Pour en revenir au sujet initial,

Chacun est libre de refuser ou d'accepter de faire un don pour des raisons qui lui sont propres.
Ceci dit, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve et parfois il arrive de tomber de son échelle plus vite qu'on y est monté et dans ces cas là rares sont ceux qui peuvent se permettre de refuser une main tendue.

Au Québec, comme en France, nous avons toutes sortes d'associations caritatives qui oeuvrent pour toutes sortes de causes avec plus ou moins de succès selon la démarche employée pour récolter les dons et tout comme vous bon nombre de Français en ont un peu marre de mettre la main à la poche,d'autant que certains scandales quant à la destination finale des dons sont encore dans beaucoup de mémoires ( A.R.C ) ,(Croix rouge) ,etc etc ,néanmoins malgré les dérives et les magouilles de certains, ces associations sont nécessaires.

Depuis 29 ans " Les resto's du coeur" mis en place par Coluche ne cesse de voir grossir les rangs de leurs bénéficiaires, ce qui pour moi est plus qu'inquiétant, car là on n'agit pas sur des catastrophes naturelles, des épidémies,des maladies orphelines ou des cas isolés,mais sur la faim dans un pays développé faisant parti du G8 ,la demande est telle que la période de distribution qui allait de décembre à mars se voit prolongée toute l'année pour les cas les plus graves.

Le plus moche dans tout ça c'est que L'Union Européenne basée à Maastricht vient de décider,au nom des cotas et des fluctuations des marchés, de réduire ses dons à la banque alimentaire Européenne, en clair des tonnes de marchandises vont être détruites au nom du sacro-saint Euro.
Des subventions sont versées aux agriculteurs pour qu'ils laissent leurs terres en jachère et qu'ils ne " sur-produisent" pas.

Pour ma part la question n'est pas de savoir si on doit donner ou pas, mais de savoir ce qu'attendent les pouvoirs publics pour faire enfin quelque chose de logique et d'efficace

La pauvreté ce n'est pas payant, ça ne rapporte pas une cenne aux gouvernements. Je ne peux pas parler pour la France mais ici on a un paquet de programmes sociaux et de subventions pour les organismes de charité. Je serais curieuse de savoir quel pourcentage de l'argent alloué se rend au final pour chaque usager. Il y a tellement de paliers d'administration et souvent les gestionnaires ne sont pas redevables de leur gestion.

Il y a tout le gaspillage aussi! Il y a beaucoup de commerçants qui donnent de la nourriture passée date ou sur le point de l'être à des organismes comme Moisson Montréal. Cette pratique devrait être rendue obligatoire pour tous les commerces.