garnison, Sangatte, Vaucliguen et diverses autres forteresses des environs.
Puis, il vint faire le siège de Calais en juin 1436 (qui était une possession anglaise à cette époque) avec des milices flamandes (des gantois au nombre de 17.000 hommes d’armes et d’autres villes flamandes à proportion) ainsi qu’avec des troupes levées en Picardie et en Bourgogne et un grand nombre de ribauldequins, portans canons, coulevrines, arbalestres, et plusieurs aultres gros engins : environ 30.000 hommes aux ordres de Philippe le Bon se trouvèrent ainsi devant la ville de Calais.
Le duc de Bourgogne ordonna aussi, au seigneur de Croÿ d’aller de son côté, faire le siège de Guînes aux mains des anglais.
Les milices flamandes, qui avaient pris le siège de Calais à cœur, en faisaient une croisade populaire en y allant en corps de peuple, bannières par bannières, apportant avec eux quantité de bagages, meubles et, jusqu’à leurs coqs comme pour indiquer qu’ils y élisaient domicile jusqu’à la prise de la place. Après quelques temps, les assaillants flamands mirent cependant peu de zèle à continuer le siège, car la ville était trop bien pourvue en hommes d’armes anglais, en armes, en munitions et en vivres pour soutenir des assauts à longs termes.
Les flamands, ennuyés par la lenteur du siège, alléguèrent pour excuses qu’ils n’étaient pas soutenus par d’autres sujets du duc, ni soutenus en mer par les Hollandais (la flotte menée par Jean de Hornes, sénéchal de Brabant, ne put bloquer le port de Calais au moyen de 5 à 6 gros vaisseaux), ni soutenus sur terre par la noblesse wallonne et, reprochant même au duc d'en faire une affaire trop personnelle (Le duc de Bourgogne avait accepté précédemment le défi, proposé par l’intermédiaire d’un héraut anglais, d’une prochaine bataille contre 10.000 anglais menés par le duke of Gloucester dont les troupes se mettaient en marche.) Philippe le Bon, devant la débandade des milices flamandes inconstantes et turbulentes, ne put retenir celles-ci et fut forcer de faire lever le siège en juillet 1436.
Il fit stopper également le siège de Guînes et s’en retourna dans ses États, outré de l’indocilité de ses sujets et n’ayant pas même eu l’occasion de combattre les troupes du duke of Gloucester arrivées en renfort aux assiégés de Calais quelques jours plus tard après la levée du siège

La prise de Calais par les Français
François-Edouard Picot, 1558
En l’absence de toute défense naturelle, le maintien de la mainmise anglaise sur Calais dépendait néanmoins de fortifications entretenues et améliorées à prix d’or.
La proximité de Calais avec la frontière franco-bourguignonne mettait fréquemment la domination anglaise à l’épreuve des forces de France et du duché de Bourgogne.
La domination anglaise sur Calais a largement dû sa longévité à cette rivalité entre la Bourgogne et la France, tous deux convoitant la ville mais préférant la voir aux mains des Anglais plutôt que de leur rivale.
La victoire de la couronne française sur le duché de Bourgogne et son incorporation subséquente au territoire de la couronne de France marqua la fin de ce statu quo.
Ayant enfin les mains libres pour reprendre Calais, Henri II nomme, à son retour d’Italie en 1557, le duc François de Guise, dit « le Balafré », lieutenant général du royaume.
Le 7 janvier 1558, ce dernier profite de l’affaiblissement de la garnison et du délabrement des fortifications pour reconquérir Calais.
Cette perte fut considérée par la reine Marie Tudor comme un affreux malheur.
Elle aurait, à l’annonce de cette nouvelle, dit : « Après ma mort, si vous ouvrez mon coeur, vous y trouverez, les noms de Philippe (son mari) et Calais.»


Lord Wentworth, gouverneur de la ville et les habitants anglais de Calais et de Guînes furent alors renvoyés en Angleterre et le Calaisis fut renommé « Pays reconquis » pour commémorer le rétablissement de la domination française.
En 1740 on reconstruit l'hôtel de ville qui datait de 1231.
En 1595 ou 1596, Calais fut, lors d’une invasion montée par la ligue à partir des Pays-Bas espagnols voisins, capturée par les Espagnols, mais l’Espagne la rendit en 1598 à la France selon les termes du traité de Vervins.

Calais « place de guerre de 1ère classe » fut à nouveau sur les lignes de front, lors du lors des guerres napoléoniennes opposant la France au Royaume-Uni.
Après la révolution française elle possédait une « école d'Hydrographie ».
En 1805, il a accueilli l’armée de Napoléon et la flotte d’invasion pour son invasion avortée de la Grande-Bretagne.


Calais après le siège de la ville.

Du 22 mai 1940 au 26 mai 1940 a lieu le siège de Calais.

Après l’invasion de la France par les forces allemandes, la région fut administrativement rattachée par le Reich à la Belgique.

À la fin de la guerre, craignant un débarquement des forces alliées à proximité, les autorités allemandes avaient instauré une zone interdite autour du port. On trouve encore aujourd’hui, à proximité de l’hôtel de ville, un vestige du mur délimitant cette zone. Il faut également préciser que, suite a la conquête allemande et a la reconquête canadienne, la ville était détruite à 73 % à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le 27 février 1945, alors que la ville est déjà libérée « par les Canadiens » depuis le 30 septembre 1944, Calais va subir un dernier et tragique bombardement ... par les Alliés !

Décollant de Vitry-en Artois, des bombardiers Mitchell du Squadron 226 ont pour mission d'attaquer Dunkerque encore occupée par les forces allemandes et vidée de la plupart de ses habitants depuis octobre 1944.

En raison du mauvais temps qui gêne la visibilité, la majorité des appareils font demi-tour. Mais 13 Mitchell, ayant aperçu des maisons entre les nuages, lâchent leur cargaison de 48 bombes vers 17H30. Ils sont en réalité au-dessus de Calais, sans le savoir et sans s'étonner de l'absence totale de tirs anti-aériens. On dénombrera officiellement 97 morts et 150 blessés parmi la population. Le Maréchal Tedder présentera ses excuses officielles au Général de Gaulle le 6 mars 1945[

N°1316 (1961) - N°3401 (2001)

N°2631 (1990)



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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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PostPublié: Lun Nov 29, 2010 3:16 am 
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Le tunnel sous la Manche
Le premier projet de lien fixe entre l'Angleterre et le continent remonte à 1801. Ce projet d'Albert Mathieu-Favier était un tunnel composé de deux galeries superposées. La première pavée et éclairée devait servir aux malles-postes tandis que la seconde servait à l'écoulement des eaux d'infiltration. Au milieu du trajet, une île artificielle aurait permis une halte aux voyageurs. Les guerres napoléoniennes provoquèrent l'abandon de ce projet.

En 1803, un Anglais propose l'immersion d'un tube métallique dans un fossé creusé au fond du détroit. Cependant si cette solution évitait le problème du relief accidenté du fond de la Manche, des problèmes comme la pression à cette profondeur ont bloqué cette proposition.

À partir de 1833, l'ingénieur français Aimé Thomé de Gamond étudie les possibilités de lien fixe. Il finit par opter pour un tunnel ferroviaire foré. Pour ces études, il récupéra de nombreux éléments et alla jusqu'à faire des plongées en apnée pour étudier le fond marin. Après plusieurs présentations, son projet est accepté en 1867 par Napoléon III et la reine Victoria. La guerre de 1870 fit suspendre le projet.

D'autres projets ont ensuite été étudiés. Parmi ceux-ci, une locomotive sous-marine imaginée en 1869 ou un « pont-tube » fut proposé par un ingénieur en 1875.

Eugène Burel, un ingénieur français, est l'auteur à la fin des années 1870 d'un projet de traversée de La Manche dans le pas de Calais. Son idée est la constitution d'une digue par enrochement entre les rivages et les bancs marins de Varne d'un côté et de Colbart de l'autre, laissant subsister entre les deux bancs un chenal d'un kilomètre de large réservé à la navigation. La jonction entre les extrémités de la digue interrompue serait opérée au moyen de bacs à vapeur[

Projet de tunnel en 1885
La multiplication des tunnels ferroviaires (avec en particulier le métro de Londres) font qu’il semblait possible de construire un tunnel sous la Manche. Deux sociétés (Association française du tunnel sous-marin entre la France et l’Angleterre du côté français et The Channel Tunnel Company du côté britannique) obtiennent la concession de 99 ans pour un tunnel ferroviaire en 1874. La société britannique n’ayant pas des capitaux suffisants a été remplacée par The Submarine Continental Railway Company.

À partir des travaux d’Aimé Thomé de Gamond, un tracé avait été décidé. Des puits furent forés en France (près de Sangatte) et en Angleterre. Pour le forage, des perforatrices avaient été mises au point. Le rythme de forage était d’environ 400 mètres par mois permettant d’espérer la fin du forage au bout de cinq ans. La Grande dépression et l’influence d’opposants au tunnel côté britannique firent que le projet fut de nouveau abandonné en 1883. Plus de 3 km de galeries avaient été creusées

Proposition de Aimé Thomé de Gamond.
Les années qui suivirent ont été marquées par l'influence des militaires opposés à la réalisation du tunnel. Les deux guerres mondiales renforcent cette raison. Cependant la Manche était désormais facilement franchissable avec le développement de l'aviation. Un autre élément permit la relance du projet : la création de la CEE en 1957.

Le 26 juillet 1957, le Groupement d'études pour le tunnel sous la Manche (GETM) est créé. Les experts se prononcent pour un tunnel ferroviaire double. En 1967, un appel d'offre est lancé par les deux gouvernements. Le Groupe du Tunnel sous la Manche composé de la Société française du Tunnel sous la Manche et de The British Channel Tunnel Company est désigné maître d'œuvre le 22 mars 1971. Le projet retenu est celui de deux tunnels ferroviaires entourant une galerie de service. Les travaux commencent en 1973. Pour les aspects juridiques, un traité franco-britannique est signé. Il fut ratifié en décembre 1974 par le parlement français. Cependant la Grande-Bretagne est plongée dans une crise économique et pour éviter une opinion défavorable, le gouvernement britannique abandonne une fois de plus le projet le 20 janvier 1975.

En 1979, les deux sociétés ferroviaires nationales essaient en vain de relancer une nouvelle fois le projet de tunnel ferroviaire. Il faut attendre le sommet franco-britannique des 10 et 11 septembre 1981 pour que le projet soit repris. Un nouveau groupe d’experts est créé qui se prononce sur un double tunnel ferroviaire. Un groupement de cinq banques françaises et britanniques abondent en ce sens en soutenant que pour ce projet il faut une garantie des États. Ce point est refusé par Margaret Thatcher. De plus, le fait d’avoir des fonds privés permet d’éviter les abandons suite à des décisions des gouvernements. Le 2 avril 1985, les gouvernements fixent au 31 octobre la date limite pour que les promoteurs proposent des liens fixes trans-manche pour véhicules routiers et ferroviaires.

Quatre projets furent proposés :

Europont : il s’agissait d’un pont-tube de 37 km soutenu par 8 pylônes de 340 m de hauteur, faisant appel à des techniques nouvelles, avec des travées longues de 5 km suspendues à des câbles en kevlar. Le pont aurait deux niveaux de 6 voies chacun. Une liaison ferroviaire serait faite par tunnel. Le coût était évalué à 68 milliards de francs (soit environ 11 milliards d’euros).
Euroroute : c’était un ensemble routier pont-tunnel-pont. Les ponts à haubans avec des travées de 500 mètres de portée reliant des îles artificielles à la côte, et un tunnel ferroviaire de 21 km sous le fond de la mer. Des rampes hélicoïdales permettent le passage du pont au tunnel. Une liaison ferroviaire indépendante passe par deux tunnels. Le coût était évalué à 54 milliards de francs hors frais financiers (soit environ 9 milliards d’euros).
Transmanche Express : ce projet a été présenté à la dernière minute par la société British Ferries. Il comprenait un ensemble de quatre tunnels (deux routiers et deux ferroviaires) unidirectionnels. Deux îles artificielles seraient créées pour assurer la ventilation des tunnels routiers via des puits. Le coût annoncé est de 30 milliards de francs (soit environ 4,6 milliards d’euros).
Eurotunnel : dans ses grandes lignes, ce projet reprenait celui de 1972 - 1975, d’un double tunnel ferroviaire avec un troisième tunnel de service. Ce projet a un coût estimé à 30 milliards de francs (soit environ 4,6 milliards d’euros).
Le premier projet est écarté par crainte de collision avec les navires ainsi que l’utilisation de techniques non maîtrisées. Le troisième projet reçoit un avis défavorable car le système d’aération est considéré comme insuffisant et le coût semble sous-évalué. Restaient donc en compétition les projets Euroroute et Eurotunnel. Ce dernier fut sélectionné du fait de son coût inférieur mais également pour son faible impact sur l’environnement et l’utilisation de techniques éprouvées. Le choix est entériné le 20 janvier 1986 par le premier ministre britannique Margaret Thatcher et le président français François Mitterrand.

L’inauguration officielle du tunnel par la reine Elizabeth II et le président François Mitterrand a lieu le 6 mai 1994[

N°2880 - N°2881 (1994)

N°2882 - N°2883 (1994)








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 Sujet du message: Re: MA REGION: Le PAS-DE-CALAIS - NORD (philatélie)
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NORD
Le Nord est le département français le plus septentrional. Il est bordé par la Mer du Nord, d'où son nom. Il est constitué de la Flandre française, qui correspond aux arrondissements départementaux de Dunkerque, de Lille et de Douai (autrefois partie du comté de Flandre), du Cambrésis (ancienne principauté ecclésiastique) et de la partie méridionale de l'ancien comté de Hainaut. En fait, le département du Nord décrit un tracé similaire à la "Province de Flandre" pré-révolutionnaire, qui avait adopté le blason au lion noir de l'ancien comté de Flandre même si cette province incluait aussi le Cambrésis et une partie du Hainaut en plus du comté de Flandre proprement dit. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 59.

C’est le département le plus peuplé de France, et avec le Pas-de-Calais, il constitue la région Nord-Pas-de-Calais.

Le territoire comprenant les actuels arrondissements de Lille, de Douai et de Dunkerque fut progressivement incorporé au Royaume de France sous le règne de Louis XIV. La région ne devint définitivement française qu'après 1713, avec le traité de la paix d'Utrecht.

Ce territoire devint alors une province de France (division administrative) sous le nom de Province de Flandre, même si cette province incluait le Cambrésis et la partie devenue française du Hainaut, en plus de la partie devenue française du comté de Flandre proprement-dit.

Le département fut créé le 4 mars 1790, après la Révolution française, lors de la division du pays en départements, en application de la loi du 22 décembre 1789. La Province de Flandre prit alors le nom moins prestigieux de "département du Nord", avec pour chef-lieu Douai. Le département comportait alors huit districts : Avesnes, Bergues, Cambrai, Douai, Hazebrouck, Lille, Le Quesnoy et Valenciennes.

Envahie en 1791 par les Autrichiens, Lille est un instant occupée malgré l'héroïque résistance de sa population. Pichegru la reprend en 1793.

En 1800, les districts devinrent des arrondissements et leur nombre fut ramené à six : Avesnes, Bergues, Cambrai, Cassel, Douai et Lille. En 1803, le chef-lieu du département fut déplacé de Douai à Lille.

Plusieurs réorganisations intervinrent par la suite : la sous-préfecture de Bergues fut déplacée à Dunkerque en 1803, l'arrondissement de Valenciennes fut créé en 1824, la sous-préfecture de Cassel fut déplacée à Hazebrouck en 1857, et finalement l'arrondissement d'Hazebrouck fut supprimé en 1926 et intégré à celui de Dunkerque.

Le Cambrésis est l'un des anciens pays et provinces de France et l'une des régions naturelles de France, rattachée administrativement au département du Nord. La ville-centre du Cambrésis est Cambrai.

A l'exception de l'Escaut, qui formait historiquement sa frontière ouest, le Cambrésis n'a pas de limite naturelle: c'est son histoire qui lui donne son identité propre. Son économie, longtemps dominée par le textile et l'agriculture, cherche aujourd'hui à se diversifier.

Le Cambrésis se présente comme une plaine aux molles ondulations. Il est situé entre, à l'est, les collines de la Thiérache et de l'Avesnois, contreforts des Ardennes et à l'ouest les collines de l'Artois, extrémité du Bassin Parisien. C'est un point relativement plus bas (« seuil du Cambrésis » parfois appelé aussi « seuil de Bapaume ») qui facilite le passage entre le sud et le nord: Bapaume (Artois): 100 m; Avesnes-sur Helpe (Avesnois): 143 m; Cambrai 41-101 m.

Ce « pays de la craie » repose sur des couches de calcaire du crétacé, elles-mêmes recouvertes de lœss et de limons accumulés par les vents, qui rendent le sol très fertile. Le Cambrésis est une terre à blé et à betteraves. Le paysage d'openfield qui domine la plus grande partie du pays commence à céder la place, à l'est du Cateau-Cambrésis, au bocage.

Des bifaces datant du Chelléen, première partie du Paléolithique inférieur, ont été retrouvés à la fin du XIXe siècle dans une carrière de phosphates à Quiévy. Ceci atteste une occupation humaine dans ce qui est aujourd'hui le Cambrésis il y a 500 000 ans environ.

En 1985, a été découvert à Gouzeaucourt un site qui a livré environ 1000 bifaces ainsi qu'environ 5000 outils sur éclats de silex. Cette industrie est datée d’environ –300 000 ans et se rattache à l’Acheuléen supérieur (fin du Paléolithique inférieur).

On a retrouvé également des gisements datant du Moustérien, l'une des cultures du Paléolithique moyen (-95 000 à - 38 000 ans) à Solesmes, à Busigny et à Marcoing. Cette période est celle de l'homme de Néandertal. D'autre part, deux sites témoignent du débitage de rognons de silex orientés vers la production d'éclats Levallois ; ils ont été fouillés à Hermies, dans le Pas-de-Calais près de Cambrai, dans les années 1990.

Au Paléolithique supérieur apparaît l'homme de Cro-Magnon, dont on n'a retrouvé des traces qu'à Écourt-Saint-Quentin, sur l'Escaut en amont de Cambrai.

Le Néolithique a livré peu de témoignages dans le Cambrésis. Toutefois, un puits contenant de nombreuses céramiques chasséennes et de la culture de Michelsberg a été découvert en 1999 à Raillencourt-Sainte-Olle, lors de fouilles dans la zone industrielle de l'« Actipole ».

A l'époque gallo-romaine le Cambrésis actuel faisait partie de la cité (civitas) des Nerviens, qui s'étendait grosso modo sur toute la rive droite de l'Escaut et dont la capitale fut d'abord Bagacum ou Bavay, puis vers le milieu du IVe siècle Camaracum ou Cambrai.

L'évêché de Cambrai, installé au VIe siècle et qui se confondait avec la cité des Nerviens, fut divisé en six pagi ou « pays »:

pagus Cameracensis (le Cambrésis)
pagus Hainoensis (le Hainaut)
pagus Fanomartensis (la région de Famars)
pagus Templutensis (la région de Valenciennes)
pagus Barchbatensis (le Brabant)
pagus Antwertensis (la région d'Anvers)
Le terme de Cambrésis est donc dérivé de pagus Cameracensis en latin, littéralement « le pays de Cambrai ».

Le pagus Cameracensis avait pour limites au nord et à l'ouest l'Escaut et la Sensée, à l'est le Hainaut, au sud l'Artois et le Vermandois dont le séparait la ligne de faîte entre le bassins de l'Escaut et les bassins de la Seine et de la Somme.

C'est à l'époque mérovingienne que Cambrai devint une véritable ville : le transfert du siège épiscopal d'Arras à Cambrai par l'évêque saint Vaast, envoyé par Clovis, devait avoir des conséquences considérables dans les siècles suivants pour la ville et sa région. Au commencement du VIIe siècle, un comte Waddo y est signalé.

L'un des successeurs de Vaast, saint Géry (Gaugericus), construisit à Cambrai un palais épiscopal ainsi que des églises et monastères qu'il dota de reliques et qui devinrent lieux de pèlerinages[
Après la prise de Cambrai par Louis XIV en 1677 le Cambrésis fut rattaché à la France par le Traité de Nimègue et incorporé à la généralité de Hainaut et de Cambrésis dont la capitale était Valenciennes.

Les États de Cambrésis furent supprimés, comme tous les autres, en 1789. Le Cambrésis devint l'un des 8 districts du département du Nord créé en 1790. En 1800 le district de Cambrai devint arrondissement.

Pendant la Première Guerre mondiale, le Cambrésis fut le théâtre de plusieurs batailles: la Bataille du Cateau le 26 août 1914, la première bataille de Cambrai en 1917, où les « tanks » furent pour la première fois utilisés en masse (la région située au sud-ouest de Cambrai fut après la guerre classée en zone rouge), et la deuxième bataille de Cambrai en 1918, qui vit la libération de la ville par les Canadiens.


Le Hainaut
Le Hainaut est une région transfrontalière, à cheval sur la France et la Belgique correspondant approximativement à l'ancien comté de Hainaut. Ses habitants sont les Hennuyers ou aussi Hainuyers.

Du côté belge, on y trouve Mons, dans la vallée de la Haine (à l'origine du nom Hainaut),

Du côté français, on y trouve Valenciennes (la capitale du Hainaut français), Maubeuge. Le territoire correspond approximativement aux arrondissements d'Avesnes-sur-Helpe, Valenciennes et une partie du canton de Douai.

Le Hainaut est aujourd'hui divisé entre la Belgique et la France suite aux campagnes militaires et annexions de Louis XIV. En 1659, le traité des Pyrénées accorde à la France Avesnes-sur-Helpe, Landrecies et Le Quesnoy. En 1668, au traité d'Aix-la-Chapelle, le France obtient en outre Ath et l'enclave de Binche. Au traité de Nimègue (1678), la France rend Ath et Binche et reçoit en échange les terres autour de Valenciennes, Bouchain et Maubeuge.

Le Hainaut est une région de plateaux et de collines développés dans un substrat varié (socle paléozoïque, craies mésozoïques, sables et argiles cénozoïques, en grande partie recouvert de lœss). La région, qui appartient au bassin de l'Escaut est traversé de grande plaine alluviales (plaine de la Scarpe, plaine de la Haine).

Le Hainaut, défini sur des bases historiques se partage en petits pays ou région naturelles, plus homogènes : plaine de la Scarpe, Ostrevant, Avesnois, Borinage, etc.

En fait, des deux côtés de la frontière belgo-française, le Hainaut présente les mêmes aspects. Au Nord : l'ancien bassin minier, un relief peu tourmenté, une agriculture tournée vers la culture ; au sud : un relief un peu vallonné, davantage d'espaces boisés, une agriculture tournée davantage vers l'élevage bovin et la production laitière.

Un Parc naturel transfrontalier du Hainaut existe de part et d'autre de la frontière.


L'ancien comté de Hainaut
Le Nord est aussi formé d'une partie de la Flandre et de l'Artois



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Flandre

N°602 (1944)
Nord Pas de Calais

N°1852 (1975)
Le traité d'Aix-la-Chapelle signé le 2 mai 1668 met fin à la guerre de Dévolution entre la France et l'Espagne. La France obtient une nouvelle fois un certain nombre de places fortes : Furnes, Bergues, Courtrai, Oudenarde, Menin, Armentières, Lille, Douai, Tournai, Ath, Binche et Charleroy. La France rend à l'Espagne la Franche-Comté qu'elle occupait mais ces places fortes avaient une plus forte valeur dans la mesure où elles affaiblissent le système défensif des Pays-Bas espagnols et éloignent la frontière nord de la France de Paris.

N°1563 (1968)

N°3706 (2004)
Le Noordmeulen, « moulin du nord », (1576), en bois sur pivot, fait l'objet d'une inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1977. L'année de construction du Noordmeulen reste incertaine. Lors de la dernière restauration, la date de 1576 est trouvée sur une poutre. La commune en devient propriétaire en 1975. La restauration est entreprise en janvier 1978 pour s'achever en 1983. Le Drievenmeulen, « moulin à vent », en bois sur pivot (1776), fait l'objet d'une inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[38] depuis 1977. Moulin arrivé à Steenvoorde en (1901) en provenance de Somain. En novembre 1940 suite à une tempête les ailes et la tête du moulin sont endommagés. La tête est alors remplacée par celle du moulin de Ledringhem brûlé durant la Seconde Guerre mondiale.

N°2042 (1979)



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PostPublié: Mar Nov 30, 2010 6:20 am 
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Dunkerque (prononciationDuynkercke/Duunkerke en flamand occidental) , sous-préfecture du département du Nord et de la région Nord-Pas-de-Calais. La ville est baignée par la Mer du Nord et plusieurs canaux. Ses habitants sont appelés les Dunkerquois et les Dunkerquoises.

La ville et ses alentours ont appartenu au Comté de Flandre et ils relèvent de la zone linguistique flamande. L'histoire de la ville est liée à la mer : à l'origine, Dunkerque était un village de pêcheurs consruit à l'extrémité ouest d'une île longue et étroite «à la frisonne» comprenant l'abbaye des Dunes de Coxyde (d'où le nom: en ouest-flamand duun-kerke = église des dunes) et allant jusqu'à Oostduinkerke qui était à l'époque au bord d'une anse de l'Yser. Des siècles plus tard, la ville abrita des corsaires dont le célèbre Jean Bart, héros de la Bataille du Texel. De par sa position sur la Mer du Nord, Dunkerque a souvent suscité les convoitises, elle fut le théâtre de nombreuses opérations militaires. Demeurée aux mains des alliés durant la Première Guerre mondiale, elle fut sévèrement bombardée par les Allemands conscient du rôle primordial du port. Au cours de la Seconde Guerre mondiale elle fut le théâtre de l'opération Dynamo. Sortie anéantie de cette guerre, la ville doit son salut à l'installation dans son port de l'usine sidérurgique Usinor qui accéléra sa reconstruction et son développement.

Dunkerque est aujourd'hui le cœur d'une agglomération de 200 000 habitants. C'est la première plate-forme énergétique du Nord-Pas-de-Calais et l'un des pôles économiques de la région notamment grâce à son port, le troisième de France : trafic minéralier et pétrolier, porte-containers, production d'acier.

Elle est aussi connue pour son carnaval, festivités s'étalant sur une période comprise entre janvier et mars, où les habitants se réunissent dans les rues aux rythmes de la fanfare guidée par le « tambour-major ».

N°744 (1945)
Le nom de Dunkerque provient du néerlandais Duinkerk, qui signifie « Église dans les dunes ». On y parle un dialecte très particulier, avec des mots empruntés aux marins et au flamand occidental : le dunkerquois. La légende veut que la ville ait été fortifiée par le terrible Allowyn, franc converti par le bon saint Éloi, et ait ainsi été la seule ville de la côte (la mer allant alors jusque Saint-Omer) à être préservée des attaques et pillages des Normands. Aujourd'hui, Allowyn réapparaît à chaque carnaval de Dunkerque sous les traits du « Reuze » (de reuzen), le géant .
Il y a plus d'un millénaire, le Blootland est sous les eaux, l'histoire de Dunkerque commence lorsque l'amoncellement du sable dû aux courants marins forme des dunes qui gagnent sur la mer. Malgré l'instabilité des dunes menacées par le vent et la mer, des pêcheurs choisissent de s'installer, formant alors un bourg sans nom.

La rivière Vliet en s'écoulant vers la mer du Nord forme une crique : la Guersta : les pêcheurs y installent naturellement leurs bateaux afin de les protéger
.

À la fin du premier millénaire, un hameau s'est formé sur une dune de l'estuaire de la Vliet. Afin d'évangéliser la zone, on construit une chapelle pour les pêcheurs et leurs familles, le bourg a un nom : Dunkerque. Au fil des années, les Dunkerquois apprennent à maitriser les dunes et les eaux intérieures afin d'éviter les inondations de l'arrière pays

N°3164 (1998)
Au cours du Xe siècle, la Flandre connaît l'invasion des peuplades du Nord. En 960, Baudoin III dit Baudouin le jeune, quatrième comte de Flandre, auquel appartient la bourgade, fait édifier une première muraille autour de la ville.

Les moines de Bergues-Saint-Winoc construisent de grands fossés appelés watergangs afin d'assécher les terres et les rendre cultivables. Le 27 mai 1067, Baudouin V de Flandre reconnaissant, leur attribue l'autel de Dunkerque ainsi que la dîme.

Au cours de XIIe siècle, Philippe d'Alsace, comte de Flandre, continue les travaux d'assèchement du Blootland, on lui doit notamment le construction de l'ancêtre du canal de Bergues : le Havendyck. Le comte octroie à Dunkerque le statut de « ville nouvelle » et exonère les Dunkerquois de tonlieux, en remerciement de la délivrance par les Dunkerquois de sa fiancée Élisabeth de Vermandois aux mains des Vikings
Le 13 juillet 1338 éclate la guerre de Cent Ans, Louis de Nevers reste fidèle au trône de France, et décrète donc l'arrêt du commerce avec l'Angleterre. Les villes flamandes, y compris Dunkerque, vivant du commerce avec l'île, se soulèvent alors contre le comte de Flandre. Louis II de Flandre dit « Louis de Mâle », fils de Louis de Nevers mort lors de la victoire anglaise à la Bataille de Crécy en 1346, signe alors la trêve entre la Flandre et l'Angleterre. Durant la guerre accostent à Dunkerque des bateaux transportant des vivres pour les troupes, l'importance du port croit jour après jour. Faisant fi des discordes entre leur bailli et les échevins, les Dunkerquois acclament Yolande de Dampierre de retour de la prison du Temple à son entrée dans la ville. Satisfaite, elle entreprend l'exécution de travaux portuaires afin d'agrandir le port.

En 1378, commence le Grand Schisme d'Occident, deux papes se disputent le trône de Saint-Pierre, Louis de Mâle soutient Urbain VI et Yolande de Dampierre appuie Clément VII. Les Anglais, urbanistes, débarquent sur la côte pour une croisade religieuse. S'oppose alors à eux Jean Sporkin, gouverneur des terres de Yolande à la tête d'une armée. Les Anglais pillent Dunkerque, Yolande est contrainte à la fuite, ils attaquent les digues afin d'inonder le Blootland. Charles VI arrive à la rescousse, repousse les Anglais. Cependant l'arrière pays est noyé, les récoltes sont perdues et les bêtes sont mortes, Dunkerque a souffert plus que toutes les autres villes de la côte.

N°1317 (1961)
En 1435, Jeanne de Bar épouse Louis de Luxembourg, Dunkerque passe alors à la Maison de Luxembourg. En 1477, à la mort de son père Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne épouse Maximilien Ier du Saint-Empire, Louis XI envahit aussitôt la Flandre. Dunkerque revient au Royaume de France. Une nouvelle fois flamande, Dunkerque devient espagnole suite au mariage de Philippe le Beau et de Jeanne de Castille, mariage d'où naîtra l'empereur Charles Quint, héritier de nombreuses Maisons d'Europe. En 1520 il est reçu triomphalement dans la ville en tant que trente-et-unième comte de Flandre. Dunkerque est impliquée dans le guerre que mène Charles Quint contre le roi de France, François Ier. En représailles, les pêcheurs dunkerquois sont attaqués par les corsaires français. Le magistrat de Dunkerque prend la décision d'armer des bateaux en course afin de protéger ses bateaux de pêche. Sous le règne de Philippe II, la course prend de plus en plus d'importance, ce sont les prémices des corsaires dunkerquois, parmi eux Cornil Petersen se distingue particulièrement . Le port a acquis une telle importance qu'en 1557 il sert d'abri à la flotte espagnole.
L'année suivante, suite à la prise par les Français de Calais, ville anglaise, Dunkerque se prépare à la guerre. En juillet, en dépit de la défense héroïque de Dunkerque par ses habitants, le Maréchal de Thermes conquiert Dunkerque et y met le feu. Par le traité de Cateau-Cambrésis les Français la cèdent à l'Espagne en 1559. Le sceau ayant été détruit dans l'incendie, on en crée un nouveau, le poisson est alors remplacé par un marin à l’allure de corsaire. L'Inquisition nourrit un lot d’iconoclastes : « les gueux » qui s'opposent à la religion et contestent le pouvoir de Philippe II. Dunkerque, fidèle à son roi, s'y oppose et subit donc les attaques des gueux. Les marins épuisés par la pêche qui n'est pas rentable, se tournent vers la course, les corsaires dunkerquois sont réellement nés. L'un des premiers d'entre eux est Michel Jacobsen, le « renard des mers », corsaire pour le compte de l'Espagne, il ramena les restes de l'Invincible Armada de Philippe II.

N°1925 (1977)

Dunkerque suscite de plus en plus les convoitises. Pour protéger son port, on construit, en 1622, le fort de Mardyck. Les Hollandais, qui font plusieurs fois le blocus du port, sont vaincus par les corsaires ou par les éléments. Au début du XVIIe siècle, les Espagnols renforcent les fortifications bicentenaires par une nouvelle enceinte. En 1638 est construit le Canal de Furnes qui facilite le commerce entre Dunkerque et le reste de la Flandre. En 1646, la ville après 17 jours de siège devient française, grâce à Condé. Le 16 septembre 1652, Dunkerque est à nouveau espagnole.

Le 25 mai 1658, le maréchal Turenne fait le siège de la ville. Dix-neuf jours plus tard, le 14 juin 1658, une coalition franco-anglaise menée par Turenne et Lockhart attaque la ville, c'est la bataille des Dunes. Le 25 juin 1658 la ville se rend aux Français. Le soir même, Louis XIV la remet à Olivier Cromwell. La « folle journée » venait de se dérouler : en l'espace de 24 heures, la ville a été espagnole, française et enfin anglaise

En 1662, Godefroi d'Estrades négocie difficilement l'achat de Dunkerque aux Anglais, mais finit par réussir. Le 27 octobre 1662, Dunkerque devient définitivement française. Le 2 décembre, le Roi Soleil fait une entrée triomphale dans Dunkerque.

Vauban entreprend alors de fortifier la ville et développe son port, qui devient le plus grand port de guerre du royaume. Ils construisent également un grand chantier naval, au parc de la Marine et la Basse-Ville. Dès 1670, Louis XIV encourage la course à Dunkerque. C'est à cette époque que Dunkerque va connaitre le plus célèbre de ses corsaires : Jean Bart. Naviguant sur de petits navires, il n'hésite pas à attaquer de gros vaisseaux grâce à ses remarquables talents de manœuvrier. Il est rapidement incorporé dans la Royale par Colbert puis anobli au vu de ses faits d'armes et de ses prises, notamment celui de la bataille du Texel, le 29 juin 1694, où le corsaire dunkerquois reprend aux Hollandais 120 navires de blé et sauve ainsi la France de la famine. En 1700 apparait à Dunkerque la chambre de commerce qui fait prospérer les commerçants, la ville est alors une puissante place commerciale.

À ce moment de l'Histoire, Dunkerque est imprenable sur la mer du Nord derrière les défenses de Vauban et grâce à ses redoutables corsaires. Cependant ce n'est pas le cas de toute la France. En 1713, elle est affaiblie par la guerre et est contrainte de signer le traité d'Utrecht qui lui impose de combler le port et de raser les fortifications, ce qui toutefois ne fut exécuté qu'en partie, et Louis XV la fortifia de nouveau. Comme de nombreuses villes du Royaume de France, Dunkerque s'imprègne de l'idéologie des Lumières : l'urbanisme de la ville est repensé on crée alors des places et des rues plus larges pour faire « circuler l'air », on construit des bains publics, on déplace les cimetières en périphérie de la ville, de plus des groupes de réflexion se forment. Une partie de ceux-ci furent à l'origine de la loge maçonnique « Amitié et Fraternité » connue pour avoir parrainé la plus ancienne loge maçonnique de Nouvelle-France : la loge « Francs-maçons régénérés ».

N°2088 (1980)
Lors de la Seconde Guerre mondiale, en juin 1940, les armées franco-britanniques qui avaient avancé en Belgique pour contenir l'avancée des armées allemandes, furent prises en tenaille entre les forces venues par les Pays-Bas et celles qui passèrent plus au sud par les Ardennes. En se repliant, elles se trouvèrent finalement encerclées à Dunkerque. L'une des plus grandes opérations d'évacuation de l'histoire militaire permit de ramener en Grande-Bretagne plus de 300 000 Britanniques et 100 000 Français. Beaucoup d'autres Français furent faits prisonniers. La ville de Dunkerque fut sévèrement bombardée par l'aviation allemande pendant cette bataille. Elle le fut à nouveau les années suivantes, cette fois par les forces alliées du général Liska composées surtout d'une brigade blindée tchèque, d'artillerie britannique et de FFI qui en septembre 1944 assiègeront l'Amiral allemand Frisius qui, sur ordre de Hitler, s'était retranché dans la Festung Dunkerque (ville forte en allemand), et ne se rendra que le 9 mai, le lendemain de la capitulation allemande à Berlin.

N°2308 (1984)



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