Marché du travail
Publié : dim. janv. 29, 2012 11:37 am
Voici un article lu dans une chronique de France.
Évidemment la règlementation d'ici diffère de làbas,mais en gros ,je trouves que nous vivons un peu les mêmes problèmes.
Je suis à même de dire qu'ici nous vivons les mêmes genres de problèmes ,malgré la différence de législation.
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''''Quand trop de qualification tue l'emploi
La loi relative à la promotion du commerce et de l'artisanat en date du 5 juillet 1996 érige un barrage de qualifications et de diplômes autour de plusieurs secteurs d'activité.
Écrit par
Maria Nowak
Voir son
profil
Il ne s'agit pas de mettre en doute le besoin de qualifications permettant d'assurer un meilleur service aux consommateurs et de protéger l'intérêt général. A l'évidence, la sécurité des usagers requiert une formation préalable pour les mécaniciens automobiles ou les installateurs d'électricité. Mais, faut-il avoir le même niveau de qualifications pour réparer les vélos ou changer une ampoule ? En appliquant les mêmes exigences à l'ensemble d'un secteur d'activité, sans distinguer les vrais métiers et les tâches simples, qui n'exigent pas trois ans de formation, la loi et son décret d'application non seulement limitent la liberté d'entreprendre, mais encore sont défavorables aux usagers. A défaut d'une évaluation, une analyse élémentaire permet de détecter trois types d'impact de cette réglementation excessive sur l'économie française.
La première conséquence est la distorsion de l'offre et de la demande. L'accès aux prestations de base est rendu plus difficile : il faut du temps pour trouver un artisan et le faire venir pour une intervention de petite envergure. Ainsi, trouver un plombier pour une réparation mineure relève de l'exploit. Il existe, dans notre pays, une demande insatisfaite face à une offre encadrée par la loi, qui aboutit, in fine, à une rétention de croissance.
Les contraintes de qualification ont un effet dévastateur sur l'emploi des travailleurs peu qualifiés et des jeunes en rupture scolaire
En deuxième lieu, l'absence d'une libre confrontation de l'offre et de la demande a pour conséquence une augmentation des prix, sans effet positif sur la qualité des prestations. En effet, les artisans diplômés, en situation de monopole de fait, ne sont guère intéressés à fournir des prestations qu'ils considèrent légitimement sous-dimensionnées par rapport à leurs compétences.
Enfin et surtout, les contraintes de qualification ont un effet dévastateur sur l'emploi des travailleurs peu qualifiés et des jeunes en rupture scolaire. Alors que les travailleurs peu qualifiés représentent un cinquième de la force de travail, leur taux de chômage atteint 15 % contre 9 % pour l'ensemble de la population active. De même, le chômage des jeunes (24 %) a des conséquences dramatiques pour les intéressés directs, qui n‘arrivent pas à trouver leur place dans la société, mais aussi pour l'ensemble de l'économie, qui, d'une façon ou d'une autre, en porte le poids.
L'Adie, qui, depuis plus de vingt ans, finance et accompagne les chômeurs créateurs d'entreprise, a pu prouver, sur 72.000 entreprises créées, que chacun, quel que soit son niveau de formation, est capable d'entreprendre. Près d'un quart de ses clients savent tout juste lire et écrire. L'association a essayé, depuis trois ans, de proposer au Parlement un amendement expérimental, distinguant les vrais métiers des petites tâches qui pourraient être réalisées sans trois ans de formation préalable consacrée par un diplôme. Faute d'y arriver, elle a déposé un recours devant le Conseil d'Etat demandant l'annulation du décret d'application de la loi du 5 juillet 1996. Pour aider les jeunes en rupture scolaire et les seniors peu qualifiés à créer leur propre emploi, elle lance un programme de microfranchise solidaire, qui, après avoir préparé et testé des projets d'entreprise, les met, clefs en main, à la disposition de microentrepreneurs bénéficiant par ailleurs de l'appui technique, de l'accès au financement et de l'accompagnement à la gestion d'entreprise. Ce concept, à mi-chemin du travail salarié et du travail indépendant, va permettre de donner aux travailleurs peu qualifiés une chance de créer leur propre emploi.
« Laissez-les faire ! », disait Turgot en évoquant ceux dont on voulait, comme c'est le cas aujourd'hui, réglementer les activités au-delà du raisonnable. Pour contribuer à retrouver le chemin d'une croissance équilibrée et partagée, le recours de l'Adie vise à annuler le décret d'application de la loi relative à la promotion du commerce et de l'artisanat, qui porte atteinte à l'intérêt général. De façon à construire une nouvelle réglementation, plus juste et garantissant la sécurité et la santé des consommateurs.''''
Évidemment la règlementation d'ici diffère de làbas,mais en gros ,je trouves que nous vivons un peu les mêmes problèmes.
Je suis à même de dire qu'ici nous vivons les mêmes genres de problèmes ,malgré la différence de législation.
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''''Quand trop de qualification tue l'emploi
La loi relative à la promotion du commerce et de l'artisanat en date du 5 juillet 1996 érige un barrage de qualifications et de diplômes autour de plusieurs secteurs d'activité.
Écrit par
Maria Nowak
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Il ne s'agit pas de mettre en doute le besoin de qualifications permettant d'assurer un meilleur service aux consommateurs et de protéger l'intérêt général. A l'évidence, la sécurité des usagers requiert une formation préalable pour les mécaniciens automobiles ou les installateurs d'électricité. Mais, faut-il avoir le même niveau de qualifications pour réparer les vélos ou changer une ampoule ? En appliquant les mêmes exigences à l'ensemble d'un secteur d'activité, sans distinguer les vrais métiers et les tâches simples, qui n'exigent pas trois ans de formation, la loi et son décret d'application non seulement limitent la liberté d'entreprendre, mais encore sont défavorables aux usagers. A défaut d'une évaluation, une analyse élémentaire permet de détecter trois types d'impact de cette réglementation excessive sur l'économie française.
La première conséquence est la distorsion de l'offre et de la demande. L'accès aux prestations de base est rendu plus difficile : il faut du temps pour trouver un artisan et le faire venir pour une intervention de petite envergure. Ainsi, trouver un plombier pour une réparation mineure relève de l'exploit. Il existe, dans notre pays, une demande insatisfaite face à une offre encadrée par la loi, qui aboutit, in fine, à une rétention de croissance.
Les contraintes de qualification ont un effet dévastateur sur l'emploi des travailleurs peu qualifiés et des jeunes en rupture scolaire
En deuxième lieu, l'absence d'une libre confrontation de l'offre et de la demande a pour conséquence une augmentation des prix, sans effet positif sur la qualité des prestations. En effet, les artisans diplômés, en situation de monopole de fait, ne sont guère intéressés à fournir des prestations qu'ils considèrent légitimement sous-dimensionnées par rapport à leurs compétences.
Enfin et surtout, les contraintes de qualification ont un effet dévastateur sur l'emploi des travailleurs peu qualifiés et des jeunes en rupture scolaire. Alors que les travailleurs peu qualifiés représentent un cinquième de la force de travail, leur taux de chômage atteint 15 % contre 9 % pour l'ensemble de la population active. De même, le chômage des jeunes (24 %) a des conséquences dramatiques pour les intéressés directs, qui n‘arrivent pas à trouver leur place dans la société, mais aussi pour l'ensemble de l'économie, qui, d'une façon ou d'une autre, en porte le poids.
L'Adie, qui, depuis plus de vingt ans, finance et accompagne les chômeurs créateurs d'entreprise, a pu prouver, sur 72.000 entreprises créées, que chacun, quel que soit son niveau de formation, est capable d'entreprendre. Près d'un quart de ses clients savent tout juste lire et écrire. L'association a essayé, depuis trois ans, de proposer au Parlement un amendement expérimental, distinguant les vrais métiers des petites tâches qui pourraient être réalisées sans trois ans de formation préalable consacrée par un diplôme. Faute d'y arriver, elle a déposé un recours devant le Conseil d'Etat demandant l'annulation du décret d'application de la loi du 5 juillet 1996. Pour aider les jeunes en rupture scolaire et les seniors peu qualifiés à créer leur propre emploi, elle lance un programme de microfranchise solidaire, qui, après avoir préparé et testé des projets d'entreprise, les met, clefs en main, à la disposition de microentrepreneurs bénéficiant par ailleurs de l'appui technique, de l'accès au financement et de l'accompagnement à la gestion d'entreprise. Ce concept, à mi-chemin du travail salarié et du travail indépendant, va permettre de donner aux travailleurs peu qualifiés une chance de créer leur propre emploi.
« Laissez-les faire ! », disait Turgot en évoquant ceux dont on voulait, comme c'est le cas aujourd'hui, réglementer les activités au-delà du raisonnable. Pour contribuer à retrouver le chemin d'une croissance équilibrée et partagée, le recours de l'Adie vise à annuler le décret d'application de la loi relative à la promotion du commerce et de l'artisanat, qui porte atteinte à l'intérêt général. De façon à construire une nouvelle réglementation, plus juste et garantissant la sécurité et la santé des consommateurs.''''