Forum Québec

finalement..elle n'est peut-être pas si solide la carapace...

calimero a écrit :finalement..elle n'est peut-être pas si solide la carapace...

Ha! pourquoi dis-tu cela?

Bof!

samedi j'ai une réunion de finissants du secondaire...

Liz.22 a écrit : Et je me demande que pouvons-nous faire comme société pour éviter que nos jeunes et moins jeunes souffrent de rejet.

Que pouvons-nous faire pour que des jeunes, vivant ce que Leolo, Cynyhia, EdenFallen ou Calimero et bien d'autres qui ne commenteront pas, est une meilleure vie?

Que peut faire un jeune qui est pointé du doigt?

Redonner confiance , l'estime de soi, l'autoconfrontation des idées déraisonnable et s'affirmer.

le témoignage d'Eden m'a émue...
En tous cas Eden , ça ne t'a pas empêchée d'être ce que tu es aujourd'hui : une jeune femme équilibrée et pleine de bon sens ( je lis tous tes posts , c'est évident)..
Je me suis sentie rejetée une seule fois dans ma vie; c'est lorsque j'ai su , vers mes 12 ans que je n'étais pas la fille de mon papa, je portais un autre nom que le sien...ça a été un traumatisme pour moi, maman ne voulait rien me dire...mes frères et soeurs , pendant un moment m'ont rejetée, je m'en souviens comme si c'était hier " vas jouer ailleurs , tu n'es pas notre soeur" , il m'a fallu beaucoup , beaucoup plus tard retrouver les traces de mon père et son histoire pour me sentir enfin libérée...
je sais au moins une chose sur le rejet : c'est difficile de s'en remettre...

Je fais un gros gros câlin à Leolo, que je ne croyais pas émouvoir de la sorte, et à tous ceux et celles qui ont déjà ressenti, si ce n'est le rejet eux-mêmes, à tout le moins de l'empathie pour les gens qui ont vécu cette situation.

Vous savez, l'humain est ce qu'il est, on ne changera jamais ce genre d'attitude. Moi, plus que les enfants rejetés, je me suis toujours intéressée aux enfants qui agressent. Je me suis toujours demandée qui étaient leurs parents, comment ils éduquaient leurs enfants ; savaient-ils seulement que leurs enfants, sur une base quotidienne, s'en prenaient aux autres ? Comment réagit-on en tant que parent, si l'école nous appelle pour nous apprendre que nos enfants font régulièrement subir de la violence verbale et psychologique aux autres enfants ? Comment composer avec cela ?

J'ai compris avec le temps que les enfants qui agressent ne le font pas sans raison, et parfois ils le font même par envie, pour rabaisser les autres afin de se remonter eux-mêmes. Il me semble plutôt là, le problème : comment peut-on davantage encourager les enfants à se valoriser en tant que personne, sans avoir à passer par de tels moyens pour se sentir mieux dans leur peau ?

Petite histoire anecdotique....

J'ai un frère connu

Mais j'ai toujours crû que j'avais une petite soeur....

Je me rappelles qu'enfant..j'avais une soeur...

J'ai crû qu'elle était morte dans un accident ou d'une maladie il y a très longtemps...

Mais nous vieillissons et j'avais peur de louper un secret de famille..
Alors un jour j'ai confronté ma mère...:Maman qu'est il arrivé à ma soeur?
Ta soeur?,tu n'as jamais eu de soeur voyons!

Bon..j'accepte la réponse ,mais le doute m'assaille quand même!

Un jour ,je fais du ménage dans le grenier de leur maison.
Je tombe sur une boite de photos....une vieille boite datant d'une trentaine d'années...
Je regardes les photos...de beaux moments immortalisés sur papier...
Puis ...je tombe sur une photo de moi ,mon frère ...et ma soeur!
Une peite fille blonde aux yeux bleus!,,celle dont je me rappelai le souvenir!

Je descends en bas en courant..et dis:elle!!!...qui???...que s'est il passé?

Ma mère de rire en me disant...elle?..c'est ta cousine que nous avons gardée pendant 1 an quand ta tante fut hospitalisée....


Merde!

Je vous lis tous sur ce topic, je suis touchée et surprise, mais heureusement.
Je m'explique: parce que sur d'autres forums, ou dans la vie, parler de soi , de ce qui a fait mal ou fait mal, est dans l'ensemble très mal vu.
Il y a les conseils qui arrivent, au mieux, ou la honte qui est vite mise, ou la moquerie plutot méchante (parce qu'on ne serait pas "normal-e" ou pas assez "fort-e" ou quelque part "taré-e" ).
Alors, le seul moyen pour éviter ce genre de choses c'est de se taire ou de faire semblant comme si de rien n'était.

Et là, je ne lis rien de méchant.
Au contraire, de la compréhension, la reconnaissance de ce qui a été semblable.

Moi aussi, les rejets, c'est une longue histoire.

J'ai fini par me faire à la solitude, à en voir les avantages, par l'accepter, comme étant un réalité de la vie humaine, à laquelle je ne pouvais pas grand chose, sinon en arriver à me comporter comme un mendiante éternelle, ce qui aussi fait souffrir. Donc, non , je m'y suis refusée.
Mais il reste toujours quelque part le désir d'être vraiment acceptée.

Mais je n'arrive plus à y croire.

Je sais que je ne suis acceptée, un peu, pas entièrement, que lorsque je donne, de différentes façons, sans rien demander pour moi.

C'est l'ordre habituel, presque suprême, presque général, du "il ne faut pas se plaindre"
Et des moments, j'en ai un peu assez de ne rien devoir demander, que le don soit à sens unique.

Mais je fais passer mes plaintes solitaires vite maintenant.

Je ne sais pas si c'est bien ou mal, c'est devenu comme un réflexe mental.
Et je regarde vite ailleurs , autrement.
Histoire de ne pas passer ma vie à souffrir.

En tous cas, que vous ne vous agressiez pas ni ne vous moquiez, j'apprécie beaucoup.
Je suis surprise.

Il m'a toujours semblé que ce n'était pas si difficile que ça de pouvoir se comprendre réciproquement. Sans se juger.

C'est vraiment bien ce que tu viens d'écrire Caminde
Tu dis «Je sais que je ne suis acceptée, un peu, pas entièrement, que lorsque je donne, de différentes façons, sans rien demander pour moi.»
Je trouve ça triste...

Tu sais moi aussi j'ai donné pour être accepter étant plus jeune mais je me suis apperçue que ça ne donnait rien de donner
"pour être accepté" car les personnes qui t'aime vraiment n'ont pas besoin que tu leur donnes nécessairement quelque chose. Il aime ta présence comme ici ...tu dégages du positif et ça fait vraiment du bien de te lire ainsi que d'autres personnes qui ont écrit ici. Tu sais seulement ta présence peut combler quelqu'un pas besoin de faire ou de donner.
C'est comme s'assoir avec une amie et ne rien dire ...pas besoin de donner en parole juste être présent pour l.autre c'est bon et ça fait du bien (j'ai comme image moi et une amie sur un banc de parc dans un après midi d'automne, elle est décédé maintenant elle aussi, mais je sais que les moment que nous avons partagés étaient "Vrai".

Caminde...tu es moins seule que tu crois!

Je peux te confirmer qu'Il y a ici quelques ''anges'' protecteurs

Oui, je crois bien ça.
Merci Calimero et Liz
Bonne journée à vous deux

Merci Caminde et Bonne journée à toi aussi
Au plaisir de te lire


L'amitié

C'est une main qui te soutient
Dans la douleur et le désarroi...
C'est une oreille qui écoute
tantôt ta peine, tantôt ta joie...
jusqu'au plus profond de ton âme
sans jamais se faire juge
C'est un coeur qui s'ouvre
et jamais ne se ferme...
Comme un refuge

leolo a écrit :

Liz.22 a écrit : Et je me demande que pouvons-nous faire comme société pour éviter que nos jeunes et moins jeunes souffrent de rejet.

Que pouvons-nous faire pour que des jeunes, vivant ce que Leolo, Cynyhia, EdenFallen ou Calimero et bien d'autres qui ne commenteront pas, est une meilleure vie?

Que peut faire un jeune qui est pointé du doigt?

Redonner confiance , l'estime de soi, l'autoconfrontation des idées déraisonnable et s'affirmer.

Oui c'est bon ce que tu viens de dire

Montrer au jeune, ado qu'il est quelqu'un d'important.
Seul un sourire fait une différence dans notre journée.
Donc je me dis que lorsqu'il reçoit une parole d'encouragement,
une parole positive à un bon geste qu'il a fait.
C'est lui montrer qu'il est considéré,
qu'il est une personne importante.

Qu'en penses-tu?

Oui j'ai connu le rejet quand j'ai commencé à naviguer.
J'avais embarqué sur mon 1er navire dans une compagnie où il n'y avait que des anciens, des bretons.
Dès le départ ils m'ont rejeté me disant que je prenais la place d'un breton.
J'étais le seul non breton à bord.
Mon embarquement fut de 4 mois 1/2 et pendant ces 4 mois 1/2 personne ne m'adressa la parole et tous, entre eux parlaient le breton.
Au bout d'un mois je partais dans ma cabine, me mettais devant ma glace et me parlais à moi meme à voix haute pour ne pas devenir fou.
Expérience très dure...
Cette expérience se renouvela pour deux autres voyages.
à certains moments pendant ce 1er voyage j'ai eu des envies de suicide.

EdenFallen a écrit :Je fais un gros gros câlin à Leolo, que je ne croyais pas émouvoir de la sorte, et à tous ceux et celles qui ont déjà ressenti, si ce n'est le rejet eux-mêmes, à tout le moins de l'empathie pour les gens qui ont vécu cette situation.

Merci pour le gros câlin, mais j'avoue avoir la mémoire courte. Pour ce qui est des confidences, peut-être parce que j'ai trop entendu d'histoire souffrante et souvent avec du rétablissement.

J'ai tellement entendu de confidence, que souvent cela me rentre par une oreille et sort par une autre et je me sentirais cheap et misérable de le faire. Ce qui est une bonne chose parce que je n'irais pas le raconté, et je ne resterais pas avec l'émotion qui vient avec l'évènement.

Est-ce qu'il y a quelqu'un qui a déjà lu, des livre de Lucien Auger. Qui parle de l'auto-confrontation des idées.