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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Mer Déc 08, 2010 2:00 am 
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Joan Miró (Joan Miró i Ferrà en catalan, 20 avril 1893, Barcelone—25 décembre 1983, Palma de Majorque — Espagne) est un peintre, sculpteur, graveur et céramiste. De nationalité espagnole, Joan Miró se définit comme catalan international. C'est l'un des principaux représentants du mouvement surréaliste.

Son œuvre reflète son attrait pour le subconscient, pour « l'esprit enfantin », et pour son pays. À ses débuts, il montre de fortes influences fauvistes, cubistes et expressionnistes, avant d'évoluer vers une peinture plane avec un certain côté naïf. Le tableau intitulé La Ferme, peint en 1920, est l'une des toiles les plus connues de cette époque.

À partir de son départ pour Paris, son œuvre devient plus onirique, ce qui correspond aux grandes lignes du mouvement surréaliste auquel il adhère. Dans de nombreux entretiens et écrits des années 1930, Miró manifeste son désir d'abandonner les méthodes conventionnelles de la peinture, pour — selon ses propres mots — « les tuer, les assassiner ou les violer », favorisant ainsi une forme d'expression contemporaine. Il ne veut se plier à aucunes exigences, ni à celles de l'esthétique et de ces méthodes, ni à celles du surréalisme.

En son honneur a été fondée à Barcelone la « Fondation Miró », en 1975. C'est un centre culturel et artistique dévolu à la présentation des nouvelles tendances de l'art contemporain. Elle est initialement alimentée par un important fond offert par le maître. D'autres lieux possèdent d'importantes collections d'œuvres de Miró, comme la Fondation Pilar et Joan Miró de Palma de Majorque, le Musée national d'art moderne de Paris, le musée d'art moderne de Lille et le Museum of Modern Art de New York.
Les premières peintures de Miró, de 1915, sont marquées d'influences diverses, en premier lieu de celles de Van Gogh, Matisse et des fauves, puis de Gauguin et des expressionnistes. Cézanne lui apporte également la construction des volumes cubistes. Une première période, nommée « fauvisme catalan » commence en 1918 avec sa première exposition, et se prolonge jusqu'en 1919 avec la toile Nu au miroir. Cette période est marquée par l'empreinte du cubisme. En 1920 commence la période réaliste dite « détailliste » ou « précisionniste » : le regard naïf du peintre s'attache à représenter les moindres détails, à la manière des primitifs italiens. La toile le Paysage de Montroig (1919) est caractéristique de cette période. L'influence cubiste est encore vive et on peut la percevoir par l'usage des angles, de la composition par plans découpés et également par l'emploi de couleurs vives (Autoportrait, 1919, La Table au lapin, 1922).

En 1922, la toile La Ferme marque la fin de cette période et l'avènement d'une technique nouvelle marquée par la pensée surréaliste. Les œuvres Le Chasseur (1923) et Le Carnaval d'Arlequin (1924-1925) en sont les expressions les plus significatives. L'espace pictural est plan, il ne représente plus de troisième dimension. Les objets deviennent autant de signes symboliques et Miró réintègre la couleur vive dans ses peintures (La Naissance du monde, 1925, Paysages imaginaires, 1926, Chien aboyant à la lune, 1927). Le travail sur l'espace et sur les signes conduit à constituer un véritable « miromonde » selon Patrick Waldberg.

En 1933, l'artiste crée ses toiles à partir de collages, procédé déjà utilisé par un autre surréaliste, Max Ernst. Cependant, Miró expérimente une large gamme de techniques pour confectionner ses peintures : pastel, peinture sur papier de verre, aquarelle, gouache, peinture à l'œuf, peinture sur bois et cuivre, entre autres. La série « Peintures sauvages » de 1935 et 1936 a pour thème la guerre d'Espagne et fait appel à de multiples techniques picturales. Les séries Constellations, « peintures lentes » (1939-1941) et « peintures spontanées » (dont Composition avec cordes, 1950), témoignent également de la polyvalence de Miró. D'autres expérimentations, plus abstraites, utilisent le monochrome, c'est le cas du triptyque l’L'Espoir du condamné à mort (1961-1962) qui est uniquement constitué d'une arabesque noire sur fond blanc.

L'artiste a enfin réalisé de nombreuses peintures murales, aux États-Unis (pour l'Hôtel Plazza de Cincinnati en 1947, pour l'Université d'Harvard en 1950) et à Paris (séries Bleus I, II et III de 1961 et Peintures murales I, II et III de 1962

N°1811 (1974) graveur ? Mise en page Miro





Alfred Sisley (30 octobre 1839 à Paris mais de nationalité britannique - 29 janvier 1899 à Moret-sur-Loing) est un peintre du mouvement Impressionniste.
Pendant les dernières années de sa vie (1897-1899) la santé de Sisley décline : il souffre de crise de rhumatismes très douloureuses. En décembre 1896 Georges Petit organise une grande rétrospective de l’œuvre de Sisley dans sa galerie rue de Sèze. L’artiste s’emploie à rassembler un maximum d’œuvres provenant des collections d’amateurs. Au total l’exposition ouvrira avec 46 peintures et six pastels. Seuls Arsène Alexandre et Adolphe Tavernier parleront de l’exposition et aucune toile ne sera vendue. L’expérience est douloureuse pour Sisley.

En 1897 il est invité en Angleterre à Londres puis à Penarth près de Cardiff. Ce séjour est le dernier moment de grande création de l’artiste : il peint les falaises, les énormes rochers, les vagues… En rentrant il souhaite se faire naturaliser français, mais les lenteurs administratives et la perte de certains papiers ne lui permirent pas de réaliser son vœu.

Le 8 octobre 1898, il a la douleur de perdre sa femme : c'est le coup de grâce. Sa santé se dégrade de plus en plus. Il n'a plus la force de se battre. Il souffre d’un cancer de la gorge. Des lettres à son docteur permettent de retracer jour après jour ce qui fut son calvaire de fin de vie. Il écrit deux semaines avant de mourir : « je suis rompu par la douleur et l’ennui d’une faiblesse que je n’ai plus l’énergie de combattre ». Il fait appeler Monet, lui recommande ses enfants et lui dit adieu. Il décède le 29 janvier 1899 dans sa maison et est enterré au cimetière de Moret le 1er février par un temps gris et froid. Renoir, Monet et Adolphe Tavernier sont venus de Paris.
Sisley est aujourd’hui considéré comme l’impressionniste même: l’essentiel de son inspiration c’est le paysage. Les personnages dans ses peintures ne sont que des silhouettes ; en outre les portraits de ses proches (femme et enfants) et les quelques natures mortes sont rares. Selon Gustave Geffroy, l’un des ses premiers historiographes, Sisley vouait en effet un amour instinctif au paysage. Pour lui il n’y avait dans la nature rien de laid dès lors qu’il s’agissait du rapport entre le ciel et la terre. Il écrira : « toutes les choses respirent et s’épanouissent dans une riche et féconde atmosphère qui distribue et équilibre la lumière, établit l’harmonie ».


'Canal du loing'

N°1812 (1974) graveur P. Gandon





Mathieu Antoine Xhrouet (1672-1747) était un peintre et un homme politique belge du XVIIIe siècle originaire de Spa, dans les Ardennes.
Mathieu-Antoine Xhrouet s'illustre dans l'art du lavis de paysages à l'encre de Chine sur vélin ou sur parchemin, notamment de Spa, Maestricht et Aix-la-Chapelle; 350 d'entre eux sont actuellement répertoriés. Il sera bourgmestre de Spa en 1724. Il réalisera aussi de nombreux vélins pour la Manufacture des Gobelins à Paris à laquelle le vernisseur et décorateur spadois, Jacques Dagly (1665-1729), dont la famille est alliée aux Xhrouet, a aussi apporté le secret du "vernis Dagly" ou "vernis des Gobelins" imitant la laque d'extrême-orient.

Mathieu Antoine Xhrouet est l'une des figures centrales de la dynastie des peintres, graveurs, ciseleurs, tourneurs, etc. Xhrouet de Spa héritière de ses prédécesseurs, les dynasties des vernisseurs Dagly et des dessinateurs Leloup de Spa.
hommage à Nicolas Fouquet

N°1813 (1974) graveur P. Forget






L’abbaye de Saint-Génis-des-Fontaines est un ancien monastère bénédictin situé dans le centre du village de Saint-Génis-des-Fontaines dans le département des Pyrénées-Orientales. Il n'y a plus de moines dans l'abbaye depuis la Révolution française, mais les bâtiments subsistent toujours, notamment l'église, aujourd'hui église paroissiale, et le cloître. Les autres bâtiments sont pour la plupart devenus des propriétés privées.
Il existait très certainement déjà un cloître, mais aucune trace n'en a été découverte lors des travaux entrepris dans les années 1980 pour le rétablissement de l'actuel.
Le cloître actuel de l'abbaye date de la fin du XIIIe siècle. On sait d'après une épitaphe qu'il était achevé en 1271.
Vendus comme bien national à la Révolution, le cloître fut fragmenté entre plusieurs propriétaires. En 1924, un antiquaire parisien acquiert les trois-quart du cloître. Le tout est alors démantelé, sauf le quart Sud-Est (six colonnes, trois colonnettes avec le pilier d'angle) car son propriétaire avait refusé de céder sa partie du cloître. Les galeries sont désormais supportés par des piliers en brique.
L'antiquaire va alors faire sculpter des copies de plusieurs des chapiteaux et colonnes, tant et si bien qu'il pourra vendre deux cloîtres, plus petits que celui d'origine. Un fut installé au domaine des Mesnuls dans les Yvelines, tandis que l'autre est expédié outre-Atlantique au musée archéologique de Philadelphie.
Un ensemble comportant deux arcs et leurs trois supports complets (chapiteau, colonne et base) est donné au Louvre en 1925. Ce qui reste du cloître (le quart Sud-Est) est alors classé monument historique.
Cinquante ans plus tard, l'État rachète le cloître des Mesnuls, qui était constitué de la plupart des éléments d'origine (du moins pour la majorité des chapiteaux). Le musée du Louvre restitue également ses deux arcades en vue de la reconstruction du cloître. Les pierres exportées aux États-Unis ne pourront cependant pas être rapatriées.
Les travaux de réinstallation du cloître débutent en 1986 et durent jusqu'en 1987, les éléments manquant étant remplacés par de nouvelles, sculptées dans la même pierre. La restauration s'achève en 1994.
La période de construction du cloître (années 1250-1260 explique son style "roman tardif", avec les jeux de couleurs sur les différents marbres employés et le trait de la sculpture des chapiteaux.
Celle-ci peut d'ailleurs paraître assez fruste au regard des chapiteaux de Serrabone ou encore de Saint-Michel de Cuxa. Assez prononcés aux angles des corbeilles des chapiteaux, les reliefs deviennent des méplats sur les faces. Certains spécialistes ont avancé que ceux-ci devaient être peints

N°1867 (1976) graveur M. Monvoisin





La Dame de Brassempouy ou Dame à la Capuche est un fragment de statuette en ivoire. Datant du Paléolithique supérieur (Gravettien, 29 à 22 000 ans BP), elle constitue l’une des plus anciennes représentations de visage humain.
Brassempouy est un petit village des Landes sur le territoire duquel se trouvent deux gisements parmi les plus anciennement explorés en France, distants d’une centaine de mètres, la galerie des Hyènes et la grotte du Pape.

Cette dernière fut explorée dès 1881 par P.E. Dubalen puis par J. de Laporterie et É. Piette à partir de 1894. La date des premières fouilles explique le peu d’attention porté initialement à la stratigraphie du site. Néanmoins, É. Piette décrivit des niveaux attribués au Solutréen supérieur et moyen puis, à la base, une couche pour laquelle il proposa le qualificatif d’« éburnéen » en raison de l’abondance des fragments d’ivoire.

C’est dans ces niveaux, aujourd’hui rattachés au Gravettien, qu’il recueillit plusieurs fragments de statuettes féminines dont la « Dame à la Capuche » dès 1894. Piette rapprocha ces statuettes des représentations animales du Magdalénien des Pyrénées et échafauda une chronologie théorique qui fut contredite par H. Breuil.

La Dame de Brassempouy a été taillée dans de l'ivoire de mammouth. Elle est haute de 3,65 cm, longue de 2,2 cm et large de 1,9 cm. Le visage est triangulaire et équilibré. Si le front, le nez et les sourcils sont figurés en relief, la bouche est absente. Une fissure verticale sur le côté droit du visage est liée à la structure de l’ivoire. Sur la tête, un quadrillage formé d’incisions perpendiculaires a été interprété comme une perruque, une capuche ou plus simplement une figuration de la chevelure (tresses).

Si la représentation est réaliste, les proportions du crâne ne correspondent toutefois à aucun type humain, actuel ou disparu.

Même si sa découverte est intervenue trop tôt pour que son contexte soit étudié avec toute l’attention qu’il méritait, il ne fait guère de doute que la Dame de Brassempouy était associée à une industrie du Paléolithique supérieur, le Gravettien (- 29 / - 22 000 BP) et sans doute plus précisément le Gravettien moyen à burin de Noailles (- 26 / - 24 000 BP).

Elle est plus ou moins contemporaine des autres « Vénus » préhistoriques (Lespugue, Dolni Vestonice, Willendorf, etc.) mais s’en démarque nettement par le caractère réaliste de la représentation.

La Dame de Brassempouy est conservée au Musée des Antiquités nationales, à Saint-Germain-en-Laye (n° d’inventaire M.A.N. n° 47 019). Elle ne fait pas partie de l’exposition permanente mais est désormais visible dans la salle Piette, ouverte au public en novembre 2008.

À Brassempouy, on peut découvrir différents objets découverts au cours des fouilles menées sur le site de la grotte du Pape. Ces pièces sont présentées à la Maison de la Dame, un espace muséographique consacré au site archéologique de Brassempouy et à la très belle collection de moulages de statuettes paléolithiques, offerte au musée par Henri Delporte. Cette collection regroupe bien sûr les copies des neuf statuettes de Brassempouy mais aussi de la Vénus de Lespugue, de la Vénus de Willendorf ou encore des figurines de Malt'a, Grimaldi, Dolní Věstonice…


N°1868 (1976) graveur G. Betemps





Robert Delaunay, né à Paris le 12 avril 1885 et mort à Montpellier, (Hérault) le 25 octobre 1941. Français. Peintre Cubiste-orphique. Abstrait.
Les parents de Robert Delaunay divorcent quand il a 9 ans. Il est alors élevé par une sœur de sa mère et son mari.

À l'école, il ne s'intéresse qu'au dessin et à l'histoire naturelle, ce qui lui vaut d'être exclu pour paresse. Il est engagé en tant qu'apprenti dans la conception scénique deux années durant. C'est ici qu'il développe son goût pour les grandes surfaces.

En 1904 et 1905, Robert Delaunay réalise ses premières peintures : des paysages et des fleurs de facture néo-impressionniste et fauve. En 1906, il fait son service militaire à Laon, (Aisne) où, fasciné par la cathédrale, il en fait de nombreux croquis.

Fin 1906, Robert Delaunay rentre à Paris, et présente « Le manège électrique » au jury du Salon d'automne qui le refuse. Il décide de ne jamais exposer à ce salon. En 1907, il fréquente un groupe de jeunes artistes cherchant un art nouveau parmi lesquels Jean Metzinger, Henri Le Fauconnier et Fernand Léger. Dans le même temps, il entreprit un travail conséquent sur des monuments de Paris. Le résultat de ses recherches a pour conséquence de proposer une théorie personnelle sur la couleur, en prenant comme point de départ son œuvre « Paris - Saint-Séverin », (1909).

Début 1909, il rencontre Sonia Terk, née Sarah Stern, mariée alors avec Wilhelm Uhde. Elle divorce aussitôt pour se remarier avec Robert Delaunay, dont elle est enceinte, le 15 novembre 1909. Le 18 janvier 1910, nait un garçon, Charles.

En 1910, influencé par le Cubisme, Robert Delaunay réduit sa palette de couleurs jusqu'au monochrome, puis, sous l'influence de Sonia, il réintroduit la couleur. Dès 1912, il se tourne vers l'Orphisme avec sa série des Fenêtres (Musée de Grenoble et Philadelphie Museum). Avec Sonia Delaunay, il crée le simultanéisme, basé sur la loi du contraste simultané des couleurs.
La joie de vivre

N°1869 (1976) graveur - dessin et mise en page R. Delaunay



_________________
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Mer Déc 08, 2010 5:17 am 
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Les temples d'Abou Simbel sont deux temples de l'Égypte antique construits par le pharaon Ramsès II (-1304 / -1213, XIXe dynastie) pour son culte ainsi que celui de dieux égyptiens et de son épouse Néfertari à Abou Simbel, en Égypte, au nord du lac Nasser sur le Nil, à environ soixante-dix kilomètres de la deuxième cataracte du Nil.
Le grand temple est un hémispéos construit à l'origine dans la colline de Méha. Il est voué au culte d'Amon, de Rê, de Ptah et de Ramsès II déifié. Il est taillé dans la roche pour sa majeure partie, y compris la façade composée de quatre statues colossales de Ramsès II assis ainsi que d'autres statues, bas-reliefs et frises. Les parties non taillées dans la roche sont un péribole et un pylône en briques de limon du Nil.

Au lever du soleil, ses rayons éclairent le fond du sanctuaire et trois statues sur les quatre les 23 février et 23 octobre; un décalage d'une journée du lever du soleil fait un décalage de 40cm de la partie éclairée dans le sanctuaire
Le petit temple est un spéos construit à l'origine dans la colline d'Ibshek. Il est voué au culte de Néfertari déifiée sous les traits d'Hathor. Il est taillé dans la roche en totalité, y compris la façade composée de six statues colossales de Ramsès II et de Néfertari ainsi que d'autres statues, bas-reliefs et frises.
Ramsès

N°1899 (1976) graveur J. Combet





Jean Carzou, de son vrai nom Garnik Zouloumian est un peintre, graveur et décorateur français d'origine arménienne, né à Moligt, près d'Alep (Syrie) le 1er janvier 1907 et mort à Périgueux (Dordogne) le 12 août 2000
Il étudie d'abord chez les Pères maristes. En 1924, ses brillants résultats scolaires à l'école Kaloustian du Caire (Égypte) lui valent une bourse de la communauté arménienne.

Après une longue carrière de peintre, graveur et décorateur de théâtre, il s'était lancé, âgé déjà de 83 ans, dans une gigantesque Apocalypse dont il avait paré les murs de l'église de la Présentation à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Non pas l'illustration littérale de l'Apocalypse de Saint-Jean, mais « le climat de notre époque » peuplée d'horizons dévastés, de navires embrumés, de rails enchevêtrés et de blockhaus traduisant sa hantise de la guerre et de l'holocauste. Il y a notamment réalisé un superbe portrait de femme-arbre au visage de Madone, délivrant au monde un message d'éternelle humanité.

Il rejoint Paris pour des études d'architecture. À l'approche des années 1930, il « fait des ronds, des carrés » à Montparnasse. Il vivote grâce à ses caricatures d'hommes politiques publiées dans la presse et à ses dessins sur tissus. Il peint « loin des écoles », faisant l'expérience nécessaire à l'aboutissement de ses personnages de « peintre-artisan » comme il se nomme.

Depuis 1939, il a organisé plus de cent expositions particulières de ses œuvres à Paris, en province et à l'étranger. Il participe aussi à plusieurs expositions officielles organisées par la France hors d'Europe, et reçoit le prestigieux Prix Hallmark à trois reprises (en 1949, 1952 et 1955).

Ses expositions les plus marquantes auront ainsi pour thème « Venise » (1953), « L’Apocalypse »(1957), « Figures rituelles » (1968) et jusqu’à « Versailles » (1994). Depuis son arrivée à Paris jusqu'en 1992, il a exposé au Salon des Artistes Indépendants, société d'artistes à laquelle il avait adhéré dès 1929, dont il est devenu sociétaire le 11 février 1941, envers laquelle il marquait un grand attachement et à laquelle il a été fidèle jusqu'à la fin de ses jours alors qu'il connaissait la célébrité.

Carzou ne se contente pas de peindre des toiles bleues et singulières. Il enchâsse ses tableaux et ses aquarelles dans des médaillons de velours ou de papiers dentelés. À certains critiques d'art qui le qualifient de « décorateur », il lance « vous aurez de la peinture mais aussi du théâtre ». En 1952, sa réalisation du décor et des costumes pour l'acte des Incas des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau à l'Opéra national de Paris le révèle au grand public. Il enchaîne avec Le Loup (1953) pour les Ballets de Roland Petit. Giselle (1954) et Athalie (1955) ravissent les spectateurs de l'Opéra et de la Comédie-Française.

En 1977, Carzou dessine lui-même son épée d'académicien avant de faire son entrée à l'Institut des Beaux-Arts au fauteuil de Jean Bouchaud. Pourfendeur du laxisme de la société moderne en général, et du cubisme en particulier, il estime que Picasso est « une personnalité qui ne fait pas de la peinture ». Seuls Claude Lorrain, Watteau et Dali sont, selon lui, « de grands peintres ». Il achète aussi des œuvres de ses collègues peintres figuratifs, et notamment de Maurice Boitel à la galerie Drouet, Faubourg Saint-Honoré, au début des années 1980.

Auteur d'une importante œuvre lithographique et d'illustration (Les Illuminations de Rimbaud) et de tapisseries, décorateur de chapelle de l'église du couvent de Manosque devenue Fondation Carzou en 1991, l'artiste a vu son œuvre consacrée en 1986, à Vence (Alpes-Maritimes), avec l'ouverture d'un musée à son nom, mais qui sera fermé quelques années plus tard.

Père du réalisateur de télévision Jean-Marie Carzou, grand-père de l'écrivain et journaliste Louis Carzou, Jean Carzou était veuf de Nane (Jeanne Gabrielle Blanc), décédée en mars 1998.

Il était Officier de la Légion d'honneur, Commandeur de l'Ordre national du Mérite et Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Il est décédé le 12 août 2000 à Périgueux, à l'âge de 93 ans. La France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Liban, l'Égypte, le Japon ont accueilli plusieurs de ses expositions d'encres, de crayons, de gouaches ou de pastels étranges.

N°1900 (1976) graveur C. Durrens, dessin et mise en page J. Carzou





Maurice de Vlaminck Né à Paris, le 4 avril 1876 et décédé à Rueil-la-Gadelière (Eure-et-Loir), le 11 octobre 1958, XIXe ‑ XXe siècles. est un peintre du courant Fauvisme et Cubisme. Il était aussi écrivain : romans, essais et poèmes, pas moins de vingt-six livres. Peintre de figures, portraits, nus, paysages, paysages animés, paysages urbains, intérieurs, natures mortes, fleurs et fruits, peintre à la gouache, aquarelliste, graveur, dessinateur, illustrateur.
Fils d'un violoniste et d'une pianiste il passe son enfance au Vésinet. Il fait ses premières peintures vers 1893, mais gagne initialement sa vie en tant que violoniste, et parfois, en remportant des courses cyclistes. Il se marie en 1896 avec Suzanne Berly avec qui il aura trois filles. Vlaminck est un autodidacte, qui refuse également de se former en copiant dans les musées afin de ne pas perdre ou affadir son inspiration.

C'est en 1900 qu'il rencontre André Derain qui restera son ami pour la vie, ils louent d'ailleurs un studio ensemble à Chatou, dans la région parisienne, pour peindre. Ce dernier quitte l'atelier commun un an plus tard mais conservera une relation épistolaire suivie (les lettres de Derain ont été publiées mais celles de Vlaminck ont été perdues). Derain retourne avec Vlaminck vers 1904. Cette époque (1900-1905) reste une période difficile financièrement pour le peintre, chargé de famille, et il est obligé de gratter d'anciennes peintures pour en récupérer les toiles. Par ailleurs c'est à cette époque qu'il publie deux romans à l'esthétique décadente pour ne pas dire pornographique. Cela dit sa vraie passion reste liée à l'art primitif et le fauvisme.

En 1905, il s'installe à Rueil-Malmaison, Derain gagnant le midi, comme beaucoup d'artistes de ce temps. Vlaminck fait le choix de rester en région parisienne possiblement par goût, mais également probablement par manque de moyens. Il participe cette année à son premier Salon des Indépendants. Vlaminck est l'un des peintres qui font scandale lors du salon d'automne de 1905, dit « La cage aux fauves », avec Henri Matisse, André Derain, Raoul Dufy... Le marchand de tableaux Ambroise Vollard s'intéresse à son œuvre dès l'année suivante, lui achète de nombreuses toiles et organise une exposition qui lui est consacré en 1908. Vlaminck noue des liens également avec Daniel-Henry Kahnweiler, autre célèbre négociant en art. Il débute également une activité de céramiste. Il fait plusieurs expositions internationales durant ces années.

Vlaminck ayant alors trois filles, n'est pas envoyé au front durant la Première Guerre Mondiale. Il est affecté dans une usine de la région parisienne. À la fin du conflit, il divorce et se remarie avec Berthe Combes qui lui donnera deux filles : Edwige et Godeliève. Il s'installe à partir de 1925 à Rueil-la-Gadelière jusqu'à son décès.
Nature morte

N°1901 (1976) graveur P. Béquet



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Jean-Baptiste Camille Corot, né le 16 juillet 1796 à Paris et mort dans le 10e arrondissement de Paris, au 56 de la rue du Faubourg-Poissonnière, le 22 février 1875, est un peintre français.

Il passa longtemps pour être un peintre amateur qui avait tout loisir de voyager non seulement un peu partout en France, mais aussi en Italie, où il résida à trois reprises. Au cours de ses pérégrinations, il ne cessa de peindre des paysages idylliques, généralement étoffés de petits personnages, selon les règles du paysage classique. Il est enterré au Père Lachaise.
Corot est parfois appelé « le père de l’impressionnisme ». Toutefois, c’est une appréciation qu’il faut nuancer.

Corot a eu comme élèves des peintres traditionnellement associés à l’impressionnisme, ou considérés comme pré-impressionnistes, notamment Eugène Boudin, Stanislas Lépine, Eugène Lavieille, Antoine Chintreuil, François-Louis Français, Charles Le Roux, Berthe Morisot et Alexandre Defaux ; ses recherches sur la lumière, sa prédilection pour le travail sur le motif et pour le paysage saisi sur le vif anticipent l’impressionnisme. Mais Corot craignait les bouleversements, en art comme en politique, et il est resté fidèle toute sa vie à la tradition néoclassique, dans laquelle il avait été formé. S’il s’en est écarté, vers la fin de sa carrière, c’est pour s’abandonner à l’imagination et à la sensibilité dans des souvenirs, qui annoncent le symbolisme autant ou davantage que l’impressionnisme.

Faire de Corot le « père de l’impressionnisme » semble ainsi être hasardeux, notamment du fait que le courant impressionniste s’est développé largement en-dehors de lui, voire malgré lui, même s’il n’y est pas resté entièrement étranger ; et trop peu, parce que Corot a bâti une œuvre assez riche et variée pour toucher à tous les courants de son époque.

Corot a lui-même influencé un grand nombre de peintres français. Louis Carbonnel aurait écrit à sa femme en 1921 : « Sans Corot, il n'y aurait point de Gadan ni de Carbonnel. Il n'y aurait point de lumière ».
Pont de Mantes

N°1923 (1977) graveur P. Gandon
Le pont de Narni

N°2989 (1996) dessin et mise en page M. Durand-Mégret






Victor Vasarely, de son vrai nom Vásárhelyi Győző (Pécs, 9 avril 1906 - Paris, 15 mars 1997), est un plasticien français d'origine hongroise, reconnu comme étant le père de l'art optique ou Op art.
Né à Pécs en Hongrie, il suit une formation en médecine, qu'il quitte au bout de deux ans. Il s'intéresse alors à l'art abstrait et à l'enseignement du Bauhaus au Műhely de Budapest.

En 1930, Vasarely s'installe à Paris où il débute comme artiste graphiste dans des agences publicitaires comme Havas, Draeger, Devambez. C'est là qu'il effectue son premier travail majeur, Zebra (1938), considéré aujourd'hui comme le premier travail dans le genre Op art. Pendant les deux décennies suivantes, il développe son propre modèle d'art abstrait géométrique, travaillant dans divers matériaux, mais employant un nombre minimal de formes et de couleurs.

Vasarely travaille pour de nombreuses entreprises et métamorphose, avec son fils Yvaral, en 1972, le logo de Renault. Il crée pour cela la fondation Vasarely.

La fondation Vasarely est une institution à but non lucratif, reconnue d'utilité publique en 1971.
Elle comprend le musée didactique de Gordes (1970-1997) et le centre architectonique d'Aix-en-Provence (1976) ainsi que deux musées « didactiques » à Pécs (1976) et à Budapest (1986).
Les musées Vasarely de Pécs et de Budapest conservent des donations inaliénables ; celui de Pécs possède des œuvres d'autres artistes de sa collection (Soto, Morellet, Yvaral, Claire Vasarely).
Hommage à l'exagone

N°1924 (1977) graveur J. Pheulpin, dessin et mise en page Vasarely





Pierre-Yves Trémois, né en 1921 à Paris, est un peintre, graveur et sculpteur français.
Ce qui définit l’œuvre et le caractère de Trémois, c’est le trait. C’est un moyen d’expression direct et cependant complexe. Il paraît si simple que cela devient ambigu. Trémois, c’est la pureté et la décision du trait, le contraste entre la rigueur du graphisme et la liberté de l’imagination.

Le trait, défi violent et sensuel, un art qui domine la technique au point de la faire oublier, pas d’ombre, pas de couleurs, pas de sentiments, une précision diabolique, presque clinique. « Le burin m’a appris la simplicité et la simplicité est terrible », dit Trémois.
La gravure le consacre comme l’un des grands de son époque. « J’aurais aimé avoir le titre prestigieux de scribe des contours, titre réservé à certains artistes égyptiens. » La sculpture lui permet de faire la fusion entre l’homme et l’animal, entre le volume et la ligne. Une originalité de ses sculptures monumentales :« les gisants enlacés ». Le corps, l’enlacement des corps, sont une importante partie de son œuvre gravé, peint ou sculpté. « Les corps, une irrésistible passion. Est-ce impardonnable ? Il peut y avoir de la folie dans la laideur, il peut aussi y avoir de la folie dans la beauté. » Cet érotographe comme il se nomme, fascine par son érotisme au scalpel. Précision, recherche du détail, pas de sentiment, pas de repentirs, une exactitude mathématique. « L’érotisme est grave, un des moments les plus intenses de l’existence. On me traite parfois d’érotique. La morale en art n’existe pas. Elle n’existe pas non plus chez les animaux, elle n’existe pas non plus dans l'érotisme. »
Peintures, gravures, dessins, noir, blanc, grisailles, où comme toujours la ligne domine. Série des « Grands Livres illustrés » avec des auteurs que Trémois a choisi délibérément d’illustrer : Montherlant, Jean Rostand, Fellini, Tournier, Claudel, Giono, Nietzsche… édités par Gallimard, Flammarion, Laffont, J. Foret, Lefebvre…
Sculptures bronze poli et bronze patiné, animaux et humains.
Céramiques gravées dans l’argile et émaillées.
Objets et bijoux en or gravé.
Une œuvre pluridisciplinaire. Les violences de Trémois où se mêle parfois une certaine tendresse, pourraient définir son œuvre qui est aussi l’histoire d’une solitude. Il réalise sa course en solitaire, sans marchand de tableaux, sans galerie et n’expose que le plus rarement possible .
… « Pour tout vous dire, j’aime dessiner avec n’importe quoi, un crayon taillé, un pinceau effilé, la lame acérée d’un burin, quelle excitation de la main, du cerveau, de la sensibilité, et si possible, tracer sans repentir.Le dessin est notre signature ; puisse la simple signature de l’homme n’être pas son dernier geste personnel. Quand on signe un document, on appose son signe. On n’efface ni ne rature. On n’hésite pas.
Un dessin réalisé comme une signature, avec rapidité et naturel puisqu’il est votre signe, vous signifie. Cela se complique lorsque interviennent le sentiment, la couleur et l’ombre. Alors on rature, on biffe, surcharge, hésite, ratiocine, chistouille…Le poison fait son œuvre. »

N°1950 (1977) graveur . dessin et mise en page P.Y. Trémois
La France-Paris

N°2142A (1981) dessin et mise en page Trémois






Roger Excoffon, né le 7 septembre 1910 à Marseille, mort en 1983 à Paris, est un graphiste, typographe, créateur de caractères typographiques français.
Roger Excoffon naît à Marseille en 1910. Issu d’une famille de magistrats, il se dirige tout d’abord vers des études de droit à Aix-en-Provence, mais comprend vite que ce n’est pas là sa vocation. À l’âge de 19 ans, il monte à Paris pour y étudier la peinture, les arts graphiques et même la philosophie à la Sorbonne. Il admire alors le mouvement et le dynamisme distillés dans les peintures de Georges Mathieu, Pierre Bonnard ou dans les taches d’encre de Hans Hartung, dynamisme qu’il retranscrit dans ses premiers travaux calligraphiques et picturaux. Il s’intéresse de plus en plus à la typographie, point de convergence logique de ses passions d’alors, et intègre en mai 1945 la fonderie Olive à Marseille, dirigée par son beau-frère Marcel Olive. Promu directeur artistique, il a en charge la création et la promotion des caractères édités par la société, ce qui aiguise son talent pour la publicité, et il a beaucoup de temps pour apprendre les bases techniques du métier de typographe.

Quelques mois plus tard il dessine et propose son premier caractère, le Chambord, typographie de labeur qui est censée concurrencer un caractère vedette de cette époque, le Touraine, dessiné par Cassandre pour la fonderie parisienne Deberny & Peignot. Conscient du travail peu novateur qu’il a accompli sur ce caractère, Excoffon en dessine alors un deuxième, le Banco, en 1951. Caractère de titrage de la famille des Manuaires, très original du fait de son aspect « peint à la main », ne comportant pas de bas de casse, le Banco devient un grand succès dans la France populaire des années 1950 et lance la carrière typographique d’Excoffon tout en devenant sa signature stylistique. C’est en 1953 que Roger Excoffon dessine son chef-d’œuvre typo-calligraphique, le Mistral. Son idée de départ est simple et ambitieuse : créer une typographie calligraphique, liée, enlevée – ce qui, à l’époque des caractères rectangulaires en plomb, est une vraie gageure technique –, et qui évoque « l’homme du XXe siècle ». Pour cela, il consulte sans résultat plusieurs graphologues avant de finalement reproduire sa propre écriture. Le résultat est une police vivante, enjouée, joyeuse, qui va s’installer définitivement dans l’inconscient collectif français de l’après-guerre et qui continue, un demi-siècle plus tard, d’évoquer la France, les guinguettes, l’apéritif, l’accordéon et la joie de vivre.

Parallèlement à ses activités de typographe, Roger Excoffon crée également deux agences de publicité, U&O en 1957 puis Excoffon Conseil en 1971, au sein desquelles il réalisera nombre travaux graphiques et autres logos et affiches, dont l’identité visuelle d’Air France. Au début des années 1960, le fulgurant succès de deux nouveaux caractères de la famille des Linéales – l’Univers, d’Adrian Frutiger et l’Helvetica, de Max Miedinger – pousse Excoffon à en faire un troisième pour la fonderie Olive. Il part du logo qu’il a dessiné pour Air France en 1958, un caractère à très forte graisse, pour créer sa typographie et en faire onze déclinaisons, qu’il nommera respectivement Antique Olive Nord et Antique Olive. Très pris par ses activités de publicitaire, il est à cette époque souvent aidé par ses assistants et amis au nombre desquels José Mendoza y Almeida, Gérard Blanchard et Maximilien Vox, qui a fondé quelques années auparavant les Rencontres internationales de Lure auxquelles Excoffon se rend tous les ans, et dont il sera président 5 années durant.

L’agence de publicité et de conseil de Roger Excoffon travaille énormément dans les années 1960 et 1970, affichant une liste de clients prestigieux : la Banque de France, La Poste, Larousse, les 3 Suisses… Les affiches peintes par lui-même pour Air France, la SNCF ou les Jeux olympiques de Grenoble en 1968 l’ont placé au même niveau que les grands affichistes d’alors, Savignac et autres Vuillemot. Il sait dépeindre la vitesse avec quelques coups de pinceaux seulement, le maniant avec la maestria et l’économie de geste d’un maître calligraphe chinois. Une exposition est d’ailleurs consacrée à ses peintures à Toulouse en 1979. Il décède à Paris quatre ans plus tard, en mai 1983, à l’âge de 72 ans.


N°1951 (1977) graveur G. Bétemps dessin et mise en page Excoffon





Pierre-Paul Rubens , né le 28 juin 1577 à Siegen (Westphalie). Mort le 30 mai 1640 à Anvers. XVIIe siècle, est un peintre baroque flamand.

Aidé par un atelier important, Rubens produisit une œuvre considérable dans des genres divers. Il a accepté de peindre un grand nombre de portraits mais, « d'instinct plus porté aux grand travaux qu'aux petites curiosités » comme il l'écrivait lui-même, il a surtout réalisé des grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d'importantes séries de peintures historiques. Prisé des Grands pour l'érudition et le charme de sa conversation, il mena à bien une importante mission diplomatique et a joui d'une position sociale sans égale chez les artistes de son temps.
Pierre Paul Rubens est né à Siegen en Westphalie, dans le Saint-Empire romain germanique à 300 km d'Anvers. Son père, Jan Rubens (1530-1587) avocat protestant prospère et sa mère, Maria Pypelinckx (1537-1608) avaient quitté Anvers (Pays-Bas espagnols) pour échapper à une persécution religieuse. En 1589, deux ans après la mort de son père, Rubens et sa mère retournèrent à Anvers, où il se fit baptiser à la religion catholique. Beaucoup de ses tableaux représentent des sujets religieux.

Il est marié :

1.de 1609 à 1626 à Isabella Brant
2.dès 1630 à Hélène Fourment.
et a trois enfants de sa première union :

Serena,
Albert,
Nicolas (seigneur de Ramey, mort le 28/09/1655 ; le 9 octobre 1640 à Saint-Jacques d'Anvers, il épouse Constance Helman, née le 22 août 1509, 5° enfant de Ferdinant, échevin d'Anvers, et de sa première épouse, Anne Hellemans, épousée à Saint Jacques le 29 janvier 1580 .
et quatre de la seconde :

Clara Johanna,
François,
Hélène et
Pierre Paul.
À Anvers, il fut placé en apprentissage de 1589 à 1598 chez quelques peintres éminents de son époque (entre autres Adam van Noort et Otto van Veen). Sur leurs conseils, il partit en Italie de 1600 à 1608 pour étudier les œuvres de la Renaissance. Il séjourne notamment à Gênes, Mantoue, Venise et Rome où il assimile les styles et copie les œuvres de Raphaël, Le Caravage, et surtout Titien dont il retient la fougue du coloris. À son retour à Anvers en 1608, le souvenir de l'Italie se perpétura également dans sa signature, qui ne changera jamais : « Pietro Paolo Rubens ».

Il comprend le français, l'allemand, l'italien, l'espagnol et le latin.

Il fut le peintre officiel de la Cour d'Albert et Isabelle, régents des Pays-Bas espagnols de 1609 à 1621, de la Cour de l'Infante Isabelle de 1621 à 1633, de la Cour du cardinal infant Ferdinand de 1636 à 1640.

Rubens fut anobli en tant que « noble de la maison de la sérénissime infante » en 1624 par Philippe IV d'Espagne et fait chevalier par le roi Charles Ier d'Angleterre pour le récompenser de ses efforts diplomatiques à faire aboutir un traité de paix entre l'Espagne et l'Angleterre.

Une de ses commandes principales fut la réalisations du plafond peint de la Maison des banquets au Palais de Whitehall. Mais sa commande la plus importante fut celle de soixante toiles pour la décoration du pavillon de chasse, la Torre de la Parada de Philippe IV d'Espagne, (Les métamorphoses). On peut également citer la décoration de la Galerie Médicis au Palais du Luxembourg, cycle décoratif sur la vie de la reine de France et veuve d'Henri IV, Marie de Médicis, peint entre 1622 et 1625 et aujourd'hui conservé au musée du Louvre.

En 1635-1636, Rubens peint un Jugement de Pâris, directement élaboré à partir du Jugement de Pâris de Raphaël, gravé par Raimondi. La seule différence est que Rubens s'inspire de l'œuvre vue en miroir. C'est cette œuvre de Raphaël, vue en miroir, qui permettra par la suite à Picasso de peindre ses Demoiselles d'Avignon en 1907, peinture qui aurait dû porter comme titre Le Jugement de Pâris.

Lorsque Marie de Médicis connut son ultime exil, c'est Rubens qui la recueillit et qui la protégea jusqu'à sa fin. Elle finit d'ailleurs sa vie, deux ans après la mort du peintre, dans la maison natale de celui-ci.

Rubens tomba malade et son état s’aggrava, jusqu’à l’amener à mourir en 1640. Il fut enterré à l'église Saint-Jacques (Sint-Jacobskerk) d'Anvers.
La Vierge à l'Enfant

N°1958 (1977) graveur E. Lacacque



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Jacques Birr
Jacques Birr, né le 14 octobre 1920 à Paris, est un ingénieur et peintre français paysagiste.


"Avant tout portraitiste d’animaux :
un Grand peintre avec l’Energie dans l’expression de la beauté du vivant ! ”.

“Ce qui frappe dès l’abord, en Jacques Birr, c’est la vitalité ; ou plus précisément l’élan, la suite d’élans qui suscite la poussée, et leur force expansive d’où naît, naturellement, l’enthousiasme créateur ”.
Maurice Genevoix, membre de l’Académie Française 1973


"Jacques Birr est ainsi devenu un exeptionnel artiste animalier.
Il peint avec une stupéfiante rapidité d’éxécution...
Il est cependant, bien plus qu’un peintre animalier - portraitriste de talent...,
...il est aussi un paysagiste parmi les meilleurs de son époque et...
...un peintre dans l’acceptation du terme “son œuvre nous ravit ! ”.
Jean Dorst, écrivain, grand écologiste et biologiste 1997
(Membre de l’Académie des Sciences, Monnaie de Paris)
Percheron

N°1982 (1978) Graveur . , dessin et mise en page J. Birr




Israël Silvestre, né à Nancy le 13 août 1621 et mort à Paris le 11 octobre 1691, est un dessinateur, graveur et collectionneur d’art lorrain.
Une fabuleuse collection d’œuvres d’art, essentiellement des dessins et des gravures, a été accumulée pendant plus d’un siècle par Israël Silvestre, dessinateur ordinaire du roi, maître à dessiner du dauphin et des pages des Grande et Petite Écuries, conseiller du roi en son Académie royale de peinture et de sculpture, et ses descendants.

Baptisé le 15 août 1621 à Saint-Epvre, Israël Silvestre apprend les premiers rudiments du dessin et de la peinture sous la direction de son père et montre très tôt une grande disposition pour les arts. En 1631, alors âgé de 10 ans, il perd ses parents et vient se réfugier à Paris chez son oncle maternel et parrain, Israël Henriet, qui le reçut comme son propre fils.

Israël Henriet était un peintre médiocre mais un excellent dessinateur. Il avait étudié auprès des mêmes maîtres que son ami Jacques Callot, tant en Lorraine qu’en Italie. Né à Nancy, il s’était installé à Paris depuis longtemps comme peintre et dessinateur du Roi. Bénéficiant de l’engouement que suscitait le dessin à cette époque, il apprenait ce genre à des personnages de la cour et eu même l’honneur de compter Louis XIII parmi ses élèves (nous trouvons ici l’origine de la charge de « maître à dessiner » qui restera dans la famille jusqu’à la Révolution et fut occupée sans interruption par cinq générations de Silvestre). Israël Henriet vivait également d’un commerce prospère d’estampes, éditant en particulier les planches de Callot, dont il disposait de l’exclusivité par privilège, ainsi que celles de La Belle, Le Clerc, Audran etc.

Arrivé très jeune à Paris, Israël Silvestre perfectionne son art du dessin auprès de son oncle qui le prend comme élève, en lui donnant à copier à la plume des pièces de Callot, et apprend la manière de graver en taille-douce. Il fait des progrès rapides qui lui permettent, après quelques années de travail assidu, d’entreprendre une carrière indépendante. C’est alors qu’il parcourt les environs de Paris et plusieurs provinces de France et compose de nombreux ouvrages qui établissent sa réputation comme dessinateur et comme graveur.

Comme le veulent les usages de l’époque, il entreprend plusieurs voyages en Italie, pour copier les maîtres anciens et se perfectionner auprès des plus grands maîtres. Faucheux fixe les dates de ces voyages, pour le premier avant 1640 (Israël n’a alors pas 20 ans), le deuxième de 1643 à 1644 et le dernier vers 1653. Israël en rapporte de nombreuses vues d’Italie qu’il grave pratiquement toutes. Il effectue jusqu’en 1659 d’autres voyages en France et en Lorraine, dont il tire quantité de dessins et de gravures.

De retour à Paris, il s’installe chez son oncle, rue de l’Arbre Sec, et tire profit des fruits de ses travaux en obtenant le privilège d’imprimer et de vendre ses ouvrages à l’exclusion de tous autres. En 1661, année du décès d’Israël Henriet, il hérite de ce dernier, en tant que légataire universel, des fonds de planches de Jacques Callot et de La Belle, qui, s’ajoutant à sa propre production, lui assurent des revenus confortables.

Israël Silvestre se marie tard, à l’âge de 41 ans, et épouse le 10 septembre 1662, dans sa paroisse de Saint-Germain l’Auxerrois, Henriette Sélincart, fille d’un marchand de Paris. Nous connaissons au moins dix enfants de cette union, dont cinq seulement survivront à leur père. Henriette passe pour avoir été une femme remarquable tant par son esprit que par sa beauté, comme en témoignent les portraits réalisés par Charles Le Brun.



Son mariage ne ralentit pas la carrière artistique d’Israël. En 1662, il est nommé dessinateur et graveur du Roi, obtient la charge de maître à dessiner des pages de la Grande Écurie en 1667 et en 1673 celle de maître à dessiner du Dauphin (fils aîné de Louis XIV et grand-père de Louis XV, appelé le Grand Dauphin). Il bénéficie également d’un brevet qui lui accorde un logement aux galeries du Louvre en 1668. Israël est reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1670 sur la recommandation de Charles Le Brun. Il est par ailleurs à la tête d’un atelier important, où il compte au moins deux élèves, les graveurs François Noblesse et Meunier, ainsi que de nombreux collaborateurs parmi les meilleurs artistes de leur temps : Stefano Della Bella, Jean Le Pautre, les trois Pérelle (Gabriel, Nicolas et Adam), François Collignon, Jean Marot.

Il laisse de nombreux dessins et plus de mille pièces gravées. Parmi ses plus beaux ouvrages, on peut citer le Carrousel de 1662, la représentation des Plaisirs de l’Isle Enchantée, les vues des demeures royales d’Île de France, dont Versailles, Vaux et Fontainebleau, ou les suites des églises de Rome.
Israël Silvestre perd sa femme le 1er septembre 1680 et lui survit encore pendant 11 ans. Il meurt le 11 octobre 1691, dans son appartement aux galeries du Louvre, âgé de 70 ans et est enterré auprès de sa femme, dans l’église Saint Germain l’Auxerrois. Il laisse à ses cinq enfants, dont deux encore mineurs, une fortune, faute d’être importante, confortable et surtout le goût des arts, que chacun cultivera selon son talent, et la bienveillance de ses anciens élèves, devenus ses protecteurs.
Carrousel sous Louis XIV

N°1983 (1978) graveur E. Lacacque





Bernard Buffet (10 juillet 1928 à Paris - 4 octobre 1999 à Tourtour, Var) est un peintre français. Peintre de compositions à personnages, figures, animaux, nus, paysages, intérieurs, natures mortes, fleurs, aquarelliste, peintre de décors de théâtre, illustrateur. Expressionniste.
Bernard Buffet entre à I'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en décembre 1943, dans l'atelier du peintre Eugène Narbonne, où il est déjà considéré comme très doué. Il s'y lie notamment d'amitié avec les peintres Maurice Boitel et Louis Vuillermoz.

En 1946, il expose son premier tableau, un autoportrait, au Salon des Moins de Trente Ans à la Galerie des Beaux Arts.

En 1947, il expose l'Homme accoudé au Salon des Indépendants et en décembre a lieu sa première exposition présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des Impression d'Art organisée par Guy Weelen et Michel Brient. Raymond Cogniat lui achète pour le Musée national d'Art moderne de Paris une peinture : Nature morte au poulet.

En avril 1948, il présente un tableau, Le buveur au prix de la jeune peinture organisé à la Galerie Drouant-David, 52, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. Il n'obtient pas le Prix, mais le Docteur Girardin, un grand collectionneur d'art contemporain, défend sa peinture avec passion et attire l'attention d'Emmanuel David sur ce jeune peintre.
Bernard Buffet s'est donné la mort le 4 octobre 1999 à Tourtour (Var).


N°1994 (1978) graveur C. Durrens, dessin et mise en page B. Buffet



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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Mer Déc 08, 2010 9:25 am 
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Est-ce que je me trompe ou les beaux timbres de ce type sont en voie de disparition?


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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Mer Déc 08, 2010 9:50 am 
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oui, les photos ont remplacé la taille douce
l'héliogravure et Cie.
J'ai fairt cette rubrique pour faire connaître un peu l'art, les artistes, la beauté des oeuvres etc...
En France il y a eu pas mal de plaintes des philatélistes français contre ses timbres sans vie, moches et la poste emet à nouveau 20% de ses timbres sur l'année en taille douce.
Tous les topics sur les timbres sont fait pour distraire, apprendre, découvrir de forts belles gravures et initier les gens à la philatélie.
Nous y trouvons les grands hommes, des paysages et sites, de l'histoire, de la géo, nature etc...
Il faut simplement ordonner les choses.
Pour les postes mondiales: elle doivent cesser d'emettre de telles quantités de timbres, elles sont en train de tuer le plaisir et voir disparaître les philatélistes.
Les jeunes n'ont pas les moyens d'acheter les sorties de leur pays, trop cher, trop de timbres sortent.
Il faut compter 400 à 500 euro si un jeune achète toutes les nouvelles sorties sur une année. Donc les postes tuent la philatélie puisque les jeunes ne peuvent commencer et suivre une collection.



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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Mer Déc 08, 2010 2:14 pm 
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...ca fait un bien gros travail et tant de passion pour faire...moi, je voudrais bien copier tes fiches, la serie artistique-si tu me donnes la permission....si j'arriverais faire passer le "virus" a mon fils, qu'il apprenne tant de bonnes choses a partir de cela
j'avais aussi des timbres, pendant le lycee, pas valeureux, mais j'en achetais periodiquement...maintenant, je ne sais meme plus comment ca se passe :red



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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Jeu Déc 09, 2010 1:34 am 
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Pas de probleme Orchidée.
Ce qui me dérangerai serait que des personne se servent de mon travail pour s'en servir sur le net, disant que c'est le leur.
C'est bon de citer le lien quand on utilise les éléments d'une autre personne.
Oui, il faut que les jeunes s'y mettent ils seraient moins idiots en géo et autres.... :))
Excusez, mais j'ai vu en terminal des élèves situer Lyon à la place de Bordeaux.
J'ai vu aussi la carte muette de la région Nord Pas de Calais prise pour un état des USA.
C'est grave...



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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Jeu Déc 09, 2010 2:23 am 
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Yves Brayer, né à Versailles le 18 novembre 1907 et mort à Paris le 29 mai 1990, est un peintre français.

Il est lauréat du Prix de Rome en 1930. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1957, au fauteuil de Charles Fouqueray. Le cinéaste Henri Verneuil lui succède en 2000 et prononce son éloge. Professeur à l'académie de la Grande Chaumière pendant cinquante ans, il sera aussi vice-président du Salon d'automne et conservateur du Musée Marmottan à Paris.
'Chevaux de Camargue'

N°2026 (1978) graveur P. Forget, dessin et mise en page Y. Brayer





Miniature du XVè s. sur la musique
«La dame aux cygnes» ou «Allégorie de la musique» extraite du livre «Les échecs amoureux» (Bibliothèque Nationale de France)
Attention ! il ne s'agit pas d'échecs en amour mais d'un parcours amoureux sur un jeu d'échecs, nuance ...
Ce livre, écrit vers 1400, par Evrart de Conty conte l'itinéraire amoureux d'un jeune prince sur un jeu d'échecs symbolique

N°2033 (1979) graveur C. Haley dessin et mise en page Pierrette Lambert





Le château d'Écouen est un château du XVIe siècle, situé dans le Val-d'Oise, qui abrite depuis 1977 le musée national de la Renaissance. L'édifice appartient au Ministère de la Culture et fait partie de la Réunion des Musées nationaux (RMN). En 2010, le conservateur et directeur du musée est M. Thierry Crépin-Leblond.

Des générations d'artistes célèbres se sont succédé au fil des siècles pour faire du château d'Écouen un imposant monument : l'architecte Jean Bullant, le sculpteur Jean Goujon, le potier et émailleur Bernard Palissy, le céramiste Masseot Abaquesne, le paysagiste Jules Hardouin-Mansart...

Il expose aujourd'hui les collections françaises de l'époque de la Renaissance dans tous les domaines artistiques : tapisseries, armes, sculptures, vitraux, céramiques, mobiliers, orfèvreries, peintures... En France, il s'agit de l'unique musée entièrement dédié à la Renaissance.

Selon le Comité d'Expansion Économique du Val-d'Oise, le château d'Écouen est l'un des principaux sites touristiques du département en nombre de visiteurs par an (en 2008 il a même été le premier site visité du Val-d'Oise). Il est situé à 19 km au nord de Paris et à 15 km de l'aéroport de Roissy.
Diane au bain

N°2053 (1979) graveur J. Combet





Vincent Willem van Gogh (né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert aux Pays-Bas - mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise en France) est un peintre et dessinateur néerlandais.

L'héritage Van Gogh est composé de plus de huit cents lettres écrites à sa famille et à ses amis et de plus de deux mille toiles et dessins datant principalement de 1880 à 1890. 652 de ses lettres sont destinées à son frère Theodorus van Gogh, dit « Theo », avec qui il entretient une relation soutenue aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Peu connu dans les années 1890, Van Gogh n'a été remarqué que par un petit nombre d'auteurs et de peintres en France, aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark. Dans les années 1930, ses œuvres attirent déjà cent vingt mille personnes à l'exposition du Musée d'Art moderne de New York.

Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l'impressionnisme et le néo-impressionnisme, annonce le fauvisme et l'expressionnisme. Ce hollandais, qui préféra signer ses peintures simplement « Vincent », est aujourd'hui l'un des peintres les plus connus au monde.
À plusieurs reprises, Van Gogh a connu des problèmes mentaux, en particulier dans les dernières années de sa vie. Au cours de ses périodes de maladie, il ne peignait pas ou, tout au moins, n'était pas autorisé à le faire. Au fil des ans, il a beaucoup été question de l'origine de la maladie mentale de Van Gogh et de ses répercussions sur son travail. Plus de 150 psychiatres ont tenté d'identifier sa maladie et quelque 30 diagnostics différents ont été proposés.
La méridienne

N°3690 (2004)
Parmi les diagnostics avancés, se trouvent la schizophrénie, le trouble bipolaire, la syphilis, l'intoxication par ingestion de peintures, l'épilepsie du lobe temporal, la maladie de Menière et la porphyrie aiguë intermittente. Chacune de ces maladies pourrait être responsable de ses troubles et aurait été aggravée par la malnutrition, le surmenage, l'insomnie et un penchant pour l'alcool, en particulier pour l'absinthe.

Certaines théories médicales ont même laissé entendre que le goût de Van Gogh pour l'utilisation de la couleur jaune pourrait être liée à son amour de l'absinthe. En effet, cet alcool contient une neurotoxine, la thuyone, qui à forte dose, peut causer la xanthopsie, un trouble de la vision amenant à voir les objets en jaune. Toutefois, une étude réalisée en 1991 a mis en évidence qu'un consommateur d'absinthe tomberait inconscient en raison de la teneur en alcool avant d'avoir pu ingérer suffisamment de thuyone. Une autre théorie suggère que le docteur Gachet aurait prescrit de la digitaline à Van Gogh pour traiter l'épilepsie, substance qui pourrait entraîner une vision teintée de jaune et des changements dans la perception de la couleur d'ensemble. Cependant, il n'existe aucune preuve directe que Van Gogh ait pris de la digitaline, même si l'on remarque sur le tableau Portrait du Dr Gachet avec branche de digitale la présence de quelques tiges de digitale pourpre, plante à partir de laquelle est produite la digitaline.

On a récemment prétendu que la maladie de Van Gogh serait liée à une intoxication par le plomb, car il utilisait des peintures à base de plomb et parce que l'un des symptômes de l'intoxication par le plomb est un gonflement de la rétine qui peut conduire à l'apparition d'un effet de Halo, effet qui apparaît d'ailleurs dans plusieurs de ses tableaux.

Quelle que soit la raison de sa maladie, il subissait des crises de névrose et d'instabilité mentale. Au matin du 24 décembre 1888, après une dispute avec Gauguin, la police d'Arles trouve van Gogh avec l'oreille gauche tranchée et le conduit à l'hôpital. Crise de folie automutilatoire ou dispute sanglante, plusieurs théories existent pour expliquer cette mutilation . Par la suite, il est allé de son plein gré dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence qui est un hôpital psychiatrique du monastère Saint-Paul-de-Mausole. Il y est resté pendant un an et a eu plusieurs crises fortes.

Le 31 janvier 1890 naît le petit Vincent, fils de son frère Théo. Dans les mois qui précèdent la venue au monde de ce neveu portant le même nom et dont Vincent van Gogh est le parrain, il écrit à son frère sans jamais mentionner le nom de l'enfant, en le nommant « le petit ». Puis le nouveau-né tombe malade mais sans gravité, Vincent en éprouve alors de la tristesse, du découragement. Atteint de syphilis qui le rend fou, Théo est hospitalisé en octobre 1890 en clinique psychiatrique et y meurt le 25 janvier 1891. Il n'a survécu que six mois à son frère. Vincent avait trente-sept ans et Théo trente-quatre. Le petit Vincent (Vincent Willem Van Gogh) hérite de la majeure partie de l'œuvre de son oncle. Il est mort en 1978

L'église d'Auvers-sur-Oise

N°2054 (1979)



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PostPublié: Jeu Déc 09, 2010 2:44 am 
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Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech, 1er Marquis de Púbol, connu sous le nom de Salvador Dalí, né le 11 mai 1904 – mort le 23 janvier 1989 était un artiste-peintre surréaliste, sculpteur et un scénariste (cinéma) espagnol. Il est né et mort à Figueras, en Catalogne, où il créa d'ailleurs son propre musée en 1974, le Teatre-Museu Gala Salvador Dalí.
Naissance le 11 mai 1904 à Figueras de Salvador Felipe Jacinto Dalí, fils de Felipa Domènech Ferrès (1874-1921) et de Salvador Dalí y Cusi (1872-1950), notaire. Son enfance se partage entre Figueras, Barcelone et Cadaqués où son père possède une maison. Cette région de l'Empurdan aura une influence majeure sur son inspiration picturale tout au long de sa vie. Il naît moins d'un an après la mort (par gastro-entérite infectieuse) d'un premier fils (né le 12 octobre 1901 et mort le 1er août 1903), prénommé lui aussi Salvador. Ce frère ainé dont il porte le même nom sera un double obsédant durant toute sa vie et son œuvre : « Je naquis double. Mon frère, premier essai de moi-même, génie extrême et donc non viable, avait tout de même vécu sept ans avant que les circuits accélérés de son cerveau ne prennent feu » .

L'intérêt du jeune Dalí pour la peinture commence très tôt, il est encore stimulé par la fréquentation d'une famille d'artistes catalans, les Pitchot, dont est issu Ramon Pitchot (1872-1925), peintre impressionniste.

En 1921, il entre à l'École des Beaux-Arts de San Fernando de Madrid. Cette période estudiantine est l'occasion de se lier avec Federico García Lorca et Luis Bunuel. Les rapports avec ses professeurs et ses condisciples (qu'il méprise comme il l'écrira plus tard) sont houleux. Après plusieurs frasques (dont une arrestation en 1923 pour anarchisme) il est finalement exclu de l'école en 1926 après une ultime provocation (il refuse de répondre à la question d'un professeur, estimant qu'il n'avait rien à lui apprendre).

Sa jeune sœur Anna-Maria lui sert souvent de modèle à cette époque, posant souvent de dos, devant une fenêtre
Un premier voyage à Paris en 1926 est l'occasion de rencontrer Picasso qu'il ne cessera jamais d'admirer. Cette même année, Miro vient lui rendre visite à Cadaques.

En 1929, Dalí retourne à Paris pour coréaliser Un chien andalou avec son ami Luis Bunuel, puis se brouillera avec lui après L'Âge d'or. Mais c'est surtout l'occasion de la rencontre essentielle avec le groupe des surréalistes : Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard… Ce même été, un groupe de surréalistes lui rend visite à Cadaqués, Paul Éluard est accompagné de son épouse Hélène (Gala). C'est un coup de foudre, Dalí et Gala ne se quitteront plus. En décembre, en raison de sa liaison avec une femme mariée et de la légende d'une gravure mal interprétée par sa famille, Salvador Dalí se brouille profondément avec son père et sa sœur Anna-Maria.

En 1930, ne pouvant s'installer à Cadaquès même en raison de l'hostilité paternelle, Dalí et Gala achètent une minuscule maison de pêcheur à quelques kilomètres de Cadaquès, au bord de la mer, dans la petite crique de Port Lligat. Au fil des ans et de sa fortune, il ne cessera d'augmenter sa propriété, dont le paysage sur la petite crique deviendra une référence picturale permanente dans l'œuvre du peintre.

Les premiers mois pourtant sont difficiles, ses toiles se vendent mal et le couple vit de peu. Mais les vaches maigres dureront peu, et le peintre se fait connaître. À Paris, il fréquente autant les dîners mondains que les cercles surréalistes

Dalí et Gala débarquent pour la première fois à New York en 1934 (C'est Picasso qui lui paya son voyage). Les Américains sont subjugués par l'excentricité du personnage et les audaces d'un surréalisme qu'ils ne connaissaient alors presque pas. En décembre 1934 à Paris, à l'issue d'une réunion mémorable, Dalí se fait exclure du mouvement surréaliste par André Breton qui lui reproche ses idées contre-révolutionnaires.
Galatée aux sphères

N°3676 (2004)
En 1936, Dalí est en Catalogne quand il doit fuir son pays en pleine guerre civile. Il pleure Garcia Lorca qui n'a pas sa chance, assassiné à Grenade le 18 août 1936.

Grâce à son ami Stefan Zweig en 1938, Dalí rencontre à Londres Sigmund Freud qu'il admire depuis longtemps et dont les travaux ont inspiré ses propres recherches picturales sur les rêves et l'inconscient.

En 1939, Dalí quitte Paris pour New York où il restera pendant les années de guerre en Europe. Il s'intègre parfaitement à la haute société new-yorkaise, peint de nombreux portraits de riches Américains, participe activement à la vie théâtrale avec de grandes peintures murales, réalise ses premiers bijoux, et s'intéresse au cinéma, en particulier aux Marx Brothers, à Walt Disney, à Alfred Hitchcock.

En 1948, Dalí revient enfin chez lui à Port Lligat, qui deviendra sa résidence principale jusqu'à la mort de Gala en 1982. Il partagera désormais son temps entre ses périodes de création à Port Lligat et sa vie médiatique à Paris, Rome ou New-York. Au cours des années 50 et 60, il met en scène le personnage qu'on connaît, trublion excentrique et incontournable de la vie parisienne puis médiatique.

En 1969, Dalí achète et fait restaurer le château de Púbol, dans la campagne catalane. Moins exposé au public que Port Lligat, ce sera le château-refuge de Gala.

Le Théâtre-musée Dalí est inauguré à Figueras le 28 septembre 1974.

En 1982, le roi d'Espagne le nomme Marquis de Dalí de Púbol.

Le 10 juin 1982 Gala meurt dans la maison Port Lligat. Profondément affecté par le décès de sa muse, Dalí ne reviendra pas à Port Lligat. Il vit d'abord à Púbol, où il peint son dernier tableau, La queue d'aronde, mais il y est victime de l'incendie de sa chambre en 1984 dans lequel il est grièvement brûlé. Il finit ses jours dans l'appartement de la Torre Galatea, attenant au théâtre-musée de Figueras, et meurt à l'hôpital de Figueras le 23 janvier 1989.

Conformément à sa volonté, il se fera embaumer puis exposer dans son « Teatre-Museu », où il repose désormais. Une simple pierre indique le lieu de sa sépulture. Par testament, il lègue une grande partie de ses biens et de son œuvre au gouvernement espagnol.

N°2067 (1979) graveur C. Durrens, dessin et mise en page S. Dali






Roger Chapelain, dit Chapelain-Midy, né le 24 août 1904 à Paris, mort le 1er avril 1992 à Paris, est un peintre, lithographe et décorateur français. Il a rajouté à son nom celui du second mari de sa mère[1].

Il fait des études à l'École des Beaux-Arts de Paris, puis dans les académies de Montparnasse.

Il expose en 1927 au Salon d'Automne, et à partir de 1929 au Salon des Indépendants et au Salon des Tuileries.

Il est professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts.

Passionné par la Renaissance, par la peinture de Poussin et celle du XVIIe siècle, Il défend une tradition classique, faite de mesure, dans une époque qui voit les grands bouleversements de la peinture moderne. Il réalise des natures mortes et des paysages. Il voyage beaucoup, tant en Europe qu'en Amérique du Nord et du Sud.

Il a réalisé des décorations murales (mairie du IVe arrondissement de Paris, foyer du théâtre national de Chaillot, Institut agronomique de Paris) ainsi que des décorations de paquebots, dont le France. Décorateur et costumier de théâtre, il a notamment travaillé pour Les Indes galantes de Rameau (1952), La Flûte enchantée de Mozart à l'Opéra de Paris (1955). On lui doit aussi des illustrations de Giraudoux, Gide, Baudelaire, Fontenelle, La Fontaine, Vildrac, Simenon (La Fenêtre des Rouet, 1945), etc. Il a illustré la couverture de "la Chanson de Maguelonne" de Michel Mourlet pour la Table Ronde (1973). Il a reçu le prix Carnegie en 1938. Il était peintre officiel de la marine et a reçu commande du général De Gaulle pour exécuter son portrait, destiné au Palais de l'Elysée. Entre symbolisme et surréalisme, toute une partie de son oeuvre porte l'empreinte de ses préoccupations spirituelles, matérialisées par la récurrence obsédante de décors et d'objets insolites tels que carrelages en damier, masques et mannequins, miroirs. En 1984, il a publié chez Gallimard un recueil de souvenirs et de réflexions sur l'art : "Comme le sable entre les doigts".

Danseur du feu la flute enchantée

N°2068 (1979) graveur P. Gandon, dessin et mise en page R. Chapelain-Midy





Ossip Zadkine, né le 14 juillet 1890 à Vitebsk (Biélorussie) et décédé le 25 novembre 1967 à Paris, est un sculpteur français d'origine russe, établi en France en 1910. Il est enterré au cimetière du Montparnasse, dans la huitième division.
En 1905, ses parents l'envoient étudier l'anglais à Sunderland dans le nord de l'Angleterre. Il prend des cours de sculpture dans l'école d'art locale. De 1905 à 1909, il s'installe à Londres sans la permission de ses parents. Il visite le British Museum où il étudie la sculpture classique. Il étudie au Regent Street Polytechnicum. Il retourne à Smolensk où il réalise sa première sculpture.

Il étudie à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris de 1909 à 1910. Il travaille à La Ruche dans le 15e arrondissement. En 1911, il expose ses statues et dessins au Salon d'automne et au Salon des Indépendants. En 1912 et 1913, il étudie la sculpture romane. Il rencontre Brancusi, Apollinaire, Lipchitz, Picasso, Bourdelle, Survage et Delaunay. Matisse visite également son atelier.

Il expose à la Freie Sezession à Berlin, à la De Onafhankelijken d'Amsterdam, à l'Allied Artists Association à Londres en 1914 et 1915. Le collectionneur Paul Rodocanachi lui permet d'avoir un atelier rue Rousselet à Paris. Il se lie d'amitié avec Modigliani.

Il participe au sein de la Légion étrangère, à la première guerre mondiale entre 1916 et 1917, lui inspirant de nombreuses aquarelles sur la guerre. Démobilisé en 1917, il se déclare détruit physiquement et moralement par la guerre. Après un séjour à l'hôpital d'Épernay, il part à Bruniquel. En 1918 et 1919, il réalise 20 eaux-fortes.

Il se marie en 1920 avec Valentine Prax (1897-1981).

En 1921, Maurice Raynal écrit la première monographie de l'œuvre de Zadkine, publié par un éditeur italien, Valori Plastici. Entre 1923 et 1925, Zadkine voyage en Italie et expose à la galerie Takenodai de Tokyo. Le musée de Grenoble achète en 1922 la statue en bois doré Le Fauve. La Galerie Barbazanges à Paris expose une rétrospective de ses œuvres en 1926.

En 1928, Zadkine s'installe 100 bis rue d'Assas dans une maison blanche qui deviendra le musée Zadkine à la mort de sa femme. Une rétrospective lui est alors consacrée à Londres. En 1934, lors de leur premier voyage dans le Lot, Zadkine et sa femme achètent une maison aux Arques, un petit village du Quercy, qui deviendra le lieu de créations de nombreuses sculptures.

Zadkine part aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. À partir de 1944, il donne des cours à la Arts Students League. Il revient en France en septembre 1945, « malade, triste et sans argent ».

Entre 1948 et 1950, il fait l'objet de nombreuses expositions et rétrospectives :

Stedelijk Museum à Amsterdam
Musée national d'Art moderne de Paris
Musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam où il présente la premère esquisse de La Ville détruite (De verwoeste stad), un monument haut de six mètres consacré à la guerre, qui sera installé définitivement le 15 mai 1953 à Rotterdam.
Il donne des cours jusqu'en 1958 à l'Académie des Grandes Chaumières à Paris. Entre 1955 et 1960, il réalise des sculptures consacrées à Vincent Van Gogh. Il expose au Canada, aux États-Unis et au Japon. Zadkine se consacre alors plus particulièrement à l'art graphique. Dans son atelier du village des Arques, dans le Lot, il sculpte de nombreuses œuvres dont une pièta en 1957.

Auvers-sur-Oise accueille son Monument à Van Gogh en 1961. En 1962, la galerie Lacloche à Paris expose pour la première fois les Tapestries. En 1963, Zadkine commence la 3e version de La Demeure à la demande de la banque des Pays-Bas. Zundert, ville de naissance de Vincent Van Gogh accueille la statue Les Deux Frères Van Gogh.

Entre 1965 et 1966, Le Monde secret de Zadkine, livre comportant des photographies de D. Buchanan et 25 poèmes de Zadkine et La Forêt humaine, comportant 18 lithographies, sont édités. Une grande rétrospective lui est consacrée au Kunsthaus de Zurich.

Femme à l'éventail

N°2074 (1980) graveur, P. Forget





Raoul Ubac, né Rudolf Gustav Maria Ernst Ubach le 31 août 1910 à Cologne (Royaume de Prusse) et mort le 24 mars 1985 en France à Dieudonné (Oise), était un photographe, un peintre, un graveur et sculpteur belge appartenant à la Nouvelle École de Paris.
Raoul Ubac passe sa petite enfance en Allemagne, entre Cologne et Francfort. En 1919, sa famille s'installe à Malmedy, petite ville proche des Hautes Fagnes en Belgique, où la famille de sa mère, Alice Lang, exploite une tannerie de cuirs depuis plusieurs générations. Son père, Ernst Ubach, vient d'y est nommé Juge de Paix. Raoul Ubac obtient la nationalité belge.
Il fait ses études à l'Athénée royal de Malmedy jusqu'en 1928, ayant le projet de devenir agent des eaux et forêts. Il fait alors un premier séjour à Paris. Rentré en Belgique en 1929 pour terminer ses études secondaires, un professeur lui passe « sous le manteau », le premier « Manifeste du surréalisme » d'André Breton.

Revenant à Paris en 1930 où sur les conseils de ses parents il s'inscrit à la Sorbonne, Raoul Ubac noue des contacts avec les surréalistes, fréquente les ateliers de Montparnasse, fait la connaissance de Camille Bryen et d'Otto Freundlich, rencontre André Breton et fréquente le milieu surréaliste. Il entreprend, à pieds, de nombreux voyages à travers l'Europe, en Italie, Suisse et Autriche. En Dalmatie, sur l'île de Hvar, il effectue des « assemblages de pierres trouvées » qu'il photographie. Otto Freundlich lui conseille alors de se rendre à Cologne où il s'inscrit à l'École d'arts appliqués et travaille le dessin et la photographie. Lors d’une soirée dansante, il rencontre Agathe Schmidt, appelée Agui, jeune allemande avec qui il se mariera à Ixelles en 1939. Raoul Ubac expérimente en photographie des procédés de brûlage, de solarisation et de pétrification et expose en 1933 à Paris le résultat de ses recherches.

En collaboration avec Camille Bryen, Raoul Ubac publie en 1934, sous le nom de Raoul Michelet un recueil de poèmes et de photographies. Avec Bryen encore, il dépose des « objets dans les endroits les plus inattendus », affiche « des poèmes et images sur les murs » et participe aux activités des surréalistes. Il côtoie Hans Bellmer, Victor Brauner, Benjamin Péret et Raoul Hausmann.
À partir de 1936, il s'engage dans une série de photographies autour du « Combat de Penthésilée » (la Reine des Amazones et Achille) pour lesquelles il combine de multiples procédés : association des négatifs, surimpression et solarisation, superposition ou décalage du négatif et du positif, qui donne une impression de pétrification, soufflage, fumage, brûlage ou voilage du cliché. Souvent, il réutilise des fragments de nus de ses deux modèles, Agui et Marthe (la femme de Paul Nougé). Certaines de ses photographies sont publiées dans la revue surréaliste "Minotaure" («Agui dans le miroir au tain endommagé, 1938). Il apprend également la gravure dans l'atelier de Stanley Hayter et se lie avec Roger Gilbert-Lecomte. Pour l'Exposition internationale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts de Paris (janvier 1938), André Breton lui commande la photographie des mannequins exposés. Y sont également présentés deux photomontages : « La Chambre » et « La Rue derrière la gare ». « Par le blond trait d'union de l'œil d'Ubac, les ruines passées rejoignent les ruines à venir, sans cesse renaissantes. Ses femmes brandissent le dard et défaites sont les sœurs de la sombre Penthésilée de von Kleist. Elles sont l'incroyable fleur fossile, la pêcheuse qui dompte les sables mouvants », écrit-il en 1939.

En 1940, Raoul Ubac fonde avec René Magritte la revue L'Invention collective qui ne connaîtra que deux numéros. Y participent notamment André Breton, Achille Chavée, Fernand Dumont, Irène Hamoir, Marcel Lecomte, Marcel Mariën et Louis Scutenaire. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Raoul et Agui Ubac, en compagnie des Magritte, de Scutenaire et d'Irène Hamoir, quittent Bruxelles, puis Paris pour Carcassonne (Aude) où demeure Joë Bousquet .En 1941, Raoul Ubac revient à Bruxelles où il présente une exposition de photographies dont le catalogue est préfacé par Paul Nougé. La galerie est fermée sur ordre des occupants. Ayant fait la connaissance du poète Jean Lescure qui la dirige, il collabore activement à la revue Messages, où il rencontre Paul Éluard, Raymond Queneau et André Frénaud, qui ne cessera d'accompagner amicalement son travail. En 1942, il illustre Exercice de la pureté de Jean Lescure puis abandonne la photographie après la guerre.

Bien qu'il collabore aux activités du groupe néosurréaliste La Main à plume jusqu'en 1943, la guerre l'éloigne petit à petit du surréalisme : il commence dès 1939 de dessiner à la plume « les objets les plus simples », verres et flacons, fruits et pains, ciseaux ou couteaux posés sur une table (exposition en 1943 à la librairie parisienne de Francis Dasté, préfacée par Jean Lescure). En 1946, il ramasse en Haute-Savoie un éclat d'ardoise et commence avec un clou à la graver, réalise des gouaches sur le thème des Têtes. Jean Lescure lui ayant fait connaître Bazaine et ses amis non figuratifs, leurs recherches sur les formes et les couleurs l'aident, dit-il, « à faire l'effort d'aborder ces problèmes sans passer par les phantasmes » dont il avait été tributaire. Raoul Ubac aborde à nouveau la peinture, à l'œuf, pour une série non figurative de Personnages couchés dans des lumières sourdes. Il illustre en 1948 la couverture de Voir, recueil de Paul Éluard dont un poème lui est dédié. À partir de 1951, la galerie Aimé Maeght expose régulièrement ses gouaches et ses toiles, préfacées par André Frénaud, Georges Limbour, Claude Esteban ou Yves Bonnefoy. Ubac ne cesse simultanément de graver des ardoises qui deviennent à mesure des reliefs et dont il introduit en 1955 des fragments dans ses tableaux. Il acquiert en 1958 une maison à Dieudonné où il installe deux ateliers, pour la peinture et la sculpture.
Dans les années 1960, ses peintures, sur panneaux recouverts de résines amalgamées, réalisent une synthèse et un épanouissement, autour des thèmes des Labours et des Sillons, des Corps et des Torses, du double travail qu'il poursuivra jusqu'à sa mort. En 1968 une rétrospective de son œuvre est présentée à Bruxelles et au Musée d'art moderne de Paris. Ubac reçoit en 1973 le grand prix national des arts.

On doit à Raoul Ubac plusieurs ensembles de vitraux ainsi que des reliefs, haut-reliefs, décors muraux et maquettes de tapisseries pour des édifices publics et privés. Ubac a également illustré de ses dessins, gravures et lithographies une trentaine de livres et est l'auteur de la couverture de la revue Argile publiée chez Maeght de 1973 à 1981.

Des œuvres d'Ubac sont présentées dans de nombreux musées de France et d'Europe

N°2075 (1980) graveur J. Pheulpin, dessin et mise en page R. Ubac



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Albrecht Dürer, (« Albert » la version traduite de son prénom est aussi d'usage pour les francophones), né le 21 mai 1471 et mort en 1528 à Nuremberg est un peintre, graveur et mathématicien allemand. Il signera Albertus Dürer Noricus (de Nuremberg) ou Dürer Alemanus ou encore de son monogramme.
Albrecht Dürer est le troisième enfant d'Albrecht Dürer l'Ancien, orfèvre originaire de Hongrie et arrivé à Nuremberg en 1455. Selon la tradition familiale, Albrecht est lui aussi destiné au métier d'orfèvre. À 13 ans, il en devient donc l'apprenti pendant trois ans et apprend à se servir du burin et de la pointe. Voyant les dons de son fils pour le dessin, Albrecht l'ancien lui donne la permission d'entrer dans l'atelier d'un peintre. C'est ainsi qu'en 1486 il devient l'apprenti de Michael Wolgemut, avec qui il apprend à manier la plume et le pinceau, à copier et dessiner d'après nature, à réaliser des paysages à la gouache et à l'aquarelle et également à peindre à l'huile. Il se familiarise également avec la technique de gravure sur bois.Il est très influencé par Martin Schongauer. En 1491, il entreprend un voyage à Colmar pour rendre visite à l'artiste, mais celui-ci meurt le 2 février 1491 alors qu'Albrecht est encore en route. Il n'arrivera à Colmar qu'en 1492.
En 1494, il rentre à Nuremberg pour se marier avec Agnès Frey, selon le désir des deux familles. Après avoir effectué son tour de compagnon à travers l'Allemagne, il séjourne à deux reprises à Venise, en 1494 puis en 1505. Ce séjour le marque profondément. On lui fait alors la commande d'un retable pour l'autel de Notre-Dame, dans l'église nationale de la colonie allemande à San Bartolommeo, La Vierge de la Fête du Rosaire. En 1507, Dürer rentre à Nuremberg et entreprend d'étudier les langues et les mathématiques.

En 1512, il reçoit une pension de l'empereur Maximilien de Habsbourg avec titres de noblesse en devenant le peintre de la cour. Il en fait le portrait. Au décès de l'empereur Maximilien Ier, il entreprend un voyage en Hollande en juillet 1520, accompagné de sa femme et de sa servante où il rencontrera notamment Erasme, pour récupérer une pension auprès du nouvel empereur Charles Quint.

Article détaillé : Le voyage aux Pays-Bas.En 1526, il peint Les Quatre Apôtres. Il écrit des livres parmi lesquels Les Règles de la Peinture ou le Traité des proportions du corps humain publié en 1525 et traduit par Louis Meigret en 1557. Il illustre plusieurs ouvrages, tels que L'Arc triomphal et le Char triomphal de Maximilien, La Passion de J.-C, L'Apocalypse, L'Histoire de la vierge Marie, et La Nef des fous (Das Narrenschiff) de Sébastien Brant.

Il eut Barthel Beham, Hans von Kulmbach (de), Hans Baldung comme élèves.
autoportrait

N°2090a (1980) graveur G. Bétemps





Jean Picart Le Doux, né à Paris le 31 janvier 1902 et mort en 1982, est un peintre français et peintre-cartonnier du renouveau de la tapisserie contemporaine.

Il est le fils du peintre Charles Picart Le Doux (1881-1959).
Sans formation professionnelle spécialisée, il fait ses débuts dans la reliure et l'édition, puis il s'oriente vers la publicité et les arts graphiques et publie ses premières œuvres en 1935. Ses premiers cartons de tapisserie datent de 1943 après avoir remporté le Grand Prix de l’affiche de théâtre au salon de l'Imagerie.

Il rencontre Jean Lurçat et, avec Marc Saint-Saëns, se rassemblent en 1947 autour de lui pour l’Association des peintres-cartonniers de tapisserie.

En 1950, il projette l'idée d'une l’Alliance graphique internationale, lors de la rencontre avec les exposants d’une exposition de leurs travaux à Bâle, de deux autres graphistes français, Jean Colin et Jacques Nathan, et de deux graphistes suisses, Fritz Bühler et Donald Brun. l'AGI est fondée officiellement le 22 novembre 1952 et il en sera le premier président.

C'est un grand maître de la tapisserie d'Aubusson, qui a produit plus de quatre cents tapisseries originales de son vivant.

Il a exposé, entre autres, au château de Vascœuil, en Normandie en 1974.

Hommage à J-S Bach Tapisserie

N°2017 (1980)



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Antoine, Louis et Mathieu Le Nain, les trois frères, étaient des peintres français du début du XVIIe siècle.
Ils sont nés tous les trois à Laon et possédaient une maison à Bourguignon-sous-Montbavin : Matthieu en 1607, Antoine et Louis, respectivement en 1588 et 1593 selon certains historiens, juste avant et juste après 1600 selon d'autres.

En 1630 ils vivaient tous les trois à Paris.

Du fait de la similitude remarquable entre leur style de peinture et de la difficulté de différencier les œuvres de chaque frère (ils signaient tous leurs toiles avec la seule mention Lenain, et certaines devaient être des œuvres communes), ils sont généralement désignés comme les frères Le Nain.

Louis est habituellement crédité de leurs peintures les plus célèbres, une série de scènes décrivant la vie paysanne. Les frères ont aussi réalisé des miniatures (pour la plupart attribuées à Antoine) et des portraits (attribués à Matthieu). Matthieu est devenu le peintre officiel de Paris en 1633 et fait chevalier.

Antoine et Louis meurent en 1648. Matthieu en 1677.

La famille de paysans (détail)

N°2108 (1980) graveur P. Gandon





Amedeo Clemente Modigliani (12 juillet 1884 à Livourne, Italie - 24 janvier 1920 à Paris) est un peintre et un sculpteur italien rattaché à l'École de Paris. Peintre de figures, nus, portraits, sculpteur, dessinateur. Connu au départ comme un peintre figuratif, il est devenu célèbre par ses peintures et ses sculptures de facture dite modernes où les visages ressemblent à des masques et où les formes sont étirées.
Toute sa vie Amedeo Modigliani a peint des nus, ils représentent après les portraits le groupe le plus important de ses œuvres. Les premiers datent de 1908, comme Leidender Akt – Nudo Dolente (Nu souffrant). Cette peinture à l'huile, grande de 81 × 54 cm, représente une femme dont on ne voit qu'une partie. Elle est mince et montrée entièrement nue. La tête est rejetée en arrière, et la bouche ouverte. C'est une marque d'extase, de tristesse, de douleur et de sensualité. La véritable expression de la personne se cache derrière le visage en forme de masque. Les épaules sont tirées vers l'avant ; les bras, démesurément longs pendent vers le bas, les mains reposent sur les cuisses. La femme est si mince qu'elle présente de la ressemblance avec un squelette. Par là le nu de Modigliani allait contre les contenus classiques de ce type d'image, porteur d'une charge sensuelle et fortement sexuelle. Sur le fond sombre se détache le corps lumineux et presque blanc, souligné par un contraste clair-obscur. La peinture est âpre et donne l'impression que l'image est partiellement inachevée. Dans ce tableau on voit clairement l'analogie de la conception du corps telle qu'elle existe chez Modigliani avec celle d'autres artistes de l'époque. Il y a ainsi des similitudes avec des tableaux comme La Madone d'Edvard Munch qui date de 1894, ou des œuvres de George Minne.

C'est dans les années 1916 et 1917 que Modigliani peignit sa célèbre série de nus qui comprend 30 tableaux. Ils montrent les modèles assis, debout ou couchés, présentés idéalisés dans leur nudité. Les corps des femmes forment l'élément central de l'image ; l'espace et les autres objets sont renvoyés à l'arrière-plan et n'occupent qu'une place limitée dans l'image. Leur représentation n'évoque rien de mythologique ni d'historique, mais est purement simplement une représentation de la nudité. Ils n'en restent pas moins dans la tradition de la Vénus nue qui, de la Renaissance au 19ème siècle n'a cessé de constituer le motif prédominant du nu. Modigliani s'orientait cependant vers les maîtres italiens de la Renaissance italienne comme le Titien, Sandro Botticelli et Giorgione dont le travail a précédé l'ère académique de la peinture. Leurs représentations ne se conformaient à aucune pose de nu prédéterminée, mais reflétaient les caractéristiques individuelles de chaque artiste. Avec les académies des beaux-arts s'était établie une certaine façon de comprendre le nu. Il y avait un canon déterminé et limité de poses pour les modèles de nu, des règles strictes et formelles. C'est avec cette tradition académique que rompt Amedeo Modigliani dans ses nus en négligeant dans ses portraits les proportions, l'anatomie et le mouvement. En outre, les poses des modèles ne se conforment pas à l'enseignement académique. Les nus de Modigliani ont été d'ailleurs influencés par les études qu'il avait faites à l'Académie Colarossi. Là, les modèles étaient laissés à la disposition des élèves qui pouvaient déterminer librement leur attitude. À côté de cela on peignait ce qu'on appelait des nus d'un quart d'heure qui réclamaient une esquisse et une composition rapide du motif. C'est la raison pour laquelle nous possédons un grand nombre de dessins de nu de Modigliani datant de ses années parisiennes.

La peinture Nu couché, grande de 60,6 × 92,7 cm, fait partie des œuvres les plus célèbres de Modigliani et date également de la série de représentations des années 1916 et 1917. Elle présente un modèle couché, placé au centre de l'image. La femme est vue d'assez près, si bien que les extrémités de ses membres ne sont pas montrés complètement. C'est ainsi que manquent les avant-bras avec les mains et la partie inférieure des jambes. Le visage est tourné vers le spectateur, que ses yeux ouverts regardent directement. Les hanches sont tournées légèrement vers l'arrière, en sorte que l'on n'aperçoit pas le pubis. Le corps repose sur un drap de lit rouge, ce qui crée un léger contraste clair-obscur. Sous la tête se trouve un oreiller blanc qui constitue, avec le bord de la couverture blanche, la zone la plus claire de l'image. En arrière-plan on reconnaît le mur. En somme c'est à peine si, en dehors du corps, il existe des éléments de l'image qui fassent diversion. L'image est orientée selon la composition de la photo de nu à l'époque, cependant l'érotisme n'est pas souligné mais nuancé de mélancolie. Du fait de la dignité et de la froideur apparente de la femme, on trouve une correspondance avec les sculptures de Modigliani.

Après la série de 1916 et 1917 Amedeo Modigliani n'a peint des nus que de façon occasionnelle, comme Nu debout – Elvira de l'année 1918. Cette peinture à l'huile de 92 × 60 cm a été réalisée pendant un séjour de Modigliani dans le Sud de la France. Typique de ses peintures de cette époque, elle a été peinte avec des couleurs beaucoup plus claires. À la place des couleurs dominantes sombres, en particulier le rouge, c'est le turquoise qui prévaut ici. Le modèle debout, que l'on ne montre qu'à partir des cuisses, occupe une position centrale dans l'image. Si ce n'est un drap blanc qui recouvre le pubis, il n'y a pas d'autres éléments qui entrent dans la composition de l'image. Les lignes de contour du corps sont fortement soulignées et les couleurs largement appliquées, ce qui renforce la présence de la personne.
Femme aux yeux bleus

N°2109 (1980) graveur P. Béquet





Hans Hartung, né le 21 septembre 1904 à Leipzig et décédé le 7 décembre 1989 à Antibes, était un peintre français d'origine allemande, l'un des plus grands représentants de l'art abstrait.
Son grand-père maternel et son père, musicien et peintre autodidacte, sont médecins. De 1912 à 1914 sa famille s'installe à Bâle, où il se passionne pour l'astronomie et la photographie. Il fréquente ensuite jusqu'en 1924 le lycée de Dresde, se passionnant pour Rembrandt, Goya, Frans Hals, Le Greco, puis des expressionnistes allemands (Oskar Kokoschka, Emil Nolde). Copiant librement certaines œuvres, il en simplifie la composition pour n'en retenir que les masses colorées. Dès 1922, il atteint l'abstraction dans une série d'aquarelles et, les années suivantes, de fusains et de sanguines.

En 1924 et 1925, Hartung poursuit des études de philosophie et d'histoire de l'art à Leipzig. Il assiste à une conférence de Kandinsky, s'inscrit en 1925 et 1926 à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde où, à l'occasion de l'Exposition internationale, il découvre le parcours de la peinture française de l'impressionnisme au cubisme. Durant l'été, il parcourt l'Italie à bicyclette puis arrive à Paris, où il vit jusqu'en 1931, effectuant deux séjours au Barcarès, près de Perpignan, et faisant des voyages en Belgique et Hollande. Il rencontre Anna-Eva Bergman, jeune peintre norvégienne qu'il épouse en septembre 1929. En 1931, après un séjour sur la Côte d'Azur pendant l'hiver, il expose pour la première fois, à Dresde, et avec Anna-Eva Bergman l'année suivante, à Oslo, travaillant un moment dans une île du sud de la Norvège.

Après la mort de son père et face à la montée du nazisme, Hartung quitte l'Allemagne, confiant au passage à Paris quelques toiles à la galerie Jeanne Bucher, pour les Baléares et construit une petite maison sur la côte nord de Minorque. Sans argent, il regagne Paris en 1934, passe par Stockholm puis rentre en Allemagne, à Berlin. N'acceptant pas le régime nazi, il parvient à passer en France et s'installe définitivement à Paris. Il s'y lie avec Jean Hélion et Henri Goetz, rencontre Kandinsky, Mondrian, Alberto Magnelli, César Domela, Miro et Calder avec qui il expose. Entre 1934 et 1938, il peint la série de ses « taches d'encre ». N'ayant pas les moyens de se procurer de quoi dessiner, il s'installe à la terrasse des cafés et commande des cafés crèmes, ce qui l'autorise à demander aussi aux serveurs de l'encre et du papier. Ses premières œuvres consistent en des tourbillons d'encre noire tracés les yeux fermés, destinés à apaiser son angoisse.

Face à de grandes difficultés matérielles, la maladie de sa femme, leur divorce, le retrait de son passeport par l'ambassade d'Allemagne, Hartung bénéficie de l'hospitalité de Goetz et travaille dans l'atelier du sculpteur Julio González. En 1939, il s'inscrit sur la liste des volontaires contre l'hitlérisme en cas de guerre et épouse Roberta González, la fille du sculpteur. Mobilisé en décembre, il est affecté à la Légion étrangère et envoyé en Indochine puis en Afrique du Nord. Démobilisé, il se réfugie avec la famille González dans le Lot. Après la mort de Julio González en 1942 et l'occupation de l'ensemble de la France, Hartung passe en 1943 en Espagne. Incarcéré, puis placé dans un camp de concentration durant sept mois, il rejoint l'Afrique du Nord et s'engage à nouveau dans la Légion. Grièvement blessé durant l'attaque de Belfort en novembre 1944, il est amputé de la jambe droite à Dijon. De retour à Paris en 1945, où il est aidé par Calder, il est naturalisé français en 1946, décoré de la Croix de guerre 1939-1945, de la Médaille militaire et de la Légion d'honneur.

Dans les années suivantes, Hartung participe à plusieurs expositions et se fait remarquer par les critiques. Alain Resnais réalise sur lui un film qui est présenté en 1948 en Allemagne et en 1950 à Paris. À partir de 1949, il réalise plusieurs expositions personnelles et fait la connaissance de Schneider, Soulages, Mathieu, Baumeister et Rothko. Il est alors reconnu comme l'un des chefs de file de l'Art informel. Une rétrospective de son œuvre est présentée dès 1952 au musée de Bâle. En 1953, Hans Hartung s'installe à nouveau avec Anna-Eva Bergman, revenue de Norvège, et divorce d'avec Roberta Gonzalez. Il commence d'exposer à la Galerie de France de Myriam Prévot et Gildo Caputo et est élu en 1956 membre de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin. En 1957, Hartung se remarie avec Anna-Eva Bergman. Multipliant les expositions de ses peintures, gravures et lithographies, il reçoit en 1960 le grand Prix international de peinture de la Biennale de Venise. À partir de 1961, le procédé du grattage est à l'origine d'un renouvellement de sa peinture.

En 1964, Hartung fait avec Anna-Eva Bergman un voyage en bateau au long de la côte de l'extrême nord de la Norvège et en rapporte des milliers de photographies. À l'occasion de la publication du catalogue de ses gravures, celles-ci sont dans leur totalité exposées à Brunswick en 1965. De larges rétrospectives de son œuvre sont présentées au Musée de Turin en 1966, au Musée national d'Art moderne de Paris en 1968, puis à Houston, au Québec et à Montréal en 1969, tandis que ses toiles récentes sont exposées à New York. Hans Hartung reçoit le Prix d'honneur de la Biennale de gravure de Ljubljana en 1967, le Grand Prix des Arts de la ville de Paris en 1970. Pour son soixante-dixième anniversaire, le Musée de Cologne lui consacre en 1974 une nouvelle rétrospective et la revue Cimaise un numéro spécial. En 1968, Hartung fait construire près d'Antibes une maison dont il conçoit les plans et où il séjourne en permanence à partir de 1972. D'autres rétrospectives lui sont consacrées en 1975 à Berlin et à Munich, le Metropolitan Museum of Art de New York exposant une trentaine de ses œuvres monumentales. Les éditions Skira publient Un monde ignoré vu par Hans Hartung, avec des reproductions de ses photographies et des textes de Jean Tardieu.

Hartung est élu en 1977 à l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France et le Centre Pompidou organise une exposition itinérante de ses gravures et lithographies. Un timbre-poste reproduisant l'une de ses peintures est émis en 1980. À cette occasion, le Musée de la Poste présente les tapisseries et gravures sur bois de Hartung et d'Anna-Eva Bergman. Hartung est en 1981 le premier peintre à recevoir le Prix Kokoschka créé par le gouvernement autrichien. La même année, la Stâdtische Kunsthalle de Düsseldorf, puis la Staatsgalerie Moderner Kunst de Munich organisent une grande exposition rétrospective ainsi que la Fondation Henie-Onstad en Norvège. Hartung se voit consacrer en 1982 une salle personnelle permanente à la Statsgalerie Moderner Kunst de Munich. Le conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur inaugure en 1983 au Musée d'Antibes une exposition de ses photographies tandis que le Kupferstich-Kabinett der Staatlichen Kunstsammlungen de Dresde expose les 61 lithographies et gravures qu'il lui a offertes. En 1984 est ouverte au Hessisches Landesmuseurn de Darmstadt une salle consacrée à ses peintures, et Hartung reçoit la Grand-Croix de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne. Dans les dernières années de sa vie Hartung va peindre au pistolet à peinture, cela lui permit de faire plus 300 toiles l'année de sa mort, en 1989.

Anna-Eva Bergman meurt le 24 juillet 1987, Hans Hartung le 7 décembre 1989 à Antibes. Selon sa volonté ses cendres sont dispersées dans la Méditerranée.

N°2110 (1980) dessin et mise en page Hans Hartung



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Yaacov Agam est un plasticien israélien né à Rishon LeZion (Israël) en 1928, établi en France à partir de 1950, figure de l'art cinétique. Le travail d'Agam se caractérise par un mouvement induit par le déplacement aléatoire du point de vue du spectateur.

Issu d'une famille juive pratiquante, fils de rabbin, Yaacov Agam se forme d'abord à Jérusalem à l'Académie d'art Bezalel (1946-1948) que dirige Mordecai Ardon, élève du Bauhaus à Weimar sous le nom de Max Bronstein. Celui-ci l'envoie en 1949 à Zurich (Suisse) où il fréquente d'autres artistes issus du Bauhaus : il suit les cours de Johannes Itten à la Kunstgewerbeschule et ceux de Sigfried Giedion sur l'architecture à la Eidgenössische Technische Hochschule, et fait la connaissance de Max Bill, tout en s'inscrivant à l'université pour y suivre des cours d'histoire de l'art et de composition musicale. Ces enseignements lui permettent d'approfondir la théorie de la couleur et les principes du constructivisme. Parallèlement, il travaille comme graphiste dans des agences de publicité.

Sur le chemin des États-Unis, où il part sur la recommandation de Giedion pour suivre les cours de l’Illinois Institute of Technology, Agam se fixe à Paris en novembre 1951. C'est en cette année qu'il commence à s'intéresser à l'art cinétique. Il s'inscrit à l’atelier d'art abstrait qu'anime Jean Dewasne et fait la connaissance de Fernand Léger et d'Auguste Herbin.

Il bénéficie en 1953 de sa première exposition personnelle, Tableaux transformables, dans laquelle il pose les bases d'un travail dans lequel la référence au judaïsme – dans une perspective philosophique davantage que religieuse – est constamment sous-jacente. Il s'impose à la première exposition internationale d’art cinétique à la galerie Denise René, à Paris, en 1955. C'est alors André Breton qui choisit les titres de ses œuvres.

Agam connaît un très grand succès jusqu'au début des années 1970. Il reçoit de nombreuses commandes d'œuvres monumentales réalisées in situ qui l'éloignent des musées.

Message de paix

N°2113 (1980) dessin et mise en page Y. Agam





Jacob Abraham Camille Pissarro, né à Saint-Thomas (Îles Vierges) 10 juillet 1830 et mort à Paris le 13 novembre 1903, est un peintre impressionniste puis néo-impressionniste français, père de Lucien Pissarro.

Connu comme l'un des « pères de l'impressionnisme », il a peint la vie rurale française, en particulier des paysages et des scènes représentant des paysans travaillant dans les champs, mais il est célèbre aussi pour ses scènes de Montmartre. À Paris, il eut entre autres pour élèves Paul Cézanne, Paul Gauguin, Jean Peské, Henri-Martin Lamotte.

Pissarro est aussi un théoricien de l'anarchie, fréquentant assidument les peintres de la 'Nouvelle-Athènes qui appartiennent au mouvement anarchiste. Il partage cette position avec Paul Gauguin, avec lequel il aura par la suite des relations tendues.

La production de Pissarro est inégale. Ses paysages ou ses baigneuses sont parfois marqués d'une certaine mièvrerie (paysages, baigneuses), alors qu'il accomplit par ailleurs des œuvres éblouissantes (La Meule, Pontoise, La route d'Ennery). En 1896, le vieux peintre déclarait : « Nous ne demandons pas mieux que d'être classiques, mais en le trouvant par notre propre sensation, oh! que c'est différent! »

Camille Pissarro est né le 10 juillet 1830 dans l'île Saint Thomas aux Antilles, alors possession danoise, où ses parents possédaient une entreprise florissante de quincaillerie dans le port de Charlotte-Amélie, ce qui lui confère la nationalité danoise qu'il gardera toute sa vie. Son père Frédéric, d'origine portugaise mais né à Bordeaux, est de nationalité française. En 1842, à douze ans, il part étudier en France à Passy, à la pension Savary, puis retourne en 1847 dans son île natale où il restera cinq ans à travailler dans le commerce familial. En 1852, il part pour Caracas, au Vénézuela, avec un ami, Fritz Melbye, un artiste danois et qui marquera profondément son destin. Il y reste jusqu'en 1854 à peindre et dessiner, puis rentre à Saint-Thomas pendant un an dans l'entreprise familiale. Mi-septembre 1855, année de l'Exposition universelle, il débarque à Paris pour y étudier. Il ne retournera jamais aux Amériques.

À Paris, il est confronté à la complexité du monde artistique avec ses salons, ses expositions, ses académies, ses choix et ses contradictions. Il y rencontre Corot, avec qui il étudie, découvre Delacroix, Courbet, Ingres, Daubigny. Il travaille alors dans l'atelier d'Anton Melbye et peint sur le motif à Montmorency. Entre 1859 et 1861, il fréquente diverses académies et rencontre Ludovic Piette, Claude Monet, puis s'installe dans un pied à terre rue des Trois Frêres à Montmartre, maison qui appartient a la famille Millard-Renard, il a de nombreux élèves dont Paul Cézanne et Armand Guillaumin et le fils de la maison, Ernest Millard de Bois Durand . En 1863, Cézanne et Zola visitent son atelier à La Varenne et, en 1865, il séjourne à La Roche-Guyon. Pissarro vit à Pontoise de 1866 à 1869 de manière épisodique. Sa situation financière est difficile. Il peint des enseignes pour faire vivre sa famille. En 1869, il vit à Louveciennes et doit fuir et abandonner son atelier devant l'avance des troupes prussiennes. Il se réfugie à Montfoucault chez Piette et part pour Londres où il retrouve Daubigny et Monet et fait la connaissance du marchand Paul Durand-Ruel. De retour à Louveciennes, il découvre que son atelier a été pillé et qu'il ne lui reste plus qu'une quarantaine de toiles sur près de mille cinq cents. Il s'installe à Pontoise en 1872 et y reste jusqu'en 1882. En 1879, Gauguin, qui lui a acheté des toiles, vient travailler avec lui à Pontoise. Il collabore avec Degas dans le domaine de la gravure et pendant l'été 1881, Cézanne, Gauguin, Guillaumin, sont à Pontoise à ses côtés. Il participe à toutes les expositions impressionnistes et devient peu à peu un patriarche du mouvement, mais dans une grande fraîcheur d’esprit et avec un constant renouvellement.

En décembre 1882, il s'installe à Osny dans les faubourgs de Pontoise, ne pouvant plus trouver à louer une maison qui lui convienne pour un prix raisonnable. Cette période de Pontoise correspond au grand moment de l'histoire de l'impressionnisme. C'est là que Pissarro peint la plupart des tableaux qui figureront aux sept premières expositions des impressionnistes. C'est aussi là que travaillerons Paul Gauguin, Paul Cézanne, Victor Vignon. Pissarro est chaudement recommandé à Ambroise Vollard par le Docteur Georges Viau, un collectionneur qui soutient tous les impressionnistes, et qui lui a acheté un tableau. Mais les prix des tableaux impressionniste n'atteignent encore que des prix médiocres. Le peintre passe beaucoup de temps à quémander auprès des collectionneurs d'art, des marchands, et d'Eugène Murer le peintre-pâtissier-restaurateur-collectionneur d'art, dont il peint un portrait : Murer au fournil. C'est grâce à un prêt de Claude Monet qu'il peut acquérir une maison à Éragny-sur-Epte où il passe ses dernières années, jusqu'à son décès à Paris en novembre 1903.

« Oui, écrit-il à Durand-Ruel le 9 avril 1889, nous sommes décidés pour Éragny-sur-Epte ; la maison est superbe et pas chère : mille francs, avec jardin et prés. C'est à deux heures de Paris, j'ai trouvé le pays autrement beau que Compiègne ; cependant il pleuvait encore ce jour-là à verse, mais voilà le printemps qui commence, les prairies sont vertes, les silhouettes fines, mais Gisors est superbe, nous n'avions rien vu. Me voilà à peu près déménagé, tant soit peu emménagé ; je n'ai pu me retenir de la tentation de peindre, tellement les motifs, tout autour de mon jardin, sont beaux. »

Il y peint de nombreuses toiles, dont plusieurs sur le thème des pommiers en fleurs (la propriété s'appelle La Pommeraie), du noyer (malheureusement tombé lors de la tempête de 1999), de son jardin potager, de la vue de son atelier, spécialement construit au milieu de son jardin. Il y invite les plus grands peintres de l'époque, parmi lesquels Claude Monet, le parrain de son dernier fils, Cézanne, Van Gogh, Gauguin. En 1885, il rencontre Georges Seurat, avec qui il se lie d'amitié et s'enthousiasme pour sa technique du pointillisme, qu'il applique à son tour,-avec moins de méticulosité peut-être que Georges Seurat- avant de retrouver une liberté d'expression plus proche de son tempérament lyrique et généreux.

La dernière rétrospective internationale consacrée à Pissarro a eu lieu en Australie en 2006. La version anglaise de "L'Ami Pissarro" (seul documentaire consacré à la vie et à l'œuvre du peintre) y a été présenté
La sente du chou

N°2136 (1981) graveur J. Pheulpin, dessin et mise en page J. Gauthier





Albert Gleizes, né le 8 décembre 1881 à Paris et mort le 24 juin 1953 à Avignon, Vaucluse, XXe siècle. Français. Peintre de sujets religieux, portraits, paysages, paysages urbains, natures mortes, peintre à la gouache, aquarelliste, peintre de décorations murales, graveur, dessinateur, illustrateur. Cubiste.Considéré comme l'un des initiateurs du cubisme et son perpétuel représentant.

Dans tout son œuvre, il conserve l'empreinte rigoureuse de son apprentissage auprès de son père, dessinateur technique, ce qui lui facilite plus tard certaines recherches cubistes. Son esprit de clarté et sa culture, lui ont valu de nombreuses amitiés littéraires , il est l'un des fondateurs de l'Abbaye de Créteil, avec Georges Duhamel et Vildrac. Il part en 1915 pour les États-Unis. Il revient en France en 1919 après un bref séjour en Espagne. En 1927 il crée les communautés de Moly-Sabata. A partir de 1939, il se retire à Saint-Rémy de Provence où il continue de travailler entouré de disciples dans un climat de communauté mystique[
Composition 1920-23

N°2137 (1981) dessin et mise en page A. Gleizes



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Édouard Pignon est un peintre français de la nouvelle École de Paris, né le 12 février 1905, mort le 14 mai 1993.
Son œuvre abondante, difficilement classable, se développe par séries autour de thèmes divers qui se succèdent ou se déploient simultanément, parfois s'enchevêtrent : drames de la condition ouvrière, voiles des bateaux et troncs d'olivier, travaux des paysans, combats de coqs, horreur des guerres, plongeurs nus et plages solaires. Avec Picasso, dont il est l'intime pendant trois décennies, il lutte dans les années 1950 contre le systématisme du réalisme socialiste, sans pour autant rejoindre ses amis peintres non figuratifs avec lesquels il a très fréquemment exposé à partir des années 1940 en France et à l'étranger.
Édouard Pignon naît le 12 février 1905 à Bully-les-Mines, dans le Pas-de-Calais. Son père, mineur de fond, a quitté à la suite d'une querelle Marles-les-Mines, mais y retourne quelques semaines plus tard. En 1911, le jeune Édouard assiste aux drames provoqués par un coup de grisou qui fait 250 morts dans la mine de la Clarence : « On a entendu une énorme explosion. Tout le monde, les enfants comme les grandes personnes, est parti en courant vers la mine, située à quelques kilomètres. J'ai vu les ouvriers qu'on remontait, brûlés, hurlant ou morts. Après on a fermé les grilles. Les parents de ceux qui étaient restés dans la fosse, les femmes se cramponnaient en hurlant. »
L'enfant est également témoin des grandes grèves des mineurs : « J'avais six ans, je suis sorti pour voir ce qui se passait, et il y avait une charge de dragons, sabres au clair, sur leurs gros chevaux. Je me suis trouvé parmi tous les mineurs qui couraient, et les chevaux qui galopaient derrière eux. Il y avait des grévistes qui tranchaient les jarrets des chevaux avec des rasoirs. » Ces images resurgiront plus tard dans ses peintures.
Au Bleu de la mer il donne, dans l'accumulation des corps, parasols, nageurs et bateaux, la suite solaire de ses Dames de l'été ou Dames du soleil (1983-1984). Après une vaste exposition rétrospective en 1985 de trois cents de ses œuvres sur trois étages du Grand Palais, il peint l'ultime série des Nus géants (1986-1989). Atteint d'une cécité progressive, Édouard Pignon meurt à La Couture-Boussey (Eure) le 14 mai 1993.
Les plongeurs

N°2168 (1981) dessin et mise en page E. Pignon





Alfred Manessier (né le 5 décembre 1911 à Saint-Ouen dans la Somme, mort le 1er août 1993 à l'hôpital d'Orléans-La Source, inhumé dans le cimetière de son village natal) est un peintre non figuratif français, un des maîtres de la Nouvelle École de Paris
Alfred Manessier naît le 5 décembre 1911 à Saint-Ouen (Somme). Il est le fils de Blanche et Nestor Manessier. Il passe sa petite enfance chez son grand-père dans le faubourg de Thuison à Abbeville. Il réalise ses premières aquarelles en 1923 au Crotoy.

L'œuvre de Manessier a été couronnée par des prix internationaux. Sélectionné pour la Biennale de Venise en 1950, le Grand Prix de Peinture lui est attribué en 1962, alors que Giacometti obtenait le Grand Prix de sculpture. Manessier est le dernier peintre français ainsi récompensé, après Matisse, Jacques Villon, Raoul Dufy… Il exposait des œuvres de grand format sur les thèmes de la Passion et de Pâques. En 1953, il reçoit le Premier Prix de Peinture à la Biennale de Sao Paulo, et en 1955 le Grand Prix de Peinture de l'Institut Carnegie de Pittsburgh.

Le 28 juillet 1993, il est victime d'un accident de la route dans le Loiret, et il meurt le 1er août 1993 à l'hôpital d'Orléans la Source. Le 5 août, ses funérailles ont lieu dans l'église du Saint-Sépulcre d'Abbeville. Il est enterré dans son village natal.

Sur son chevalet reste inachevé Notre amie la mort selon Mozart, ultime méditation picturale sur un passage d'une lettre de Mozart à son père.

Alléluia

N°2169 (1981) Dessin et mise en page A. Manessier




Hommage à Virgile (70 av. J.C. - 19 av. J.C.)Mosaïque du 2ème siècle trouvée aux environs de Vienne (Isère) et exposée au musée de Saint Germain en Laye (Yvelines) représentant une scène de semailles et labours inspirée du poète romain Virgile

N°2174 (1981) graveur E. Lacacque



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 Sujet du message: Re: SERIE ARTISTIQUE DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Jeu Déc 09, 2010 5:00 am 
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Jean-Michel Folon est un artiste belge, né le 1er mars 1934 à Uccle et mort le 20 octobre 2005 (à 71 ans) à Monaco des suites d'une leucémie. Il a travaillé sur de nombreux matériaux et créé sous diverses formes : aquarelle, gravure, sculpture, tapisserie, peinture, timbres-poste, décors de théâtre
D’une formation initiale d’architecte, il abandonne ses études à l’École Saint-Luc au milieu des années 1960 et s’installe à Paris. Il se distingue bientôt dans le domaine de l'illustration par plusieurs styles (assumant une certaine filiation avec Saul Steinberg) caractérisé par de larges dégradés à l'aquarelle et l'utilisation récurrente de personnages au contour volontairement schématique. Leur expression égarée, leur errance en apesanteur dans de vastes paysages dénudés ou au contraire dans des espaces urbains oppressants et énigmatiques, parfaitement en phase avec les interrogations de la société occidentale de l'après mai 68 constituent sans doute le meilleur aspect de son œuvre.

Ses détracteurs le taxent de mièvrerie, voient chez lui un dessin au style élémentaire et surtout la réutilisation constante des recettes ayant assuré son succès commercial. Il participe au premier film de Maurice Dugowson Lily aime-moi, un film de copains, comédie dans laquelle il joue les premiers rôles au côtés de Patrick Dewaere et Rufus. Attiré par le métier d'acteur, il abandonne le cinéma suite à une réflexion de Gérard Depardieu qui le voit plus comme un créateur d'univers que comme un interprète
Il fait le générique de l'émission Italiques produite et animée par Marc Gilbert avec la musique du film À l'aube du cinquième jour composée par Ennio Morricone diffusée de 1971 à 1974. Il crée, en collaboration avec le compositeur Michel Colombier, le générique d'ouverture et fermeture d’Antenne 2, diffusé entre 1975 et 1984, où ses bonshommes bleus s'envolent sur une très mélancolique cantilène pour hautbois et orchestre. C'est probablement son œuvre pour la télévision la plus connue.

1989 marque son succès philatélique et public en France : il conçoit le logo de l’exposition internationale philatélique de Paris Philexfrance 89 et le logo des « oiseaux » qui ont été le symbole de la commémoration de la Révolution française sur de nombreux timbres et objets commémoratifs dans le monde.

Jean-Michel Folon est aussi un ardent défenseur des droits de l'homme, il a notamment illustré diverses campagnes pour Amnesty international.
La poste et les hommes - La poste et les techniques

N°2200A (1982) dessin et mise en page Follon





L'Éphèbe d'Agde est une statue antique en bronze, de 1,4 m de haut, datée du IVe siècle av. J.-C., qui a été trouvée dans le lit de l'Hérault, face à la cathédrale Saint-Étienne d'Agde, en 1964 par Denis Fonquerle et Jacky Fanjaud.

Elle évoque le style du sculpteur Lysippe de Sicyone et pourrait représenter Alexandre le Grand.

Après avoir été exposée au musée du Louvre pendant plus de vingt ans, elle est revenue en 1986 à Agde où elle est conservée dans le « Musée de l'éphèbe », construit spécialement à cet effet, et qui fut inauguré par le ministre de la Culture de l'époque, François Léotard.

Cette statue est devenue un emblème de la ville d'Agde. La tête de l'éphèbe stylisée figure sur un ancien logo de la commune. Une copie de grandes dimensions a été érigée sur un rond-point routier (le rond-point de l'Éphèbe) près de la rocade sud.



N°2210 (1982) graveur C. Slania





Claude Gellée, dit le Lorrain (Chamagne, Vosges, v. 1600 - Rome, 23 novembre 1682) est un peintre lorrain, figure emblématique du paysage de style classique.
Claude Gellée fréquente l’école du village avant de commencer à apprendre le métier de pâtissier. Il perd ses parents à l’âge de douze ans, et, à quatorze ans, il suit une troupe de pâtissiers qui se rend à Rome. Il y trouve du travail comme cuisinier auprès du peintre Agostino Tassi. C'est à cette époque que Claude Gellée aurait inventé la pâte feuilletée. À part des travaux domestiques, il broie les couleurs de son maître ; il a ainsi l’occasion de le voir peindre. Il s'essaie lui-même à la peinture, et étonne Tassi au point que celui-ci commence l'éducation de Claude Gellée dans l’art pictural.

Il fait un séjour à Naples entre 1617 et 1621 où il étudie auprès du paysagiste Goffredo Wals. Il quitte l’Italie à l’âge de 25 ans et fait de longs voyages en France, en Suisse et en Bavière.

Toute sa carrière se déroule ensuite à Rome. Influencé par les grands paysages d'Annibal Carrache, il forge son propre style. Peu à peu, l’effet de la lumière devient sa préoccupation majeure.

Dans une première période, il reçoit des commandes du pape Urbain VIII. Il peint de nombreux ports imaginaires, invitations au voyage, à l'architecture néo-classique de la Renaissance italienne, baignés par la lumière rasante d'un soleil couchant situé dans la ligne de fuite du tableau. On y retrouve souvent des scènes d'embarquement grouillant de débardeurs affairés (Marine, 1634 ; Port de mer au soleil couchant, 1639 ; Le débarquement de Cléopâtre à Tarse, 1642).

À partir de 1645, le Lorrain s'oriente vers des œuvres plus apaisées, à la lumière uniforme, d'inspiration mythologique ou biblique (Bord de mer avec Apollon et la sibylle de Cumes, 1647 ; Mariage d'Isaac et Rebecca, 1648). Mais comme toujours chez le peintre, ces scènes ne sont que des prétextes pour l'exploration de l'espace infini du paysage (les œuvres du Lorrain « naissent de la distance », Werner Schade, 1999).
A la fin de sa carrière, le Lorrain retrouve son inspiration première dans des sujets plus symboliques, qui lui permettent d'explorer à nouveau le travail de la lumière (Paysage avec Tobie et l’ange, 1663 ; Paysage avec Énée chassant sur la côte de Libye, 1672).

En 1663, Claude Gellée tombe gravement malade, il souffre beaucoup de la goutte. Dans ses dernières années, il ne vit que pour l’art. Bien qu’il soit délivré des soucis financiers, il mène une vie modeste et soutient beaucoup les pauvres. Hormis le pape Urbain VIII, il a peint pour des personnages très importants de son temps, tels que le roi d’Espagne ou des cardinaux de la Curie romaine. Il meurt le 23 novembre 1682 et est inhumé dans une église de Rome. Dans son testament, il demande qu’on dise des messes dans son village de naissance. Malgré son admiration pour la nature d’Italie et sa grande fortune, Claude Gellée est resté toujours attaché à son village natal.

Embarquement à Ostic

N°2211 (1982)



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