Un couple en grande précarité et leur fils de 12 ans ont été ramenés à la sortie par quatre vigiles au motif que «plusieurs visiteurs se seraient plaints d'être incommodés par leur odeur».
Le Musée d'Orsay regrette une polémique « contre-productive ».
Le ton est monté d'un cran entre le Musée d'Orsay et ATD Quart Monde au sujet de l'affaire de la famille expulsée du musée samedi dernier. Accompagné d'un bénévole du mouvement, un couple en grande précarité et leur fils de 12 ans s'étaient vu ramener à la sortie par quatre vigiles au motif que «plusieurs visiteurs se seraient plaints d'être incommodés par leur odeur».

Alors que le ministère de la Culture et de la Communication a, dès mardi, demandé au Musée d'Orsay «de bien vouloir lui fournir un rapport circonstancié» sur cette affaire, l'institution a de son côté indiqué qu'elle «regrett(ait) d'autant plus cet incident qu'elle ne ménage(ait) pas ses efforts pour développer son action dans le champ social et l'accueil du public défavorisé». Mercredi matin, sur Radio Classique, la ministre Aurélie ­Filippetti a jugé «regrettable» cette affaire, tout en réfutant l'idée d'une «faute morale» du personnel.

Version du musée: des visiteurs se seraient plaints, et il aurait été préférable de reconduire la famille et le bénévole à la sortie. L'établissement a assuré mercredi soir dans un communiqué que, «dans leur état, ces trois personnes n'étaient manifestement pas en mesure de visiter le musée dans des conditions préservant leur dignité».«C'est totalement faux, s'indigne le bénévole d'ATD, un cadre de 43 ans qui œuvre dans le mouvement depuis vingt ans. Cela faisait plus de trois heures que nous étions dans le musée, et notamment au restaurant, et il ne s'est rien passé de particulier jusqu'à ce que nous soyons pris à partie, puis mis dehors par les vigiles.»

Dans ce contexte, le mouvement créé par le père Joseph Wresinski et présidé par Geneviève de Gaulle-Anthonioz de 1964 à 1998 a décidé de porter l'affaire en justice. La décision devrait être prise jeudi soir lors d'un conseil d'administration. Selon ATD, l'affaire relève de la «discrimination pour origine sociale», un sujet sur lequel l'association se bat depuis plusieurs années. Mais ce délit n'existant pas dans le Code civil, le motif de la plainte devrait être celui d'une «atteinte aux libertés». Elle pourrait également se fonder sur le respect des droits de l'homme. ATD Quart Monde assure néanmoins souhaiter continuer à travailler avec le musée dans le domaine social.

Les Québécois vont bien rire, avec ce qu'ils pensent de l'hygiène des Français!!!

Il s'agissait d'une opération découverte organisée par une association bienfaitrice, qui avait pour but de permettre à des gens dans la précarité d'avoir accés à la culture.
Cette association a choisi cette une famille pour leur offrir une journée découverte.
De plus, il est très difficile dans la vie de tous les jours de faire remarquer à quelqu'un qu'il sent mauvais où qu'il n'est pas correctement vêtu, surtout si c'est une personne qui n'a pas les moyens de se payer de beaux vêtements.

Tant qu'à leur payer une sortie "éducative" ils auraient pu en plus les emmener magasiner et les habiller convenablement.

Ah ces français..............

Je me dis qu'une asso quelconque pourrait créer des "douches publiques" pour les sans-abris non? suffit d'avoir du personnel pour désinfecter les cabines de douche après chaque "visite"...