...tiens, j'ai un coup de sincerite...

, vous me pardonnerez
Immigration…emigrer…des mots que j’ai connus avec emotion depuis petite…
Les miens ecoutaient caches Radio-Europe Libre, quand j’avais moins de 10 ans, mes parents pour avoir les nouvelles qui nous etaient interdites, mon frère pour ecouter la bonne musique, la peur etait melee a l’espoir d’un autre monde meilleur,normal, il fallait risquer…
Plus tard, lorsque mon pere a eu la chance de travailler a l’etranger, ces mots causaient de grosses disputes entre mes parents-mon pere ne voulait plus retourner au pays, ma mere n’acceptait pas l’idee de quitter les notres…encore ces mots qui renversaient mon univers d’ado…
Pendant la fac, discutions encore avec les amis proches, il fallait reussir faire une excursion a l’etranger pour avoir une vie normale, s’echapper du paradis communiste…Quand les minniers appeles par le gouvernement nous ont dechires nos diplomes 2 semaines avant de les passer,ils ont chasses et battus les etudiants, plus de moities de mes collegues ont quitte le pays en quelques jours…a ne plus les revoir, comme s’ils partaient a la guerre…mon ami a ce temps m’a prie a genoux

…il avait le sens de l’humour..., de partir avec lui-je lui donne un porte-acte- marocain qui m’etait tres cher, en souvenir comme porte-bonheur, sans qu'il sache, j'avais mis dedans l'espoir le revoir un jour…
Quelques annees plus tard-pendant un echange culturel tres enrichissant en France, j’ai rencontre un ami de fac qui avait reussi sa carriere en France-associe a son patron, on regardait etourdis de joie ses projets dans de belles revues francaises…En lui racontant combien c’est dur de faire notre métier en Roumanie, il m’a dit…tu sais c’est assez facile-il n’y a que 2 solutions:rester en France ou retourner…mais je suis rentree chez moi et je ne saurai jamais repondre pourquoi….je lui ai demande qu’est-ce qui lui manque le plus en France…il m’a dit:la famille, les amis, nos plats a nous, le pays, les yeux noyes en larmes….peu de temps apres, il s’est sucide, laissant une belle fortune au siens…
J’ai bien un pain sur la table, un toit audessus de la tete et je survis dans un vacarme impossible a raconter, qui me tape chaque jour sur la tete…mais je le comprends, c’est le mien …mais si je tombe, mon fils n’aura presque pas de chance dans l’avenir…mais qui sait…Dieu peut-etre existe…
Les portes se ferment de plus en plus et lorsque j’ai appris que mon diplome, mon experience ne valent rien au Quebec, j’ai eu un maudit froid au dos toute la nuit, je n'ai plus 20 ans, tout risquer…
...immigration-un mot qui engendre tellement d’espoirs et peurs et surtout chaque fois la question…elle ou ma place dans ce monde?.....