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 Sujet du message: Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
PostPublié: Jeu Août 18, 2011 12:30 am 
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1227
18 août
La mort de Gengis Khan
Le chef des Mongols, Gengis Khan (du chinois Chêng-Sze "guerrier précieux" et du turc Khan "seigneur"), meurt à environ 60 ans, au soir de sa victoire contre le royaume des Tangoutes (au nord-ouest de la Chine). A la tête d'une armée de nomades, il a conquis un immense empire allant des confins orientaux de la Chine à la mer Caspienne. L'Empire mongol sera divisé entre ses trois fils.
Voir aussi : Décès - Histoire du Moyen-Âge



1477
18 août
Les Pays-Bas sous les Habsbourg
Fille et héritière de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne épouse Maximilien de Habsbourg, auquel reviendront les Pays-Bas et donc, les terres de la future Belgique. Plus tard, Charles Quint, leur petit-fils héritier, y ajoutera de nouveaux territoires, donnant naissance aux Dix-Sept Provinces unies des Pays-Bas.
Voir aussi : Charles Quint - Habsbourg - Histoire de la Bourgogne - Charles le Téméraire - Histoire du Moyen-Âge



1572
18 août
Mariage d'Henri de Navarre et de la Reine Margot
Pour tenter une réconciliation entre protestants et catholiques, Jeanne d'Albret et Catherine de Médicis décident de marier leurs enfants, Henri de Navarre et Marguerite de Valois. Les catholiques profiteront du rassemblement des protestants pour les noces à Paris, pour ordonner le massacre de la Saint-Barthélemy (nuit du 23 au 24 août 1572). Henri de Navarre, devenu roi de France sous le nom d'Henri IV en 1589 et voulant assurer sa descendance, fera annuler le mariage en 1599 et épousera Marie de Médicis en 1600.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Henri IV - Henri de Navarre - Reine Margot - Histoire des Bourbons



1587
18 août
Le premier bébé anglais en Amérique
Virginia Dare White est le premier enfant de parents anglais à naître sur le sol américain, dans l'actuelle Caroline du Nord. Dès la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492, des colons européens sont partis à la conquête de terre vierge et ont installé des colonies. Mais, celle de Virginia disparaîtra quatre ans plus tard, sans doute à la suite d'une attaque indienne. Entre 1607 et 1733, treize colonies britanniques seront créées le long de la côte atlantique.
Voir aussi : Colonie - Naissance - Histoire de la Colonisation



1807
18 août
Le "Clermont" effectue son premier trajet
Robert Fulton met au point le premier bateau à vapeur capable d'accomplir si rapidement le trajet New York – Albany en empruntant l’Hudson (une trentaine d’heures). Il obtiendra alors un brevet pour son ouvrage et mettra au point de nombreuses autres embarcations.
Voir aussi : Histoire de l'Aéronautique



1850
18 août
Mort de Balzac
Balzac meurt à Paris, dans la rue Fortunée qui porte désormais son nom. L’Auteur de la Comédie humaine s’éteint avant d’avoir pu achever son immense œuvre. Il était épuisé par son intense travail d’écriture et les multiples voyages qui ont ponctués les sept dernières années de sa vie. Refusé à l’Académie Française, il fut pourtant reconnu de son siècle, tant par les grands auteurs que par la foule. Celle-ci accompagnera d’ailleurs en masse le cortège funèbre. Seules ses entreprises malheureuses dans l’édition et l’imprimerie l’auront empêché de jouir financièrement de son succès.
Voir aussi : Histoire des Romans



1868
18 août
Découverte de l'hélium
L'astronome français Jules Janssen, en observant une éclipse de soleil, découvre dans l'atmosphère de cet astre un gaz jusque là inconnu. Il sera appelé hélium par référence au grec helios (soleil). En 1895, on découvrira que ce gaz est également présent en faible quantité dans l'atmosphère terrestre. Ce gaz léger sera utilisé pour gonfler les ballons, dans les bouteilles de plongée ou encore en anesthésie.
Voir aussi : Découverte - Histoire de la Médecine



1892
18 août
Signature d'un accord militaire franco-russe
La France et la Russie concluent un accord diplomatique et militaire et se sortent ainsi mutuellement de leur isolement diplomatique face à la Triplice. Outre l’alliance militaire, ce traité définit aussi les termes d’une souscription à un emprunt russe pour aider financièrement l’empire. Il donnera par la suite naissance à la Triple-Entente grâce au rapprochement de chacun des deux pays avec la Grande-Bretagne, participant ainsi au climat de tension qui annonce la Première Guerre mondiale.
Voir aussi : Triple-Entente - Triple-Alliance - Histoire de la Première Guerre mondiale



1966
18 août
Début de la Révolution culturelle chinoise
Dans les rues de Pékin, une grande manifestation est organisée par le commandant de l'Armée, Lin Biao, contre les menées révisionnistes du président Liu Shaoqi. Des milliers de "gardes rouges", des étudiants en majorité, défilent en brandissant le "Petit livre rouge" de Mao Zedong. Ils s'en prennent aux symboles du passé, rejettent l'influence occidentale et détruisent les installations "bourgeoises". Cette Révolution culturelle prolétarienne s'étendra à toutes les grandes villes chinoises. Elle influencera de nombreux pays communistes.
Voir aussi : Mao - Histoire de la Politique



1989
18 août
La mafia tue en Colombie
Le sénateur Luis Carlos Galan, favori de l'élection présidentielle de 1990, est assassiné par la mafia. En riposte, le gouvernement ordonne la saisie de nombreuses propriétés appartenants aux caïds du cartel de Medellin et la fermeture des frontières pour empêcher la fuite des narcotrafiquants. La mafia fera alors dynamiter le siège des partis libéral et conservateur et multipliera les menaces de morts. Une nouvelle guerre entre le gouvernement colombien et la mafia commence.
Voir aussi : Assassinat - Mafia - Histoire du Terrorisme


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PostPublié: Jeu Août 18, 2011 12:34 am 
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Robert Fulton était un inventeur américain né le 14 novembre 1765 en Pennsylvanie, et mort à New York le 24 février 1815.

Considéré comme l'inventeur du bateau à vapeur, il fut en fait celui qui, par son talent d'ingénieur, parvint à rendre réellement opérationnel un procédé déjà connu, comme le prouvent les expériences de Denis Papin en Allemagne (1707), d’Auxiron et Claude François Jouffroy d'Abbans en France (1774), de John Fitch (1787) en Amérique, et de Symington (1788,1801) en Angleterre.
Quatrième des cinq enfants de Robert Fulton et de Mary Smith, Robert Fulton naît le 14 novembre 1765. Elizabeth, Isabella, et Mary sont ses trois sœurs aînées et Abraham est son frère cadet. Son père meurt en 1768, alors qu'il n'est âgé que de trois ans.

Cultivant son goût pour la peinture, il part à l'âge de 17 ans pour Philadelphie, où il se fait un nom en peignant des portraits et des miniatures, et où il rencontre Benjamin Franklin.

En 1786, Fulton s’expatrie en Grande-Bretagne, afin d'étudier la peinture. Peu à peu, il se tourne vers le dessin industriel.

Il est le créateur du bateau de Fitch à propulsion par hélice (1796-1797)

C'est en 1797 que Fulton part pour la France, où, en 1783, le marquis Claude de Jouffroy a expérimenté avec succès le Pyroscaphe, bateau à vapeur équipé de roues à aubes.

Le 26 avril 1799, Fulton obtient pour 10 ans l'exploitation du brevet d'importation du panorama inventé par Robert Barker en Angleterre. Il fit construire une rotonde à Paris en bordure du boulevard des Capucines où fut exposé le premier panorama français, Vue de Paris depuis les Tuileries, peint par Pierre Prévost, Jean Mouchet et Denis Fontaine. Fulton vend ensuite ce brevet à son concitoyen James Thayer.

Fulton propose au Directoire, alors en guerre contre l’Angleterre, un sous-marin baptisé Nautilus, 70 ans avant que Jules Verne n'écrive « Vingt mille lieues sous les mers ». Après une première plongée dans la Seine à Rouen en juillet 1800, les essais se poursuivent au large du Havre en 1800 (an VIII), puis en 1801, au large de Camaret, non loin de Brest. Concluants, ils n'arrivent toutefois pas à convaincre les autorités politiques. Napoléon Bonaparte ne crut pas non plus dans les bateaux à vapeur de Fulton qui lui auraient peut-être permis d'envahir la Grande-Bretagne.

Fulton poursuit cependant ses études sur la propulsion à vapeur, avec le soutien de Robert Livingston, ambassadeur américain à Paris, que Fulton a rencontré en 1800.

Au début de l'année 1803, il teste un prototype de bateau à vapeur. C'est un échec : le bateau coule, brisé sous le poids de la machinerie. Fulton se remet au travail et construit un nouveau prototype renforcé, en répartissant la charge de la machinerie sur l'ensemble de la longueur du navire.

Le 9 août 1803, Robert Fulton fait fonctionner le premier bateau à vapeur sur la Seine, en présence de plusieurs membres de l'Institut : Volney, Prony, Bossut et Carnot.

Le 17 août 1807, Fulton ouvre aux États-Unis la première ligne commerciale régulière à vapeur entre New York et Albany, sur l'Hudson.

Il construit par la suite d'autres bateaux à vapeur, et dessine le premier navire de guerre à vapeur, qui porte son nom.

Robert Fulton meurt le 24 février 1815, à New York. Il est enterré dans cette même ville au Trinity Churchyard Cemetery, à Manhattan.



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PostPublié: Ven Août 19, 2011 12:21 am 
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14
19 août
La mort de l'empereur Auguste
A sa mort, l'empereur Auguste est honoré comme un Dieu. Il est le fondateur de l'Empire romain (-27). Fils adoptif de Jules César, il a mis fin à la guerre civile, organisé l'administration des provinces romaines et favorisé le développement religieux et artistique à Rome. Son règne, le plus brillant de l'histoire romaine, sera appelé "siècle d'Auguste". Tibère, son fils adoptif, lui succédera.
Voir aussi : Décès - Histoire de Rome - Auguste - Octave - Tibère - Histoire de la Rome antique



1071
19 août
La défaite des Byzantins à Manzikert
L’empereur byzantin Romain IV Diogène essuie une cuisante défaite contre les Seldjoukides. Il tentait alors de reconquérir la forteresse de Manzikert, située non loin du lac de Van, en Arménie. Cette défaite permettra aux armées turques de s’emparer de quasiment toute l’Asie Mineure. Sept années plus tard, les Seldjoukides prendront Jérusalem, rendant les pèlerinages chrétiens de plus en plus difficiles. Ce sera sans doute l’une des causes de la première croisade, lancée en 1095.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Seldjoukides - Histoire du Moyen-Âge



1662
19 août
Mort de Pascal
Blaise Pascal s’éteint à l’âge de trente neuf ans et laisse inachevée son œuvre philosophique la plus importante : les "Pensées". Grand mathématicien et physicien, Pascal s’était détourné de la science après une expérience mystique. Outre l’invention d’une machine à calculer (la pascaline), Pascal a fait des travaux importants sur les probabilités. Sa pensée, imprégnée de Jansénisme, met l’accent sur la supériorité de la Foi.
Voir aussi : Pascal - Histoire de la Philosophie



1839
19 août
Presentation du daguerréotype
Le physicien François Arago présente le daguerréotype devant l'Académie des Sciences à Paris. Ce premier procédé photographique est issu des travaux de Nicéphore Niepce et de Louis Jacques Mandé Daguerre. Il permet d'obtenir un positif direct sur plaque de cuivre argentée. A partir de 1850, le daguerréotype sera remplacé par le procédé négatif/positif sur papier qui permet la reproduction de l'image.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Arago - Histoire de la Physique



1905
19 août
La création de la Douma
Le tsar Nicolas II crée la Douma ("conseil" en russe), une assemblée nationale consultative, non législative, élue au suffrage retreint et indirect. Après l'agitation révolutionnaire, le tsar fait donc un pas vers l'établissement d'une monarchie constitutionnelle. Il y aura quatre Douma, la dernière sombrera dans la tourmente révolutionnaire en 1917.
Voir aussi : Création - Tsar - Nicolas II - Histoire de la Douma - Histoire de la Politique



1936
19 août
Garcia Lorca est fusillé
Le poète espagnol Federico García Lorca, 37 ans, est fusillé par les franquistes près de Grenade. La guerre civile a éclaté un mois plus tôt en Espagne. Elle oppose l'armée fasciste du général Franco au gouvernement républicain. Les sympathies de gauche du poète, son engagement auprès des plus défavorisés et son homosexualité lui coûteront la vie.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire des Guerres



1942
19 août
L'échec du débarquement de Dieppe
La tentative de débarquement des troupes alliés (5 000 Canadiens, 1 100 Anglais et 50 Américains) sur les plages de Dieppe (Haute-Normandie), se termine par un terrible échec. Les allemands qui ont repéré la flotte, mitraillent et bombardent les plages sans répit. 4 000 hommes seront tués, blessés ou faits prisonniers. Ce raid était destiné à tester les défenses allemandes et préparer un débarquement de masse. Les Alliés en tireront toutes les conséquences.
Voir aussi : Débarquement - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1984
19 août
Naissance de la Transat Québec/Saint-Malo
La transat de haut niveau reliant Québec à Saint-Malo est organisée pour la première fois. La course est née à l’occasion du 450e anniversaire de l’arrivée de Jacques Cartier sur les terres d’Amérique. Elle accueille monocoques et multicoques et innove en proposant une partie de son parcours sur le fleuve Saint-Laurent, au Canada. Elle aura lieu tous les quatre ans, en équipage et sans escale.
Voir aussi : Course - Histoire du Québec - Jacques Cartier - Histoire du Saint-Laurent - Transat - Histoire de la Voile



1991
19 août
Coup d'Etat manqué contre Gorbatchev
Alors que le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev est en vacances en Crimée, l'état d'urgence est proclamé et un Comité d'Etat prend tous les pouvoirs. Le président de la république de Russie Boris Eltsine sort alors du Parlement russe et demande à la foule de s'opposer au coup d'Etat, en empêchant l'arrivée des chars. En décembre, Mikhaïl Gorbatchev démissionnera, ce sera la fin de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Coup d'Etat - Putsch - Gorbatchev - Histoire des Coups d'Etat



2004
19 août
Entrée en bourse de Google
Après des effets d’annonces, des retards et autre procédés inhabituels, l’action Google gagne 15% le jour de son introduction en Bourse. La start-up de 1998, devenue incontournable sur le Web, rejoint les "grands" de l’Internet que sont Yahoo!, Ebay ou encore Amazon.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire d'Internet


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Le débarquement de Dieppe ou opération Jubilee fut une tentative ratée de débarquement des Alliés en France occupée, menée le 19 août 1942 sur le port de Dieppe. Cette opération laisse un goût amer aux Canadiens car les troupes engagées furent décimées alors que la tournure des opérations aurait dû faire annuler l'opération rapidement et que l'on parle encore d'un second front en Europe, qui est totalement absurde à cette date. Dans l'aube brumeuse d'un jour d'août 1942, une armada de 250 navires de toutes tailles se dirige vers les côtes françaises de la Manche. Elle mobilise près de 8 000 hommes dont plus de 2 000 y laisseront leur vie, pour ce qui sera le plus grand raid de la Seconde Guerre mondiale. 74 escadrilles de chasseurs et de bombardiers en assureront la couverture aérienne.

Pour la première fois dans la Seconde Guerre mondiale, des hommes vont se ruer à l'assaut de ce que les Nazis appellent Festung Europa, la « Forteresse Europe. »

L'Allemagne étend son emprise de Biarritz à Leningrad, d'Oslo à Athènes, de l'Atlantique au Caucase. La victorieuse guerre éclair qu'espéraient Hitler et ses généraux a échoué devant Moscou en décembre 1941, néanmoins la pression exercée sur l'Armée rouge par le commandement allemand, à la tête de 200 divisions très combattives, demeure énorme et les colonnes motorisées nazies progressent à vive allure vers les gigantesques complexes industriels de la Volga et les champs pétrolifères de Bakou.


La plage de silex et les falaises de Dieppe juste après le raid du 19 août 1942. Au premier plan, un véhicule de reconnaissance Daimler Dingo abandonné.
1942, « l'année terrible », voit l'Allemagne triompher sur tous les fronts. Le Royaume-Uni vient de perdre Tobrouk, aux portes de l'Égypte, et le canal de Suez, artère vitale pour son économie de guerre, est directement menacé. L'Union soviétique, au prix de pertes énormes en hommes et en matériel, contient difficilement la progression de l'armée allemande vers le Caucase, aux frontières de l'Iran et de la Turquie. Entre les deux pinces de l'étau, quelques centaines de kilomètres de désert et de montagnes seulement et le rideau fragile de quelques divisions du Commonwealth.

Depuis plusieurs mois, Staline insiste de plus en plus fermement auprès des gouvernements américain et britannique sur l'urgence d'ouvrir un second front à l'ouest de l'Europe afin d'obliger l'Allemagne à redistribuer ses forces et à diminuer ainsi la pression qu'elles font subir à l'Armée Rouge. Roosevelt et l'État-major américain laissent entendre à Molotov, ministre des Affaires étrangères de Staline en déplacement à Washington, qu'un débarquement pourrait avoir lieu sur les côtes françaises au cours de l'année 1942.

Churchill est très réticent à l'initiative américaine car sa vision politique du conflit le pousse plutôt à considérer qu'un débarquement en Afrique du Nord, et ensuite dans les Balkans « ventre mou de l'Europe », conviendrait mieux aux intérêts britanniques. Néanmoins, afin de donner des gages de bonne volonté aux Russes au moindre coût, car il doute désormais de leur capacité de résister beaucoup plus longtemps à la pression allemande, il accepte qu'une opération de portée limitée soit lancée sur les côtes françaises. Ce sera l'« opération Rutter », qui sera rebaptisée « opération Jubilee » après son report.

Lors de l'opération Jubilee, les forces alliées se composaient de
4 963 Canadiens,
1 125 Britanniques,
50 rangers Américains
15-20 Français FFL de la N°10 Inter-Allied Commando (en)
237 bateaux dont 7 destroyers de la Royal Navy et 1 de la Marine Libre Polonaise.
60 escadrilles de chasse
7 escadrilles de bombardiers



Les forces allemandes se composaient de
1 500 hommes principalement du 571e régiment d'infanterie de la 302e division d’infanterie.
Les Allemands disposaient, en outre, en renfort :

A Amiens de la 10e Panzerdivision
A Vernon de la SS Brigade Leibstandarte Adolf Hitler
Ces unités n'auront pas le temps d'intervenir dans la bataille.

L’opération Rutter sera une opération de portée limitée sur les côtes françaises dont le port de Dieppe sera l'objectif.

Lord Mountbatten, proche du roi George VI et chef du Quartier général des opérations combinées depuis mars 1942, est chargé de l'organisation de cette opération, à laquelle participeront la marine et l'aviation britanniques ainsi que quelques navires des Forces navales françaises libres. Les troupes d'assaut seront constituées par des unités du Corps d'armée canadien, commandé par le général Crerar. Aucun militaire canadien ne participe à la planification du raid.

L'opération Rutter doit se dérouler le 8 juillet 1942. Elle est annulée, en raison des très mauvaises conditions atmosphériques qui règnent sur la Manche, alors que les troupes d'assaut sont embarquées depuis plusieurs jours à bord des bateaux qui devaient les déposer sur la côte française ainsi que par la présence de la 10e Panzerdivision qui vient d'être retirée du front de l'Est et mise au repos à Amiens. Pour l'état-major britannique et pour le général Montgomery, commandant en chef des Forces britanniques du sud de l'Angleterre, l'annulation est définitive, puisque, entre autres raisons, le secret de l'opération ne peut plus être assuré du fait que plusieurs milliers d'hommes ont regagné leur cantonnement à terre. Le succès d'une reprise de l'opération paraît, dans ces conditions, sérieusement compromis.

Tel n'est pas l'avis de Mountbatten et de ses collaborateurs du Quartier général des opérations combinées qui, avec la plus grande désinvolture et soumis par ailleurs aux pressions américaines, décident, de leur propre autorité, la reprise du raid quels qu'en soient les risques. Cette décision est d'autant plus facile à prendre que Montgomery est alors affecté en Égypte et que le contre-amiral Baillie-Grohman, commandant les forces navales de l’opération, qui avait, lui aussi, manifesté de sérieuses réserves, est remplacé par le capitaine Hughes-Hallett, bras droit de Mountbatten.


Photographie aérienne durant le débarquement
L'opération Jubilee est lancée. Elle repose désormais exclusivement sur les épaules des troupes d'assaut de la 2e division canadienne commandée par le général Roberts. Ses hommes, pour la plupart, ont suivi un entraînement intense au Royaume-Uni mais n'ont jamais été exposés à l'épreuve du combat.

Le 19 août 1942, à 4 h 45, les troupes canadiennes et deux commandos britanniques accompagnés de 50 rangers américains et 15 soldats « Français libres » vont débarquer, sur un front de 20 km en quatre points de la côte de part et d'autre du port de Dieppe où sera porté l'effort principal une demi-heure plus tard. Depuis Berneval et Puys, à l'est, jusqu'à Pourville et Quiberville, à l'ouest. Une côte inhospitalière, bordée par des plages de galets que surplombent les parois verticales des falaises que l'état-major allemand a truffées de défenses de toutes sortes : batteries de canons à longue portée, mortiers, nids de mitrailleuses, bunkers bétonnés, emplacements de tir individuels. Des réseaux de fil de fer barbelé hauts de plusieurs mètres encerclent la ville et obstruent les rares ravines qui permettent d'accéder au sommet des falaises où l'ennemi s'est retranché. C'est à l'assaut d'une véritable forteresse que 5000 hommes vont se lancer. 1200 d'entre eux y trouveront la mort et 3000 y seront blessés ou faits prisonniers.

Les services médicaux de la défense passive (hôpital et clinique du Dr Lesieur) avaient été déplacés pour soigner les malades et les blessés, dans les « gobes » des laboratoires de la « biomarine ». Ces services étaient ainsi plus préservés des bombardements. Les docteurs Pierre Lesieur, chirurgien, et Maurice Maillard, médecin chef de la défense passive, y travaillaient avec les moyens du bord.

Au large de Berneval, 23 péniches de débarquement transportent le commando 3. Sept d'entre elles seulement atteignent la côte. Les autres ont été dispersées à la suite d'un combat avec des navires allemands faisant route sur Dieppe et dont la présence a été signalée à deux reprises par l'Amirauté britannique au capitaine Hughes-Hallett, commandant les forces navales de l'opération, qui ne reçoit pas les messages... ou les ignore délibérément. La défense allemande est en alerte. L'opération se poursuit.

120 hommes et quelques Rangers américains à bord de 6 péniches débarquent, à l'est de la position qu'ils doivent attaquer. Ils sont immédiatement cloués sur la plage par le feu des défenseurs allemands retranchés au sommet de la falaise et qui tirent comme à l'exercice. Ils luttent âprement pendant plus de 5 heures, puis, succombant sous le poids de leurs morts et de leurs blessés, ils sont contraints de se rendre.

La 7e péniche dépose le major Peter Young, 3 officiers et 17 hommes à l'ouest de la position, en face de la gorge du « Val au Prêtre » dans laquelle ils s'engagent. Ils grimpent le long de la falaise en s'agrippant aux réseaux de fil de fer barbelés et attaquent avec un armement réduit la batterie côtière de sept canons qui domine la mer et en neutralisent l'action pendant plus de deux heures.

À quelques centaines de mètres à l'est de l'entrée du port de Dieppe, la falaise de Puys se dresse verticale au-dessus d'une plage étroite, barrée par un mur haut de 4 mètres surmonté par des rouleaux de fil de fer barbelé. Les pièces d'artillerie que les Allemands y ont installées commandent directement l'entrée du port de Dieppe et toutes les maisons qui bordent la falaise et la plage ont été transformées en blockhaus. Les 600 hommes du Royal Regiment of Canada et du Black Watch of Canada lancés à l'attaque ne pouvaient trouver pire comme point de débarquement. La première vague d'assaut aborde le rivage avec 20 minutes de retard sur l'horaire prévu. Le jour est maintenant levé. La défense allemande est en état d'alerte permanente.

Des tirs d'armes automatiques, des explosions d'obus et de grenades, des tirs de mortiers d'une violence inouïe immobilisent les hommes sur la plage, alors que leurs camarades sont tués ou blessés avant même d'avoir pu quitter la passerelle de leur péniche. Un enfer mais aussi une tragédie. En cinq minutes, le bataillon est réduit à l'effectif de quelques dizaines d'hommes et le carnage ne fait que s'aggraver au fur et à mesure que débarquent les vagues d'assaut suivantes. À 8h30, après 3 heures de martyre, ce qui reste du Royal Regiment of Canada rend les armes.

Seuls quelques hommes, sous le commandement du Colonel Catto, ont pu dépasser la plage, grimper sur la falaise et s'emparer de deux maisons fortifiées. Mais leur retraite est rapidement coupée. Isolés en terrain ennemi, ils sont contraints de se rendre quelques heures plus tard.


Char Churchill à Dieppe, août 1942.
À l'ouest de Dieppe, Lord Lovat, qui s'illustrera plus tard lors du débarquement de Normandie, débarque entre Quiberville et Sainte-Marguerite-sur-Mer avec 160 hommes. Le commando progresse rapidement vers l'intérieur des terres le long de la vallée de la Saâne pour prendre à revers la puissante batterie côtière de 6 canons de 150 mm qui interdit l'entrée du port de Dieppe, tandis que par la valleuse de Vasterival, Mills-Roberts, adjoint de Lovat, et ses 90 hommes attaquent de front. Les deux groupes chargent à la baïonnette, neutralisent la batterie, détruisent les canons, et redescendent sur la plage où ils rembarquent emmenant leurs prisonniers. Modèle d'exécution, ce fut la seule phase de l'opération sur Dieppe qui se déroula comme prévu.

Au même moment, à Pourville, le South Saskatchewan Regiment est mis à terre du mauvais côté de la rivière Scie avec mission de tenir la plage et la ville afin de permettre aux Queen's Own Cameron Highlanders of Canada, qui débarqueront une demi-heure plus tard, de faire leur jonction avec les chars du régiment de Calgary qui doivent accoster à Dieppe, en vue d'attaquer l'aéroport de Saint-Aubin et le Quartier général de la division allemande que l'État-major britannique croit situé à Arques.

Le South Saskatchewan Regiment, qui devait aussi s'emparer d'une station de radar située sur la falaise et la détruire après en avoir prélevé les instruments scientifiques, échoue dans sa tentative. Les Queen's Own Cameron Highlanders of Canada progressent de 1,5 km à l'intérieur des terres jusqu'au village de Petit-Appeville. Attaqués par le 571e régiment d'infanterie allemand arrivé en renfort, ils doivent refluer vers la plage où ils retrouvent les hommes du lieutenant-colonel Merritt qui couvrent héroïquement leur retraite sous le feu des défenses allemandes, tandis qu'est coulée la moitié des péniches qui devaient les rembarquer.

L'assaut principal sur Dieppe est lancé à 5h20 par le Royal Hamilton Light Infantry et par l'Essex Scottish Regiment. Au moment où les embarcations approchent de la rive, des chasseurs et des bombardiers légers de la Royal Air Force et de la Royal Canadian Air Force attaquent, tandis que d'autres livrent des combats sans merci aux avions de la Luftwaffe. Les canons de quatre destroyers de la Royal Navy pilonnent sans discontinuer les fortifications allemandes.

Les tirs meurtriers de la défense allemande qui prennent la plage et la Promenade en enfilade sèment la mort parmi les hommes du Royal Hamilton Light Infantry . Ils se lancent à l'assaut, traversent la plage sous un déluge de feu et parviennent, après une heure de combat, à pénétrer dans le casino que les Allemands ont transformé en blockhaus et qui est très puissamment défendu. De petits détachements progressent au-delà de la Promenade et pénètrent dans l'agglomération. Celui que commande le capitaine Hill atteint même le centre de la ville près de l'église Saint-Rémy, mais, isolés, ses hommes sont bientôt contraints de refluer vers la plage.


Char Churchill canadien abandonné après l'opération.
Le sergent Hickson et son groupe de 18 hommes dont la mission est de faire sauter le central téléphonique, traversent le casino et le théâtre, pénètrent dans la ville et attaquent, au corps à corps, un point d'appui allemand dont ils éliminent les défenseurs et parviennent à regagner la plage.

A l'est de celle-ci, l'Essex tente à plusieurs reprises de franchir le mur qui le sépare de la Promenade sans y parvenir, tant est intense le feu de l'ennemi. Seul le groupe du sergent-major Stapleton parvient à ouvrir une brèche dans les barbelés, à traverser le terre-plein de la Promenade et à progresser de maison en maison vers le port.

Les 9 chars du régiment de Calgary qui devaient soutenir l'assaut de la première vague ont été débarqués par erreur trop à l'ouest de la plage et avec 15 minutes de retard pendant lesquelles l'infanterie est privée d'appui-feu. L'effet de surprise qu'ils devaient provoquer est perdu.

29 chars au total ont été débarqués durant l'opération. La moitié d'entre eux seulement atteint la Promenade mais sans pouvoir pénétrer dans la ville. Depuis le début des combats, le major-général Roberts, commandant en chef des opérations terrestres, ne reçoit à bord du Calpe, que des renseignements fragmentaires et, par conséquent, inexacts sur ce qui se déroule réellement à terre car les moyens de transmission de la plupart des unités à terre sont détruits ou endommagés. Il croit que l'Essex a pu pénétrer dans la ville, alors qu'il ne s'agit que du petit groupe de Stapleton… et afin d'exploiter la situation qu'il pense encore favorable, il prend la décision de faire débarquer les 600 hommes des Fusiliers Mont-Royal. Ce qui ne fait qu'accroître les pertes en vies humaines et ajouter au drame.

A 7 heures, à bord de 26 vedettes, les Fusiliers Mont-Royal approchent sous un feu implacable. À leur tête, le lieutenant-colonel Ménard, grièvement blessé dès l'accostage, débarque avec ses hommes qui sont immédiatement cloués sur la plage.

Seuls quelques-uns d'entre eux, commandés par le sergent-major Lucien Dumais, parviennent à pénétrer dans la ville, mais harcelés par les patrouilles allemandes, ils refluent vers le casino et sont faits prisonniers. D'autres avec Pierre Dubuc, traversant toute la ville, s'infiltrent jusque sur les quais du port où ils attaquent un bateau allemand. Cernés, à court de munitions, ils sont faits prisonniers eux aussi mais réussissent à s'échapper et à regagner la plage où ils rejoignent leurs camarades avec lesquels ils se défendent désespérément à l'abri précaire du mur qui borde la Promenade. Au milieu d'eux, le capitaine Foote, aumônier du Royal Hamilton Light Infantry, se dévoue sans souci des risques auprès des blessés et des mourants.

Roberts a fait aussi débarquer le Commando "A" des Royal Marines. Le colonel Phillips à la tête de sa formation s'approche de la côte sous un feu terrible et se rend compte immédiatement de l'impossibilité absolue de tout débarquement. Debout sur le pont de son embarcation, il fait signe aux autres bateaux de faire demi-tour afin de se mettre à l'abri de l'écran de fumée, jusqu'à ce qu'il s'écroule, mortellement atteint, sauvant ainsi la plupart de ses hommes.

Quatre heures après que les premières vagues d'assaut ont été débarquées l'échec de l'opération est total, en dépit des remarquables succès locaux obtenus par les groupes de Peter Young et de Lord Lovat. C'est aussi un désastre stratégique. Légèreté et improvisation dans la préparation, manque de jugement, dilution des responsabilités, choix désastreux du site de débarquement, tel est le diagnostic que ne manquera pas de poser l'état-major allié qui en tirera les leçons pour assurer le succès du débarquement en Normandie deux ans plus tard.


Prisonniers alliés, encadrés par des soldats allemands, en marche vers la captivité
Mais à Dieppe, le 19 août 1942, "Vanquish", nom de code pour l'ordre d'évacuation des plages, est lancé pour 11 heures. Les opérations de rembarquement s'effectueront sous la protection des canons du Calpe et des autres destroyers qui se sont avancés le plus près possible de la plage.

La Royal Air Force et la Royal Canadian Air Force multiplient leurs attaques tandis que s'intensifient les tirs de la "Flak", la défense antiaérienne allemande. 106 avions ne rejoindront pas leur base au Royaume-Uni.

À Vanquish, à 11 heures, la marée est basse et laisse toute la plage à découvert ; les hommes vont devoir la franchir sans protection pour se jeter à la rencontre des bateaux sauveteurs. Le tir incessant des armes automatiques, celui des mortiers, les explosions d'obus, le hurlement des avions qui attaquent en piqué, les cris des blessés enfin, transforment la plage en un véritable enfer et le repli en carnage.

Pendant que les rares rescapés regagnent le Royaume-Uni, là-bas, des captifs par centaines entament leur longue marche vers les camps de prisonniers. Les blessés et les morts, eux, gisent sur les plages, là où ils sont tombés, tandis que la mer montante les recouvre peu à peu.



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1897
20 août
Ross explique le paludisme
Sir Ronald Ross, médecin britannique de l’armée des Indes, montre que la transmission du paludisme des oiseaux se fait par un moustique. Peu après, le scientifique italien Giovanni Batista Grassi montrera qu'il en de même pour le paludisme humain, transmis par l’anophèle femelle. Ronald Ross recevra le Prix Nobel de médecine, 1902.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Dossier histoire des Epidémies - Paludisme - Ronald Ross - Histoire de la Médecine



1940
20 août
Assassinat de Trotski
Léon Trotski est assassiné dans sa maison de Coyoacán, près de Mexico. Le révolutionnaire bolchevik, après la mort de Lénine en 1924, a été éliminé du pouvoir par le secrétaire du Parti communiste, Staline. Il s'exila en 1928 et continua son combat politique contre le régime stalinien. Il échappa à plusieurs attentats et se fit construire une maison fortifiée au Mexique. Mais un agent de Staline parvint à y pénétrer et à lui planter un pic de glace dans la tête.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Assassinat - Staline - Trotski - Histoire des Assassinats



1949
20 août
La République populaire de Hongrie est proclamée
Monté en puissance, le Parti communiste proclame la République populaire de Hongrie. Au lendemain de l'armistice signée avec l'URSS, une réforme agraire fut mise en place en 1945 par un gouvernement provisoire, donnant aux petits propriétaires les territoires féodaux. En novembre 1945, des élections eurent lieu et portèrent justement le parti agrarien au sommet du pays. Une fois la République proclamée, Zoltan Tildy fut élu président. La Hongrie restait toutefois sous l’influence soviétique, qui soutenait les communistes, rassemblés sous Mátyás Rákosi. Dès 1947, le parti au pouvoir fut victime de conspiration, ce qui mena à la victoire, aux élections d’août, d’une coalition de gauche, à la tête de laquelle se trouvait le Parti communiste. Rákosi mènera alors une politique de coopération avec l’URSS, de nationalisation et de répression vis-à-vis des opposants, comme en témoignera l’arrestation du cardinal Mindszenty et du ministre László Rajk.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du Communisme - Rakosi - Histoire de l'Etat



1953
20 août
Le sultan du Maroc est renversé
Le sultan Mohammed V, en faveur de l'émancipation politique du Maroc, est destitué par le gouvernement français. Il sera exilé en Corse, puis à Madagascar, avec ses fils, dont le futur roi Hassan II. Mais, la population ne reconnaît pas la légitimité du nouveau souverain, Mohammed ben Arafa. En 1955, à la suite d'actes terroristes, la France se résignera à accepter le retour de Mohammed V qui régnera jusqu'à sa mort en 1961.
Voir aussi : Hassan II - Sultan - Destitution - Mohammed V - Histoire de la Colonisation



1963
20 août
Le système Dolby
Le technicien américain Ray Dolby présente son système de réduction de bruit de fond pour l'enregistrement sonore. En 1976, il appliquera son système au cinéma avec le Dolby stéréo. "Star Wars" de George Lucas et "Apocalypse Now" de Francis Ford Coppola seront les premiers films à l'utiliser.
Voir aussi : Son - Histoire du Cinéma



1968
20 août
Les chars soviétiques entrent à Prague
200 000 soldats et 5 000 chars soviétiques envahissent la Tchécoslovaquie pour écraser le "Printemps de Prague", mouvement en faveur d'une démocratisation de la vie politique. Cette invasion met un terme à la tentative du gouvernement tchécoslovaque de mettre en place un "socialisme à visage humain". Les combats feront 30 morts et plus de 300 blessés. Les réformes libérale du Premier secrétaire Alexander Dubcek seront abrogées et son successeur Gustav Husak assurera la "normalisation" du pays.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Histoire de Prague - Histoire de la Guerre froide



1980
20 août
Le sommet de l’Everest atteint en solo et sans oxygène
L’Italien Reinhold Messner atteint le sommet de l’Himalaya seul, sans oxygène supplémentaire et sans aucun contact radio. Avant l’exploit, ce miraculé chute dans une crevasse mais s’en sort indemne. Après quelques clichés photographiques, il redescend à bout de force, un rêve réalisé. Il sera, par la suite, le premier à gravir les quatorze sommets de plus de 8 000 m. du monde (1986). Il sera également le premier à relever le défi des « seven summits » (atteindre le point culminant de chacun des sept continents).
Voir aussi : Everest - Hillary - Himalaya - Norgay - Messner - Histoire de l'Alpinisme



1988
20 août
Fin de la guerre Iran-Irak
L'Iran et l'Irak acceptent la résolution des Nations Unis qui mène à un cessez-le-feu et met fin à huit ans de guerre. En septembre 1980, Saddam Hussein avait envoyé ses troupes en Iran pour récupérer le contrôle de la région du Chatt al-Arab et annexer le Khouzestan. L'Irak avait alors reçu le soutien, notamment en armes, de certains pays occidentaux qui redoutaient l’influence de la République islamique, installée en Iran depuis 1979. En plus d’un terrible bilan humain, les deux pays sont à bout de force et considérablement endettés.
Voir aussi : Paix - Saddam Hussein - Histoire des Guerres



1998
20 août
Les Etats-Unis bombardent l’Afghanistan
En réplique aux attentats perpétrés contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie, les États-Unis bombardent des camps d’entraînement afghans. Ceux-ci appartiendraient à Oussama Ben Laden, saoudien accusé d’avoir commandité ces attaques terroristes. Les tensions s’intensifieront encore lorsque les talibans refuseront d’extrader ce dernier. La situation aboutira finalement à l’adoption, par l’ONU, de sanctions financières contre le pays.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire des Talibans - Oussama Ben Laden - Histoire du Terrorisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml



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PostPublié: Sam Août 20, 2011 12:28 am 
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Léon Trotski (ou Trotsky, voire Trotzky ou Trotzki), de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein né le 7 novembre 1879 à Ianovka (Ukraine actuelle) et mort assassiné le 21 août 1940 à Mexico (Mexique), est un révolutionnaire et homme politique russo-soviétique.

Militant marxiste, du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) puis, à partir de l'été 1917, bolchevik, il est plusieurs fois déporté en Sibérie ou exilé de Russie, et est notamment président du soviet de Petrograd lors de la révolution russe de 1905. Principal artisan avec Lénine de la révolution d'Octobre (1917), il est le fondateur de l'Armée rouge et l'un des vainqueurs essentiels de la guerre civile russe de 1918-1921, ainsi que l'un des plus importants dirigeants du nouveau régime bolchevik.

Au cours de la guerre civile, il commande l'écrasement militaire de la Makhnovchtchina, qui, en 1921, sonne le glas de l'anarchisme en Russie soviétique, considéré comme « contre-révolutionnaire ».

Il s'oppose à la bureaucratisation du régime et à Staline en prenant la tête de l'Opposition de gauche ; Staline le fait finalement chasser du gouvernement (1924) et du Parti (1927), puis l'exile en Asie centrale avant de le bannir d'URSS (1929) et de le faire traquer et assassiner par le NKVD.

À la fois orateur, théoricien, historien, mémorialiste et homme d'action, il est aussi le fondateur de la IVe Internationale (1938), et l'inspirateur commun dont se réclament toujours un certain nombre de groupes trotskistes à travers le monde.


Il professa un antimaçonnisme politique dirigé particulièrement contre la franc-maçonnerie française. En décembre 1922, dans un long discours au IVe congrès du Komintern, il dénonce l'idéologie de la franc-maçonnerie française, coupable de réunir les ennemis de classe et de vouloir substituer la tolérance à la lutte armée.

En 1923, Lénine et Trotski constatant la bureaucratisation du régime issu de la révolution, entrent en conflit avec la troïka Zinoviev-Kamenev-Staline. Dans son livre Cours nouveau, il analyse l'évolution du parti bolchevik et propose des mesures pour limiter la tendance à la bureaucratisation qui se fait jour, en assurant une plus grande démocratie au sein du parti.

La mort de Lénine en 1924 permet à la bureaucratie de s'imposer malgré la formation de l'opposition de gauche, dans laquelle Trotski s'allie avec des militants bolcheviks comme Timoteï Sapronov, l'économiste Evgueni Preobrajensky, Nikolaï Ossinski, Victor Serge, Christian Rakovsky, etc. Trotski se rapproche tactiquement, à partir de 1926, de Zinoviev et de Kamenev dans l'opposition unifiée et dirige avec eux un courant qui s'oppose à Staline.

Cette opposition lui vaut d'être exclu du parti le 12 novembre 1927 et d'être déporté à Alma-Ata. Selon Trotski, la bureaucratisation du régime est due à la situation particulière de la Russie : la révolution y a vaincu, mais dans un pays arriéré, isolé après l'échec des révolutions, épuisé par la guerre, manquant de tout, une couche bureaucratique s'est constituée sur la base de la ruine du pays. Staline finit par le faire expulser d'URSS en 1929, pendant que la répression s'abat sur ses partisans, qui sont envoyés au Goulag. Durant cet exil, il écrit de nombreux ouvrages et continue à militer pour le communisme et la révolution internationale. Il crée en 1930 l'opposition de gauche internationale.

En février 1929, Trotski est conduit à Constantinople où il remet aux autorités turques une lettre déclarant qu’il est venu contre son gré, après quelque temps passé dans l’ambassade soviétique il effectue plusieurs déménagements et finit par être placé en résidence surveillée sur l’île de Büyükada de l’archipel des îles des Princes (Prinkipo) au large de Constantinople. Il publie un bulletin mensuel d’opposition en langue russe dès juillet 1929. En avril 1930, il organise une conférence qui déboucha sur la mise en place d’un secrétariat international provisoire de l’opposition communiste. Après quatre années passées en Turquie, il séjourne en France de juillet 1933 à juin 1935, puis expulsé à nouveau, il trouve refuge en Norvège. Son fils Sergueï Sedov, resté en URSS, sera tué au cours des Grandes Purges staliniennes des années 1930, de même que son gendre Platon Ivanovitch Volkov et sa belle-mère Alexandra Sokolovskaïa. La fille de Trotski, Zinaida Volkova, sera autorisée en 1931 à le rejoindre, en emmenant son fils, mais en laissant sa fille derrière elle en URSS. Le petit-fils de Trotski ne reverra sa sœur que plusieurs décennies plus tard, peu de temps avant le décès de cette dernière.

Trotski lors de son assignation à résidence à Alma-Ata, en 1928. Il y chasse.
Pendant son séjour en France, une fausse information, diffusée aux derniers jours de 1934, sous la plume de Georges Lecomte, membre de l’Académie française, s’est peu à peu transformée en rumeur : Trotski aurait alors trouvé refuge en Corrèze (région qui « renferme », selon l’auteur, « un matériel destiné à armer les réfugiés espagnols, lesquels entraînent des troupes du Front social au maniement révolutionnaire »), et notamment dans la ville de Tulle, dont la manufacture d’armes intéresserait particulièrement le révolutionnaire en exil. Et Georges Lecomte de révéler que cet « indésirable » « abandonne deux fois par mois sa retraite pour venir, au vu et au su du gouvernement, converser avec Blum, Bergery, Doriot et les fusilleurs du 6 février ». Il tient avec eux des « réunions où l’on élabore un coup de force contre la Patrie ». On verra d’ailleurs réapparaître ce « ragot » dans divers ouvrages, notamment dans les Secrets de Jeunesse d’Edwy Plenel.

Le seul élément vrai dans ce récit, qui ressuscite le mythe du complot judéo-bolchévico-maçonnique, est qu’il y a dans la région quelques dizaines d’ouvriers anarchistes espagnols rescapés de la répression sanglante qui a décimé la grève générale des mineurs des Asturies en octobre 1934 et qui ne se livrent à aucun maniement d’armes. L'affaire agite pourtant les représentants du pouvoir. Gilbert et Yannick Beaubatie, respectivement historien et philosophe, ont retracé, dans un ouvrage intitulé Trotsky en Corrèze, la « généalogie » de cette « rumeur ».

Toute sa vie, Léon Trotski continue à défendre les acquis de la révolution russe et l'« État ouvrier » qui en est issu, tout en dénonçant ce qu'il appelle une monstrueuse dégénérescence bureaucratique. Selon lui, la bureaucratie russe est une couche sociale parasitaire qui étouffe le pays en prélevant une part des richesses et dont Staline est le représentant politique et le défenseur.

Devant la montée du fascisme en Italie, puis du nazisme en Allemagne, il préconise la constitution de fronts uniques de la part de toutes les organisations ouvrières, malgré leurs divergences. Il n'est pas écouté et la politique de Staline aboutit à l'écrasement de la puissante mouvance communiste allemande Après 1934, Staline finit par imposer la création de Fronts populaires.

Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition sont massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tiennent en août 1936 et aboutissent à l'exécution des principaux accusés ; il en fut l'un des rares absents. Accompagné par le policier norvégien Jonas Lie, il quitte la Norvège le 19 décembre 1936, pour se réfugier au Mexique grâce à l'appui du président mexicain Lazaro Cardenas qui lui offre l'asile politique, où il débarque le 9 janvier 1937. Le 11 janvier, il s'installe avec son épouse Natalia Sedova chez le couple de peintres Diego Rivera et Frida Kahlo dans leur « Maison bleue ». Il a une liaison passionnée avec Frida, âgée de 29 ans, qui lui dédie un tableau, Autoportrait dédié à Léon Trotsky. Il se brouillera avec Rivera en mars 1939 et s'installe dans une maison proche, calle Viena.

Les travaux de Trotski quant à l'organisation de l'opposition de gauche débouchent sur la création de la IVe Internationale le 3 septembre 1938 avec 25 délégués représentant 11 pays. À son activité militante peut être associée celle de son fils Lev Sedov.


Trotski en compagnie de camarades américains à Mexico, peu avant son assassinat, 1940.
Trotski est mortellement blessé le 20 août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de pic à glace à l'arrière du crâne par un agent de Staline (Jacques Mornard ou Franck Jackson, de son vrai nom Ramón Mercader). Son meurtrier est arrêté par Joseph Hansen et Charles Cornell, deux militants américains qui lui servaient de gardes du corps et de secrétaires. Ce dernier est présent au moment du meurtre mais ne réussit pas à l'empêcher. Ramón Mercader sera par la suite remis à la police mexicaine et condamné à vingt ans de réclusion, peine maximale alors en vigueur au Mexique et sera décoré de l'ordre de Lénine en URSS. 300.000 personnes assistent à l'enterrement de Trotski, où des membres politiques de l'État mexicain sont présents.

Sachant que les agents de Staline arrivaient pour l'assassiner, il aurait vu sa femme dans le jardin et aurait écrit : "La vie est belle".

Avant de succomber à ses blessures, Trotski peut encore confier : « Dites à nos amis : je suis sûr de la victoire de la IVe Internationale. »

Contrairement à d'autres victimes de Staline, Léon Trotski n'a jamais été officiellement réhabilité par les autorités de l'URSS, bien qu'il ait été autorisé d'honorer à nouveau son nom au moment de la Glasnost, à la fin des années 1980. En 1987, Mikhaïl Gorbatchev continuait d'attaquer le rôle historique de Trotski.



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1192
21 août
Création du shogunat

Conscient de l'incapacité de l'empereur à prendre le pays en main, le samouraï Minamoto-no-Yoritomo adopte le titre de shogun ("général" en japonais). Sans supprimer le gouvernement impérial, qui reste en place à Kyoto, il édifie à Kamakura (au sud de la ville actuelle de Tokyo) un gouvernement militaire qui exercera le vrai pouvoir. Le shogunat sera le régime officiel du Japon de 1192 à 1867.
Voir aussi : Fondation - Empire - Shogun - Samouraï - Histoire du Moyen-Âge


1415
21 août
Les Portugais prennent Ceuta

Le roi du Portugal Jean Ier s'empare de la ville de Ceuta, sur la côte méditerranéenne du Maroc. Cette conquête marque le début de l'expansion outre-mer des Européens. Cette politique d'expansion stimulera les explorations maritimes pour s'enrichir, mais aussi, pour s'attaquer aux "infidèles" musulmans. Ceuta sera annexée par les Espagnoles en 1580.
Voir aussi : Invasion - Histoire de Ceuta - Histoire du Moyen-Âge


1815
21 août
Election de la "Chambre introuvable"

Alors que depuis la chute de Napoléon les royalistes exercent la Terreur blanche, l’élection des députés se transforme en plébiscite des Ultras. Ceux-ci obtiennent une large majorité et forment ainsi ce que Louis XVIII nommera la "chambre introuvable", manifestant ainsi son étonnement. Bien que le suffrage censitaire du régime ait pour fonction d’éviter l’arrivée au pouvoir des Républicains, la nouvelle chambre s’avère bien plus réactionnaire qu’attendu. Loin de dénoncer la "Terreur blanche" qui se traduit par les persécutions et les assassinats de Républicains, voire de protestants, celle-ci l’institutionnalisera en réclamant notamment le bannissement des régicides et l’exécution des "traîtres" des Cent jours.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Ultraroyalistes - Louis XVIII - Terreur blanche - Histoire des Elections


1911
21 août
On a volé "la Joconde"

Le tableau le plus célèbre du monde, la "Mona Lisa" peinte par Léonard de Vinci au début du XVIème siècle, a disparu de la Grande Galerie du Louvres ou elle était accrochée depuis 1804. Guillaume Apollinaire, dont un des amis a volé une statuette au Louvre, sera inculpé. Mais, après deux ans de vaines recherches, le tableau sera retrouvé à Florence. Son voleur, Vincenzo Perugia, un peintre en bâtiment, sera arrêté en tentant de revendre le tableau à un antiquaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - De Vinci - Vol - Joconde - Mona Lisa - Histoire de la Peinture


1944
21 août
Ouverture de la conférence de Dumbarton Oaks

Une conférence est organisée dans l’hôtel particulier de Dumbarton Oaks, à Washington, entre les représentants des Etats-Unis, de la Chine, de la Grande-Bretagne et de l’URSS. Jusqu’au 7 octobre, les participants posent les bases de ce qui s’apprête à devenir l’Organisation des Nations Unies (ONU). Concernant la structure de l’Organisation, il est décidé de mettre en place un Conseil de Sécurité, chargé d’assurer une paix mondiale durable, une Assemblée Générale, au cœur de laquelle chaque représentant des États membres se réuniraient, un Conseil Economique et social et, enfin, une Cour internationale de justice. Ces premières discussions aboutiront à la conférence de San Francisco, en avril 1945, au cours de laquelle sera officiellement créée l’ONU.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de Washington - Histoire de la Diplomatie


1959
21 août
Hawaï, 50ème Etat américain

Hawaï, archipel polynésien, devient au terme d'un référendum le 50ème Etat des Etats-Unis. Ces îles, découvertes par l'explorateur anglais James Cook en 1778, furent annexées par les américains en 1898. Elles jouèrent un rôle essentiel de la défense américaine dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, l'Etat d'Hawaï compte 1,2 million d'habitants (et 5 millions de touristes), contre 600 000 en 1959.
Voir aussi : Histoire d'Hawaï - Histoire de l'Etat


1961
21 août
Libération de Jomo Kenyatta

Le chef du mouvement indépendantiste du Kenya, Jomo Kenyatta, est libéré par les Britanniques, après avoir passé huit ans en prison. En 1963, le Kenya deviendra indépendant dans le cadre du Commonwealth et Jomo Kenyatta sera nommé Premier ministre. il deviendra président de la République en 1964 et sera constamment réélu jusqu'à sa mort en 1978.
Voir aussi : Libération - Histoire de l'Opposition


1986
21 août
Eruption au lac Nyos

Une explosion due à une accumulation de gaz dans le sous sol a lieu dans la région volcanique du lac Nyos (Cameroun). Le gaz carbonique qui s'échappe de la faille provoque la mort de plus de 1 700 hommes, de milliers d'animaux et le déplacement des habitants de la région. Une équipe de scientifique international procédera au dégazage du lac en 2001.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Volcanique - Histoire des Catastrophes naturelles


1995
21 août
Le professionnalisme gagne le rugby

Le rugby, sport qui se distinguait par son refus du professionnalisme malgré des hésitations un siècle plus tôt, passe le cap et rejoint les sports « pro ». Regrettée par de nombreux amateurs, cette décision permet de mettre les différentes zones mondiales de jeux d’accord et accélère l’émergence de nouveaux tournois. Tandis que 1995 a vu naître en Océanie Tri-nations et Super 12, l’Europe se dotera l'année suivante d’une coupe des clubs et modifiera le statut du Tournoi des Cinq Nations.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Tri-nations - Histoire du Rugby
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml



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1485
22 août
Fin de la guerre des Deux-Roses
A la bataille de Bosworth, Richard III (de la maison de York) est tué, et le vainqueur, Henri Tudor (de la maison de Lancastre) est couronné roi d'Angleterre sous le nom d'Henri VII. Cette bataille met fin à la guerre des Deux-Roses (1455-85). Henri VII épousera Elisabeth IV d'York, nièce de Richard III, réunissant ainsi les deux Roses et fondant la dynastie des Tudor qui règnera en Angleterre jusqu'en 1603.
Voir aussi : Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Henri VII - York - Histoire des Guerres



1572
22 août
Coligny manque d’être assassiné
Gaspard de Coligny, qui a de plus en plus d’influence sur le roi Charles IX, suscite la méfiance de Catherine de Médicis et ravive la haine des catholiques. Le chef des protestants tente de convaincre le roi d’intervenir aux Pays-Bas contre l’Espagne. C’est sans doute la raison pour laquelle les Guise, fervents défenseurs du catholicisme, tentent de l’assassiner. Il en réchappe de justesse, mais l’événement déclenche le massacre de la Saint-Barthélemy, deux jours plus tard. Coligny sera d’ailleurs l’un des premiers protestants mis à mort.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Catherine de Médicis - Guise - Charles IX - Coligny - Histoire des Guerres de religion



1717
22 août
Le prince Eugène prend Belgrade
Les troupes autrichiennes menées par le prince Eugène entrent triomphalement à Belgrade (Serbie), après avoir vaincu les Turcs ottoman. Par le traité de Passarowitz, qui sera signé l'année suivante, l'Empire ottoman cédera à l'Autriche : le nord de la Serbie, le Temesvar et la Valachie (territoires de l'ancien royaume de Roumanie). L'Autriche affirme donc sa domination dans les Balkans.
Voir aussi : Bataille - Traité - Ottomans - Histoire de Belgrade - Prince Eugène - Histoire des Guerres



1812
22 août
Découverte de Pétra
L'explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt découvre l'ancienne cité de Pétra (dans l'actuelle Jordanie), située au fond d'une gorge, accessible que par un défilé de 1 600 mètres de long et 2 mètres de large. Capitale des Nabatéens (Vème s. av. J.-C.), elle fut un important centre caravanier et une riche cité commerçante. Elle fut annexée par les Romains au IIème siècle et perdit de son importance avec la conquête arabe au VIIème siècle. La cité renferme de nombreux tombeaux creusés dans les falaises.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de l'Archéologie



1851
22 août
La première Coupe de l'America
La goélette "America" du New York Yacht Club remporte, face à ses 15 adversaires britanniques, la course de 93 kilomètres autour de l'île de Wight (Angleterre), organisée par le Royal Yacht Squadron. Cette compétition de yatching est alors rebaptisée Coupe de l'America (American's Cup). A partir de 1930, les courses partiront de Newport (Etats-Unis), en 1987 de Perth (Australie), en 1988 de San Diego (Californie) et en 2000 d'Auckland (Nouvelle-Zélande).
Voir aussi : Histoire de la Voile



1864
22 août
Première convention de la Croix-Rouge
La Conférence internationale réunie à Genève le 8 août pour élaborer une convention "pour l'amélioration du sort des militaires blessés", s'achève. La Convention prévoit : l'obligation de soigner les blessés sans distinction de nationalité, la neutralité du personnel et des établissements sanitaires et le signe distinctif de la croix rouge sur fond blanc. La Croix-Rouge a été inspirée par le philanthrope genevois Henri Dunant. Trois autres conventions (1906, 1929 et 1949) renforceront son rôle.
Voir aussi : Création - Histoire de la Croix-Rouge - Dunant - Histoire du Social



1914
22 août
Première bataille des Ardennes
Les troupes françaises peinent dans leurs tentatives pour ralentir la progression des troupes allemandes. Chaque camp préconise en effet le mouvement et c’est en fonction de ces théories que les batailles s’organisent. Mais dans ce que l’on appelle la "bataille des frontières", les Français sont dans un premier temps dépassés et doivent refluer. C’est ainsi qu’ils échouent dans les Ardennes à un combat qu’ils réussiront lors de la bataille de la Marne.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Ardennes - Histoire de la Première Guerre mondiale



1922
22 août
Assasinat de Michael Collins
Le président du gouvernement provisoire de l'Etat libre d'Irlande, Michael Collins, est tué dans une embuscade tendue par l'Armée républicaine irlandaise (IRA). Quelques mois plus tôt, le traité de Londres avait officialisé la partition de l'Irlande : 6 comtés (Ulster) demeuraient dans le Royaume-uni, tandis que les 26 autres formaient l'Etat libre d'Irlande. Mais, la majorité de l'IRA étant opposée au traité, la guerre civile éclata.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'IRA - Michael Collins - Histoire des Assassinats



1962
22 août
L'attentat du Petit-Clamart contre de Gaulle
Le cortège présidentiel qui vient de quitter l'Elysée pour se rendre à Colombey-les-deux-Eglises, est pris à partie par trois hommes armés de pistolets-mitrailleurs, alors qu'il traverse le Petit-Clamart. Cet attentat est l'oeuvre de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), qui s'oppose à l'indépendance de l'Algérie. Le général de Gaulle qui en réchappe, profitera de l'émotion causée par l'attentat pour proposer l'élection du président de la République au suffrage universel.
Voir aussi : De Gaulle - Attentat - Histoire de l'OAS - Petit-Clamart - Histoire de la Guerre d'Algérie



1975
22 août
L’occupation d’une cave tourne au drame
L’Action Régionaliste Corse (ARC) occupe une cave viticole à proximité de Ghisonaccia. Après une journée de négociations, l’Etat décide de réagir par la fermeté. Les gendarmes mobiles donnent l’assaut le 22 août dans l’après-midi, déclenchant une fusillade. Deux gendarmes mobiles périssent lors de cette intervention. Les esprits continuent alors à s’échauffer. A Bastia, dans la nuit du 27 au 28 août, les autonomistes descendent dans la rue. Là encore, les affrontements font un mort du côté des forces de l’ordre. Pour calmer les esprits, Jean Riolacci est nommé préfet de l’île. C’est la première fois depuis 1870 qu’un Corse occupe cette fonction.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Bastia - Histoire des Faits divers





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Pétra (de πέτρα petra, « rocher » en grec ancien ; البتراء Al-Butrāʾ en arabe), de son nom sémitique Reqem ou Raqmu (« la Bariolée »), est une ancienne cité située dans l'actuelle Jordanie, au cœur d'un bassin bordé par les montagnes qui forment le flanc oriental de l'Arabah (Wadi Araba), grande vallée prolongeant le grand rift vers le nord et qui s'étend de la mer Morte au golfe d'Aqaba.

Créée dans l'Antiquité vers la fin du VIIIe siècle av. J.‑C. par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le VIe siècle av. J.‑C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits de luxe entre l'Égypte, la Syrie, l'Arabie du Sud et la Méditerranée. Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et les séismes entraînent l'abandon progressif de la ville par ses habitants. Pétra a abrité à son apogée jusqu'à vingt-cinq mille habitants. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert par le monde occidental grâce à l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.

Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales sont directement taillées dans la roche, en font un ensemble monumental et unique qui, depuis le 6 décembre 1985, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. La zone autour du site est également, depuis 1993, un parc national archéologique.


La Khazneh, le plus célèbre des monuments de Pétra.
Pétra est située à mi-chemin entre le golfe d'Aqaba et la mer Morte à une altitude de 800 à 1 396 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans un fond de vallée de la région montagneuse d'Édom, à l'est de la vallée de l'Arabah. De nos jours le site de Pétra se trouve à près de 200 km au sud de la capitale jordanienne Amman, soit à environ 3 heures de route.

La situation de Pétra, dissimulée entre des rochers aux parois abruptes et dotée d'un approvisionnement sûr en eau en fait un lieu propice au développement d'une cité prospère. L'endroit n'est accessible que par un étroit sentier montagneux par le nord-ouest ou à l'est par un canyon d'environ 1,5 kilomètre de long et jusqu’à 200 mètres de profondeur, le Sîq, l'accès principal, qui, à son endroit le plus resserré, mesure seulement deux mètres de large.

La présence d'eau et la sécurité apportée par le site ont fait de Pétra une halte naturelle au croisement de plusieurs routes caravanières qui reliaient l'Égypte à la Syrie et l'Arabie du Sud à la Méditerranée, chargées principalement de produits de luxe (épices et soie en provenance d'Inde, ivoire en provenance d'Afrique, perles de la Mer Rouge et encens du sud de l'Arabie). La résine de l'« arbre à encens » (Boswellia) était convoitée dans le monde antique tout entier comme une offrande religieuse particulièrement précieuse, mais également comme médicament.

L'activité commerciale engendrée par les caravanes et les taxes perçues produisaient d'importants profits pour les Nabatéens. De ce fait, la ville abrita du Ve siècle av. J.‑C. au IIIe siècle un important marché.

Pétra étant une ville troglodyte située au milieu d'escarpements rocheux, la pierre est visible partout sur le site. Celle-ci est composée de grès, roche détritique issue de l’agrégation et la cémentation (ou diagenèse) de grains de sable. Il s'agit d'une roche cohérente. Elle est organisée en strates qui offrent parfois des déclinaisons de couleurs chatoyantes (allant du jaune au violet en passant par le rose) renforcées par l'intensité de la lumière, particulièrement en fin d'après-midi.

Pétra est située dans une région à forte sismicité. Elle se trouve à la limite entre deux plaques qui coulissent: la plaque d'Arabie et la plaque d'Afrique. Le 19 mai 363, en 419, 551 et 747, des tremblements de terre ont endommagé la ville et ses monuments.

La nappe phréatique d'eau salée située en dessous de Pétra remonte et dégrade les monuments à leur base.

Aux alentours de Pétra, on peut trouver des roches contenant de la silice, que les Nabatéens ont pu extraire dans des carrières pour faire du béton imperméable.

Ces caractéristiques géologiques particulières ont permis aux habitants de Pétra de se cacher et de se protéger des attaques.
L'égyptologue William John Bankes, qui parvint à rester quelques jours sur le site et à parcourir une grande partie de la ville, réussit à faire quelques croquis ; les conclusions de son voyage seront rendues publiques la même année que la sortie du livre de Burckhardt mais les croquis resteront inédits jusqu’à la fin du XXe siècle.

C'est en fait les nombreux documents, gravures et dessins archéologiques des Français Léon de Laborde et Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds réalisés au cours de leur mission de 1828 et compilés dans le livre Voyage de l'Arabie Pétrée (1830) qui posent les bases du mythe nabatéen et attirent l'attention du monde occidental sur les vestiges de Pétra. Les deux associés et les seize personnes qui les accompagnent campent près des ruines malgré la crainte de la peste sévissant dans le village proche de Wadi Moussa. Leurs relevés, établis en six journées de travail, permettent de dresser la première carte de la ville.

Plusieurs missions archéologiques suivent, notamment celles des géographes Gotthilf Heinrich von Schubert et Jules de Bertou en 1837, du spécialiste des études bibliques Edward Robinson en 1838, de l'assyriologue Austen Henry Layard en 1840 et de l'archéologue Honoré Théodoric d'Albert de Luynes en 1864. Les premières études portent sur les tombeaux plus spectaculaires que les autres vestiges. Les populations locales se montrent hostiles aux recherches, ne permettant pas l'organisation de véritables fouilles.

La façade du Deir est haute de 45 m.
En 1897, les Dominicains de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem prennent des relevés des inscriptions et des monuments.

En 1907, le spécialiste du monde arabe morave Alois Musil publie dans son œuvre cartographique Arabia Petraea les résultats d'une des premières expéditions à vocation scientifique ayant entrepris de faire l'inventaire de tous les sites de l'Antiquité visibles à l'époque. Dans les années 1920, des mesures effectuées par les antiquaires Rudolf Ernst Brünnow et Alfred von Domaszewski permettent de dresser une des premières cartes précises de Pétra. Ce n'est qu'à partir de 1924 que débuteront de « vraies » missions de fouilles scientifiques.

Les recherches ne se limitent pas au site. Charles Montagu Doughty découvre à une certaine distance une autre ville nabatéenne, Hégra.

Les premières fouilles archéologiques ont lieu en 1929. D'autres suivent de 1935 à 1937 et en 1954. En 1958, le British School of Archaeology commence à fouiller le centre-ville. Depuis cette époque, des archéologues se sont constamment relayés sur le site.

À compter de 1973, le département des Antiquités de Jordanie entame une collaboration avec plusieurs universités américaines pour la conduite des fouilles. Les archéologues jordaniens, français, suisses et américains font beaucoup de découvertes importantes au cours de la dernière grande campagne de fouilles qui dure de 1993 à 2002 : en 1998 un grand complexe de bassins est découvert près du Grand Temple, en 2000 une riche villa nabatéenne située hors du Sîq, et en 2003 des tombes taillées dans la roche en dessous de la Khazneh. Le relief de la ville rendant difficile l'accès à certains endroits, et l'érosion ayant fait des dégâts, les archéologues demandèrent à un alpiniste d'escalader une paroi pour atteindre une tombe, mais il n'y trouva que des os, la tombe ayant été pillée. Sur un petit plateau de l'une des falaises on trouva un lieu réservé aux cérémonies religieuses, où se déroulaient probablement des sacrifices d'animaux dont le sang devait couler sur la paroi de la falaise. Sous la direction de l'autorité des antiquités jordanienne, des scientifiques américains de l'Université Brown de Providence révélèrent les ruines du temple principal (Qasr al-Bint) dans le centre-ville ainsi que le secteur autour de la porte de Temenos. À ce jour, seul un pour cent de la surface de la cité de Pétra a fait l'objet de fouilles archéologiques.

Dans les années 2000, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) poursuivait des fouilles au Qasr al-Bint principalement financées par le ministère des Affaires étrangères français.

Pour plus de détails, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tra



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1305
23 août
Exécution de William Wallace
Le nationaliste écossais William Wallace est écartelé à Londres pour s'être opposé au roi d'Angleterre Edouard Ier. Celui-ci annexé l'Ecosse en 1296, après la mort d'Alexandre III d'Ecosse sans héritier. qui avait annexé l'Ecosse en 1296. La victoire du roi écossais Robert Bruce sur les Anglais à la bataille de Bannockburn le 24 juin 1314, assurera l'indépendance de l'Ecosse.
Voir aussi : Indépendance - Exécution - Ecosse - Histoire du Moyen-Âge



1791
23 août
Révolte des esclaves à Haïti
Dans la nuit du 22 au 23 août 1791, les esclaves de la colonie française de Saint-Domingue (île d'Haïti dans les Antilles), se soulèvent contre leurs maîtres. La révolte est menée par Boukman, un prêtre vaudou. C'est le début d'une guerre qui aboutira à l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804. L'UNESCO fera du 23 août "la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition".
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de Saint-Domingue - Histoire de la Colonisation



1926
23 août
Rudolph Valentino est mort
Des scènes d'hystérie ont lieu devant la clinique de New-York où vient de mourir, foudroyé par une péritonite aiguë, la star des films muets, Rudolph Valentino. D'origine italienne, il s'était embarqué pour le Nouveau Monde à l'âge de 18 ans et avait exercé de nombreux petits métiers, avant de devenir célèbre au cinéma. Des "Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" au "Fils du cheik", son derniers films, il incarne le séducteur idéal et laisse derrière lui des milliers de fans inconsolables.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de New York - Histoire du Cinéma



1927
23 août
L'exécution de Sacco et Vanzetti
Les anarchistes italiens Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti sont exécutés sur la chaise électrique à Boston pour le meurtre de deux hommes lors du vol d'une manufacture de chaussures le 15 avril 1920. La condamnation à mort, prononcée il y a six ans, ne repose pourtant sur aucune preuve tangible. Les manifestations aux Etats-Unis et à l'étranger, l'appel du pape et de Mussolini ne sont pas parvenues à infléchir la justice américaine. Ils seront réhabilités en 1977.
Voir aussi : Exécution - Anarchiste - Histoire de l'Opposition



1939
23 août
Le pacte germano-soviétique
L'URSS et l'Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret répartit leur zone d'influence en Europe de l'Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l'URSS, déclarera la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l'URSS le 22 juin 1941.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Hitler - Staline - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



2000
23 août
50 millions de téléspectateurs pour "Survivor"
Plus de 50 millions de personnes ont suivi sur la chaîne américaine CBS la finale de l'émission télé-réalité "Survivor". 16 participants se sont affrontés sur une île déserte de la mer de Chine pendant 39 jours. Le vainqueur Richard Hatch remporte 1 millions de dollars. Vu le succès de ce type d'émission, CBS se prépare à tourner un deuxième volet en Australie, tandis que de nombreuses chaînes européennes réalisent leur propre adaptation.
Voir aussi : Emission - Histoire de la Télévision


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L'affaire Sacco et Vanzetti est le nom d'un scandale judiciaire survenu dans les années 1920 aux États-Unis, et dont les victimes furent les anarchistes d'origine italienne Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti.
Comme en Europe, les années 1919-1920 sont difficiles aux États-Unis : il faut reconvertir l'économie de guerre et faire face à l'inflation. La fin du dirigisme étatique mis en place en 1917 et la montée du syndicalisme provoquent de nombreuses grèves dans tout le pays. En 1919, on recense 4,1 millions de grévistes qui réclament de meilleurs salaires et une réduction du temps de travail. Les grèves dégénèrent en violences et donnent lieu à des affrontements dans plusieurs grandes villes, comme à Boston.
Face à ce climat social, l'année 1925 est marquée par de nombreux attentats anarchistes : les responsables politiques sont touchés, comme le maire de Seattle ou celui de Cleveland, chez lequel une bombe explose. Les bureaux de la banque Morgan à Wall Street sont soufflés par un attentat qui fait 38 morts et 200 blessés. Les autorités prennent des mesures de répression contre les anarchistes mais aussi contre les communistes et les socialistes américains. Certains sont emprisonnés, d'autres contraints de s'exiler. L'opinion publique amalgame les grévistes, les étrangers et « les Rouges ». Elle craint les progrès du bolchévisme en Europe, le terrorisme de gauche et se méfie des immigrés récemment arrivés qui parlent à peine l'anglais.
Le 5 mai 1920, Sacco et Vanzetti sont arrêtés ; ils sont soupçonnés d'avoir commis deux braquages dans le Massachusetts : l'un à Bridgewater (en) le 24 décembre 1919, l'autre à South Braintree (en) le 15 avril 1920. Durant ce dernier braquage, deux convoyeurs, Frederic Parmenter et Alessandro Berardelli, sont tués. Les 15 000 $ correspondant à la paye des ouvriers d'une fabrique de chaussures avaient alors été volés.

Vanzetti (à gauche) et Sacco (à droite)
Le 16 août 1920, Vanzetti seul est condamné pour le premier braquage de 12 à 15 ans de prison.

Le second procès qui se clôt le 14 juillet 1921 les condamne tous les deux à la peine capitale pour les crimes de South Braintree, dans la banlieue de Boston, malgré le manque de preuves formelles. Des comités de défense se mettent en place dans le monde entier pour sensibiliser l'opinion sur cette injustice : Benito Mussolini prend même leur défense. Comme Sacco en 1923, Vanzetti est placé début 1925 en hôpital psychiatrique. Le 12 mai 1926, leur condamnation à mort est confirmée. Le 26 mai, un bandit dénommé Celestino Madeiros, cependant déjà condamné à mort dans une autre affaire, avoue de sa prison être l'auteur du braquage de South Braintree, mais le juge Thayer, qui n'aimait ni les Italiens, ni les anarchistes, refuse de rouvrir le dossier. Malgré une mobilisation internationale intense et le report à plusieurs reprises de l'exécution, Nicola Sacco, Bartolomeo Vanzetti et Celestino Madeiros sont exécutés par chaise électrique dans la nuit du 22 au 23 août 1927, à la Prison de Charlestown (en) dans la banlieue de Boston, par le célèbre bourreau Robert G. Elliott, suscitant une immense réprobation.

Le 23 août 1977, exactement 50 ans plus tard jour pour jour après leur exécution, le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis absout les deux hommes, et déclare que « tous les déshonneurs devaient être enlevés de leurs noms pour toujours »
Vanzetti, condamné avec Sacco à l’électrocution, répond le 9 avril 1927 au juge Thayer :

« Si cette chose n’était pas arrivée, j’aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J’aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté. Ceci est notre carrière et notre triomphe. Jamais, dans toute notre vie, nous n’aurions pu espérer faire pour la tolérance, pour la justice, pour la compréhension mutuelle des hommes, ce que nous faisons aujourd’hui par hasard. Nos paroles, nos vies, nos souffrances ne sont rien. Mais qu’on nous prenne nos vies, vies d’un bon cordonnier et d’un pauvre vendeur de poissons, c’est cela qui est tout ! Ce dernier moment est le nôtre. Cette agonie est notre triomphe. »



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79
24 août
Eruption du Vésuve
Les villes de Pompéi et d'Herculanum (Italie du sud), lieu de plaisance des riches Romains, sont ensevelies sous les cendres volcaniques du Vésuve. A partir du XVIIIème siècles des fouilles permettront de redécouvrir ces cités antiques, gardées intactes sous une épaisse couche de lave, et leurs incroyables richesses : temples, édifices civils, quartiers d'habitations, demeures patriciennes, peintures murales.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Antiquité - Herculanum - Histoire de Pompéi - Histoire du Vésuve - Histoire des Catastrophes naturelles



410
24 août
Alaric s'empare de Rome
Alaric Ier, le roi des Wisigoths, après avoir envahi l'Italie, s'empare de Rome et la livre au pillage, avant de partir s'installer en Gaule méridionale. Le dernier empereur, Romulus Augustule sera détrôné par le roi barbare Odoacre en 476. Ce sera la fin de l'Empire romain d'Occident.
Voir aussi : Histoire de Rome - Empire romain d'Occident - Histoire des Wisigoths - Histoire de la Rome antique



1572
24 août
Le massacre de la Saint-Barthélemy
Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, les protestants, réunis à Paris pour le mariage de leur chef Henri de Navarre avec Marguerite de Valois, sont massacrés. Deux jours plus tôt, la tentative d’assassinat de Coligny, probablement organisée par les Guise, avait fait naître un dangereux climat de tensions. Aussi, Catherine de Médicis redoutait d’être renversée par les Guise mécontents de sa politique conciliante avec les protestants. Elle se méfiait également de l’influence de Coligny sur son fils, Charles IX. Pour cette raison, elle aurait devancé les catholiques en convainquant son fils d’ordonner le massacre des chefs protestants. Lorsque le tocsin de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois retentit, les Parisiens se déchaînent sur les protestants, hommes, femmes et enfants. Le massacre fait 3 000 victimes et se poursuivra en province jusqu’au mois d’octobre. Quant à Henri de Navarre, il est contraint de se convertir. C'est l'un des épisodes les plus tragiques des guerres de Religion qui ont ensanglanté le royaume entre 1562 et 1598.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire du Protestantisme - Catherine de Médicis - Guise - Histoire des Guerres de religion



1789
24 août
La liberté de la presse
L'article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen affirme : "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement (...)". La presse ne sera pleinement libre qu'entre 1789 et 1792. Ensuite, elle sera contrôlée par le gouvernement. Il faudra attendre la loi du 29 juillet 1881 pour que soit garantit l'indépendance des médias.
Voir aussi : Histoire de la Liberté de la presse - Déclaration - Histoire des Droits de l'homme - Histoire de la Presse



1968
24 août
La France devient la 5ème puissance nucléaire
La première bombe H (bombe thermonucléaire ou à hydrogène) française explose à 600 mètres au-dessus de l'atoll de Fangataufa, dans le Pacifique. Sa puissance équivaut à 170 fois celle d'Hiroshima. Les Etats-Unis avaient fait explosé la première bombe H, issue des recherches effectuées à partir de la bombe A, en 1952, suivis de l'URSS en 1953, de la Grande-Bretagne en 1957 et de la Chine en 1967. En 1998, l'Inde et le Pakistan deviendront les sixième et septième puissances nucléaires.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de la Bombe H - Histoire de l'Armement



1995
24 août
Microsoft lance Windows 95
La société de Bill Gates fondée en 1975, Microsoft, met en vente son nouveau système d'exploitation, Windows 95, à minuit. L'opération médiatique à coûté 200 millions de dollars : écrans publicitaires, couleurs de Windows 95 (orange, vert et jaune) sur l'Empire State, offre de 1,5 millions d'exemplaires du Times, shows dans toute l'Europe... 300 000 exemplaires seront vendus le jour du lancement et 1 million après quatre jours de commercialisation. Cette nouvelle génération de logiciel ouvre la voie de l'informatique pour tous.
Voir aussi : Windows - Histoire de Microsoft - Bill Gates - Paul Allen - Histoire de l'Informatique



2006
24 août
Pluton n’est plus une planète
L’Union astronomique internationale se rassemble à Prague et statue sur le sort de Pluton en apportant une nouvelle définition au terme de "planète". Présidée par Catherine Cesarsky, cette assemblée générale d’astrophysiciens a voté : Pluton n’est plus une planète du Système solaire. Découverte en 1930 par Clyde Tombaugh, l’ "ex-planète" se compose essentiellement de glace, contrairement à ses "sœurs", faites de roches ou de gaz. De plus, elle suit une trajectoire très elliptique autour du soleil, tandis que les autres tracent un parcours quasi circulaire. Il lui faut en effet près de 250 ans pour en faire le tour. Enfin, elle est trop peu massive pour être considérée comme une "véritable planète". Pluton est donc abaissée au rang de simple "naine". Le Système solaire ne compte désormais plus que huit planètes.
Voir aussi : Histoire de Prague - Histoire du Système solaire - Pluton - Tombaugh - Histoire de l'Astronomie



2007
24 août
Incendies en Grèce
La Grèce est ravagée par les pires incendies de son histoire. Alors que la sécheresse sévit depuis plusieurs semaines, les flammes défigurent le Péloponnèse et l’île d’Eubée, faisant 63 victimes. Au-delà du désastre économique et humain, le gouvernement doit faire face à des accusations de laxisme en terme de lutte contre les incendies volontaires. Il est aussi pointé du doigt pour sa mauvaise gestion des secours. Pendant un temps, des sites historiques majeurs seront menacés, mais aucune destruction majeure du patrimoine historique ne sera à déplorer.
Voir aussi : Incendie - Histoire des Catastrophes naturelles


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml



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PostPublié: Mer Août 24, 2011 12:16 am 
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Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d'une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes.

Cet épisode tragique des Guerres de religion résulte d'un enchevêtrement complexe de facteurs multiples, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d'une sauvage réaction populaire, ultra-catholique et hostile à la politique royale d'apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d'Espagne, avivées par l'insurrection aux Pays-Bas.

Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd'hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l'ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l'arrêt immédiat des tueries mais dépassé par le zèle et la fureur du peuple, il n'avait pu les empêcher.

Le massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572 a lieu à la suite d'une série d'événements dont il est la conséquence :

la paix de Saint-Germain-en-Laye qui met fin à la troisième guerre de religion, le 8 août 1570,
le mariage entre Henri de Navarre et Marguerite de Valois, le 18 août 1572,
la tentative d'assassinat de l'amiral de Coligny, le 22 août 1572.

Le Massacre de la Saint-Barthélemy, d'après François Dubois
La paix de Saint-Germain met fin à trois années de terribles guerres civiles entre catholiques et protestants. Cette paix est précaire car les catholiques les plus intransigeants ne l'acceptent pas. Le retour des protestants à la cour de France les choque, mais la reine mère Catherine de Médicis et son fils le roi Charles IX sont décidés à ne pas laisser la guerre reprendre. Conscients des difficultés financières du royaume, ils défendent la paix et laissent Gaspard de Coligny, le chef des protestants, revenir dans le conseil royal. Pour concrétiser la paix entre les deux partis religieux, Catherine de Médicis projette de marier sa fille Marguerite de Valois avec le prince protestant Henri de Navarre, futur Henri IV. Le mariage princier est prévu le 18 août 1572. Il n'est accepté ni par les catholiques intransigeants, ni par le pape. Celui-ci et le roi d'Espagne, Philippe II, condamnent vigoureusement la politique de la reine mère.

Le mariage est célébré le 18 août 1572, occasion de festivités grandioses auxquelles sont conviés tous les grands du royaume, y compris les protestants, dans un esprit de concorde et de réconciliation. Le mariage occasionne la présence à Paris d'un très grand nombre de gentilshommes protestants venus escorter leur prince. Or, Paris est une ville farouchement anti-huguenote. Les Parisiens, catholiques à l'extrême, n'acceptent pas leur présence. Du fait du martèlement des prédicateurs, capucins au premier chef, le mariage d'une princesse de France avec un protestant leur est en horreur. Le peuple parisien est très mécontent. En outre, les récoltes ont été mauvaises. Les hausses des prix et le luxe déployé à l'occasion des noces royales accentuent la colère du peuple.

La cour est elle-même très tendue. Catherine de Médicis n'a pas obtenu l'accord du pape pour célébrer ce mariage exceptionnel. Par conséquent, les prélats français hésitent sur l'attitude à adopter. Il faut toute l'habileté de la reine mère pour convaincre le cardinal de Bourbon d’unir les époux. Par ailleurs, les rivalités entre les grandes familles réapparaissent. Les Guise ne sont pas prêts à laisser la place aux Montmorency. François, duc de Montmorency et gouverneur de Paris, ne parvient pas à contrôler les troubles urbains. Cédant face au danger parisien, il préfère quitter la ville quelques jours après le mariage.


Le château de Madrid, lieu de résidence de la cour pendant l'été 1572
Le 22 août 1572, un attentat par tir d'arquebuse, attribué à Charles de Louviers, est perpétré contre Gaspard de Coligny. Celui-ci s’en tire avec un doigt arraché et une blessure au bras gauche. Les soupçons s’orientent très vite vers des proches des Guise et on désigne (probablement à tort) la complicité de la reine mère, Catherine de Médicis. Pourquoi cet attentat ? Peut-être pour saboter le processus de paix. Mais les plus exaltés y voient une punition divine. Si aujourd'hui, il est impossible de connaître l'instigateur de cet attentat, l'historiographie a retenu trois noms :

Les Guise : ce sont les suspects les plus probables. Meneurs du parti catholique, ils veulent venger la mort de François de Guise, assassiné dix ans auparavant, sur l'ordre de Coligny, selon eux. Le coup de feu tiré sur l'amiral est tiré depuis une maison appartenant à un de leurs familiers. Le cardinal de Lorraine et le duc d'Aumale et la duchesse douairière de Guise Antoinette sont les membres de la famille les plus déterminés. Néanmoins, certains historiens pensent que les Guise étaient beaucoup trop soucieux de revenir en grâce auprès du roi pour commettre l'imprudence de l'irriter contre eux.
Le duc d'Albe gouverneur des Pays-Bas au nom de Philippe II : Coligny projette d'intervenir militairement aux Pays-Bas pour les libérer du joug espagnol, suivant l'alliance qu'il avait contractée avec les Nassau. Au mois de juin, il a envoyé plusieurs troupes clandestines au secours des protestants de Mons, assiégés par le duc d'Albe. Suite au mariage d'Henri de Navarre et de Marguerite de Valois, Coligny espère enfin déclencher la guerre contre l'Espagne afin de consolider davantage l'union entre catholiques et protestants français. Aux yeux des Espagnols, l'amiral représente donc une menace. Toutefois, la correspondance de don Diego de Zuñiga, ambassadeur espagnol en France, du duc d'Albe ou de Philippe II ne permet pas de prouver l'implication de la couronne espagnole dans l'attentat contre le chef huguenot. Au contraire, Don Diego de Zuñiga juge dans ses dépêches que la présence de l'amiral aux côtés de Charles IX constitue plutôt un frein à la guerre ouverte aux Pays-Bas : selon l'ambassadeur, la couronne française ne « jetterait pas le masque » et continuerait à pratiquer une guerre « couverte » contre l'Espagne afin de ne pas renforcer inconsidérément l'influence de Coligny en le plaçant officiellement à la tête de troupes royales.
Catherine de Médicis : selon la tradition, Coligny aurait acquis trop d'influence sur le jeune roi. Charles IX en aurait fait son favori en l'appelant familièrement « mon père ». Inévitablement, la reine mère en aurait conçu de la « jalousie » ainsi qu'une vive crainte de voir son fils entraîner le royaume dans une guerre aux Pays-Bas contre la puissance espagnole, conformément aux conseils politiques de l'amiral. Cependant, la plupart des historiens contemporains trouvent difficile de croire en la culpabilité de Catherine de Médicis au vu de ses efforts accomplis pour la paix intérieure et la tranquillité de l'État. Par ailleurs, il n'est pas prouvé que Coligny exerçât une influence décisive sur Charles IX.
Enfin, il reste l'hypothèse d'un acte isolé, commandité - voire commis en personne - par un personnage relativement peu important, proche du milieu guisard et pro-espagnol. Le nom de Charles de Louviers, seigneur de Maurevert, est le plus fréquemment avancé à l'époque pour désigner l'auteur de l'arquebusade visant l'amiral.

Gravure allemande représentant l'attentat perpétré contre Coligny.
La tentative d'assassinat de Coligny est l'événement déclencheur de la crise qui va mener au massacre, autrement dit le « premier acte » de celui-ci. Les protestants s'élèvent contre cet attentat contre leur chef le plus respecté, et réclament vengeance. La capitale est au bord de la guerre civile entre les partisans des Guise et les huguenots. Pour rassurer Coligny et les protestants, le roi vient avec sa cour au chevet du blessé, et lui promet justice. Devant la reculade du roi face aux protestants, les Guise font mine de quitter la capitale, laissant le roi et la reine mère dans le plus grand désarroi. Charles IX et Catherine de Médicis prennent peur de se retrouver seuls avec les protestants. Depuis la surprise de Meaux en 1567, la reine mère a toujours eu la plus grande appréhension à l'égard des protestants. Pendant le repas de la reine mère, des protestants viennent bruyamment lui réclamer justice.

Le soir même du 23 août, le roi aurait tenu une réunion avec ses conseillers (le « conseil étroit ») pour décider de la conduite à suivre. S'y trouvaient la reine mère, le duc d'Anjou, le garde des sceaux René de Birague, le maréchal de Tavannes, le baron de Retz, et le duc de Nevers. Il n'existe aucun document permettant d'affirmer avec certitude que la décision d'abattre les principaux chefs militaires protestants ait été prise lors de cette réunion. Vu les circonstances, le conseil décida de procéder à une « justice extraordinaire » et l'élimination des chefs protestants fut décidée. Il s'agissait de mettre hors d'état de nuire les capitaines de guerre protestants. Le conseil épargna les jeunes princes du sang, le roi de Navarre et le prince de Condé.

Peu de temps après cette décision, les autorités municipales de Paris furent convoquées. Il leur fut ordonné de fermer les portes de la ville et d'armer les bourgeois afin de prévenir toute tentative de soulèvement. Le commandement des opérations militaires fut confié au duc de Guise et à son oncle le duc d'Aumale. Ils ont l'appui des princes connus pour leur intransigeance au sein du cercle royal ; le duc de Nevers, le duc de Montpensier et le bâtard d'Angoulême.

Faute de concordance des sources, il n'est pas possible aujourd'hui pour les historiens de déterminer la chronologie des opérations. Le moment exact où commença la tuerie reste toujours incertain.

Le « commando » du duc de Guise fut mené rue de Béthisy, au logis de l'amiral de Coligny qui fut tiré de son lit, achevé et défenestré.

Les nobles protestants logés au Louvre furent évacués du palais puis massacrés dans les rues avoisinantes (on comptait parmi eux Pardaillan, Saint-Martin, Sources, Armand de Clermont de Piles, Saint-Jean-d'Angely, Beaudiné, Puy Viaud, Berny, Quellenec, baron du Pons). Leurs corps rassemblés devant le palais furent dénudés, traînés dans les rues puis jetés dans la Seine.

Les troupes de Guise s'attaquèrent ensuite aux chefs protestants logés dans le faubourg Saint-Germain (qui était à cette époque encore en dehors de la ville). Le contretemps apporté par la fermeture des portes de la ville et la disparition de ses clés permit aux protestants d'organiser une riposte et de s'enfuir (comme Caumont ou Montgomery).

Ces assassinats ciblés constituent le « deuxième acte » du massacre.


Le Louvre d'Henri II
Le « troisième acte » débute au cours de la nuit : les assassinats ciblés des chefs protestants se transforment en massacre généralisé de tous les protestants, sans considération d'âge, de sexe ou de rang social. Alertés par le bruit et l'agitation de l'opération militaire, les Parisiens les plus exaltés se laissent emporter par la peur et la violence. Ils attribuent à tort le trouble nocturne aux protestants et se mettent à les poursuivre, pensant agir pour la défense de leur ville. Ce serait pour cette raison que le tocsin aurait sonné à la cloche de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, proche du Louvre, tocsin rapidement repris par d'autres clochers de la ville.

La tuerie parisienne dure plusieurs jours, malgré les tentatives du roi pour la faire arrêter. Enfermés dans une ville quadrillée par la milice bourgeoise, les protestants ont peu de chance de s'en sortir. Leurs maisons sont pillées et leurs cadavres dénudés et jetés dans la Seine. Certains parviennent à se réfugier chez des proches mais les maisons des catholiques tenus en suspicion sont également fouillées. Ceux qui manifestent leur hostilité au massacre prennent le risque de se faire assassiner. Le massacre touche également les étrangers et notamment les Italiens.

La floraison inopinée d'une aubépine dans le cimetière des Innocents au matin du 24 août perçue comme un signe divin renforce la conviction du peuple du bien-fondé de l'épuration. Suivant un rituel purificateur, le cadavre de Coligny, retrouvé par la foule, est émasculé, plongé dans la Seine où il pourrit trois jours avant d’être pendu au gibet de Montfaucon.

Dès le matin du 24 août 1572, le roi ordonna en vain l’arrêt du massacre. Il prit différentes mesures pour rétablir l'ordre et tenter de protéger vainement la vie des gens menacés. Le roi envoya notamment le duc de Guise et le duc de Nevers protéger les protestants bénéficiant d’un statut ou d’un rang particulier. C’est le cas de l’hôtel de l’ambassadeur d’Angleterre Francis Walsingham où des protestants avaient trouvé refuge et que les parisiens exaltés étaient en train d’assiéger. D’autres personnes avaient trouvé refuge à l’hôtel de Guise et à l'hôtel de Nemours, où la tante protestante du roi Renée de France s’était réfugiée avec une partie de sa maison. Les familiers de la famille royale comme les Crussol, Antoine et Louise, furent protégés et les princes et les princesses de sang trouvèrent un abri sûr derrière les murs du Louvre.

Le 26 août, le roi tint un lit de justice où il endossa la responsabilité de l'exécution des chefs de guerre protestants. Il déclara alors qu'il avait voulu :

« prévenir l'exécution d'une malheureuse et détestable conspiration faite par ledit amiral, chef et auteur d'icelle et sesdits adhérents et complices en la personne dudit seigneur roi et contre son État, la reine sa mère, MM. ses frères, le roi de Navarre, princes et seigneurs étant près d'eux. »


Le massacre de la Saint-Barthélemy par Giorgio Vasari, 1572-1573
Averties par des témoins, des courriers de commerçants, encouragées par des agitateurs comme le comte de Montsoreau dans le val de Loire[9], les villes de province déclenchèrent leurs propres massacres. Le 25 août, la tuerie atteint Orléans (où elle aurait fait un millier de victimes) et Meaux ; le 26, La Charité-sur-Loire ; le 28 et 29, à Angers et Saumur ; le 31 août, à Lyon ; le 11 septembre, à Bourges ; le 3 octobre, à Bordeaux ; le 4 octobre à Troyes, Rouen, Toulouse ; le 5 octobre, à Albi, Gaillac ; Bourges, Romans, Valence, Orange, furent aussi touchées. On manque de sources pour reconstituer la violence dans d'autres villes.

La réaction des autorités est variable : parfois elles encouragent les massacres, comme à Meaux où c’est le procureur du roi qui en donne le signal, ou encore à Bordeaux (le massacre est organisé par le Parlement), Toulouse (le duc de Joyeuse, gouverneur, y est très favorable). Assez souvent, elles tentent de protéger les huguenots, en les mettant en prison (au Mans, à Tours). Cela ne marche pas toujours, et les prisons sont forcées et les protestants y sont massacrés (comme à Lyon, Rouen, Albi). Les gouverneurs militaires contredisent ceux qui prétendent que le roi ordonne et approuve les massacres (ce qui ne suffit pas toujours à les empêcher).

Au total, le nombre de morts est estimé à 3 000 à Paris, et de 5 000 à 10 000 dans toute la France, voire 30 000
En apprenant la nouvelle du massacre, le pape Grégoire XIII fit chanter un Te Deum et une médaille à l'effigie du souverain pontife fut frappée afin de célébrer l'événement. Il commanda également au peintre Vasari une série de fresques relatant le massacre (ci-dessus, un détail de la peinture toujours présente dans la Sala Regia au Vatican). Philippe II d'Espagne fit part de sa satisfaction et aurait déclaré : « C'est le plus beau jour de ma vie ». Élisabeth Ire d'Angleterre prit le deuil et fit faire le pied de grue à l'ambassadeur français avant de paraître accepter, pour raisons diplomatiques, la thèse du complot huguenot et du « massacre préventif ». En mémoire de ce massacre, les Genevois firent maigre et jeûnèrent, ce qui était courant en ces temps difficiles.


Médaille commémorative à l'effigie du pape Grégoire XIII.
Le massacre de la Saint-Barthélemy entraîne un changement complet de la question religieuse en France.

Sous la pression des catholiques intransigeants et probablement dans l'espoir de rétablir plus vite qu'ils ne l'auraient cru l'unité de la foi, Charles IX et Catherine de Médicis décident de modérer radicalement la politique de conciliation menée à l'égard des protestants. Parmi les nombreuses mesures discriminatoires prises dans les mois qui suivirent le massacre, ils font interdire l'exercice de leur culte. L'édit de Saint-Germain est annulé.

Si les protestants gardent la liberté de conscience, le roi encourage vivement les conversions. Le roi et sa mère cherchent à obtenir celles de leurs proches et avec leur appui le cardinal de Bourbon obtient celles de ses neveux et nièces, princes et princesses de sang. Le roi Henri III de Navarre, beau-frère du roi, abjure ainsi le protestantisme le 26 septembre. Le prince et la princesse de Condé sont remariés selon le rite catholique le 4 décembre à Saint-Germain-des-Prés. Durant le mois de novembre, les gouverneurs reçoivent également l'ordre de rassembler les gentilshommes protestants et de les persuader à se convertir. Le duc de Guise parvient ainsi à éradiquer le protestantisme dans son gouvernement de Champagne. Mais dans la plupart des cas, ce sont des conversions forcées qui ont lieu dans le royaume. A Rouen, 3000 protestants abjurent. Sous la pression et les menaces, les communautés protestantes s'essoufflent et se dissolvent dans les lieux où elles sont minoritaires. En revanche, les communautés de la moitié sud de la France, beaucoup plus importantes parviennent plus facilement à résister.

Jusqu'à la fin de l'année 1572, les exactions entraînèrent une très forte hausse des réfugiés. Beaucoup se réfugièrent à Genève qui prit le surnom de « cité du refuge ». En effet, au lendemain de ces évènements, la ville accueillait dix à vingt réfugiés par jour.

A l'issue du massacre, Charles IX décide également de sacrifier les chefs protestants partis à la rescousse de Mons. Après la capitulation de la ville, le 19 septembre, les Français (600 à 800 hommes) obtiennent du duc d'Albe la concession de rentrer en France mais ils sont éliminés une fois passée la frontière. Le parti huguenot est désormais privé de ses chefs militaires, hormis quelques-uns protégés par le roi comme Acier, La Noue et Sénarpont. Le roi espère maintenant rétablir son autorité sur tout le royaume. Il entreprend des négociations avec la ville de La Rochelle qui fait figure de capitale pour les protestants. L'échec de ces pourparlers débouchera sur la quatrième guerre de religion.

Au niveau politique, les évènements de la Saint-Barthélemy entraînent une remise en cause profonde de la nature du pouvoir royal. Les monarchomaques pensent que le pouvoir du roi doit être limité (notamment par la tenue régulière des états généraux). La réflexion naît chez les protestants à l'issue du massacre et se diffuse dans le courant de l'année 1573 chez les catholiques modérés hostiles à la puissance autoritaire de la monarchie. Elle débouche sur la mise en place des Provinces de l'Union et sur la conjuration des Malcontents (1574).



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PostPublié: Jeu Août 25, 2011 12:33 am 
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1270
25 août
Saint-Louis s'éteint à Tunis
Le roi Louis IX, dit Saint-Louis, meurt à 56 ans à Tunis lors de la VIIIème Croisade. Il avait déjà été le chef de la VIIème Croisade en 1248 qui s'était soldé par un échec. Célèbre pour sa piété et sa sagesse, il avait arbitré plus d'un conflit entre les princes d'Europe. En France, avec les enquêteurs et les légistes, il a posé les bases d'un pouvoir royal fort.
Voir aussi : Décès - Louis IX - Saint Louis de France - Histoire des Capétiens



1609
25 août
Galilée offre sa lunette astronomique au sénat
Après avoir entendu parler de la lunette hollandaise de Hans Lippershey, Galilée décide d’en construire une lui-même. Après plusieurs essais satisfaisants, il la présente au sénat de Venise et la lui offre. Cette invention bouleversera ses observations. En pointant l’instrument vers la Lune, il en apercevra les cratères et ses reliefs. De même, il étudiera les quatre plus grands satellites de Jupiter, la planète Vénus et remarquera que la voie lactée est faite d’étoiles. Ses observations seront publiées dans le "Message céleste". Au fil de ses recherches, il se tournera de plus en plus vers la théorie héliocentrique de Copernic et sera finalement contraint d’abjurer.
Voir aussi : Histoire de la Lune - Histoire de Venise - Copernic - Histoire de Jupiter - Galilée - Histoire de l'Astronomie



1718
25 août
Fondation de la Nouvelle-Orléans
Des colons français fondent à l'embouchure du Mississipi la ville de la Nouvelle-Orléans, baptisée ainsi en l'honneur du duc d'Orléans, qui exerce alors la régence pendant la minorité de Louis XV. Elle deviendra la capitale de la colonie de Louisiane. Cédée en 1762 à l'Espagne, qui la restituera à la France en 1800, elle sera vendue aux Etats-Unis en 1803 par le premier consul, Napoléon Bonaparte, avec le reste de la Louisiane.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Louisiane - Histoire de la Nouvelle-Orléans - Histoire de la Colonisation



1875
25 août
Première traversée de la Manche à la nage
Le capitaine britannique Matthew Webb est le premier homme à traverser la Manche à la nage. Il rallie Douvres (en Angleterre) à Calais en 21 heures 45 minutes. Nageur exceptionnel, il se noiera sept ans plus tard dans les remous des chutes Niagara (entre les Etats-Unis et le Canada).
Voir aussi : Traversée - Manche - Histoire de la Natation



1944
25 août
"Paris libéré..."
Le général Leclerc reçoit à Paris, devant la gare Montparnasse, la capitulation des troupes allemandes. Débarqué en Normandie à la tête de la 2ème division blindée deux mois plus tôt, il est le premier Français libre à entrer dans la capitale par la porte d'Orléans. Le général von Choltitz, commandant les troupes allemandes, avait entamé deux semaines plus tôt l'évacuation de la ville en prévision de l'arrivée des Alliers. Le soir même, le général de Gaulle s'installe au ministère de la Guerre en qualité de chef du gouvernement provisoire.
Voir aussi : Histoire de Paris - Libération - Histoire de La Libération - Général Leclerc - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1985
25 août
Mort de la petite Samantha Smith
Samantha Smith, 13 ans, meurt avec son père dans un accident d'avion dans le Maine. La petite américaine avait écrit une lettre au président Iouri Andropov, en 1983. Elle lui disait qu'elle avait peur d'une guerre les deux pays, alors en plein guerre froide. Le président soviétique l'avait alors invité à venir passer ses vacances en URSS. Elle meurt en revenant du tournage d'une émission en Angleterre. Une montagne du Caucase a été rebaptisée en son honneur.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de l' URSS - Histoire de la Guerre froide



2003
25 août
Télescope spatial Spitzer
Le plus grand télescope spatial infrarouge est mis en orbite par la NASA. Il est nommé Spitzer en hommage à l’astrophysicien américain. Ses capacités à détecter des corps très éloignés grâce à leur rayonnement infrarouge sont exceptionnelles. Il était indispensable d’envoyer ce type de technologie dans l’espace car l’atmosphère terrestre empêche les rayonnements infrarouges d’atteindre correctement les télescopes au sol. Les satellites IRAS et ISO ont été lancés avant lui et ont permis également d’étudier la formation des étoiles. En effet, lorsque ces dernières se forment, elles demeurent dans une sorte de nuage, qui les rendent invisibles. Elles émettent par contre un rayonnement infrarouge qui peut permettre de détecter leur position.
Voir aussi : Histoire de la NASA - Téléscope - Histoire de l'Astronomie

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PostPublié: Jeu Août 25, 2011 12:41 am 
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La Louisiane était un territoire de la Nouvelle-France, espace contrôlé par les Français en Amérique du Nord, du XVIIe au XVIIIe siècle. Elle fut baptisée en l'honneur du roi Louis XIV par l'explorateur Cavelier de La Salle. Immense espace allant des Grands Lacs au golfe du Mexique, elle était divisée en deux secteurs appelés « Haute-Louisiane » (au nord de la rivière Arkansas, appelée parfois le « Pays des Illinois ») et « Basse-Louisiane » (au sud). Le fleuve Mississippi constituait l'épine dorsale de la colonie. Aujourd'hui, l'État américain de la Louisiane est beaucoup plus réduit que le territoire contrôlé par les Français il y a trois cents ans.

Explorée sous le règne du Roi-Soleil, la Louisiane française fut relativement peu mise en valeur par manque de moyens humains et financiers. La monarchie ne la conserva que pour faire pièce à l'impérialisme anglais en Amérique et joua des alliances avec les divers peuples amérindiens pour se maintenir. Les défaites de la guerre de Sept Ans finirent par avoir raison de la Louisiane française qui dut être cédée aux Britanniques et aux Espagnols. La France récupéra un temps sa souveraineté sur la portion espagnole de la Louisiane, mais Napoléon Bonaparte s'en sépara définitivement en 1803 au profit des États-Unis.

Au XVIIIe siècle, la Louisiane française s'étend sur une grande partie du centre des États-Unis actuels. Il est difficile de délimiter cette zone d'influence diffuse avec précision. Elle n'a pas de frontières (au sens moderne) bien définies ; l'aire la plus peuplée et la plus fortifiée se réduit en réalité à la vallée du Mississippi. Au nord, la Louisiane se rend jusqu'à Terre-Haute sur le Wabash. Elle inclut le pays des Illinois. À l'est, la chaîne des Appalaches la sépare des treize colonies britanniques. Enfin, la région des Grandes Plaines à l'ouest marque la fin de la présence française et le début de l'« Ouest sauvage », dominé par les tribus amérindiennes. Au sud, la Louisiane française s'ouvre sur le golfe du Mexique, la voie d'accès maritime principale de la colonie.

Le relief est plutôt plat et ne constitue pas un obstacle majeur à la colonisation européenne. Les altitudes sont partout inférieures à 1 000 mètres, même si le Nord de la région est plus élevé que la partie méridionale, exception faite des monts Ozark.

Ce sont donc davantage les données climatiques qui permettent de séparer la Louisiane française en deux ensembles géographiques : Basse-Louisiane (au sud) et Haute-Louisiane (au nord). Les deux régions sont parcourues par un même axe fluvial, le Mississippi.

La Basse-Louisiane: La Basse-Louisiane est soumise à un climat tropical marqué par les cyclones à la fin de l'été et au début de l'automne. Le gel hivernal épargne généralement cette région : ces conditions permettent la culture du riz, du tabac, de l'indigo, comme aux Antilles. Le paysage se caractérise par des zones humides et marécageuses, souvent insalubres, dans le delta du Mississippi et le bayou : il s'agit de bras et de méandres abandonnés par le fleuve et qui forment de longues voies d'eau stagnante et constituent un réseau navigable de milliers de kilomètres.

La Haute-Louisiane (Pays des Illinois) est le domaine des Grandes Plaines fertiles. Son climat demeure marqué par la continentalité et l'influence des masses d'air polaire en hiver ou tropicale en été. Au XVIIe siècle, la région était couverte de forêts abritant des animaux à fourrure.


En bleu foncé, le territoire français de la Louisiane
1673 : le Français né en Nouvelle-France Louis Jolliet et le Français Jacques Marquette commencent l'exploration du fleuve Mississippi
1682 : Cavelier de La Salle descend le Mississippi jusqu'à son embouchure. Le 9 avril prise de possession de la Louisiane au nom de Louis XIV
1683 : La Salle fonde Saint-Louis des Illinois
1685 : fondation du Fort Saint-Louis, au Texas
1699 : Pierre Le Moyne d'Iberville reconnaît la côte de la Louisiane
1701 : Cadillac fonde Détroit
1710 : La Mobile devient la capitale de la Louisiane
1712 : début du monopole d'Antoine Crozat.
1713 : début de la traite des Noirs en Louisiane.
1717 : début du monopole de la Compagnie d'Occident.
1718 : fondation de La Nouvelle-Orléans
1721 : effondrement de la Compagnie d'Occident qui devient une régie royale.
1723 : La Nouvelle-Orléans devient officiellement la capitale de la Louisiane française
1730 : rétrocession de la Louisiane à la Couronne.
1756 : début de la guerre de Sept Ans
1762 : Traité de Fontainebleau, la France perd la Louisiane au profit de l'Espagne
1764 : fondation de Saint Louis (Missouri)
1779 : fondation de Chicago par Jean Baptiste Pointe du Sable
1800 : traité secret de San Ildefonso, la France récupère l'Ouest de la Louisiane
1803 : Napoléon Bonaparte vend la Louisiane aux États-Unis
À partir des années 1660, la France s'engage dans une politique d'expansion en Amérique du Nord, depuis le poste de Québec. Les objectifs sont de trouver un passage vers la Chine (Passage du Nord-Ouest), d'exploiter les richesses naturelles des territoires conquis (fourrures, minerais) et d'évangéliser de nouveaux autochtones. Les coureurs des bois se lancent dans l'exploration de l'ouest, le « Pays d'en Haut » selon l'expression de l'époque. En 1659, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseilliers atteignent l'extrémité occidentale du lac Supérieur. Les prêtres du clergé français fondent des missions, comme celle de Sault-Sainte-Marie (Ontario actuel), en 1668.

Le 17 mai 1673, les Français Louis Jolliet et Jacques Marquette commencent l'exploration du fleuve Mississippi, qu'ils connaissent sous le nom Sioux Ne Tongo (« la grande rivière ») ou encore Michissipi. Ils atteignent l'embouchure de l'Arkansas puis remontent le fleuve après avoir appris qu'il coulait vers le golfe du Mexique et non vers la mer de Californie (océan Pacifique). En 1675, Marquette instaure une mission dans le village des Kaskaskias, sur la rivière des Illinois, qui devient permanente en 1690.

En 1682, Cavelier de La Salle et l'Italien Henri de Tonti descendent à leur tour le Mississippi jusqu'à son delta. Ils partent du Fort Crèvecœur sur la rivière des Illinois, accompagnés de 23 Français et 18 Amérindiens. Ils construisent Fort Prud'homme qui devient plus tard la ville de Memphis. Ils revendiquent la souveraineté française sur l'ensemble de la vallée et l'appellent « Louisiane » en l'honneur du roi Louis XIV. Ils scellent des alliances avec les Indiens Quapaws. En avril 1682, ils arrivent à l'embouchure du Mississippi ; ils y dressent une croix et une colonne portant les armes du roi de France. L'expédition repart par le même chemin vers le poste de Québec et La Salle retourne à Versailles. Là, il convainc le ministre de la marine de lui accorder le commandement de la Louisiane. Il fait croire que celle-ci est proche de la Nouvelle-Espagne en dessinant une carte sur laquelle le Mississippi paraissait beaucoup plus à l'ouest que son cours réel. Il met sur pied une expédition maritime avec quatre navires et 320 émigrants, mais celle-ci tourne au désastre : il ne parvient pas à retrouver le delta du Mississippi et se fait assassiner en 1687.


Carte des grands lacs datant de la fin du XVIIe siècle




Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/Louisiane_(Nouvelle-France)



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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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