Et? z'avez jamais réfléchi à la place du mot? A la rigueur, il pourrait enlever ce mot, il le ferait: il le garde pour l'allitération et le rythme prosodique. Il lui aurait préféré sève? Mais il lui faut conserver la métaphore...Jackie a écrit :Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; enivrez-vous sans cesse! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise!
Vous avez lu le Vin des Amants qui ne parle pas de vin?
L'ivresse alcoolique? il n'en cause même pas dans Sed Non Satiata, et encore, là où il évoque le nuits (mais non y pas de faute), il ne parle pas de vin: il parle du désir pour une femme qu'il ne peut pas satisfaire tant son appétit (sa soif -comme vous voulez) sexuel est grand.
Enivrez-vous n'est pas du tout un poème qui pousse à lever le coude, non. Il parle de soif de savoir, de soif de "poésie", soif de "vertu", comme d'un besoin vital pour l'élévation de l'âme. Celui qui y voit la justification alcoolique n'a rien pigé à Baudelaire.