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 Sujet du message: Re: PERSONNAGES ET FAITS HISTORIQUES DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Sam Déc 25, 2010 3:25 pm 
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Napoléon Bonaparte (né le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse ; mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène) fut général, premier consul, puis empereur des Français. Il fut un conquérant de l'Europe continentale.

Objet dès son vivant d'une légende dorée comme d'une légende noire, il a aujourd'hui acquis une notoriété pour son habileté militaire (victoires d'Arcole, Rivoli, Pyramides, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland, Wagram, La Moskova) et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses incessantes campagnes (voulues ou non) causant la mort de plus d'un million de civils, soldées par de lourdes défaites finales en Espagne, en Russie et à Waterloo, et par sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais.

Il dirige la France à partir de la fin de l’année 1799 ; il est d'abord Premier Consul du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804 puis Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier, du 18 mai 1804 au 11 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Il réorganise et réforme durablement l'État et la société. Il porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Jérôme sur celui de Westphalie, Louis sur celui de Hollande et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée aussi un grand-duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet à son influence des puissances vaincues telles que le Royaume de Prusse et l'Archiduché d'Autriche.

Napoléon Ier sur le trône impérial, Ingres
Napoléon tente de mettre un terme à son profit à la série de guerres que mènent les monarchies européennes contre la France depuis 1792. Il conduit les hommes de la Grande Armée, dont ses fidèles « grognards », du Nil et de l'Andalousie jusqu'à la ville de Moscou. Comme le note l'historien britannique Eric Hobsbawm, aucune armée n'était allée aussi loin depuis les Vikings ou les Mongols et aussi de soumettre autant de grandes puissances de l'époque. Malgré de nombreuses victoires initiales face aux diverses coalitions montées et financées par le Royaume de Grande-Bretagne (devenue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801), l’épopée impériale prend fin en 1815 avec la défaite de Waterloo.

Peu d'hommes ont suscité autant de passions contradictoires que Napoléon Bonaparte. Selon les mots de l’historien Steven Englund : « le ton qui convient le mieux pour parler de Napoléon serait une admiration frisant l’étonnement et une désapprobation constante frisant la tristesse. »

Toute une tradition romantique fait précocement de Napoléon l'archétype du grand homme appelé à bouleverser le monde. C'est ainsi que le comte de Las Cases, auteur du célèbre Mémorial de Sainte-Hélène tenta de présenter Napoléon au parlement britannique dans une pétition rédigée en 1818. Élie Faure, dans son ouvrage Napoléon, qui a inspiré Abel Gance, le compare à un « prophète des temps modernes ». D'autres auteurs, tel Victor Hugo, font du vaincu de Sainte-Hélène le « Prométhée moderne ». L'ombre de « Napoléon le Grand » plane sur de nombreux ouvrages de Balzac, Stendhal, Musset, mais aussi de Dostoïevski, de Tolstoï et de bien d'autres encore.


N°896
Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être brièvement arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).

Libéré, il refuse d'être affecté en Vendée et erre à Paris un temps sans commandement effectif, puis Barras lui demande le 13 vendémiaire an IV de réprimer l’insurrection royaliste contre la Convention nationale. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beau-frère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis les Sablons jusqu'aux abords des Tuileries. La canonnade de Saint-Roch — où les boulets ont été remplacés par de la mitraille plus « efficace » — disperse les forces royalistes faisant de nombreuses victimes...

Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de division, puis nommé commandant de l’armée de l'Intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des 5 membres du Directoire.

Officier d’artillerie de formation, il innove vers cette époque dans l’utilisation de l’artillerie (canon de Gribeauval) comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie.

Il doit à Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras, qu'il vient d'épouser au début de 1796, sa promotion à la tête de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion. Il sait motiver ses hommes et fait, sur le terrain qu'il avait reconnu en 1793-94, une campagne d’exception qui reste étudiée dans toutes les Écoles de guerre. Il bat séparément quatre généraux piémontais et autrichiens (dont Colli, Von Beaulieu et Argenteau à Millesimo, Montenotte), et signe l’armistice de Cherasco avec le premier royaume. Dans une deuxième phase, il bat une nouvelle armée autrichienne envoyée en renfort et commandée par Sebottendorf à Lodi et Beaulieu à Borghetto, ce qui lui assure la conquête de Milan.

Dans une troisième phase organisée autour du siège de Mantoue, il bat deux nouvelles armées autrichiennes commandées par Quasdanovich et Wurmser dans sept batailles, dont Castiglione, Roveredo. Enfin, les renforts commandés par Alvinczy sont à nouveau battus au pont d’Arcole et à Rivoli. Tout en organisant l’Italie en Républiques sœurs sur le modèle de la République française, il marche sur l’Autriche et signe seul les préliminaires de paix de Leoben. En un peu plus d’un an, il bat cinq armées autrichiennes, fréquemment à un contre deux, et décide seul du sort de la guerre, les armées françaises du Rhin étant battues par les Autrichiens qui doivent affaiblir leurs troupes sur ce front pour envoyer des renforts en Italie. La rue de Paris où il habite est renommée rue de la Victoire.

À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte est accueilli comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie officielle pour célébrer la paix de Campo-Formio. Il est nommé membre de l'Institut dans la classe de mathématiques. En février 1798, le Directoire soumet à Bonaparte l'idée d'une invasion de l'Angleterre. Il inspecte les côtes françaises de Boulogne, Calais et Dunkerque, en vue de la réalisation du projet. Sa popularité auprès des Français est de plus en plus importante. Le 23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d'invasion de l'Angleterre sur les conseils de Bonaparte, qui, lui-même influencé par Talleyrand, persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la route des Indes à la Grande-Bretagne. Le 24 février 1798, le rapport est présenté à Barras ; le 5 mars, inquiet de la popularité de Bonaparte, le Directoire le charge de mener l'expédition en Égypte, avec aussi l'idée de s'en débarrasser.

En avril 1798 est créée l’armée d’Orient, placée sous les ordres de Bonaparte. Des scientifiques formant l’Institut d’Égypte l'accompagnent. Il est, en outre, accompagné des généraux Kléber, Desaix, Murat, Lannes, Davout et Caffarelli.

Le 19 mai 1798, Bonaparte quitte Toulon avec le gros de la flotte française et parvient à échapper à la poursuite de la flotte britannique de Nelson. Mais il y a eu peut-être une ruse des Anglais de laisser passer la flotte française pour mieux l'écraser plus tard. Au passage, les Français s’emparent de Malte, le 10-11 juin 1798, pour assurer les communications ultérieures avec la métropole. Le 19 juin 1798, après avoir laissé une garnison de 3 000 hommes sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteint le 1er juillet 1798. Après une courte résistance, la ville est prise le lendemain.

Bonaparte laisse 3 000 hommes à Alexandrie et longe la côte égyptienne vers l’est jusqu’au delta du Nil qu’il remonte vers Le Caire. Le premier véritable combat de la campagne d'Égypte a lieu à Chebreïs le 13 juillet 1798 où les cavaliers mamelouks sont défaits, grâce à l’artillerie de l’armée d’Orient. Le 21 juillet 1798, à la bataille des Pyramides de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks. Le 24 juillet 1798, Bonaparte et son armée entrent triomphalement au Caire. Les 1er et 2 août 1798, la flotte française est presque entièrement détruite à Aboukir par les navires de Nelson. Désormais, les Britanniques sont maîtres de la Méditerranée et Bonaparte est prisonnier de sa conquête. Suite à cette défaite, les Turcs, le 9 septembre 1798, déclarent la guerre à la France. Il faut rappeler qu’à cette époque l'Égypte fait partie de l'empire ottoman, comme la majorité du Proche-Orient.


N°1731
Pendant qu’il décide de faire de l'Égypte un véritable État capable de vivre en autarcie, Bonaparte envoie le général Desaix poursuivre Mourad Bey jusqu’en Haute-Égypte, complétant ainsi la soumission du pays. Poussés par les Britanniques et les Turcs, les mamelouks survivants travaillent la population du Caire, qui se révolte le 21 octobre 1798 contre les Français. Cette révolte est impitoyablement réprimée par les troupes. Le calme revient et Bonaparte rétablit la situation en décrétant finalement une amnistie générale, non sans avoir fait couper bon nombre de têtes exhibées à la foule terrorisée et canonner la Grande Mosquée du Caire.

En février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes que le sultan a envoyées pour attaquer les Français en Égypte. Le 10 février 1799, Bonaparte quitte le Caire avec son armée et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza. Le 7 mars 1799, la ville de Jaffa est prise et pillée par les Français. Napoléon ordonne l'exécution de quelque 2 500 prisonniers turcs qui sont fusillés ou égorgés faute de munitions. Par ce massacre, il espère impressionner ses adversaires. C’est à ce moment-là que la peste apparaît dans les rangs français. Napoléon est favorable à l'euthanasie des soldats agonisants à l'aide de fortes doses d'opium (utilisé pour calmer la douleur), mais son médecin, le baron Desgenettes, (René-Nicolas Dufriche Desgenettes) s'y oppose énergiquement.

Le 19 mars 1799, Bonaparte met le siège devant Saint-Jean d’Acre. Le 13 avril 1799, les cavaliers de Junot mettent en déroute les cavaliers ottomans à la bataille de Nazareth et le 16 avril 1799, Bonaparte et Kléber écrasent l’armée turque de secours envoyée par le sultan pour libérer le siège de Saint-Jean d’Acre à la Bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, le 16 avril 1799, l’expédition en Syrie sera décimée par la peste puis arrêtée à Acre.

De retour à Acre, Bonaparte essayera en vain, du 24 avril au 10 mai 1799, de prendre la ville. Le 17 mai 1799, Bonaparte décide d’abandonner le siège et retourne en Égypte. Le 14 juin 1799, il arrive au Caire et, dans un retournement de situation, bat les Turcs le 25 juillet 1799 à la bataille terrestre d'Aboukir.

La situation du Directoire lui paraissant favorable à un coup de force, Bonaparte, qui n’a plus qu’une armée de terre affaiblie, ayant perdu sa marine, abandonne le commandement de l’armée d’Égypte à Jean-Baptiste Kléber.


N°1734
Il rentre discrètement en France le 23 août 1799 à bord de la frégate La Muiron, abandonnant au général Kléber une armée diminuée et malade. Il débarque à Saint-Raphaël le 9 octobre 1799 après avoir miraculeusement échappé aux escadres britanniques pendant les 47 jours de la traversée. Sur le chemin qui le mène à Paris, il est acclamé par la population. Jean-Baptiste Kléber se révèle un excellent administrateur et le 20 mars 1800, réalise l’exploit de vaincre les Turcs à la bataille d’Héliopolis. Cette victoire permet à la France de conserver l’Égypte, mais Kléber meurt assassiné, le 14 juin 1800 au Caire, le jour où Napoléon gagne de justesse la bataille de Marengo en Italie, grâce à la charge héroïque de Desaix, qui est tué lors de l’assaut, trépassant ainsi le même jour que Kléber.

Le successeur de Kléber, le général Menou, capitule le 31 août 1801 devant les forces turco-britanniques après avoir perdu 13 500 hommes, principalement victimes des épidémies au cours des négociations de paix. Les soldats français restants sont rapatriés sur les vaisseaux britanniques vers la France.

Arrivé dans la capitale, le général s’entretient avec Talleyrand, homme politique d’expérience et fin connaisseur des forces en jeu. Le schéma du coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799) prévoit les opérations suivantes : Bonaparte aura le commandement en chef de l’armée pour le maintien de l’ordre dans Paris et dans les assemblées. On envisage de déplacer les assemblées au château de Saint-Cloud sous le prétexte d’un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne.

L'essentiel des événements se déroule le 19 brumaire à Saint-Cloud. Les révisionnistes avaient envisagé une démission collective des cinq directeurs, mais les assemblées ont du retard car cette idée ne fait pas l’unanimité ; Bonaparte s’impatiente et décide d’intervenir. Il tient un discours maladroit devant le Conseil des Cinq-Cents, discours hué par les députés qui l’accusent de vouloir instaurer la dictature. Bonaparte est alors contraint de quitter l’assemblée. Mais il prend rapidement la situation en main avec l’aide de son frère Lucien qui préside les Cinq-Cents. Lucien évite que Napoléon soit mis en cause par les députés qui veulent voter pour mettre hors-la-loi Bonaparte. Lucien retarde le vote et va chercher Murat, qui vient avec la troupe et met de l’ordre dans les assemblées, disant que certains députés voulaient poignarder Bonaparte pour justifier une intervention de l’armée. Les représentations des députés sortant par les fenêtres et voulant poignarder Napoléon sont très répandues. Bonaparte est de fait l’homme fort de la situation, qui fait basculer un coup d’État parlementaire en un coup d’État militaire. Mais Bonaparte reste attaché aux formes juridiques et, dans la soirée du 19 Brumaire, les députés restent à Saint-Cloud pour voter la décision de nommer deux commissions pour préparer une nouvelle constitution. On constate alors une volonté d’appuyer le régime sur le vote des représentants du peuple.


Bonaparte, Premier Consul, par Jean Auguste Dominique Ingres
Le 20 brumaire, les trois Consuls sont désignés : Bonaparte, Sieyès et Ducos. C’est le début du Consulat. Roger Ducos est tout acquis à Bonaparte, alors que Sieyès lui n’entend pas se résigner à abandonner le pouvoir à Bonaparte seul. Il entend bien jouer un rôle dans le gouvernement du Consulat. Pour contrecarrer son encombrant collègue, Bonaparte, multipliant les provocations, maintient aux portefeuilles ministériels les ennemis de Sieyès en offrant les relations extérieures à Talleyrand et celui de la Police à Fouché.

Le travail de rédaction de la Constitution est confié officiellement à deux commissions législatives formées de députés des Cinq-Cents et des Anciens. Mais en fait, c’est Sieyès qui va proposer un projet. À l’examen, le projet s’avérera trop complexe, voire irréaliste. En effet, il prévoit l’instauration d’un régime démocratique fondé sur un pouvoir législatif fort représenté par trois chambres. L’exécutif sera, quant à lui, réduit à une magistrature à vie purement honorifique et à deux consuls aux fonctions limitées. Bonaparte profite des faiblesses de ce plan pour imposer son propre projet et se débarrasser de son encombrant rival. Du 4 au 13 décembre 1799, il réunit ainsi les deux commissions dans son bureau pour élaborer le texte de la nouvelle constitution.

La Constitution de l’an VIII est adoptée en comité restreint le 13 décembre 1799. Elle s’inspire en partie du projet de Sieyès, mais intègre les idées politiques de Napoléon Bonaparte, notamment concernant le pouvoir exécutif. Sieyès, lui-même, sera chargé de désigner les trois consuls de la république : Bonaparte comme premier consul, puis Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et Charles-François Lebrun, comme 2e et 3e consuls de la République. Sieyès, quant à lui, sera relégué au poste de président du Sénat.

« Lorsque je me mis à la tête des affaires, la France se trouvait dans le même état que Rome, lorsqu’on déclarait qu’un dictateur était nécessaire pour sauver la République. »
— Bonaparte



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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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 Sujet du message: Re: PERSONNAGES ET FAITS HISTORIQUES DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Dim Déc 26, 2010 3:13 am 
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La Constitution de l’an VIII entre en vigueur le 25 décembre 1799. Bonaparte établit la Constitution sous des apparences démocratiques, mais organise un pouvoir autocratique, toutes les évolutions du régime ne feront qu’accentuer le caractère autocratique du pouvoir.

Le pouvoir législatif est divisé en trois assemblées (tricamérisme) :

le Tribunat discute les lois sans les voter
le Corps législatif (ou « Corps des muets ») adopte ou rejette les lois
le Sénat conservateur est chargé de vérifier que la loi est conforme à la constitution.
La préparation de la loi appartient à l'exécutif, par le biais du Conseil d’État, chargé de rédiger les textes législatifs. Le pouvoir fonctionne de manière autoritaire, les procédés de démocratie semi-directe (quelque peu fictive) sont soigneusement organisés et contrôlés. Le consul corrige lui-même les résultats s’ils ne sont pas satisfaisants. Le Consulat est une forme de despotisme éclairé, qui n'est pas étranger à l'expérience de Pasquale Paoli en Corse, dont le jeune Bonaparte avait été un admirateur fervent.

En 1800, Bonaparte attaque et vainc l’Archiduché d'Autriche une nouvelle fois. Battus à Marengo par Napoléon et à Hohenlinden par Moreau, les Autrichiens doivent signer le traité de Lunéville le 9 février 1801, ce qui amène les Britanniques à signer la paix d’Amiens le 25 mars 1802 (4 germinal an X, contresignée deux jours plus tard). Si son pouvoir était fragile au lendemain de Brumaire, la victoire de Marengo et ses suites consolident fortement la situation de Bonaparte.

Le 24 décembre 1800, une « machine infernale » (bombe) l’attend rue Saint-Nicaise. Le cocher du Premier consul passe au grand galop. La bombe explose trop tard et seules les vitres du véhicule sont soufflées. Sur place, en revanche, c'est le carnage. On dénombre 22 morts et une centaine de blessés. Fouché, alors ministre de la Police, réussit à prouver que l’attentat est l’œuvre des royalistes, alors que Bonaparte est persuadé avoir affaire aux Jacobins.

En 1802 Bonaparte met en branle son grand dessein pour l'Amérique. Il s'agit pour lui, profitant de la paix d'Amiens qui permet la libre circulation de la flotte française dans l'Atlantique, de développer la Louisiane, cet immense territoire qui s'étend sur la rive droite du Mississippi et qui revient de droit à la France depuis la signature secrète du traité de San Ildefonso en 1800.

Pour cela il lui faut une base d'opérations sûre. La colonie de Saint-Domingue est tout indiquée. De cette tête de pont de la France dans le Nouveau-Monde, il pourra reprendre pied en douceur à la Nouvelle-Orléans sans brusquer le jeune État américain qui verrait son expansion vers l'Ouest définitivement circonscrite au Mississippi.

Mais à Saint-Domingue, Toussaint Louverture est un obstacle à ce plan. Le général noir est Gouverneur général de la colonie au nom de la France depuis 1797 et il est suspecté de connivences avec les États-Unis d'Amérique avec lesquels, au mépris du principe de l'exclusif, il commerce ouvertement depuis que la prospérité est revenue. D'ailleurs, l'année précédente il a fait voter par les grands planteurs, ses alliés objectifs, une constitution autonomiste qui le proclame gouverneur général à vie et a eu l'outrecuidance de l'envoyer en France pour simple ratification, une fois le fait accompli. Cet acte de rébellion ouverte d'un chef de guerre réputé invincible et fermement accroché à son île tombe à pic pour justifier l'importance des forces commises à l'expédition qui se prépare. Et la raison d'État, froide et impérieuse, justifie également le rétablissement de l'esclavage dans les colonies du Nouveau Monde car il va sans dire que la grande Louisiane française devra se développer rapidement pour prendre de vitesse Anglais et Américains, ce qu'elle ne saurait faire sans la main-d'œuvre servile qui a si bien fait ses preuves à Saint-Domingue.

Voilà pourquoi deux flottes font voile vers les Antilles, Leclerc, propre beau-frère de Bonaparte, vers Saint-Domingue avec 20 000 hommes et Richepanse vers la Guadeloupe avec 3 400 hommes. Ces chefs sont munis d'instructions secrètes fort explicites rédigées de la main même de Bonaparte. Ils doivent prendre le contrôle militaire des deux colonies et désarmer les officiers indigènes avant de rétablir l'esclavage. Des proclamations sont prêtes, en français et en créole, qui visent à rassurer les populations indigènes de l'attachement personnel de Bonaparte à la liberté. Cette pléthore de précautions démontre que ce dernier avait compris que le succès ou l'échec dépendrait du secret et les faits lui donnèrent raison.

Après une résistance acharnée de trois mois, le vieux Toussaint, trahi par ses officiers généraux habilement entrepris par Leclerc, dépose les armes. Capturé et déporté en France, il y mourra quelques mois plus tard, au Fort de Joux près de Pontarlier. Leclerc peut passer à la deuxième phase du plan et désarmer les officiers de couleur mais Richepance à la Guadeloupe a rétabli l'esclavage sans attendre et la nouvelle de cette trahison de la parole du Premier Consul fait basculer Saint-Domingue dans l'insurrection. Le corps expéditionnaire, affaibli par une épidémie de fièvre jaune, recule partout. Leclerc obtient bien près de 20 000 hommes de renfort mais la maladie fauche un tiers des Européens qui touchent ces rivages. Le général en chef succombe lui-même le 2 novembre 1802. Dos à la mer, les débris de son armée seront bientôt contraints à la reddition par les soldats du général Dessalines qui proclamera l'indépendance de l'ancienne colonie sous son ancien nom indien d'Haïti.


Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard par Jacques-Louis David
Le temps de l'Amérique française est déjà passé. En ce début 1803, la paix avec l'Angleterre vacille et l'océan Atlantique est redevenu une mer hostile. Déclarant forfait, le 30 avril, Bonaparte solde la Louisiane aux États-Unis pour quatre-vingt millions de francs. Le prisonnier de Sainte-Hélène tentera de s'exonérer de ce monstrueux gâchis en prétendant, anachroniquement et fallacieusement, avoir été contraint à l'usage de la force par les actes séditieux de celui qui s'adressait à lui comme "le premier des noirs au premier des blancs".

Après que Bonaparte eut étendu son influence sur la Suisse (qui met alors en place les institutions décentralisées actuelles) et sur l’Allemagne, une dispute à propos de Malte sert de prétexte aux Britanniques pour déclarer une nouvelle fois la guerre à la France en 1803, et pour soutenir l’opposition royaliste à Bonaparte. Des agents royalistes, dont Jean-Charles Pichegru, sont débarqués clandestinement en France et se mettent en rapport avec Georges Cadoudal et Jean-Victor Moreau. Le complot est rapidement éventé et ses membres arrêtés. Pichegru meurt mystérieusement étranglé dans sa cellule ; les autres sont jugés et condamnés. Cadoudal est exécuté, Moreau banni. Mais le complot fait aussi une victime collatérale : le duc d’Enghien, prince Bourbon. Le Premier consul le fait enlever en territoire étranger, juger sommairement par une commission militaire et exécuter, suite à des déclarations recueillies auprès de Cadoudal après son arrestation et probablement mal interprétées. L’exécution qui se déroule à Vincennes ne suscite pas d’autres protestations que celles du Royaume-Uni, de la Russie et de l’Autriche qui s’en tiennent à quelques timides reproches. C'est cependant cet acte qui assoit la réputation de « Robespierre à cheval » de Napoléon (à Sainte-Hélène, Napoléon assumera cet acte, malgré la très probable implication de Talleyrand). Après ce gage donné aux républicains, dans la mesure où le Premier consul réitère le geste des régicides, celui-ci se couronne Empereur le 2 décembre 1804. À proprement parler, l'Empire naît à la demande du Sénat. Steven Englund se rallie à l'opinion selon laquelle il s'agissait, initialement, de protéger la République. Le Consulat abattu, l’ordre se serait effondré avec lui. L'Empire, lui, était une institution scellant la pérennité des valeurs républicaines. Napoléon Bonaparte pouvait mourir : l'hérédité du titre était censée protéger le pays des bouleversements et de la perte des acquis révolutionnaires (avec, en premier lieu, l'égalité, loin devant la liberté). C’est ainsi que les monnaies impériales portèrent, sans hypocrisie, la mention « Napoléon Empereur - République française ». Par suite seulement, cet Empire « républicain », protégeant les acquis révolutionnaires, se fera « impérialiste ».

« La Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée : elle est finie »
— Bonaparte
Bonaparte. Jean Portalis préparation du code civil 1800-1804

N°1774
Encouragement à l'industrie 1806

N°1775
Le sacre impérial, événement unique dans l’Histoire de France, représenté sur le tableau de Jacques-Louis David, Le Sacre de Napoléon, est lourdement chargé en symboles. Le passage de la République à l’Empire nécessite la création d’armoiries impériales, ainsi que la création d’objets symboliques destinés à établir une tradition auparavant inexistante. Napoléon, qui se veut rassembleur, décide d’associer aux symboles de son règne les images qui ont pu représenter auparavant la France, ainsi que les pouvoirs forts européens.

L’aigle est choisi en référence aux aigles romaines, portées par les légions, mais il est également le symbole de Charlemagne, l’aigle éployée. C’est d’ailleurs une erreur de lecture qui donnera pour symbole de l’Empire français un aigle aux ailes déployées : en héraldique, éployée se dit des oiseaux et des animaux chimériques représentés avec les ailes étendues (un aigle à deux têtes aux ailes déployées en est un bon exemple). La couleur rouge du manteau impérial est une référence directe à la pourpre de l’imperium romain. Napoléon se pose ainsi en héritier de l’Empire romain et de Charlemagne.

Les abeilles sont censées rappeler les Mérovingiens (des broches les représentant ayant été retrouvées dans des tombeaux de cette époque), et leur disposition sur les armoiries et le manteau impérial doit rappeler les fleurs de lys des Capétiens. La main de justice, utilisée par les Capétiens lors des sacres royaux, doit faire apparaître que l'Empereur est l’héritier de leur pouvoir. Napoléon veut montrer qu’il est le fondateur de la « quatrième dynastie », celle des Bonaparte, après les Mérovingiens, les Carolingiens, et les Capétiens. D’autres symboles utilisés pendant le sacre sont chargés de valeurs morales. Ainsi Napoléon tient-il un moment le globe de Charlemagne ; il porte la couronne de ce même empereur (ces deux éléments ayant été forgés de toutes pièces avant le sacre). Son épée et son sceptre sont dits « de Charlemagne » : ils ont été en réalité utilisés depuis plusieurs siècles par les Valois puis les Bourbons lors de leurs sacres.


Le Sacre de Napoléon, de Jacques-Louis David – Cette scène montre le moment où Napoléon prend des mains de Pie VII la couronne impériale pour en coiffer sa femme l’impératrice Joséphine.

N°1776
La signature du Concordat par le Premier consul en 1801 reconnaît le catholicisme comme la religion « de la majorité des Français », et non plus comme religion d’État. Les prêtres reçoivent désormais un traitement de la part de l’État. Afin de montrer sa puissance, Napoléon ne va pas se faire sacrer à Rome, comme autrefois Charlemagne et les empereurs germaniques (jusqu'au XVe siècle) ; c'est le pape que l’on fera venir à Paris. Napoléon l’accueille en forêt de Fontainebleau, à cheval et en habit de chasse, voulant faire croire au caractère fortuit de la rencontre. Napoléon offensera le Souverain Pontife en lui prenant des mains la couronne de l’impératrice, mais surtout en se couronnant lui-même.

Le rapprochement entre Napoléon et l’Église est le fruit d’un calcul politique de la part de l'Empereur. Au-delà de la valeur morale qu’a pu avoir un sacre religieux aux yeux des catholiques, de la valeur symbolique d’un couronnement pontifical rappelant le sacre des empereurs germaniques, Napoléon se place à l’égal, voire au-dessus des rois européens comme successeur de Charlemagne et des empereurs de la Rome antique. La présence du pape au sacre donne une dimension morale et légitime supplémentaire à l’Empire. Celui-ci n’est plus simplement le fruit d’une révolution, c’est un couronnement divin comme celui des autres souverains européens mais qu’aucun d’eux ne peut égaler. Napoléon se place au même niveau que le souverain du Saint-Empire romain germanique avant de le dépasser pour devenir l'unique Empereur en Europe. François II l'avait d'ailleurs bien compris puisqu'après la proclamation de l'Empire français, il décrète que l'Autriche, alors archiduché, devient aussi un Empire.

La présence du pape est donc davantage un message aux pays européens qu’une profession de foi catholique de la part de Napoléon. Napoléon, d’ailleurs peu sensible au sort du pape, le retient plus tard prisonnier à Fontainebleau. Dans l’idée d’affirmer la puissance de la France dans le domaine spirituel, il envisagea même de transférer la résidence du pape de Rome à Paris, avant d’abandonner cette idée.

À la fin de sa vie, Napoléon recevra l'extrême-onction des mains de l'abbé Jean-François de Kermagnan.


Napoléon se fait couronner roi d’Italie le 26 mai 1805 à Milan
En 1804, l’heure n’est donc pas encore aux vastes conquêtes, et, persuadé depuis longtemps que le seul moyen d’obtenir une paix définitive est de neutraliser le Royaume-Uni, Napoléon met au point, avec l’amiral Latouche-Tréville (qui mourra avant d’avoir pu l’exécuter), un plan visant à l’invasion du Royaume-Uni. Cette ambition sombre définitivement à la bataille de Trafalgar, où la flotte franco-espagnole commandée par l’amiral de Villeneuve est détruite par celle de l’amiral Nelson. Le Royaume-Uni y gagne la domination des mers pour le siècle à venir.

En 1805, la Troisième coalition se forme en Europe contre Napoléon. L’Empereur qui, à Boulogne, supervisait les préparatifs en vue de l’invasion du Royaume-Uni, doit faire face à une guerre soudaine, et à l’autre bout de l’Europe. Il mène une offensive immédiate, acheminant la Grande Armée en Autriche à marche forcée, et s’assure une brillante victoire contre l’Autriche et la Russie à la bataille d’Austerlitz, dite « bataille des Trois-Empereurs ».

N°997
En 1806, la Prusse provoque un nouveau conflit. La campagne que mène Napoléon (« l’Esprit en marche », selon Hegel) est impressionnante de rapidité : il balaie l’armée prussienne à la bataille d'Iéna (doublée de la victoire de Davout à Auerstaedt où, avec 30 000 hommes, le Maréchal Davout bat les 63 500 Prussiens qui l'assaillent). L’année suivante, Napoléon traverse la Pologne, remporte une victoire sur les Russes à Friedland et finit par signer, à Tilsit, au milieu du Niémen, au cours d'une entrevue dont la mise en scène est conçue pour frapper les esprits, un traité avec le tsar Alexandre Ier, qui divise l’Europe entre les deux puissances.

Pourtant formé dans les écoles et par les maîtres de l’Ancien Régime, officier de l’armée royale, Napoléon brise les anciennes conceptions militaires. Il ne s’agit plus pour lui de livrer une guerre de siège à l’aide de 30 à 50 000 hommes, mais de rechercher la bataille décisive, engageant plus de 100 000 hommes s’il le faut. Son objectif n'est pas de rester maître du champ de bataille, mais d’anéantir l’ennemi.

N°3490
En 1808, Napoléon crée la noblesse d’Empire : bientôt ses maréchaux et généraux arboreront des titres de comte d’Empire, prince de Neuchâtel, duc d’Auerstaedt, duc de Montebello, duc de Dantzig, duc d’Elchingen, roi de Naples.

Du 27 septembre au 14 octobre 1808, Napoléon donne rendez-vous à Alexandre Ier à Erfurt, pour un nouveau traité, afin qu’ils s’unissent contre l’Empire d'Autriche qui menace de redéclarer la guerre à la France. Le tsar refuse en préférant que ce traité soit établi dans le but de renouveler l’alliance qui s’était forgée entre eux l’année précédente à Tilsit ; cela permet en fait à Napoléon de s’assurer encore plus longtemps de la fidélité d’Alexandre. Mais c'est un échec car l'empereur s'aperçoit bientôt de la trahison de Talleyrand, qui avait approché le tsar en lui conseillant de résister à Napoléon, même s'il était séduit.



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 Sujet du message: Re: PERSONNAGES ET FAITS HISTORIQUES DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Dim Déc 26, 2010 3:36 am 
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En réponse à l’attitude britannique vis-à-vis des bateaux de commerce français, Napoléon tente d’imposer le Blocus continental, qui vise à asphyxier l’industrie britannique. Le Portugal, vieil allié des Britanniques, refuse de signer ce traité. Napoléon recherche donc l’aide de l’Espagne pour envahir le Portugal. Il finit par envahir l’Espagne et y installe son frère Joseph Bonaparte comme roi. Le Portugal est également envahi, mais trois campagnes (1808, 1810, 1811), menées notamment par le général Junot et le maréchal Masséna ne viennent pas à bout de la résistance anglo-portugaise ; le roi Jean VI de Portugal, la cour et le gouvernement portugais déménagent à Rio de Janeiro et le Brésil devient le siège du royaume jusqu'à 1821. Une partie de la population espagnole se soulève contre les Français. Bientôt, l'infanterie britannique commandée par le futur duc de Wellington, après avoir débarquée au Portugal en 1808, prend pied en Espagne. Avec l’aide des nationalistes espagnols, elle pousse peu à peu l’armée française hors de la péninsule Ibérique. Alors que les meilleures troupes de l’armée française sont engagées en Espagne, l’Empire d'Autriche attaque une nouvelle fois la France en Allemagne et elle est finalement vaincue lors de la bataille de Wagram. Le maréchal Lannes, compagnon et ami de Napoléon, périt à la bataille d'Essling.

N°1610
Quelques mois plus tard, le 2 avril 1810, Napoléon épouse l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche, qui, le 20 mars 1811, lui donnera un fils ; cet enfant sera titré roi de Rome et nommé « Napoléon II ».

Le « Grand Empire » compte alors 130 départements, qui vont d’Amsterdam à Rome, et une population de 70 millions d’habitants (dont 30 seulement sont français), cela sans compter plusieurs états vassaux (royaume d'Italie, Naples, Confédération germanique, etc.) L’Empire est à son apogée.


Mariage religieux de Napoléon et Marie-Louise dans le Salon carré du Louvre, par Georges Rouget.
Alexandre Ier, poussé par la noblesse russe acquise aux Britanniques, refuse de coopérer avec Napoléon pour porter le coup final au Royaume-Uni. Napoléon, croyant la guerre inévitable, envahit la Russie en 1812. La Grande Armée, grossie de contingents italiens, allemands et autrichiens, devient gigantesque : ce sont 600 000 hommes qui franchissent le Niémen. Les Russes, dirigés par Koutousov, appliquent la stratégie de la terre brûlée, reculant sans cesse devant les troupes françaises. La bataille de la Moskowa, le 12 septembre, est indécise. Bien que les Russes abandonnent le terrain, les pertes sont presque équivalentes dans les deux camps.

Dès le lendemain de l’entrée des troupes françaises dans leur capitale, les Russes incendient la ville. Napoléon, espérant une démarche de la part d’Alexandre, s'attarde à Moscou. Lorsqu'il donne le signal de la retraite, l'hiver est dangereusement proche. La Grande Armée entame une course désespérée vers l’Allemagne à travers les régions dévastées qu’elle a parcouru à l’aller. Le froid, la neige et les cosaques provoquent d'effroyables pertes. Des 600 000 hommes qui entrèrent en campagne, seuls quelques dizaines de milliers franchissent la Bérézina. La Grande Armée est détruite.

Encouragés par ce dramatique échec, les rois reprennent les armes contre la France. Malgré deux victoires remportées en Allemagne (Bautzen et Lutzen), une partie de ses alliés allemands trahit Napoléon sur le champ de bataille même de la bataille de Leipzig, aussi appelée « Bataille des nations », qui voit s’opposer 180 000 Français à 300 000 alliés (russes, autrichiens, prussiens, suédois). La défaite subie ce jour là est décisive. Le maréchal Poniatowski, prince polonais et neveu de Stanislas II, dernier roi de Pologne, y perd la vie en tentant de traverser l’Elster avec ses hommes. On dénombre 100 000 morts et blessés.


L’Empire napoléonien à son apogée en 1811
En 1814 se forme une alliance entre le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, l'Empire russe, le Royaume de Prusse et l’Empire d'Autriche. Malgré une série d'incroyables victoires (batailles de Champaubert, Montmirail, ...) remportées par Napoléon à la tête d’une armée de jeunes recrues inexpérimentées (les « Marie-Louise »), Paris tombe le 31 mars et les maréchaux forcent l'Empereur à abdiquer. L’intention de Napoléon était de le faire en faveur de son fils (Napoléon II), mais les puissances alliées exigent une abdication inconditionnelle.

Napoléon, qui pense que les alliés vont le séparer de l’impératrice Marie-Louise d'Autriche et de son fils le roi de Rome, prend, dans la nuit du 12 au 13 avril, une dose de poison qui doit lui permettre de se suicider. On a longtemps cru qu'il s'agissait d’opium dans un peu d’eau mais il semblerait que ce ne soit pas le cas. Les troubles et la nature du malaise de Napoléon ne correspondent pas à une intoxication par l'opium. S'il choisit cette façon de mourir, c'est qu'il pense que son corps sera par la suite exposé aux Français : il veut que sa garde reconnaisse le visage calme qu’elle lui a toujours connu au milieu des batailles.

N°3782
En plein malaise, l’Empereur se plaint du lent effet de la substance qu’il a avalée. Il déclare à Armand de Caulaincourt : « Qu’on a de peine à mourir, qu’on est malheureux d’avoir une constitution qui repousse la fin d’une vie qu’il me tarde tant de voir finir ! ». Les nausées de Napoléon sont de plus en plus violentes, il se met à vomir. À la venue du docteur Yvan, Napoléon lui demande une dose de poison supplémentaire mais le docteur refuse, en disant qu’il n’est pas un assassin et qu’il ne fera jamais une chose allant à l'encontre de sa conscience. Le docteur a lui-même une crise de nerfs, s'enfuit à cheval, et personne ne le revoit plus. L’agonie de l’Empereur se poursuit, Caulaincourt sort de la pièce pour demander au valet de chambre et au service intérieur de garder le silence. Napoléon rappelle Caulaincourt en lui disant qu’il préfère mourir plutôt que de signer le traité. Les effets du poison se dissipent et l’Empereur peut reprendre ses activités normales.

Il est, par la suite, déchu par le Sénat le 3 avril et exilé à l’île d’Elbe, selon le Traité de Fontainebleau signé le 11 avril, conservant le titre d’Empereur mais ne régnant que sur cette petite île.

Représentation caricaturale de Napoléon sur l'ile d'Elbe
En France, Louis XVIII écarte « Napoléon II » et prend le pouvoir. Napoléon s’inquiète du sort de sa femme et surtout de son fils qui est aux mains des Autrichiens. Le gouvernement royaliste refuse bientôt de lui verser la pension promise et des rumeurs circulent quant à sa déportation vers une petite île de l’océan Atlantique sud. Napoléon décide donc de retourner sur le continent pour reprendre le pouvoir.

La Route Napoléon et le « Vol de l’Aigle »
1er mars 1815 : Débarqués à Golfe-Juan, Napoléon et sa petite troupe gagnent Cannes où ils arrivent tard et d’où ils repartent tôt.
2 mars : Voulant éviter la voie du Rhône qu’il sait hostile, Napoléon fait prendre alors la route de Grasse pour gagner, par les Alpes, la vallée de la Durance. Au-delà de Grasse, la colonne s’engage dans de mauvais chemins muletiers et s’arrête à Saint-Vallier, Escragnolles, et Séranon.
3 mars : Après une nuit de repos, la troupe gagne Castellane ; dans l’après-midi, elle atteint Barrême.
4 mars : Napoléon trouve à Digne la route carrossable et fait étape le soir au château de Malijai, attendant avec impatience des nouvelles de Sisteron dont la citadelle, commandant le passage étroit de la Durance, peut lui barrer la route.
5 mars : Sisteron n’est pas gardée et Napoléon y déjeune, puis quitte la localité dans une atmosphère de sympathie naissante. Le soir, il arrive à Gap et y reçoit un accueil enthousiaste.
6 mars : Il couche à Corps.
7 mars : Il gagne la Mure, puis trouve en face de lui, à Laffrey, des troupes envoyées de Grenoble. C’est ici que se situe l’épisode fameux que commémore aujourd’hui un monument dans la « prairie de la Rencontre ». Le soir même, Napoléon fait son entrée à Grenoble aux cris de « Vive l’Empereur ».

N°3683
Les armées envoyées pour l’arrêter l’accueillent en héros partout sur la route qui porte aujourd'hui son nom. Le maréchal Ney, qui avait juré à Louis XVIII de lui ramener Bonaparte dans une cage de fer, s’incline devant son ancien souverain, ce qui lui vaudra d’être le seul maréchal exécuté pour trahison lors de la Seconde Restauration. Napoléon arrive sans coup férir à Paris. Cette montée à Paris est connue comme le « Vol de l’Aigle », inspiré des paroles de Napoléon : « L’Aigle volera de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre-Dame ». En 1932, la Route Napoléon sera inaugurée entre Golfe-Juan et Grenoble. Des aigles volants jalonnent ce parcours.

Le retour au pouvoir et la défaite finale
La fuite de Louis XVIII et le retour de Napoléon aux Tuileries le 20 mars 1815 marquent le début de la période dite des Cent-Jours. Napoléon fait établir l’Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire (rédigé le 22 avril, approuvée le 1er juin). Une Chambre des représentants est élue.

Sur le plan international, Napoléon affirme ses volontés pacifiques, mais les alliés n’acceptent pas ce retour et reprennent les armes contre la France. L’armée napoléonienne est finalement défaite à la bataille de Waterloo le 18 juin 1815. La jonction des armées prussiennes et britanniques, que ne peut empêcher le maréchal Grouchy, a raison des troupes impériales.

Le retour de Napoléon et sa défaite finale rendent encore plus précaire la situation internationale de la France. Celle-ci est traitée plus durement par les alliés en 1815 que lors des traités de Vienne. Napoléon laisse en effet une France exsangue. Démographiquement, elle a perdu environ 1 700 000 hommes depuis 1792, dont la majorité pendant les guerres napoléoniennes. Elle est économiquement ruinée. Ses ports et ses arsenaux le sont également. Le pays a perdu toutes les colonies qui lui restaient de l’Ancien Régime. Son influence internationale, mise en place depuis Richelieu et Louis XIV, est réduite à néant. Le territoire national est ramené à une étendue moindre que sous Louis XVI. La Sarre et les villes de Marienbourg, Philippeville et Landau, acquises sous Louis XIV, sont cédées aux coalisés. De plus ce territoire est occupé, et le pays doit payer une lourde indemnité de guerre pour l’entretien des troupes étrangères établies sur son sol.

Lorsque Napoléon quitte la France, il n’est pas regretté. C’est à Sainte-Hélène que va se forger sa légende.

Demandant l'asile au « plus constant de ses ennemis », l'Angleterre, il est d'abord pris en charge par le Bellérophon, puis transféré le 7 août 1815 sur le Northumberland qui le déposera à Sainte-Hélène. On ne lui donne pas l'occasion de poser le pied en Angleterre, les officiers britanniques voulant absolument éviter que Napoléon puisse demander le droit d'asile en invoquant l'Habeas Corpus.

Par ailleurs, les britanniques, qui n'ont jamais officiellement reconnu l'Empire, affectent d'appeler Napoléon « général Bonaparte », ce qui met l'Empereur hors de lui.


Napoléon est déporté et emprisonné par les Britanniques sur l’île Sainte-Hélène, commandée d'abord par l'amiral Cockburn puis par Sir Hudson Lowe. L'Empereur est accompagné d'une petite troupe de fidèles, parmi lesquels le Grand Maréchal du palais Bertrand, le comte de Las Cases, le général Montholon, et le général Gourgaud. Il se consacre à l’écriture de ses mémoires qu'il dicte à Las Cases. Il essaye aussi d’apprendre l’anglais ; il reçoit plusieurs visiteurs de passage à Sainte-Hélène, qui est alors une escale importante pour tout navire contournant l'Afrique. Une fois installé à Longwood, il évite de sortir car Lowe a donné l’ordre que l’empereur doit être partout sous garde.

Napoléon tombe progressivement malade et s’affaiblit. Dans la seconde moitié du mois d’avril 1821, il écrit lui-même ses dernières volontés et plusieurs codicilles, une quarantaine de pages au total. Ses derniers mots sont : « France, armée, Joséphine », ou, selon les mémoires de Sainte-Hélène : « tête… armée… Mon Dieu ! ». Nerval, dans son poème À la mort de l’Exilé, note : « Les dernières paroles de Napoléon mourant furent : « Mon Dieu et la nation française… française… mon fils… tête armée ». On ne sait ce que signifiaient ces mots. », et une version courante affirme qu’il aurait dit en fait : « tête d’armée », ce qui est bien moins énigmatique.

Napoléon meurt un samedi, le 5 mai 1821, « à 17 heures et 49 minutes », rendant ainsi « le plus puissant souffle de vie qui eut jamais agité l'argile humaine » (Chateaubriand). Cependant, les causes de sa mort ont fait l'objet de controverses ; officiellement les médecins ont conclu à une mort des suites d'un cancer de l'estomac, mais l'hypothèse fut avancée d'un empoisonnement au trioxyde d'arsenic. Hudson Lowe, geôlier de Napoléon à Sainte-Hélène, devant son lit de mort, déclara :

« Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre, c’était aussi le mien. Mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver que tristesse et profond regret. »

N°3679 - N°3681

N°3682 - N°3684

N°3680

BF N°72


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 Sujet du message: Re: PERSONNAGES ET FAITS HISTORIQUES DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Dim Déc 26, 2010 5:19 am 
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Napoléon Ier, au lendemain de la bataille d'Austerlitz déclare aux soldats: « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de Triomphe » et ordonne la construction de l'arc le 18 février 1806 : son projet initial était d'en faire le point de départ d'une avenue triomphale traversant notamment le Louvre et la place de la Bastille.

Pour la conception du monument, l'architecte Chalgrin fut en concurrence avec son confrère Raymond, chargé de collaborer avec lui. Le premier souhaitait orner l'arc de colonnes isolées tandis que le second les voulait engagées, l'incompatibilité de ces deux conceptions rendant impossible toute collaboration entre les deux architectes. Un arbitrage rendu par Champagny, ministre de l'intérieur, força Raymond à se retirer honorablement. Chalgrin supprima alors les colonnes de son projet.

Les fondations exigèrent deux années de chantier. En 1810, les quatre piles s'élevaient à environ un mètre au-dessus du sol. À l'occasion de son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise et de l'entrée de celle-ci dans Paris, l'Empereur délégua des crédits qui permirent à Chalgrin de construire une maquette en vraie grandeur en charpente, stuc et toiles peintes qui resta assez longtemps en place. L'architecte mourut assez subitement en 1811, suivi, huit jours après lui, par son confrère Raymond.

N°258
Lors des premières défaites napoléoniennes (Campagne de Russie en 1812), la construction fut interrompue, puis abandonnée sous la Restauration, avant d'être finalement reprise et achevée entre 1832 et 1836, sous Louis-Philippe Ier. Les architectes Louis-Robert Goust puis Huyot prirent la relève sous la direction de Héricart de Thury.

L'Arc de triomphe de l'Étoile est inauguré le 29 juillet 1836 pour le sixième anniversaire des Trois Glorieuses. Au départ, avait été prévue une grande revue militaire en présence de Louis-Philippe. Mais, alors que celui-ci venait d'être visé par un nouvel attentat le 25 juin, le président du Conseil, Adolphe Thiers, convainc le roi de s'abstenir. La revue militaire est décommandée et remplacée par un grand banquet offert par le roi à 300 invités, tandis que le monument est inauguré en catimini par Thiers, à sept heures du matin.

N°315
En 1842, Honoré de Balzac en a fait un symbole de la fidélité des soldats à l'Empereur : « mais tous les cœurs, même les plus hostiles à l'empereur, adressaient au ciel des vœux ardents pour la gloire de la patrie. Les hommes les plus fatigués de la lutte commencée entre l'Europe et la France avaient tous déposé leurs haines en passant sous l'arc de triomphe »


N°154 - N°155

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 Sujet du message: Re: PERSONNAGES ET FAITS HISTORIQUES DE FRANCE (philatélie)
PostPublié: Dim Déc 26, 2010 1:24 pm 
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Jean de Vienne (Dole, 1321 ou 1341 - Nicopolis (Bulgarie), 1396), seigneur de Roulans en Franche Comté, était un général et amiral français durant la guerre de Cent Ans.

Fils de Guillaume et Claudine de Chaudeney, il commença sa carrière militaire à l'âge de 9 ans et fut fait chevalier à 21 ans. À 24 ans, il fut nommé capitaine-général de Franche-Comté. Il fut ensuite gouverneur de Calais quand la ville fut prise par le roi d'Angleterre Édouard III et fut fait prisonnier.

En 1373, Charles V le nomma amiral de France. Il réorganisa la marine, mis en place un important programme de construction, créa les gardes-côtes, organisa des surveillances sur les côtes et délivra des licences pour construire et vendre des bateaux.


Attaques de Vienne et l'amiral castillan Tovar contre l'Angleterre (1374–1380).
Jean de Vienne fut le premier à comprendre que les opérations navales pouvaient porter atteinte à l'Angleterre et il conduisit plusieurs expéditions contre les côtes sud anglaises de Plymouth en passant par l'île de Wight jusqu'à Rye.

Entre 1381 et 1385, il se battit contre les Néerlandais, notamment lors de la bataille de Rosbec. En 1385,sur sa demande, il débarqua en Écosse avec 180 navires afin d'envahir l'Angleterre mais, au terme d'une expédition désastreuse pour son armée qu'avaient abandonné les Écossais, il dut faire retraite.

Après que Charles VI succéda à son père Charles V sur le trône de France, la marine déclina car Charles VI ne partageait pas l'intérêt de son père. Jean de Vienne rejoignit alors la croisade du roi Sigismond de Hongrie contre l'empire ottoman. Il fut tué lors de la bataille de Nicopolis en Bulgarie.

N°544



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Maximilien de Béthune, duc de Sully, pair de France, Maréchal de France, prince souverain d'Henrichemont et de Boisbelle, baron puis marquis de Rosny, marquis de Nogent-le-Rotrou, comte de Muret et de Villebon, vicomte de Meaux, (1559-1641) est un ministre d'Henri IV, roi de France et de Navarre.
Né le 13 décembre 1559 à Rosny-sur-Seine, près de Mantes, il appartient à la branche cadette, peu fortunée et calviniste, d'une famille descendante des comtes souverains d'Artois, apparentée aux comtes de Flandres. Second fils de François de Béthune et de Charlotte Dauvet, il devient l’héritier du titre de Baron de Rosny à la mort de son frère aîné, Louis de Béthune, en 1578. En 1572, élève au collège de Bourgogne, à Paris, il échappe au massacre de la Saint-Barthélémy, et devient le compagnon du roi Henri IV de Navarre, futur roi de France, qu'il suit dans toutes ses guerres. À ses côtés il se distingue par son intrépidité. En 1576, il combat dans les armées protestantes en Hollande pour récupérer la Vicomté de Gand dont il n'avait pu hériter de son parrain, un catholique convaincu.

En 1583, au château de Bontin, le seigneur de Rosny épouse Anne de Courtenay, une riche héritière. Des spéculations commerciales très heureuses, comme le commerce des chevaux pour l'armée, voire les dépouilles des villes prises par les Protestants l’enrichissent en peu de temps. En 1580, il devient chambellan ordinaire, puis membre du Conseil de Navarre. Il est chargé de négocier avec Henri III de France, afin de poursuivre une lutte commune contre la Ligue des Guise. Mais le traité de Nemours en 1585 rapproche le roi de France des Guise aux dépens du roi de Navarre. En 1587, il combat à côté d'Henri de Navarre à Coutras, puis devant Paris, ensuite à Arques en 1589, puis à Ivry en 1590 où il est blessé. Il est de nouveau blessé à Chartres en 1591. Devenu veuf, il épouse en 1592 Rachel de Cochefilet, fille de Jacques de Cochefilet seigneur de Vaucelas. Entre temps le roi Henri III de France a été assassiné.


En 1593, Sully conseille au nouveau roi de se convertir au catholicisme, afin de pacifier le royaume, mais refuse lui-même d’abjurer. Il négocie alors le ralliement de quelques chefs de la Ligue (marquis de Villars, duc de Guise). Lors du siège d'Amiens en 1597, il s'illustre à la tête de l’artillerie.

Henri IV comprend vite qu'il ne peut confier les finances du royaume qu'à l'homme qui administre si bien ses propres affaires. Il le nomme en 1596 au Conseil des Finances puis, vers 1598, surintendant des finances. Sully remet alors de l'ordre dans les comptes, en créant en 1601, une Chambre de justice destinée à lutter contre les malversations financières.

Sully a de brillants conseillers, comme l'économiste Barthélemy de Laffemas, qui développe les manufactures, l'artisanat, et donne un coup de pouce à l'histoire de la soie par la plantation de millions de mûriers.

Il fait rentrer un arriéré fiscal considérable, paie des dettes écrasantes (près de 30 millions de livres), suffit aux dépenses des guerres en Espagne et en Savoie, et à l'achat des places qui restent encore aux mains des chefs ligueurs. En 1598, il fait annuler tous les anoblissements décrétés depuis 20 ans. Il supprime les petits offices de finances et judiciaires. Il crée de grands approvisionnements de guerre, lutte contre l'abus et les prodigalités et amasse un trésor (30 millions) tout en diminuant les impôts. Il fait restituer au roi une partie du domaine royal qui avait été aliénée. L’arrivée en Europe des métaux précieux américains, depuis le début du siècle, a permis à Sully comme à ses prédécesseurs de bénéficier de rentrées fiscales, mais lui va équilibrer le budget et faire des économies. Il se fait nommer gouverneur de la Bastille en 1602, où il entrepose une partie du trésor royal qui s'élève à 12 millions de livres.

La paulette est instauré en 1604, pour instituer l'hérédité des offices et augmenter les recettes de l'État.

En 1599, il est nommé Grand maître de l'artillerie et Grand voyer de France, il contrôle alors toutes les voies de communication. Les routes principales sont retracées, remblayées, pavées. En prévision des besoins en constructions et de la marine, il fait planter des ormes aux bords des routes (les fameux ormes de Sully).

Il encourage surtout l'agriculture en répétant une phrase devenue célèbre « Pâturage et labourage sont les deux mamelles dont la France est alimentée, les vraies mines et trésors du Pérou ». Dans ce but, il proclame la liberté du commerce des grains, et abolit un grand nombre de péages qui sont autant de barrières entre les provinces, il ouvre de grandes voies de communication, et il fait creuser plusieurs canaux, notamment le canal de Briare qui relie la Seine à la Loire, commencé en 1604 et terminé en 1642.

Il va pousser les paysans à produire plus que nécessaire afin de vendre aux autres pays. Pour cela, il décide d'augmenter la surface cultivée en faisant assécher des marais. Afin de les protéger du fisc, il interdit la saisie des instruments de labour et accorde aux paysans une remise sur les arriérés de la taille. Il va aussi faire cesser la dévastation des forêts, étendre la culture de la vigne...

Comme surintendant des fortifications il fait établir un arsenal et fortifie les frontières. En 1606, il est nommé duc et pair de Sully et acquiert, la même année, le Château de Montrond, le rénove entièrement pour en faire la plus forte place du Berry.


N°591
Il était devenu impopulaire, même parmi les protestants, et auprès des paysans qu'il avait dû accabler d'impôts pour faire face aux dépenses en vue de la guerre contre l'Espagne.

Après l'assassinat d'Henri IV en 1610, il est nommé membre du Conseil de régence et prépare le budget de 1611. En complet désaccord avec la régente Marie de Médicis, il démissionne de ses charges de surintendant des finances et de gouverneur de La Bastille (1611) ; il conserve cependant le gouvernement du Poitou. En 1616, il abandonne la majeure partie de ces fonctions et vivra désormais loin de la cour, d'abord sur ses terres de Sully puis surtout en Quercy, tantôt à Figeac tantôt sur sa seigneurie de Montricoux, à quelques lieues de Montauban. Il se consacre à la rédaction de ses mémoires, mais reste très actif sur le plan politique et religieux. Son fils François de Béthune, comte d'Orval est le gouverneur de Figeac, place de sûreté calviniste.

Il épouse, en secondes noces, Jacqueline de Caumont, fille du marquis de la Force, qui commande la défense militaire de Montauban en 1621.

Cette même année, il est intervenu en conciliateur et a intercédé en modérateur dans les luttes entre les protestants français et la royauté, après les 96 jours du siège de Montauban par Louis XIII, en 1627-1628, lors du siège de La Rochelle et avant la reddition de Montauban. Proche du réseau diplomatique de Richelieu, il a été nommé maréchal de France en 1634.

Il décède au château de Villebon (Eure-et-Loir) le 22 décembre 1641. Son tombeau est à Nogent-le-Rotrou.

Citation:
« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ».



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Anne Hilarion de Costentin (ou Cotentin), comte de Tourville, est un vice-amiral et Maréchal de France, né le 24 novembre 1642 à Paris et mort le 23 mai 1701 à Paris.
Tourville est issu de la noblesse normande : sa mère est née La Rochefoucauld et son père sert le prince de Condé.

Né à Paris, ou au château familial de Tourville, il est baptisé le 24 novembre 1642 à Paris. Comme sa famille a participé à la Fronde et son père étant mort alors qu'il est âgé de cinq ans, Anne Hilarion de Costentin intègre à 14 ans l'ordre de Malte, où il montre rapidement sa bravoure face aux pirates barbaresques.

Fin 1666, sa notoriété lui vaut de rejoindre la marine française comme capitaine de vaisseau et commandant d'un vaisseau de ligne. Il croise alors en Méditerranée, participe à l'expédition de Candie (1669), protège le commerce français et s'oppose aux Turcs.

Quand la guerre de Hollande éclate en 1672, il rejoint la Flotte du Ponant et l'escadre d'Estrées. Il brille à la bataille de Solebay avant de prendre part aux combats contre l'amiral hollandais Michiel de Ruyter en 1673. Il retourne au Levant en 1675 pour y livrer une guerre de course. Suite à ses succès, il est nommé chef d'escadre en octobre 1679, à 37 ans.

En 1676 après deux nouvelles passes d'armes avec Ruyter, il démontre à Palerme ses capacités de chef de guerre. Son plan d'attaque permet la victoire de l'escadre commandée par Abraham Duquesne sur l'escadre hispano-hollandaise qui s'est réfugiée dans le port sicilien. Trois vaisseaux hollandais sont détruits. Auréolé de cette victoire et proche ami de Colbert, la carrière de Tourville s'accélère à partir de 1680. Il est nommé lieutenant général en 1682, puis vice-amiral en 1689, mais est de fait amiral et commandant de la marine française, d'Estrées ne prenant plus la mer.

Tourville n'est pas seulement un chef de guerre, il s'intéresse et participe de près à la gestion de la marine. Il intervient dans la construction et l'architecture navale, sur la logistique et la formation des marins et des officiers de marine. Il propose notamment d'utiliser des maquettes de vaisseaux pour l'instruction. Il est secrètement consulté par Seignelay sur tous les aspects de la marine, y compris sur les promotions des officiers. Il n'eut de cesse de conseiller au ministre de promouvoir des gens de mer. Il participe également aux négociations en Méditerranée et y remporte de nombreux succès (prise de Gênes en 1685, bombardement de Tripoli en 1686). Mais, c'est avec la guerre de la ligue d'Augsbourg qu'il écrivit les plus belles pages de sa carrière.

« Tourville possédait en perfection toutes les parties de la marine, depuis celle du charpentier jusqu'à celle d'un excellent amiral »
— Saint-Simon

Bataille de Béveziers
En 1688 dans la Manche, il s'empare de cinq vaisseaux hollandais. Le 10 juillet 1690 et les jours suivants, Tourville commande l'armée navale française qui disperse la flotte anglo-hollandaise au Cap Béveziers (appelé Beachy Head par les Anglais). Cette bataille est la victoire la plus éclatante de toute l'histoire de la marine française sur les Anglais, et même la seule dans la Manche. Ayant fait subir de lourdes pertes aux coalisés, Tourville peut alors occuper la mer et protéger les côtes françaises. Cependant, Louis XIV fut déçu car Tourville n'exploita aucunement son succès (il était censé soutenir un débarquement du prétendant Jacques II en Irlande, qui fut battu) et, selon certains historiens , cette victoire sans suite fut ce qui détourna Louis XIV de continuer à investir beaucoup dans sa marine.
Dans le but de couvrir le débarquement des troupes de Jacques II d'Angleterre, Louis XIV le charge à nouveau, en 1691, du commandement de la marine. La campagne du Large ne fut l'occasion d'aucun grand combat naval, mais Tourville parvint à s'emparer de onze bâtiments marchands et de leur escorte. À cette nouvelle, l'amiral Russel, commandant une flotte de 84 vaisseaux, lui donne la chasse. Jouant au chat et à la souris, profitant du vent, Tourville lui échappe et se réfugie près des côtes alors que Russel perd quatre vaisseaux et 1 500 hommes d'équipage dans une violente tempête.

Le 29 mai 1692 à Bataille de Barfleur, à un contre deux, l'escadre du Levant commandée par d'Estrées n'ayant pu rejoindre à temps l'escadre du Ponant, il fait jeu égal avec la flotte coalisée et parvient au prix de combats acharnés et de manœuvres habiles à ne perdre aucun bâtiment. Cependant, dans leur retraite, les vaisseaux avariés sont ralentis, victimes d'une inversion du courant et doivent se réfugier à Cherbourg et à Saint-Vaast-la-Hougue. Au cours de la bataille de la Hougue, Tourville ne peut empêcher la destruction de 15 vaisseaux, échoués, dont le vaisseau amiral le Soleil Royal, le plus beau et le plus célèbre de tous les vaisseaux de la flotte de Louis XIV

[img]Bataille%20de%20la%20Hougue[/img]
En 1693, il peut venger la défaite de la Hougue en s'emparant du convoi de Smyrne (bataille de Lagos). Il rafle ou détruit 80 navires marchands et inflige aux coalisés une perte de 30 millions de livres. Tourville se retrouve à la tête d'une armée navale de 93 vaisseaux et est fait maréchal de France. Il participe cette même année à sa dernière campagne maritime, en Méditerranée, avec les sièges de Palamos et Livourne. Il partage ses dernières années entre Provence, Saintonge et Aunis d'où il organise la défense des côtes françaises. Il meurt à Paris en mai 1701.


N°600



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Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé, premier prince du sang, connu d'abord sous le titre de duc d'Enghien, (né à Paris le 8 septembre 1621, mort à Fontainebleau le 11 décembre 1686) prince de Condé, duc de Bourbon, duc d'Enghien, duc de Montmorency, duc de Châteauroux, duc de Bellegarde, duc de Fronsac, gouverneur du Berry, comte de Sancerre (1646-1686), comte de Charolais (à partir de 1684), pair de France, premier prince du sang. Général français pendant la guerre de Trente Ans, il fut l'un des meneurs de la Fronde des princes.
Fils du prince Henri II de Bourbon-Condé et de Charlotte Marguerite de Montmorency, baronne de Châteaubriant et de Derval, qui fut aimée par le roi de France Henri IV et sera la marraine de Louis XIV,

Les trois premiers fils d'Henri II de Bourbon et de Charlotte Marguerite de Montmorency étant morts en bas âge, Louis reçut le titre de « duc d'Enghien ». Il fit de solides études chez les Jésuites, à Bourges, et à l'âge de 17 ans, gouverna le duché de Bourgogne pour son père.

Pour des raisons politiques, il épousa le 11 février 1641 Claire-Clémence de Maillé, âgée de seulement 13 ans, fille d'Urbain de Maillé (1597-1650) et de Nicole du Plessis de Richelieu. Il en eut trois enfants, dont deux moururent en bas âge :

Henri-Jules de Bourbon (futur prince de Condé - Paris, 29 juillet 1643–1er avril 1709)
Louis, (Bordeaux, 20 septembre 1652–id., 11 avril 1653)
une fille au prénom inconnu, (Breda, 1657-Paris, 28 septembre 1660)
Après avoir vainement cherché à faire annuler son mariage à la mort du cardinal de Richelieu, Condé finit par faire enfermer sa femme à Châteauroux en 1671, sous le prétexte d'une liaison qu'elle aurait eu avec un page.


Le Grand Condé
par le peintre Justus van Egmont

Il montra dans la carrière militaire un génie précoce. Après de brillants débuts militaires, il reçut en 1643, à l'âge de 21 ans, le commandement de l'armée de Picardie, sous les ordres du maréchal de L'Hôpital. Il s'agissait de barrer la route à l'armée espagnole du roi Philippe IV sortie du comté de Flandre pour envahir la France. Le 19 mai, cinq jours après la mort de Louis XIII, Enghien remporta héroïquement l'éclatante victoire de la bataille de Rocroi, brisant ainsi la réputation d'invincibilité des tercios espagnols.

Il fut ensuite envoyé sur le Rhin, aux côtés du vicomte de Turenne. En 1644, il battit les Allemands à Fribourg. Il remporta avec Turenne la bataille de Nördlingen en 1645 contre Franz von Mercy (Guerre de Trente Ans). En 1646, à la mort de son père, il devint 4e prince de Condé. Il prit Dunkerque en 1646. Moins heureux en Catalogne, il ne put prendre Lérida; mais il remporta bientôt après en comté d'Artois la victoire de Lens sur l'archiduc Léopold Ier qui amena la paix avec l'empire germanique en 1648.

Pendant les troubles de la Fronde, il adopta une attitude ambiguë. Il avait d'abord défendu le parti de la cour, la régence durant la minorité de Louis XIV étant assumée par sa mère Anne d'Autriche, secondée par le cardinal Mazarin, premier ministre, puis il prit parti contre Mazarin. Son soutien à la reine mère Anne d'Autriche permit d'abord la signature de la paix de Rueil. Néanmoins, en 1649, par rivalité avec Mazarin, il se tourna vers la Fronde. Le 18 janvier 1650, lui, son frère le prince de Conti et son beau-frère le duc de Longueville furent jetés en prison et subirent une détention de treize mois.

Le 7 février 1651, devant l'union des Frondes, Mazarin s'enfuit et libéra les princes. Condé prit la tête de la Fronde des princes, malgré la majorité de son grand cousin, Louis XIV. Il négocia avec le roi Philippe IV d'Espagne et le Lord Protecteur anglais, Oliver Cromwell. Il leva des troupes, marcha sur Paris. Contre lui, Louis XIV âgé de 14 ans réussit à gagner Turenne qui prit la tête des troupes royales et défit le prince à la bataille de Bléneau le 7 avril 1652, à Étampes en mai puis au faubourg Saint-Antoine à Paris. La duchesse Anne Marie Louise d'Orléans de Montpensier (la Grande Mademoiselle) fit tirer le canon sur les troupes royales pour permettre à son cousin de se réfugier dans Paris.

N°615
Condé gagna ensuite le comté de Flandre, passa du côté espagnol et prit part en 1658 à la bataille des Dunes, où Turenne triompha de son armée. Le traité des Pyrénées de 1659 lui assura le pardon royal, proclamé à Aix-en-Provence, peu avant le mariage de Louis XIV et de l'infante Marie-Thérèse d'Autriche. La guerre s'étant rallumée entre la France et l'Espagne, Condé retrouva un commandement dans les armées du roi et prit le comté de Bourgogne (actuelle Franche-Comté) aux Habsbourg d'Espagne en trois semaines en 1668.

Le 21 avril 1671, il reçoit durant trois jours Louis XIV alors âgé de 33 ans et les 3000 membres de la Cour de Versailles dans son château de Chantilly où il fait donner une fête fastueuse et des banquets somptueux organisés par François Vatel pour se réconcilier avec le roi et obtenir sa grâce et ses faveurs, ce qu'il obtient, le roi ayant besoin de son soutien.

Il combat à nouveau aux côtés des armées royales de Turenne lors de la guerre de Hollande, en 1672 ou il bat le prince d'Orange Guillaume III d'Angleterre à la bataille de Seneffe en 1674, puis passe en Alsace pour défendre cette province contre Raimondo Montecuccoli, généralissime des armées de l'empire germanique après la mort de Turenne en 1675. Le roi le reçoit en grande pompe en haut du grand escalier de marbre au milieu de toute la cour. Condé, perclus de rhumatismes, a de la peine à monter et fait un peu attendre Louis XIV. Alors qu'il présente des excuses, le roi lui dit avec politesse : « Mon cousin, quand on est chargé de lauriers comme vous, on ne peut marcher que difficilement ».

Il finit sa vie dans son château de Chantilly, entouré de musiciens et de poètes, cultivant les lettres et conversant avec Racine et Boileau. Son fils Henri Jules de Bourbon lui succéda comme 5e prince de Condé.

Toute sa vie, Louis de Condé avait été l'âme du parti libertin. Voltaire lui reproche comme un signe de sénilité sa conversion au parti dévot les deux dernières années de sa vie. En effet, signe non-équivoque de cette conversion, Jacques-Bénigne Bossuet prononça sur son cercueil une oraison funèbre- un chef-d'œuvre du genre. (Oraison funèbre de très haut et très puissant prince Louis de Bourbon)



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Jean-Baptiste Colbert (29 août 1619, Reims - 6 septembre 1683, Paris) fut contrôleur général des finances de France de 1665 à 1683.

Il entre au service du roi de France Louis XIV, à la mort de son protecteur Mazarin. En concurrence avec Fouquet, il pousse le roi à disgracier son rival. Inspirateur et promoteur d'une politique économique interventionniste, le colbertisme, selon laquelle il convient de favoriser activement le développement du commerce et de l'industrie en France par la création de fabriques étatiques ( dont lui même et les membres de sa clientèle sont indirectement les premiers bénéficiaires ).

Barthélemy de Laffemas, économiste et conseiller d'Henri IV, passe pour être le père spirituel de Colbert, qui s'inspire de ses réalisations : Laffemas a en particulier développé le commerce colonial et l'industrie textile, soit les deux secteurs dans lesquels Colbert va s'investir particulièrement , pour devenir à son tour l'éminence grise du royaume.

Fils aîné de Nicolas Colbert, marchand drapier, et Mariane Pussort, Jean-Baptiste Colbert appartient à une famille de marchands et banquiers champenois de la cité de Reims se disant descendants de nobles écossais. ( Noblesse peu probable : il est de pratique courante à l’époque chez les roturiers de se faire valoir en s’inventant une ascendance noble).

Sa jeunesse est mal connue: Après des études dans un collège jésuite. En 1634, il travaille chez un banquier de Saint-Étienne, Mascranny, puis chez un notaire parisien, père de Jean Chapelain

Portrait de Colbert en tenue de l'ordre du Saint-Esprit, par Claude Lefebvre (1666), musée du château de Versailles
Jean-Baptiste Colbert entre au service de son cousin Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange, premier commis du département de la guerre sous Louis XIII.

En 1640, il est âgé de 21 ans .Son père utilise ses relations et sa fortune pour lui acheter la charge de commissaire ordinaire des guerres, commis du Secrétaire d'État à la guerre, François Sublet de Noyers. Fonction qui l’oblige à inspecter les troupes et qui lui donne une certaine notoriété auprès des officiers, tous issus de la noblesse.

En 1645, Saint-Pouange le recommande à Michel Le Tellier (père du marquis de Louvois), son beau-frère, alors secrétaire d'État à la Guerre. Celui-ci l'engage comme secrétaire privé puis le fait nommer conseiller du roi en 1649.

En 1651, Le Tellier le présente au cardinal Mazarin qui lui confie la gestion de sa fortune, l'une des plus importantes du royaume.

Chargé de veiller à la gestion des Finances de l'État, Colbert rédige dès octobre 1659 un mémoire sur des prétendues malversations du surintendant des finances Nicolas Fouquet , pointant que "moins de 50 % des impôts collectés arriveraient jusqu’au roi".

Réputé cassant et peu disert, il n’est guère aimé de la Cour. Madame de Sévigné le surnomme « Le Nord ».

Le cardinal Mazarin, peu avant sa mort le 9 mars 1661, recommande à Louis XIV de prendre Colbert à son service . (cf la phrase célèbre : « Sire, je dois tout à votre Majesté, mais je m'acquitte de ma dette en lui présentant Colbert » ).

Le 5 septembre 1661, le surintendant Fouquet tombé en disgrâce est arrêté à Nantes par d'Artagnan. Suite à cette arrestation, Louis XIV supprime la charge de surintendant des Finances et décide de l'exercer lui-même avec l'aide d'un Conseil créé le 15 septembre à l'instigation de Colbert : le Conseil royal des finances.

Déjà intendant des finances depuis le 8 mars 1661, Colbert est l'un des trois conseillers de ce Conseil et le chef effectif de l'administration des Finances ; Le 12 décembre 1665 il reste seul contrôleur général des finances et est désormais désigné le plus souvent sous ce titre.

Le 16 février 1669, il renforce son pouvoir en devenant secrétaire d'État de la Maison du Roi et secrétaire d'État de la Marine . Ce qui lui permet d'exercer une grande influence dans plusieurs secteurs d'intervention de l'État : finances, industrie, commerce, marine, police, justice, administration, travaux publics, postes, agriculture, aménagement du territoire, culture.

Seules la guerre et les affaires étrangères lui échappèrent, données à Lionne (Hugues de) et à Le Tellier puis à son fils Louvois .

Jean-Baptiste Colbert par Philippe de Champaigne, Metropolitan Museum of Art
Sous le contrôle de Louis XIV , il n'aura de cesse de donner une indépendance économique et financière à la France.

Pour Colbert, la puissance d'un royaume se définit par la richesse de son roi.

Pour ce faire il faut disposer d'une balance commerciale excédentaire et accroître le produit des impôts.
Pour enrichir la France, il met en place un nouveau système économique : le mercantilisme. Il veut importer des matières premières bon marché pour les transformer en produits de qualités qui pourront se vendre plus cher.
Dans ce but il convient de:
- créer une puissante marine qui importerait les matières premières et qui exporterait les produits finis
- réglementer la production de corporations
- créer une manufacture avec monopole qui fabriquerait les produits de qualité à partir des matières premières.
En 1663, il fonde l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

En 1664, Nommé surintendant des Bâtiments et manufactures ,

Il décide de copier les productions des États voisins pour se rendre indépendant de leurs fournitures.
Il n'hésite pas à débaucher des ouvriers étrangers pour initier ces manufactures.
Il utilise fréquemment l'octroi de monopoles , rétablit les anciennes manufactures, en crée de nouvelles, favorisant par exemple la production de glaces, Manufacture royale de glaces de miroirs ( composantes du futur Groupe Saint-Gobain) et de tapis, Les Gobelins.
En mars 1667, Gabriel Nicolas de La Reynie est nommé lieutenant de police de Paris. Il devient ainsi le premier « policier » de France, imposant son autorité à la maréchaussée et aux hommes du guet. La même année, Colbert est élu à l'Académie française.

Il encourage le commerce, protége les sciences, les lettres et les arts, et favorise également la recherche en créant l'Académie des sciences (1666), l'Observatoire de Paris (1667) où Huygens et Cassini furent appelés, l'Académie d'architecture (1671).

Le 16 février 1669, Nommé secrétaire d'État de la Maison du Roi , il agrège la Marine à ce département le 7 mars suivant et passe commande de 276 navires de guerre triplant ainsi les capacités de la France .

Il développe les infrastructures favorisant les échanges commerciaux : canaux, routes royales, fait planter la forêt de Tronçais pour la construction navale, afin que les navires du royaume aient des mâts en l'an deux mille ( Colbert s'inquiéte beaucoup dans sa vie que la France puisse un jour périr faute de bois. Il fait réparer les grandes routes, en ouvre plusieurs, et joint les deux mers par le canal du Languedoc.


N°616
Il fait paver et éclairer Paris, embellit cette ville de quais, de places publiques, de portes triomphales (Portes St-Denis et St-Martin) ; on lui doit aussi la colonnade du Louvre et le jardin des Tuileries.

Avec son fils, Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, il fait venir des villes hanséatiques des artisans, constructeurs, cordiers, pour installer des chantiers ou arsenaux de construction navale dans les ports principaux du royaume. Pour assurer le recrutement des équipages, il n'a pas recours, comme l'Angleterre, à la presse, ou enrôlement forcé des matelots de la marine marchande, mais à un nouveau procédé appelé l'inscription maritime. Par contre il demande aux juges de privilégier la condamnation aux galères, y compris pour le délit de vagabondage.

Il institue des compagnies commerciales : Compagnie des Indes Orientales (Océan indien), Compagnie des Indes Occidentales (Amériques), et Compagnie du Levant (Méditerranée et Empire ottoman). Il est aussi à l'origine de la création de comptoirs : Pondichéry (1670) et de ce qui fut le début du peuplement en Nouvelle-France (Amérique du Nord) et encore l'île Bourbon. Il pense s'emparer des comptoirs hollandais du golfe de Guinée, particulièrement sur la Côte de l'Or (Ghana), mais ne mit jamais ce projet à exécution.

N°1461
Il s'oppose au secrétaire d'État de la Guerre, Louvois, jugé trop prodigue des fonds publics. Celui-ci intrigue contre lui auprès de Louis XIV à tel point que Colbert se trouve en une position difficile à sa mort le 6 septembre 1683, rue des Petits-Champs, laissant Claude Le Peletier lui succéder au poste de contrôleur général des finances.

Tout en gérant d'une manière brillante les affaires de l'État, Colbert avait amassé une fortune considérable, qui s'élevait à environ 4,5 millions de livres ; aussi à sa mort, le peuple, croyant voir dans cette fortune un signe de déprédation, insulta son cercueil ; il fut enterré à Saint-Eustache, où resteraient ses jambes ; le reste de ses ossements fut transféré dans les catacombes de Paris en 1787.

Il avait auparavant refusé de recevoir le roi sur son lit de mort, officiellement parce que son état ne le lui permettait pas, mais prononçant selon ses proches les phrases : « J'ai tout donné de moi au roi; qu'il me laisse au moins ma mort » et « Si j'avais fait pour Dieu tout ce que j'ai fait pour cet homme, je serais sauvé dix fois ! ».

Sa devise : « Pro rege, saepe, pro patria semper » (« Pour le roi souvent, pour la patrie toujours »).

Il laisse une image d'excellent gestionnaire, même si les résultats économiques peuvent paraître assez faibles, en raison des fortes ponctions générées par les dépenses guerrières de Louis XIV.

Le terme de colbertisme souligne la part plus importante d'intervention de l'État dans l'économie en comparaison avec les autres pays occidentaux. Les manuels d'histoire de la Troisième République (Mallet et Isaac) propageront de lui l'image d'un homme se frottant les mains de plaisir lorsqu'il était surchargé de travail.

Citation: «L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris ».



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Thomas Robert Bugeaud, marquis de La Piconnerie, duc d'Isly, maréchal de France, né à Limoges le 15 octobre 1784, mort à Paris le 10 juin 1849. Il figure dans la célèbre chanson militaire de l'Armée d'Afrique intitulée La casquette du père Bugeaud
Issu d'une branche noble d'une ancienne famille du Périgord vert, il est né de messire Ambroise Bugeaud, chevalier, seigneur de la Piconnerie, et de dame Françoise de Sutton de Cléonard, d'une famille illustre d'Irlande.

Bugeaud s'engage à l'âge de 20 ans, dans l'armée en 1804, comme vélite dans les grenadiers à pied de la garde impériale. Il est promu caporal à Austerlitz et servit ensuite comme sous-lieutenant dans les campagnes de Prusse et de Pologne (1806-1807), il est blessé à la bataille de Pułtusk.

Il combat ensuite en Espagne où il sert dans le corps d'armée de Suchet, puis dans la division Lamarque.

Caporal à Austerlitz, sous-lieutenant, puis lieutenant au 64e de Ligne dans la campagne de Pologne, capitaine au 116e de Ligne, le 2 mars 1809 ; il était chef de bataillon en Espagne, en 1811, où il se montra avec éclat aux sièges de Lérida, de Tortose et de Tarragone.

Il gagne le grade de capitaine au second siège de Saragosse et lutte contre les guérilleros. Il est promu au grade de lieutenant-colonel après la bataille d'Ordal en Catalogne (14 septembre 1813) où avec un seul bataillon, il met en déroute un régiment anglais. Il est promu colonel à son retour en France.

Pendant la Restauration, le colonel Bugeaud célébra les Bourbons dans quelques pièces de vers, n'en retourna pas moins près de l'Empereur pendant les Cent-Jours.


Portrait par Charles Philippe Larivière. Château de Versailles
Il rejoignit, durant les Cent-Jours, le parti de Napoléon Ier qui l'envoya dans l'armée des Alpes, à la tête du 14e de Ligne toujours sous les ordres de Suchet et participa à la bataille de Conflans sur les Autrichiens.

Le 27 juin 1815, il était à Moûtiers, sur la Haute-Isère, lorsqu'il apprit le désastre de la bataille de Waterloo et l'arrivée de 10 000 Autrichiens ; il n'avait, lui, que 1 700 hommes.

Licencié de l'armée à la Seconde Restauration, il se retire dans sa propriété de La Durantie à Lanouaille, près de Payzac et d'Excideuil en Périgord, et s'occupe d'améliorer l'exploitation de ses terres dans les propriétés de son père, marquis de Faverolle et seigneur de la Piconnerie ; il s'occupa aussi également de l'étude des belles-lettres. En 1825, il sera élu maire d'Excideuil poste qu'il occupera jusqu'en 1830.

Au moment de l'invasion d'Espagne par le duc d'Angoulême, le gouvernement refuse sa demande de réintégration dans l'armée. Adhérant à l'opposition libérale, il est en vain son candidat à une élection en Dordogne en 1829.

Dès lors, il entra dans l'opposition et y resta jusqu'en juillet 1831, où on l'envoya à la Chambre, élu député d'Excideuil en juillet 1831 et bientôt nommé maréchal de camp par Louis-Philippe. À la Chambre, il se fit rapidement une réputation particulière par ses excentricités et ses provocations envers les membres de l'opposition.

Le nouveau général devint l'ami du pouvoir. Attaché à une politique conservatrice, il est un défenseur intransigeant du protectionnisme douanier. Nommé gouverneur de la citadelle de Blaye, il avait la duchesse de Berry sous sa garde Il fut encore chargé d'accompagner sa prisonnière jusqu'à Palerme.

Durant les débats de la Chambre des députés du 16 janvier 1834, Marie Denis Larabit, se plaignant de la dictature militaire du ministère Soult, Bugeaud l'interrompit par ces mots : « L'obéissance est le premier devoir du soldat ». Un autre député, François-Charles Dulong, demanda, caustique : « Même si on lui demande de devenir geôlier ? ». Cet incident provoqua un duel entre Bugeaud et Dulong, dans lequel ce dernier fut tué

Lors de l'insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834, les forces destinées à réprimer cette insurrection étaient divisées en trois brigades dont l'une était commandée par Bugeaud. Lors de l'attaque d'une barricade par l'armée, rue Transnonain (aujourd'hui rue Beaubourg), un officier est tué d'un coup de feu parti d'une maison voisine : les soldats pénètrent dans la maison et tuent tous les habitants (hommes, femmes, vieillards, enfants…). Bien que l'endroit ne fut pas dans la circonscription assignée à la brigade de Bugeaud et que lui-même, donc, n'y ait nullement participé, la haine du peuple lia son nom à ce massacre et, malgré les déclarations contraires, persista à le stigmatiser comme « l'homme de la rue Transnonain ».

Il se consacre principalement aux affaires agricoles et propose en 1840 une loi tendant à créer des chambres d'agriculture qui n'est pas adoptée. Il est réélu député de la circonscription d’Excideuil aux élections de 1834, 1837 et 1839.


Rue Transnonain, le 15 avril 1834. Lithographie d'Honoré Daumier.
Bientôt, le général Bugeaud fut envoyé en Algérie (6 juin 1836) avec la double mission de combattre Abd-el-Kader et de faire la paix avec lui. Il remporte un premier succès à la Sikkak le 6 juillet 1836. A l'époque du ministère Molé, comme lieutenant-général, la résistance des Algériens remet en cause tous ses projets et le contraint de signer le traité de Tafna avec L'émir Abd El-Kader le 30 mai 1837 ; par ce traité l'émir Abd El-Kader reconnait aux français la possession de quelques enclaves sur la côte algérienne (Alger, Bône, Oran, …).

Rentré en France, Bugeaud passe pour peu favorable à l'extension de la conquête et déplore une « possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée ».

Bugeaud, lieutenant-général, depuis le 25 août 1836, et grand officier de la Légion d'honneur est cependant nommé gouverneur général de l'Algérie par le ministre Thiers en 1840.

Il embarque à Toulon pour Alger sur le Phaéton, le 19 février 1841, en compagnie de son aide de camp Eynard, chef d'escadron, et de Louis de Rochemore, son officier d'ordonnance.

Le jour même de son arrivée à Alger, le 22 février 1841, Bugeaud adressa une proclamation aux habitants de l'Algérie, et une à l'armée. Aux habitants, il exposait qu'il avait été l'adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers qu'elle exigeait, mais qu'il s'y consacrerait désormais tout entier. À l'armée, il disait que son but n'était pas de faire fuir les Arabes, mais de les soumettre.

Bugeaud finit par disposer de plus de 100 000 hommes. Entouré des généraux, La Moricière, Changarnier, Bedeau, Cavaignac, Bugeaud employa de nouvelles méthodes de guerre inspirées de son expérience dans la lutte contre les partisans pendant la Guerre d'Espagne. Il allégea l'équipement des soldats, remplaça les voitures par des bêtes de somme, mit l'artillerie à dos de mulet. Les troupes furent divisées en colonnes mobiles ; elles pourchassèrent les résistants algériens par une incessante offensive et, pour les affamer, firent le vide devant eux, incendiant les villages, raflant les troupeaux. C'est la politique de la terre brulée. Il disait « Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, [.] de jouir de leurs champs. Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes , ou bien exterminez-les jusqu'au dernier. »

La pacification en Algérie connaîtra ses épisodes les plus sanglants par ce qui sera appelé par les historiens « les enfumades ». À Paris, on s'indigne lorsqu'on apprend les « enfumades » des grottes du Dahra. Le prince de la Moskowa, fils du maréchal Ney, fait une interpellation à la Chambre des Pairs. Le général Bugeaud, interpellé, en assume la responsabilité et répond au ministre : « Et moi, je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment ».

Sur le terrain également les méthodes de « contre-guérilla » préconisées par Bugeaud sont contestées par certains de ses subordonnés, en particulier Eugène Dubern.

N°4145
Grand-croix de la Légion d'honneur le 9 avril 1843 puis Maréchal de France en juillet 1843, il obtient la permission d'attaquer le Maroc, qui aidait l'émir Abd el-Kader qui continue sa résistance. Le 14 août 1844, les troupes marocaines sont surprises par Bugeaud sur l'oued Isly, non loin de la frontière. La victoire des français obligera le roi du Maroc à changer de politique vis-à-vis de la résistance algérienne.

Cette victoire lui vaut le titre de duc d'Isly ; il traque ensuite Abd el-Kader, qui doit se rendre en 1847.

La préoccupation constante de Bugeaud fut d'associer l'armée à la colonisation « L'armée est tout en Afrique », disait-il ; « elle seule a détruit, elle seule peut édifier. Elle seule a conquis le sol, elle seule le fécondera par la culture et pourra par les grands travaux publics le préparer à recevoir une nombreuse population civile. »

L'occupation se double d'un effort de colonisation agricole avec la création des bureaux arabes. Il reste toute sa vie fidèle à sa devise Ense et Aratro, « par l'épée et par la charrue ».

En raison du différend entre Guizot et lui, né de l'expédition en Kabylie et de leurs conceptions divergentes de la colonisation, il fut remplacé par le duc d'Aumale, ce qui lui « permettrait », selon l'expression de Guizot, « de venir jouir de sa gloire en France ».

Selon Charles Mullié, le maréchal Bugeaud était un original et un homme d'esprit. Sa finesse et son habileté se cachaient, comme celles d'Henri IV, sous les apparences de la bonhomie et de la gaîté.


N°662
Au moment de la Révolution de février 1848, il reçoit le commandement de l'armée.

Le 23 à midi, suivi des généraux Rulhières, Bedeau, La Moricière, de Salles, Saint-Arnaud et d'autres, il alla au quartier général des Tuileries où il fut officiellement investi du haut commandement par le duc de Nemours. Il rappela aux officiers présents que celui qui allait les diriger contre les révolutionnaires parisiens « n'avait jamais été battu, que ce soit sur le champ de bataille ou dans les insurrections », et que, cette fois encore, il promettait d'en finir rapidement avec « cette canaille rebelle ».

Pendant ce temps, les nouvelles de sa nomination contribuèrent largement à donner aux affaires un tour décisif. La garde nationale encore plus irritée par sa nomination au haut commandement, cria : « A bas Bugeaud ! », « A bas l'homme de la rue Transnonain ! » et refusa absolument d'obéir à ses ordres.

Effrayé par cette manifestation, Louis-Philippe retira ses ordres, et passa la journée du 23 en vaines négociations. Le 24 février, seul du Conseil de Louis-Philippe, Bugeaud poussait encore à la guerre jusqu'au bout ; mais le roi considérait déjà que sacrifier le maréchal serait un moyen de faire la paix avec la garde nationale. Le haut commandement fut donc placé en d'autres mains, et Bugeaud démissionna. Deux jours après, mais en vain, il offrait son épée au service du gouvernement provisoire.

Il est porté à la Constituante par une élection partielle à l'automne de 1848 ; les conservateurs songent à lui pour une candidature à la présidence de la République, mais il se désiste en faveur de Louis-Napoléon Bonaparte. Celui-ci, élu président, le nomme commandant en chef de l'armée des Alpes. Il venait d'être élu par la Charente-Inférieure à la Législative, lorsqu'il mourut du choléra.

Le corps du maréchal Bugeaud a été déposé dans une chapelle sépulcrale de l'Hôtel des Invalides ; il se trouve placé au-dessus du cercueil de l'amiral Duperré, tout près de celui du général Duvivier.



http://www.dailymotion.com/video/xaovu2 ... et-ch_news











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Guillaume Fouquet, seigneur de la Varenne (ou Varanne, ou Varane), était un homme d'État français, 1560-1616.
« Les armes de nostre Maison sont une levrette blanche en champ de gueules avec un collier d'azur parsemé de fleurs de lis d'or sans nombre et telles que les Roys nous les ont données » : description donnée par René II Fouquet de la Varenne en 1680 (A.D. Sarthe, chartrier de la Varenne, 13 f 2444).

Guillaume Fouquet n'est pas issu d'une famille noble, mais d'une famille bourgeoise de La Flèche, fils de Martin Fouquet, l'écuyer de cuisine de Françoise d'Alençon, duchesse de Vendôme. Au décès de celle-ci, Martin Fouquet remplit les mêmes fonctions auprès du fils de Françoise d'Alençon, Antoine de Bourbon (1518- Les Andelys 1562), époux de Jeanne III de Navarre (Jeanne d'Albret), puis auprès de leur fils le jeune Henri de Navarre, le futur Henri IV.

À l'âge de 18 ans, en 1578, Guillaume Fouquet, grâce à son père, entre comme cuisinier au service de Madame Catherine, Catherine de Bourbon (1559-1604), sœur du futur roi. En 1580, il est remarqué pour sa personnalité et son habileté, et Catherine le recommande à son frère : Guillaume devient portemanteau d’Henri de Navarre.

Durant trente ans, jusqu'à l'assassinat du roi en 1610, Guillaume vit dans l'ombre de Henri IV, prenant une part active aux évènements importants du règne. Confirmant sa réputation d'habileté et de bravoure et courant des risques certains, il se dévoue corps et âme à la cause du roi.

À vingt ans, il monte un coup de main contre la place d’Angoulême tenue par les Ligueurs et fait prisonnier le lieutenant de la ville ; les chroniques rapportent ses exploits à Coutras (1587), il combat contre les Ligueurs du duc de Mayenne à Arques (1589) et Ivry (1590), victoires qui ouvrent au futur monarque de France le chemin de Paris (Paris "valant bien une messe", Henri abjure sa religion protestante en 1593 et est sacré à Chartres en 1594). Fouquet est chargé par le roi de missions diplomatiques publiques... ou d'affaires de confiance privées.

Début juin 1595, il sauve la vie d'Henri de Navarre à la bataille de Fontaine-Française. Arrivé au pouvoir, Henri IV le nomme commissaire ordinaire des guerres, puis contrôleur général des postes, en remplacement d'un proche de la maison des Guise, Hugues Du Mas. Il réorganise le réseau postal et contribue vers 1598 à la création en France de la poste publique, en mettant la poste royale à la disposition du public. Un timbre-poste est d'ailleurs émis à son effigie par l'administration postale à l'occasion de la journée du timbre de 1946.

Catherine de Bourbon sœur du roi, duchesse de Bar, épouse d’Henri II de Lorraine, dit un jour à Fouquet, qu'elle avait connu comme cuisinier : "Il paraît, la Varenne, que tu as plus gagné à porter les poulets de mon frère, qu'à piquer les miens .

Une étroite amitié liait le roi et son favori, depuis les premiers combats contre les Ligueurs sur les champs de bataille d’Ivry) et de Fontaine-Française. Mon cœur, La Varenne m'a trouvé encore au lit ! écrit Henri IV à Marie de Médicis en 1606. Les relations avec Sully ne sont pas, par contre, aussi confiantes : Sully ne l'aime guère et dénonce son vaniteux arrivisme. Pourtant l'influence de Fouquet va croissante jusque dans les dernières années du règne.

Durant sa carrière, Fouquet a exercé aussi les fonctions de conseiller au parlement de Paris, maître des requêtes du roi (conseiller d'État), gouverneur des ville et château de La Flèche (1592), gouverneur des ville et château d'Angers (28 août 1604), puis lieutenant général de la province d'Anjou (1613). Fouquet était doté par ailleurs de bénéfices ecclésiastiques : abbayes d'Ainay (près de Lyon), Saint-Benoît-sur-Loire, Saint-Nicolas d'Angers, Saint-Loup de Troyes, prieuré de l'Esvière près d'Angers.

Marié à Catherine Foussard qui lui apporte la terre de La Varenne, Guillaume Fouquet en a plusieurs fils. Il est anobli en 1598 et porte les titres de baron de Sainte-Suzanne , puis en 1616, marquis de Sainte-Suzanne et de La Flèche.

La terre de Saint-Romans en Poitou avait été précédemment érigée en baronnie pour La Varenne et sa seconde épouse, Jeanne de Poix, en considération "des services rendus par eux en faits de guerres, ou autrement de plusieurs manières".

Tableau attribué à Frans Pourbus le Jeune : Henri IV et la famille royale. En bas, Fouquet de la Varenne avec cette légende : "Il m'a fait acquérir l'honneur et m'a donné le bien".
1593 : construction d'une enceinte fortifiée et rétablissement de l'Election
1595 : établissement d'un siège présidial et d'une juridiction prévôtale, reconstruction du pont des Carmes
1597 : travaux d'urbanisme, pavage des rues
1599 : établissement de foires franches
printemps 1603 : intervention de Fouquet auprès du roi : présentation des Jésuites de Verdun pour obtenir le rétablissement de l'Ordre en France, où ils étaient bannis depuis 1594 (attentat de Jean Châtel). L'Edit de rétablissement des Jésuites est signé à Rouen le 1er septembre 1603, et ratifié le 2 janvier 1604. Le roi offre son château, son parc, ses jardins, 300 000 livres et le revenu de plusieurs abbayes et prieurés ; les Fléchois eux-mêmes souscrivent pour 6 000 livres
1604 : ouverture du collège Henri IV dans le Château-neuf (actuel Prytanée national militaire), bâti par Françoise d'Alençon de 1539 à 1541
1604 : construction d'une grande porte de ville dite porte mancelle, de l'Epau ou de Paris
1603-1606 : construction du château de Guillaume Fouquet de la Varenne
1606 : adjudication des halles
1616 : création d'une Maison de ville.
Le roi ayant été assassiné le 14 mai 1610, Guillaume rappela à Marie de Médicis que le défunt roi voulait que son cœur reposât dans l'église du collège de La Flèche. Les jésuites reçurent la précieuse relique des mains du prince François de Bourbon-Conti et le lundi 31 mai, le cortège funèbre quitta Paris pour La Flèche, en carrosse par la route de Chartres. L'arrivée à La Flèche le 4 juin donna lieu à une impressionnante cérémonie, ordonnancée par Guillaume et René Fouquet de la Varenne et en présence de Hercule de Rohan, duc de Montbazon, pair de France, Grand veneur de France, dans les bras de qui était mort le roi.

La mort du roi amoindrit le rôle de Fouquet mais n'entraîne pas sa disgrâce, puisqu'il se voit confier par Marie de Médicis plusieurs missions diplomatiques en 1611 et 1612; il est confirmé le 10 octobre 1613 par Louis XIII lieutenant-général de la province d'Anjou et ses terres sont réunies et érigées en marquisat le 7 juin 1616. Guillaume Fouquet de la Varenne meurt en son château de La Flèche le 7 décembre 1616.

Dès 1609 Guillaume avait obtenu d'Henri IV la faveur de faire édifier son tombeau au pied de l'urne devant contenir le cœur du roi. Lorsque la chapelle du collège fut construite, René de la Varenne en 1655 ajouta au monument le buste de son père et une épitaphe. Mais en 1793 des révolutionnaires étrangers à La Flèche profanent les tombes, brûlent le cœur du roi et dispersèrent les restes de sa famille et de ses meilleurs serviteurs.

Guillaume achète maisons et terrains à partir de 1590 et construit le château de 1603 à 1606 dans le style architectural caractéristique du XVIIe siècle, avec porche imposant, 2 murs de 55m de long, pavillons bordant l'allée menant au pont-levis et enceinte de douves à eau vive (par dérivation du Loir). Le logis comprend un important corps de bâtiment de deux étages à huit fenêtres chacun, encadré par deux grandes ailes symétriques en potence sur les deux façades. De hautes toitures percées de lucarnes aux ailerons sculptés coiffent majestueusement l'ensemble. Une vaste esplanade rectangulaire formant terrasse entourele corps de logis. Quatre pavillons carrés reliés par des balustrades à colonnes en ornent les angles.
La noblesse de province perd beaucoup de son lustre à la fin du règne de Louis XIV, et le château n'est plus aussi prospère sous René, puis Claude II de la Varenne, dont la gestion est médiocre.
A la mort de celui-ci sa veuve, née Marie-Françoise Philiberte-Damaris de Froullay-Tessé, fille de René de Froulay de Tessé, est encore mineure. Son fils, "Anonyme", 5e marquis de La Varenne, est âgé de quelques semaines et mourra à l'âge de 15 ans. L'intérim du gouvernorat de La Flèche est assuré en 1714 par René-François de Froullay-Tessé, frère de Marie-Françoise, puis en 1733 par François de Briqueville, comte de la Luzerne avec lequel Marie-Françoise s'est remariée en 1715. En 1719 une sentence établit la succession des La Varenne au profit du marquis de Champagne de Villaines (époux de Catherine Françoise de La Varenne, sœur de Claude) et de son fils René-Brandelys de Champagne de Villaines.
Mais c'est en fait lors du décès de Madame de Briqueville le 28 décembre 1744 que la famille de Champagne reprend ses droits sur les seigneuries de La Flèche et de Sainte-Suzanne. Les biens passent ensuite par mariage à la famille de Choiseul-Praslin.
La période révolutionnaire est mouvementée pour le château, envahi, qui devient entre autres quartier général, maison d'arrêt, infirmerie, écurie pour 250 chevaux, refuge pour les équipages de Saumur et école de canonniers. Le duc César-Hippolyte de Choiseul-Praslin en est bouleversé et meurt à 36 ans en 1793. Pillé et privé de ses richesses, qui en faisaient l'attrait, le château est de plus, gravement endommagé par une tempête le 28 décembre 1803; il est probablement inoccupé sous l'Empire.
César-René de Choiseul-Praslin (1779-1846), frère de César-Hippolyte, décide d'abattre le vieux logis et de lotir le parc. La demeure est rasée dentre 1818 et 1820.

A la suite de mariages entre les familles d'Alençon et de Bourbon-Vendôme, Sainte-Suzanne devient propriété d'Antoine de Bourbon puis de sa femme Jeanne d'Albret, Reine de Navarre, mère de Henri IV.
Lorsque le futur Henri IV devient roi de Navarre à la mort de sa mère (1572), il observe que son royaume est chargé de "grandes et excessives doibtes (dettes)", et obtient le 7 septembre 1574 du roi de France Henri III (roi de 1574 à1589), des lettres patentes l'autorisant à mettre en vente "les boys et forets de Charnye, Lange et Montaigu situez en la baronnie de Sainte-Suzanne, ensemble les terres vacques, vaines et incultes dudit lieu"... Il vend une partie de ces titres, terres, landes, étangs et taillis le 30 août 1594 à Honorat de Bouchet, seigneur de Sourches, et à Claude de Bouillé.

Enfin, le 16 septembre 1594, Henri IV vend, par engagement, à son épouse la reine Marguerite de Valois, dite la Reine Margot, le reste du domaine de la baronnie dont la forteresse de Sainte-Suzanne, moyennant la somme de 18000 écus.
La reine ne garde pas longtemps cet engagement et Fouquet de La Varenne rachète la seigneurie de Sainte-Suzanne le 16 septembre 1604. Il ne reste alors à Sainte-Suzanne "austres bastiments et logements qu'une ceinture de murailles avec quelques tours et une masse de pierres en forme de donjon. (...) proche laquelle ceinture de murailles et ledit donjon estoit une petitte maison et une cour appelée la cour Marye, et ung petit appenty au long d'icelle (...), dans laquelle petitte maison demeuraient Estienne Deslandes et Marie Arthuis sa femme en qualité de concierges, et que ledit patit appenty servoit de cuisine et de boullangerye".
Fouquet achète Sainte-Suzanne car il "conçoit de s'y retirer et d'y construire des bâtiments pour y loger avec sa famille", mais ne concrétise son projet que quelques années plus tard. Il obtient du roi le 31 janvier 1608 le permis de faire bâtir jusqu'à le somme de 36000 livres. Il fait alors "bastir le grand corps de logis dans l'enclos de la ceinture de murailles du château et en faict ruiner le petit logis comme inutile, condamne l'ancien portail et construit à neuf celluy qui est à présent avecq le corps de garde et des escuiryes ; fait faire plusieurs gros pilliers (contreforts) de pierre autour de ladite ceinture de murailles pour la soustenir parce qu'elle estoit fendue et preste à cabrer en plusieurs endroictz et menaçoit ruisne, répare toutes les courtines extérieures, ou contre icelles faist faire à neuf une muraille vers la ville, une poterne avecq un corps de garde et des guérittes à toutes les tours, et refaist presqu'à neuf les parapets, letout pour la commodité, utillité et seureté dudit chasteau".
Fouquet fait venir le tuffeau d'Angers et les pierres de taille de Bernay dans la Sarthe. Il rabaisse sensiblement la hauteur des remparts au sud-est, réutilise la base de l'une des grosses tours pour construire celle de son nouveau château, remblaie de manière importante la cour entre l'ancien pont-levis et la poterne de la porte de fer. L'ancien pont-levis est désaffecté, et le nouveau portail d'entrée permet aux visiteurs entrants de découvrir majestueusement, avec du recul et de face, la façade et l'entrée du logis.
Mais Fouquet n'aura pas le temps ni les moyens de poursuivre la construction jusqu'à l'accomplissement du projet tel qu'il l'imaginait au départ. L'assassinat du roi Henri IV par Ravaillac le 14 mai 1610 lui fait perdre ses fonctions, ses titres et ses ressources : Guillaume Fouquet de La Varenne a perdu son protecteur. Le chantier est abandonné, alors que seule la partie ouest est construite : les pierres d'attente sur le pignon nord témoignent encore de nos jours de son intention initiale.
Guillaume meurt à La Flèche le 6 septembre 1616.

N°754
Le château est caractéristique de l'époque Henri IV, style de transition entre la Renaissance et l'architecture classique : toiture à forte pentes en ardoises d'Angers, façade rythmée par des travées, frontons coiffant les lucarnes rappellent la Renaissance. Mais la sobriété du décor, notamment dans les bossages encadrant les baies, est typique de l'architecture classique, même si le pavillon d'escalier d'entrée, conçu comme une loggia, vient nuancer le caractère dépouillé de cette façade.
Le bâtiment comprend quatre niveaux : un sous-sol voûté réservé à l'office, avec escalier d'accès direct à la cour ; un rez-de-chaussée, un étage de salles de réception et de chambres, et des combles remarquables (charpente en forme de coque de navire inversée).
Après la réhabilitation du donjon, du pont-levis, de la porte de fer et d'une partie des remparts de 2003 à 2007, le logis, propriété du Conseil général depuis 2000, a fait l'objet de 2006 à 2009 de travaux importants et abrite depuis le 26 juin 2009, le CIAP Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine de la Mayenne.



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Philippe de Commynes ou Philippe de Commines, né en 1445 ou 1447 ? et mort en 1511, est un homme politique, chroniqueur et mémorialiste français d'origine flamande.
Fils de Colard II de la Clyte, seigneur de Renescure bailli de Flandres, Philippe de Commines (ou de Commynes) est né à Comines (France) au château de Jean II de Commynes, cousin de son père, à Renescure. Les de La Clyte, d'origine yproise, sont une lignée dont l'anoblissement date de la fin du XIVe siècle. Plusieurs générations de la lignée des Commynes ont servi à divers niveaux de l'administration ducale.

Philippe le Bon, auprès duquel son père a combattu, donne solennellement son prénom à l'enfant.


Buste de Philippe de Commynes. Calcaire polychrome du début du XVIe s. Musée du Louvre, Paris.
En 1447, sa mère meurt. Six ans plus tard, la mort de son père en 1453 le laisse orphelin et sans ressources suite à une gestion maladroite des biens de famille. L'éducation du jeune Commynes est confiée à son cousin Jean de Commynes qui le recueille dans son château de Comines. Son tuteur est souvent absent ; c’est donc sa cousine Jeanne d’Estouteville, femme de Jean II de Commynes qui l’élève.

Bien qu'il ait reçu une éducation « imparfaite » privilégiant le maniement de l'épée à celui de la plume, Philippe de Commynes révèle très vite un esprit vif et curieux. Il aime à s'entourer de gens érudits et sages. Il ne parle pas le latin mais manie le français à la perfection.

Philippe de Commynes entame sa carrière diplomatique en 1464. À l'automne de cette année là, il est amené à Lille où Philippe le Bon l'attache, en qualité d'écuyer, à la personne de son fils, le comte de Charolais, futur Charles le Téméraire, Duc de Bourgogne, d'une dizaine d'années son aîné.

Durant les années passées dans l'intimité du comte, devenu duc de Bourgogne à la mort de son père, il apprend à connaître et à supporter le tempérament violent de son maître. Mais les rapports sont de confiance, car ce dernier lui confie plusieurs missions diplomatiques, en Angleterre en particulier, où le jeune Commynes commence à tisser des réseaux. Ce sont les premiers échanges que l’on peut supposer riches et intenses : contacts humains et matériels (livres, tableaux…). C’est un des aspects les moins connus mais les plus intéressants de Commynes, à savoir son goût pour le mécénat culturel.

En 1468, la rencontre de Péronne entre le Duc de Bourgogne et Louis XI marque un tournant décisif dans le cours de son existence. Flatté par l'attention que le roi lui accorde (et les écus qu'il lui fait remettre), Commynes lui donne alors de secrets et précieux conseils qui aident Louis à se tirer de la situation fort délicate dans laquelle il s'était mis. Moins de quatre ans plus tard, Commynes passera clairement dans le camp du roi de France, devenant même son conseiller et secrétaire intime. Louis XI le nommera finalement Sénéchal du Poitou.

Dans la nuit du 7 au 8 août 1472, Philippe de Commynes quitte furtivement le camp du duc de Charles le Téméraire, pour rejoindre Louis XI, roi de France. Au-delà des simples mobiles économiques les plus évidents, des facteurs psychologiques, idéologiques et moraux ont joué dans ce départ. C'est le choix d'un homme, Louis XI, que fait le mémorialiste, et également d'un système de gouvernement. On connaît par Commynes lui-même les frustrations qu'il a éprouvées au service du Téméraire. Sans doute ne sait-on pas tout des violences dont il a pu être l'objet, mais le portrait qu'il nous trace du duc dans les Mémoires est suffisamment éloquent. Il y a rejet d'un côté, attraction de l'autre.

La célèbre rencontre de Péronne entre Louis XI et Charles le Téméraire que Commynes nous raconte longuement dans les Mémoires a été déterminante. On connaît les circonstances de l'événement du roi : son départ soudain à Péronne, l'« erreur » (le mot est de Commynes) commise par Louis XI qui, au moment même de sa rencontre avec le duc, envoie à Liège des agents chargés d'attiser la révolte des habitants, cependant qu'il néglige d'informer ces mêmes agents de l'initiative qu'il va prendre à Péronne. La perspective d'une fin tragique de Louis XI n'avait rien d'inconcevable. On sait par les lettres de Louis XI que Commynes l'a aidé à se sortir de ce mauvais pas.

Commynes restera au service de Louis XI jusqu'à la mort du roi en 1483. Il y joue un rôle important. Au compte des réussites, il y a les gains financiers et fonciers. Commynes a été un de ceux qui ont le plus profité de l'arbitraire royal, lorsque Louis XI a redistribué les terres confisquées à son avènement ou pendant son règne. Commynes récupère une partie des dépouilles des Nemours, mais ce seront surtout les considérables domaines pris aux La Trémoïlle qui feront la fortune du mémorialiste, en particulier la principauté de Talmont et de vastes domaines sur la côte du Bas-Poitou. Le roi règle également les conditions du mariage de Commynes avec Hélène de Chambes, et c'est le roi qui fournit la somme de 30 000 écus pour transférer aux nouveaux époux, en janvier 1473, l'entière possession du domaine d'Argenton en Poitou.


Portrait fantaisiste de Philippe de Commynes par Chasselat, gravé par Migneret
Si les considérations financières et économiques ont joué un rôle capital, peut-être trop, dans les choix de Commynes pendant et après la mort de Louis XI, il y a un domaine où ses compétences et son intelligence se sont pleinement manifestées: c'est la diplomatie.

Commynes a passé une quarantaine d'années au service de trois rois, Louis XI, Charles VIII et Louis XII, plus si l'on tient compte de l'expérience bourguignonne. Une quarantaine d'années au cours desquelles le transfuge, le diplomate a vu s'élargir continûment son aire d'activité.

Hormis les grandes missions officielles de Commynes à Florence en 1478 et à Venise en 1494-1495, c'est dans le large champ de la diplomatie souterraine que Commynes agit efficacement. L'Italie est son domaine de prédilection.

Dans un ensemble d'une centaine de lettres aujourd'hui répertoriées (soit un ensemble épistolaire dont on connaît peu d'équivalents en langue française pour une période aussi reculée que le XVe siècle), une bonne vingtaine de destinataires de lettres sont les correspondants habituels de Commynes, parmi lesquels on compte en priorité les membres de l'état-major de la banque Médicis, Laurent de Médicis, le clan Sassetti, Francesco Gaddi...

Dans son opposition au jeune Charles VIII, à la mort de Louis XI en 1483, les idées libérales de Philippe de Commynes et l'intérêt qu'il porte au parlementarisme anglais le conduisent à rejoindre le Duc d'Orléans (futur Louis XII).

Pour avoir participé à la « guerre folle » contre le roi, Commynes tombe en disgrâce. Il est dépouillé de ses charges et terres octroyées par Louis XI. En 1488, il est emprisonné plusieurs mois à Loches. Amnistié, il rallie le service de Charles VIII et effectue diverses missions en Italie.

Par son mariage en 1473, Philippe de Commynes acquiert la seigneurie d'Argenton. Le seigneur d'Argenton mène grand train, même dans les dix dernières années de sa vie, à un moment où on le dit éloigné des centres de pouvoir. Et ce avec d'autant plus de passion que la situation du transfuge reste précaire. C'est le sens des lettres royaux de Charles VIII qui retirent à Commynes l'ensemble des biens que son ancien maître lui avait généreusement donnés.

Dans l'impossibilité d'assurer ses arrières, Commynes s'est en effet engagé dans des voies imprévues et incertaines. Pendant la Régence d'Anne de Beaujeu, il joue un rôle actif dans la coalition formée autour du duc d'Orléans, le futur Louis XII, pour enlever le jeune Charles VIII à l'automne 1484. Après un court séjour à Montsoreau, il se réfugie auprès du duc Jean de Bourbon, à Moulins, d'où il tente de coaliser les princes, envoyant des missives à des destinataires dont les noms sont codés.

Philippe de Commynes est arrêté au mois de février 1487, enfermé au château de Loches, dans une cage de fer, où il demeurera cinq mois, avant d'être transféré à Paris, d'où il voyait de sa fenêtre les bateaux remontant la Seine. Son procès se termine en mars 1489, par une confiscation du quart de ses biens et par une sentence de rélégation pour dix ans.

Il se retire dans sa seigneurie d'Argenton, où il décède en 1511. Les tracasseries judiciaires ne cesseront pas jusqu'à sa mort.


N°767
Philippe de Commynes aura rédigé les mémoires des règnes de Louis XI et Charles VIII. Il observa et écrivit avec impartialité des récits fidèles, ce qui lui fit gagner la confiance des puissants. Il rédigea l'un des premiers traités politiques à l'usage des souverains. Diplomate, il déploya ses talents dans l’arène italienne et joua le coordonnateur entre le roi et la Péninsule italienne.

Ses mémoires constituent de précieuses sources de l'Histoire de France et de l'Europe. Ils font encore aujourd'hui l'objet de recherches. Grand visionnaire, il constata et regretta l'antagonisme permanent entre les nations européennes et aspira à une Europe soudée et unie par la chrétienté.

Il prôna le libre commerce, la réforme de la monnaie et du système de poids et mesures ainsi que la consultation d'États Généraux afin d'éviter tout despotisme.

Philippe de Commynes est le seul auteur médiéval dont la réception a été continue du Moyen Âge au XXe siècle. Même François Villon n'a pas connu pareille fortune. On ne compte ainsi pas moins de 120 éditions entre 1540 et 1643.

Les Mémoires de Philippe de Commynes ont été rédigés en deux temps :

les livres I à VI entre 1489 et 1491,
les livres VII et VIII (consacrés à l'expédition italienne) entre 1497 et 1498,
Les Mémoires n'ont pas été écrits d'une seule tenue : on relève des traces de retouches, dans la dernière partie surtout.

Les premières éditions des Mémoires datent de 1524 (livres I-VI) et de 1528 (livres VII-VIII).



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PostPublié: Mar Déc 28, 2010 11:27 am 
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Jean Charlier dit Jean de Gerson ou Jean Charlier de Gerson, né le 13 décembre 1363 à Gerson, près de Rethel dans les Ardennes, mort le 12 juillet 1429 à Lyon, est un prédicateur, philosophe, homme politique, enseignant et théologien français du Moyen Âge. Il fut chancelier de l'Université de Paris de 1395 jusqu'en 1415 et, à ce titre, il se retrouve au cœur de l'affrontement entre Armagnacs et Bourguignons et du grand schisme d'Occident.

Avocat de la cause conciliaire, il fut l'un des principaux théologiens du Concile de Constance (procès de Jan Hus) de 1415 et un acteur important de la fin du schisme.

Théologien reconnu, surnommé Doctor Christianissimus — le docteur très chrétien —, il est notamment connu pour son projet de « retour à la foi pure » et sa lecture de la Théologie mystique du Pseudo-Denys l'Aréopagite fondé sur les principes de saint Bonaventure. Son travail intellectuel sera marqué notamment par le combat contre le néo-platonisme et la logique de Duns Scot.

Ses parents, Arnulphe Charlier et Élisabeth de la Chardenière, « une seconde Monique », étaient d'une pieuse famille d'un bourg rural et sept de leurs douze enfants entrèrent en religion.

Jean Gerson fut envoyé à Paris au fameux collège de Navarre à l'âge de quatorze ans. Après cinq années de cours, il obtint une licence ès arts. Il entrepris ensuite ses études théologiques avec deux célèbres professeurs, Gilles des Champs (Aegidius Campensis) et Pierre d'Ailly (Petrus de Alliaco), recteur du collège de Navarre, chancelier de l'Université, et ensuite évêque du Puy, archevêque de Cambrai et cardinal. Pierre d'Ailly resta son ami sa vie durant.

Remarqué pour ses talents par l'Université, il fut élu procurateur de la nation de France en 1383, et à nouveau en 1384, année où il devint bachelier en théologie.


Trois années plus tard, il fut impliqué avec le chancelier d'Ailly et d'autres représentants de l'Université dans le cas d'un appel auprès du Pape. Jean de Montson (Monzón, de Montesono), un dominicain aragonais qui avait récemment été reçu docteur de théologie à Paris, avait été en 1387 condamné par la faculté de théologie en raison de son enseignement établissant que la Vierge Marie, comme tous les descendants d'Adam, était née avec le péché originel. Les Dominicains, qui étaient des opposants farouches de la doctrine de l'immaculée conception, furent exclus de l'Université.

Jean de Montson fit appel au Pape Clément VII à Avignon, et Pierre d'Ailly, Gerson et les autres délégués, bien que personnellement acquis à la doctrine de l'Immaculée conception, étaient contents d'introduire leur cas pour s'assurer des droits légaux de l'université à évaluer ses professeurs de théologie.

Les biographes de Gerson comparèrent son voyage à Avignon à celui de Luther à Rome. Il est certain qu'à partir de ce moment il mit un zèle majeur à spiritualiser les universités, à reformer la morale du clergé, et à mettre fin au schisme qui divisait l'église.

En 1392, Gerson fut reçu licencié-ès-théologie, et en 1394, Gerson se fit recevoir docteur en théologie. Lorsque Pierre d'Ailly fut nommé évêque du Puy en 1395, il devint à l'âge de trente-deux ans son successeur dans la charge de chancelier de l'Université de Paris. Il fut aussi nommé chanoine de Notre Dame de Paris. Afin de lui assurer un train de vie suffisant, Philippe le Hardi, le duc de Bourgogne, le fit également élire doyen de Bruges.

À cette époque, l'Université de Paris était au sommet de sa renommée, et son chancelier était évidemment un homme éminent en France mais aussi dans toute l'Europe, ayant juré de maintenir ses droits contre les rois et même les papes, et dédié à conduire les études et l'éducation d'une foule d'élèves provenant de toute la chrétienté.

Sa fermeté fut la même dans ses rapports avec l’Église : en même temps qu'il se montrait l'adversaire de toute hérésie, principalement aux conciles de Pise et de Constance, il soutenait avec force les libertés de l'église gallicane, et combattait le relâchement de la discipline.

Sa charge de grand chancelier coïncidera avec la période de règlement du Grand schisme d'Occident. Gerson déploya dans l'exercice de ces fonctions un courage et une sagesse admirables.

Après l'assassinat du duc d'Orléans, en 1408, il s'éleva énergiquement contre le duc de Bourgogne, auteur de l'attentat, et fit condamner Jean Petit, son apologiste. Il était partisan d'un pouvoir du pape inférieur à celui de l'Église représentée par le Concile général.


N°769
Après le concile de Constance (1417), il ne put revenir dans sa patrie, à cause des la lutte entre Armagnac et Bourguignons, et se retira en Bavière. Durant son exil, il composa ses Consolations de la Théologie, ouvrage divisé en quatre livres.

Au bout de deux années il put rentrer en France, mais il ne prit plus aucune part aux affaires publiques, et alla s'enfermer à Lyon au couvent des Célestins, où il s'occupa à composer des livres ascétiques et à enseigner de pauvres enfants. Il mourut en 1429.

Comme théologien, il tente d'élaborer une théologie mystique conceptualisant la mystique chrétienne, principalement celle de pseudo-Denys. Personnage de transition entre le Moyen Âge et la Renaissance, il en réfute certains aspects tout en se plaçant sur leur terrain : recherchant « un accord entre les formalisants et les terministes », il reproche à Jean Duns Scot ou à Giovanni da Ripa de multiplier les essences, d'introduire en Dieu des « formes métaphysiques et des raisons idéales ». Le Dieu qui en résulte est une construction intellectuelle arbitraire à laquelle on tente de soumettre une idée de Dieu confondue à tort avec Dieu lui-même.

Il proteste également contre l'identification platonicienne de Dieu au Bien ou à une nature nécessaire (néo-platonisme) au nom du primat de la volonté et de la liberté divine qui lui apparaît essentielle au christianisme. Sur ce point, il reste fidèle à Guillaume d'Ockham : « Les choses [sont] bonnes parce que Dieu veut qu'elles soient telles, il ne le voudrait plus ou le voudrait autrement que cela même deviendrait le bien ». Autrement dit, le primat de la volonté en Dieu annule toute certitude démonstrative à son sujet. Il ouvre ainsi la voie à une théologie à la fois négative et mystique. S'appuyant sur saint Augustin, Pseudo-Denys l'Aréopagite, saint Bernard ou Richard de Saint-Victor, cette théologie est une étude systématique des expériences contemplatives qu'il nomme « Scientia experimentalis ».

Écrivant en latin pour les savants et en français pour le peuple (les femmes incluses), La Montagne de la Contemplation est une description de l'âme qui s'élève à la vie contemplative en rompant avec l'amour du monde pour ne s'attacher qu'à Dieu seul. Cette élévation a trois degrés :

1.Pénitence et acceptation des souffrances de la vie active.
2.Retraite de l'âme qui recherche la solitude et s'humilie volontairement pour s'ouvrir à la grâce.
3.La contemplation de l'âme ouverte et justifiée par la grâce, rendue agréable à Dieu et la joie spirituelle qui en résulte.
Intéressé par la mystique de Jean de Ruysbroeck qui l'influence, il recule néanmoins devant la fusion de l'âme dans l'essence divine, se sentant lui-même indigne d'union mystique : « Je la laisse aux plus grands ».



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Charles VII de France, dit Charles le Victorieux ou encore Charles le Bien Servi, né à Paris le 22 février 1403 et mort à Mehun-sur-Yèvre, entre Bourges et Vierzon, le 22 juillet 1461, fut roi de France de 1422 à 1461. Il est le cinquième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.

Charles VII est le fils de Charles VI et d'Isabeau de Bavière.

Roi indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, il réussit à renverser une situation compromise pour se faire sacrer à Reims le 17 juillet 1429. Il met fin en 1453 à la guerre de Cent Ans sur une victoire française.

Très contesté dans sa légitimité même, Charles devient roi en 1422 en pleine guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, compliquée d'une intervention militaire anglaise victorieuse depuis la bataille d'Azincourt (1415). Chef de fait du parti Armagnac, il est déshérité par son père au traité de Troyes (1420) au profit du roi Henri V d'Angleterre puis du fils de ce dernier, Henri VI. Replié au sud de la Loire, le « roi de Bourges », comme on le surnomme par dérision, voit sa légitimité et sa situation militaire s'arranger nettement grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc, et de Gilles de Montmorency-Laval dit Gilles de Rais qu'il fait maréchal de France en 1429. Ceux-ci délivrent Orléans et conduisent Charles à la cérémonie du sacre à Reims.

Souvent critiqué par la postérité pour avoir ralenti la reconquête de la France initiée par Jeanne d'Arc et pour l'avoir abandonnée à son sort après la victoire, Charles la fait néanmoins réhabiliter solennellement en 1456 et laver de toute accusation d'hérésie. Achevant de chasser les Anglais du royaume, il s'emploie également à rétablir l'économie grâce à Jacques Cœur, le gallicanisme et l'autorité royale.


Après la levée forcée du siège d'Orléans, puis de Beaugency, suivi de la victoire française de Patay où de nombreux chefs de guerre anglais sont capturés (notamment Talbot, Joan et William Pole), Charles est couronné roi sous le nom de Charles VII, le 17 juillet 1429, à Reims, en présence de Jeanne d'Arc et de Gilles de Rais. À partir de ce moment tout tourne en sa faveur. Il reprend la majorité des territoires du nord contrôlés par les Anglais et réussit par le traité d'Arras en 1435 à faire la paix avec le puissant duc de Bourgogne, Philippe le Bon jusqu'alors allié de l'Angleterre. Charles VII reprend Paris aux Anglais (Paris qui s'était rendu de lui-même au roi en 1436) et finalement toute la France à l'exception du port de Calais (1448-1453). Ses victoires successives mettent fin à la guerre de Cent Ans.

Les succès de Charles VII doivent beaucoup au soutien de la riche et puissante famille de son épouse Marie d'Anjou, de sa belle mère Yolande d'Aragon, de Jeanne d'Arc et de ses adjoints duc d'Alençon et autres chevaliers, la Hire et Gilles de Rais notamment. Cependant, malgré l'affection de Charles VII pour son épouse, sa grande passion reste sa maîtresse Agnès Sorel.

La résolution du grand Schisme d'Occident par le conciliarisme affaiblit la papauté. La «théorie conciliaire» développée surtout par l'enseignement théologique de l'Université de Paris soutient la supériorité des conciles sur le souverain pontife et permet à Charles VII de s'imposer comme le chef naturel de l’Église de France, qui entre ainsi dans l'ère du gallicanisme : en 1438, la Pragmatique Sanction de Bourges limite les prérogatives papales et affirme la supériorité des décisions des conciles de Bâle et de Constance sur celles du pape . Cet acte donne au roi la haute main sur la nomination des évêques et abbés des monastères et impose d'importantes restrictions aux impôts perçus par Rome sur le clergé du royaume.

N°770
Il limite l'autorité des grands féodaux et les justices seigneuriales en créant des parlements locaux (cours de justice). Il réorganise le Parlement de Paris en 1454, crée celui de Toulouse en 1443, confirme celui de Grenoble en 1455, et fait réformer l'Université de Paris par le cardinal d'Estouteville. Tout au long de son règne, il tente de raffermir l'autorité du pouvoir monarchique. Il rétablit une monnaie saine, lève des impôts réguliers - la taille dès 1439 - et met en place une véritable armée permanente par les Grandes ordonnances de 1445 et 1448. Il contribue ainsi à réunir le royaume autour du roi. Enfin, il établit l'Université de Poitiers en 1432. Sa politique apporte une certaine prospérité économique au royaume.

Les dernières années de Charles VII sont troublées par l'ambition de son fils Louis XI qui participe activement à la Praguerie en 1440.

En 1451, Jacques Cœur, grand argentier du roi, est arrêté sans doute à cause de ses créanciers et débiteurs jaloux de sa réussite personnelle. Il est banni en 1453.

Roi avisé, peu entreprenant mais politiquement intelligent, Charles VII décide de la codification de toutes les coutumes qui régissent localement le royaume, désorganisant le système judiciaire. Par l'ordonnance de Montils-lès-Tours en avril 1454, il ordonne la rédaction officielle des coutumes, sous son autorité, le transformant en « Roi, fontaine de Justice », lui et ses successeurs.

Selon certains, Charles VII, atteint d'un abcès dans la bouche, craignait d'être empoisonné : il se serait laissé mourir de faim. Il rend son dernier soupir le 22 juillet 1461. Son fils lui succède sous le nom de Louis XI.

Inhumé en la basilique de Saint-Denis, seul son buste subsiste aujourd'hui après la profanation des tombes de la basilique durant la Révolution (1793).



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PostPublié: Mer Déc 29, 2010 2:46 am 
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François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (18 janvier 1641 à Paris - 16 juillet 1691 à Versailles) est un homme d'État français, ministre de Louis XIV.

Il est le fils de Michel Le Tellier, marquis de Barbezieux, et d'Élisabeth Turpin.

Il épouse Anne de Souvré, marquise de Courtanvaux et de Messei, descendante de Gilles de Souvré.

Son père lui obtient de Louis XIV la transmission de sa charge de secrétaire d'État de la Guerre, alors qu'il n'a même pas quinze ans (le 14 décembre 1655). Il n'en fut le plein détenteur qu'en 1677, mais dès le 24 février 1662 (soit à 21 ans) il est autorisé à exercer la charge en l'absence de son père et assiste celui-ci dans l'administration de la Guerre, et on estime que vers 1670 il y joue le premier rôle.

En 1672, il devient ministre d’État et entre au Conseil d'En-Haut. Il intrigue contre Jean-Baptiste Colbert (voir l'Affaire des poisons) et, à la mort de ce dernier, obtient sa place de surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures de France (6 septembre 1683), ce qui lui permet de prendre en main la construction du château de Versailles.

En 1689, il convainc Louis XIV de la nécessité d'un second ravage du Palatinat.

Voltaire le décrit ainsi dans "Le siècle de Louis XIV" : « Il fut plus estimé qu’aimé du roi, de la cour et du public ; il eut le bonheur, comme Colbert, d’avoir des descendants qui ont fait honneur à sa maison, et même des maréchaux de France ; il n’est pas vrai qu’il mourut subitement au sortir du conseil, comme on l’a dit dans tant de livres et de dictionnaires. Il prenait les eaux de Balaruc, et voulait travailler en les prenant : cette ardeur indiscrète de travail causa sa mort, en 1691. »

L'abbé de Choisy écrit de lui : « Michel Le Tellier avait reçu de la nature toutes les grâces de l'extérieur : un visage agréable, les yeux brillants, les couleurs du teint vives, un sourire spirituel, qui prévenait en sa faveur. Il avait tous les dehors d'un honnête homme, l'esprit doux, facile, insinuant ; il parlait avec tant de circonspection, qu'on le croyait toujours plus habile qu'il n'était ; et souvent on attribuait à sagesse ce qui ne venait que d'ignorance »
Hiérarchie et discipline furent les soucis constants de Louvois. Il ne put abolir la vénalité des grades de colonel et de capitaine : aussi les régiments restaient-ils propriétés de leurs officiers. Mais Louvois réprima les abus, sévissant contre l'absentéisme des officiers (en 1674 en pleine campagne, on vit encore des régiments presque sans officiers présents !). Il réprima aussi le pillage, lequel était généralement excusé par l'arriéré de solde et le retard du ravitaillement.

N°779
Pour obtenir des conversions forcées, il organise des dragonnades où la soldatesque a la mission d'agir pour imposer la terreur, surtout chez les protestants. La méthode brutale obtient des résultats mais il s'attire notamment la haine de Madame de Maintenon. Il meurt en charge le 16 juillet 1691, peut-être à la veille d'une disgrâce du fait de son opposition à une annonce officielle du mariage secret du Roi-Soleil avec Madame de Maintenon (auquel Louvois, selon de nombreuses sources, avait assisté), annonce qui aurait fait de Louis XIV la risée de toute l'Europe.

Louvois acquiert le château de Meudon en 1679 suite au décès d'Abel Servien. Ce dernier meurt ruiné, contraignant son fils à vendre le domaine de Meudon. Pour le puissant ministre la situation de Meudon est idéale, à proximité de Versailles et de Chaville où se trouve la propriété familiale. Il se lance dans une série d'aménagements grandioses : embellissement du château, aménagement d'un système hydraulique dans la forêt de Meudon, création d'un très grand potager qui s'appellera par la suite le potager du Dauphin.

De 1683 à 1685, il achète le château d'Ancy-le-Franc, puis le comté de Tonnerre, à François-Joseph de Clermont.

Le 14 février 1688, il achète à une descendante de la famille d'Orange-Nassau le château de Montfort en Bourgogne pour 62 000 livres.



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