Souvent, quand on parle de mariages consanguins, on a en tête des mariages entre cousins. Ce sont des mariages beaucoup moins fréquents que ceux d'enfants ou de petits-enfants de cousins, de consanguinité plus éloignée.

Mais dernièrement je suis tombé sur un cas intéressant, et en un sens, c'est très étonnant que l'église ait pu permettre un tel mariage...

Paul et Pierre sont deux frères. Marie et Jeanne sont deux soeurs. Paul épouse Marie, Pierre épouse Jeanne. Jusque là, c'est quand même assez banal, même si par ces unions les deux frères deviennent beaux-frères et les deux soeurs deviennent belles-soeurs. Mais là où ça se complique, c'est que Paul et Marie ont un fils nommé Julien, Pierre et Jeanne ont une fille nommée Geneviève, et Julien épouse Geneviève...

Julien et Geneviève sont cousins autant par leurs pères que par leurs mères, et ont le même nom de famille. Et pour chacun d'eux leur oncle est devenu leur beau-père et leur tante, leur belle-mère...

Plus tard, Julien et Geneviève ont un fils, François, qui se retrouve avec un arbre généalogique réduit de moitié: il n'a que quatre arrière-grands-parents au lieu d'en avoir huit...

Parfois on peut tomber sur de drôle de twists: Ignace St-Pierre a eu quatre épouses: sa première épouse s'appelait Madeleine Proulx. Sa quatrième épouse s'appelait... Madeleine Proulx... Et cette dernière était la nièce de l'autre...

J'ai l'impression que c'était l'époque où les femmes (souvent de très jeunes filles) n'avaient pas droit à de grands serments d'amour: t'es assez vieille ? Épouse le vieux veuf et va torcher la marmaille ! Tu nous coûtes déjà assez cher de même !

Il y a aussi ce cas qui m'a fait un peu buzzer: Nicolas Roussin a eu une fille d'un premier mariage, Marie Roussin. La mère de Marie étant décédée, Nicolas épouse en secondes noces Madeleine Tremblay. Les années passent, et Marie Roussin épouse Pierre Tremblay. Mais, voyez-vous, c'est que Pierre est le frère de Madeleine...

Autrement dit, la fille a épousé le frère de sa belle-mère, qui devient sa tante, donc elle a épousé son oncle. Et ce dernier a épousé la belle-fille de sa soeur, qui n'est nulle autre que la fille de son beau-frère. Donc Nicolas devient, en quelque sorte, l'oncle et le beau-frère de sa propre fille...

Conclusion: si vous voulez faire de la généalogie, n'en fumez pas du bon...

Assez fucker merci

Très bon
Nous avons beaucoup de villages en France où il y avait pas mal de débiles mentaux ou des gens mal formés (c'est terminé maintenant depuis les années 60)
Les familles qui avaient des terres ou des biens se mariaient souvent entre memes familles afin que le terres ou les biens restent dans la famille...

La femme de mon grand père est décédée il avait 3 fils (dont mon père)

Donc, des frères

Un des frères de mon grand père est décédée aussi et sa veuve avait 4 enfants.

Donc les enfants étaient cousins/cousines.

Mon grand-père a épousé sa belle-soeur...et ont eu 5 autres enfants.

Donc des demi-frères/soeurs

Un des deux frères de mon père, a épousé une des soeurs de ma mère.

Pour revenir au cas d'Ignace Saint-Pierre qui a épousé deux Madeleine Proulx, j'avais cru au début que c'était une erreur. Mais non. Et que l'une ait été la nièce de l'autre, c'est un détail qui passe pratiquement inaperçu dans les cercles généalogiques. Je sais pas. Marier deux femmes avec le même nom, me semble que ça m'aurait rendu complètement dingue...

Je suis en train de réviser et de compléter des données généalogiques en ce moment et c'est fou le nombre de femmes qui se sont mariées très jeunes, on parle même de fillettes de 12 ans. Encore là, tout ça semble très banal... Aujourd'hui, la DPJ serait dans le coup pis pas rien qu'à peu près...

J'ai croisé le cas d'une jeune fille mariée à 14 ans, décédée à 16 ans... Remplacée quelques mois plus tard par une autre...

Il s'agit de Madeleine Paradis, née le 3 août 1653 à Québec. Elle s'est mariée le 28 novembre 1667 à Beauport (donc mariée à 14 ans), et décédée le 29 novembre 1669 à L'Ange-Gardien (à 16 ans). Mais pour le remariage du mec, j'ai dû confondre avec un autre, car celui-ci a attendu deux ans quand même...

Mais que dire d'Anne Langlois, née le 2 septembre 1637 à Québec, mariée le 9 novembre 1649 à Québec... ? Pas sûr que ce mariage serait bien vu de nos jours...

Tiens, en v'la une autre:

Catherine Boutet, née le 15 mars 1642, mariée à Québec le 19 mai 1654...

Ça devait être cute à mort de voir ces lurons parader dans l'allée centrale avec à leur bras une fillette de 12 ans... De quoi faire rêver tous les Guy Cloutier de ce monde...

Pour les trois cas mentionnés on a:

14 ans vs 32 ans
12 ans vs 22 ans
12 ans vs 25 ans

J'ai vu des cas où l'homme était carrément dans la quarantaine. Je n'ai jamais rencontré d'homme marié à moins de 16 ans. Les jeunes hommes épousaient normalement des femmes légèrement plus âgées qu'eux.

Catherine Gauthier avait 11 ans lorsqu'elle a épousé Denis Duquet (26 ans) le 13 mai 1638 à Québec. Charmant. Mais bon, quand le fondateur de Québec (Samuel de Champlain, 40 ans) a lui-même épousé une fillette de 11 ans (Hélène Boullé), on peut croire que c'était "bar open" au chapitre des viandes fraîches...

Non, Guy Cloutier n'a rien inventé finalement...

Quoique, côté Cloutier, fallait bien qu'il y ait une petite revanche... Après tout, Anne Cloutier, née le 19 janvier 1626, a épousé le 12 juillet 1637 à Québec (donc à 11 ans) Robert Drouin, 29 ans. C'était bien avant internet, fallait bien s'amuser un peu...

Ciboire!

Y devait en avoir en osti des fillettes qui mourraient en couche!

A 11 ou 12 ans...le corps d'une petite fille n'est pas fait pour porter un bébé!
Et même pour se faire engrosser!
Pauvres petites....

Oui c'est assez terrible quand on y pense, elles devaient carrément se faire défoncer... Je veux bien croire que les femmes étaient rares au début de la colonie, mais de là à s'envoyer des fillettes de 11 ans...

Pis ça ne devait pas sentir la rose dans la paillasse...

Faut pas oublier qu'autre temps, autre moeurs... Dans ces temps-là, la femme était tout juste au dessus de la chèvre dans l'échelle sociale. Et oui, beaucoup mourraient en couches ou peu après mais bof, le bonhomme se reprenait une p'tite jeune pour le torcher, torcher sa progéniture et prolonger sa lignée avec la bénédiction du bon monsieur le curé...