Éloge de l'unilinguisme - la Belgique en exemple ?
Publié : ven. déc. 09, 2011 1:05 pm
Éloge de l'unilinguisme
Les sceptiques auront donc été confondus, comme disait un célèbre capitaine. Les médias ne nous avaient-ils pas annoncé que le plat pays n'avait plus de gouvernement et qu'il allait à coup sûr éclater? Avec leur art du compromis, les Belges auront fait mentir ces oiseaux de malheur.
Cette semaine, le nouveau premier ministre socialiste, Elio di Rupo, semblait même dire que la Belgique sortait de cette crise renforcée. En effet, le gouvernement, dirigé pour la première fois depuis 37 ans par un Wallon, mettra en branle deux grandes réformes qui devraient intéresser les Québécois.
La première est une réforme constitutionnelle comme le Canada n'en a jamais connu en 140 ans et n'en connaîtra probablement jamais. Cette sixième réécriture de la Constitution depuis les années 1960 transférera 20 % du budget fédéral aux entités fédérées. Ces transferts concernent les allocations familiales, l'emploi et quelques compétences plus secondaires. S'y ajoute une réforme du Sénat qui en fera une véritable chambre des régions.
«La Belgique et le Canada sont vraiment des pays très différents, me disait le politologue Marc Hooge de l'Université de Leuven (Louvain). À long terme, la Belgique change et évolue en faisant de petits pas tous les cinq ou dix ans. Ça n'a rien à voir avec le Canada où, sur le plan constitutionnel, tout est toujours bloqué partout.»
Article complet: Le Devoir
* * *
Du bonbon pour les Souverainistes...
Par contre, quand le journaliste dit que les Belges sont majoritairement bilingues, quel mensonge ! Les Belges parlent anglais, omniprésent dans les entreprises, car c'est dans cette langue que les Flamands et les Francophones se comprennent. Même Le PM actuel n'est pas bilingue français néerlandais ! Il est meilleur en néerlandais que Marois en anglais, mais il ferait pâle figure à côté de Harper.
La Belgique, qui est vantée pour son art du compromis, ne sort pas grandie de cet accord. Le Séparatisme pointe de plus en plus à l'horizon, ça oui ! Puis, quelle victoire dans ce compromis ? Un an et demi de discussions infructueuses, mais là ça se débouche... Ben oui, devant les menaces de plus en plus sérieuses de l'UE, dont l'ultimatum expirait le 31 décembre, devant le risque de voir Standard & Poor's abaisser la note en matière d'emprunt, devant la prise d'effet définitive et irrévocable de la démission du PM sortant le 31 décembre (il est resté PM un an et demi après avoir déposer sa démission, il peut bien en avoir marre), etc. ben 10 partis hétéroclites se sont ligués contre ceux qui avaient gagné les élections haut la main, dans un élan démocratique, pour "barrer la route aux Séparatistes". Oui, il fallait trouver un accord, on a fait le moins pire avec ce qu'on avait.
L'article ne parle pas du Wooncode, qui impose aux acheteurs de prouver leur ascendance, ne parle pas non plus des fonctionnaires qui ne peuvent pas parler une autre langue, sous peine de licenciement, et tant pis si on met la vie des citoyens en danger. L'article ne parle pas non plus de la mesquinerie omniprésente.
Grandie ? Non, la Belgique ressort plus faible que jamais...
Cela fera turgescer un Souverainiste évidemment, qui voit en ce pays à l'agonie une ressemblance avec le Canada pour justifier ses idées indépendantistes. Le Séparatisme a gagné des points, le pays s'avère tout simplement ingouvernable.
Les sceptiques auront donc été confondus, comme disait un célèbre capitaine. Les médias ne nous avaient-ils pas annoncé que le plat pays n'avait plus de gouvernement et qu'il allait à coup sûr éclater? Avec leur art du compromis, les Belges auront fait mentir ces oiseaux de malheur.
Cette semaine, le nouveau premier ministre socialiste, Elio di Rupo, semblait même dire que la Belgique sortait de cette crise renforcée. En effet, le gouvernement, dirigé pour la première fois depuis 37 ans par un Wallon, mettra en branle deux grandes réformes qui devraient intéresser les Québécois.
La première est une réforme constitutionnelle comme le Canada n'en a jamais connu en 140 ans et n'en connaîtra probablement jamais. Cette sixième réécriture de la Constitution depuis les années 1960 transférera 20 % du budget fédéral aux entités fédérées. Ces transferts concernent les allocations familiales, l'emploi et quelques compétences plus secondaires. S'y ajoute une réforme du Sénat qui en fera une véritable chambre des régions.
«La Belgique et le Canada sont vraiment des pays très différents, me disait le politologue Marc Hooge de l'Université de Leuven (Louvain). À long terme, la Belgique change et évolue en faisant de petits pas tous les cinq ou dix ans. Ça n'a rien à voir avec le Canada où, sur le plan constitutionnel, tout est toujours bloqué partout.»
Article complet: Le Devoir
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Du bonbon pour les Souverainistes...
Par contre, quand le journaliste dit que les Belges sont majoritairement bilingues, quel mensonge ! Les Belges parlent anglais, omniprésent dans les entreprises, car c'est dans cette langue que les Flamands et les Francophones se comprennent. Même Le PM actuel n'est pas bilingue français néerlandais ! Il est meilleur en néerlandais que Marois en anglais, mais il ferait pâle figure à côté de Harper.
La Belgique, qui est vantée pour son art du compromis, ne sort pas grandie de cet accord. Le Séparatisme pointe de plus en plus à l'horizon, ça oui ! Puis, quelle victoire dans ce compromis ? Un an et demi de discussions infructueuses, mais là ça se débouche... Ben oui, devant les menaces de plus en plus sérieuses de l'UE, dont l'ultimatum expirait le 31 décembre, devant le risque de voir Standard & Poor's abaisser la note en matière d'emprunt, devant la prise d'effet définitive et irrévocable de la démission du PM sortant le 31 décembre (il est resté PM un an et demi après avoir déposer sa démission, il peut bien en avoir marre), etc. ben 10 partis hétéroclites se sont ligués contre ceux qui avaient gagné les élections haut la main, dans un élan démocratique, pour "barrer la route aux Séparatistes". Oui, il fallait trouver un accord, on a fait le moins pire avec ce qu'on avait.
L'article ne parle pas du Wooncode, qui impose aux acheteurs de prouver leur ascendance, ne parle pas non plus des fonctionnaires qui ne peuvent pas parler une autre langue, sous peine de licenciement, et tant pis si on met la vie des citoyens en danger. L'article ne parle pas non plus de la mesquinerie omniprésente.
Grandie ? Non, la Belgique ressort plus faible que jamais...
Cela fera turgescer un Souverainiste évidemment, qui voit en ce pays à l'agonie une ressemblance avec le Canada pour justifier ses idées indépendantistes. Le Séparatisme a gagné des points, le pays s'avère tout simplement ingouvernable.