VonRoust a écrit :Il y est en effet dit que libérer un esclage est expiation de péché, mais ce n'est pas obligatoire...
Ceux qui ne le font pas doivent suivre tout un tas de règles qui place alors l'esclave dans une catégorie inférieure à l'homme, ce qui donne par exemple le droit à un Musulman d'abuser de son esclave femme...et c'est Saint Gabriel qui le dit...
Sourate 4, An-Nisâ’, Les Femmes, verset 25:
"Vous pouvez épouser une femme parmi celles de vos esclaves croyantes. Dieu connaît mieux votre foi, car vous êtes les uns des autres. Et épousez-les avec l’autorisation de leur famille et faites-leur don d’une dot convenable".
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Juste pour te remettre les choses en perspective, imagine-toi au 7ème siècle, les esclaves capturées après un conflit sont celles qui n'ont pas de mari ou dont le mari est mort au combat. Elles sont prises en charge comme un membre de la famille. Ce type d'esclavage (rien à voir avec les romains qui ne donnait pas une once d'humanité à leur possession) s'apparentait plus à de l'intégration à la société musulmane. Ce type d'adoption était régi par plusieurs règles pour éviter les dérives qui s'apparenterait au réel esclavage.
Bref, ça reste discutable. Mais un musulman ayant un peu de jugeote comprendra que l'Islam est un guide qui tend vers l'égalité des humains et qu'on doit se diriger vers ça. Tout dépend de l'interprétation encore une fois.
Je trouve que l'Islam est comme un miroir. Il fait sortir le meilleur de la bonne personne et le pire des mauvaises.
Dans tous les cas, un esclavagiste n'a pas besoin de Coran pour justifier ses méfaits...
VonRoust a écrit :En effet ce n'est pas très explicite. Cependant la musique non coranique est associée aux "discours étrangers" et aux "voix" tentatrices mentionnées dans le Coran, c'est une forme de discours qui peut égarer le Musulman et est classé comme telle...
Interprétation salafiste tirée de hadiths correspondant à cette idéologie. Hadiths faibles rapportés plus de 150 ans après la mort du prophète.
On parlait du Coran, n'est-ce pas? Alors revenons à notre sujet.
VonRoust a écrit :Là aussi tu ne réponds pas directement à ma critique...
Je m'en fous de savoir que l'Islam était précurseur à l'époque puisqu'on est en 2011...
Alors d'un autre côté, j'aimerais savoir en quoi le Coran traite les femmes comme des sous-hommes?
Si je te résume le Coran, ça donnerait ça: Les hommes et les femmes sont différents (ça prend juste une petite constatation visuelle) mais égaux devant Dieu.
Toute une sourate est destinée aux femmes.
Contrairement à d'autres religions, la femme n’est pas blâmée pour la chute de l'homme. La grossesse et l'accouchement sont des raisons d'aimer la femme et d'apprécier le miracle de la vie et non une punition divine.
Nul part dans le Coran il est mentionné que les “hommes sont supérieurs aux femmes”, à moins que le texte du Coran n’ait été pauvrement traduit en français dans des sites anti-Islam. Le Coran indique très clairement que la seule base de supériorité est la piété et la droiture, non le genre, la race, la couleur ou la richesse.
VonRoust a écrit :Etant donné la pudeur entre les 2 sexes imposée par le Coran et les petites phrases du genre: "il est préférable pour une femme de prier chez elle", les deux sexes ont très peu l'occasion d'avoir des activités ensemble tu ne crois pas?
La pudeur est de mise pour l'homme et la femme. La pudeur ne se limite pas à l'accoutrement (je suis anti-voile car rien de solide ne le prescrit dans le Coran... C'est un débat à part que j'ai déjà eu plusieurs fois avec mes coreligionnaires), c'est la politesse, l'humilité, les bonnes manières, c'est un tout.
VonRoust a écrit :Bah oui...
Est-ce qu'un bon Musulman a le droit d'aller boire l'apéro chez des amis?
De se tapper une bouffe dans un resto choisi à la va vite?
D'aller dans un musée où des nus sont exposés?
De louer le DVD des "Valseuses" ou de "Manon des sources"?
D'écouter le répertoire d'Aznavour ou de Brassens?
Toute les réponses sont négatives si ce bon Musulman veut suivre à la lettre les principes du Coran...
Il n'y a aucun échange culturel possible entre nos traditions du terroire ou nos différentes formes d'expression artistique, et même dans la vie de tout les jours "Mohammed" est automatiquement exclu de certaines activités...
Ça reste toujours une histoire d'interprétation. Quand un musulman visite un non-musulman, il doit respecter les règles de bien-séance pour ne jamais froisser son hôte.
S'il n'y a que du porc à table et que ça offenserait son hôte de ne pas en manger, et bien il doit dire "bismillah" (au nom de Dieu) pour rendre la nourriture halal et manger.
Pour la boisson, s'il n'y a rien d'autre à boire, même principe (avec modération).
Pour cela, je me base sur le célèbre verset: "Nulle contrainte en religion".
Et sur certains hadiths "sahih" de Bukhari qui parlait d'un épisode ou un compagnon à poser une question au prophète sur le halal.
Résumé rapide, la réponse était que quand tu ne sais pas, tu dis "bismillah" et tu manges.
Autre hadith, Mohammed était invité chez un ennemi. Pour respecter les régles de la bienséance, il a consommé un plat empoissonné en sachant ce que ça contenait. Il a survécu après plusieurs jours de maladie.
L'idée est qu'il faut toujours respecter les autres et ne jamais froisser un hôte.
Pour le reste, ça reste du domaine de l'interprétation. Des musulmans endoctrinés qui se scrutent les uns les autres comme des moutons sans trop comprendre leur religion pourront respecter des préceptes sortis de la tête de certains cheikhs... C'est d'un ridicule.
VonRoust a écrit :Je suis d'accord pour dire que beaucoup de choses écrites dans le Coran sont soumises à interprétation, mais c'est justement le fait d'interpréter qui pose problème...
Quelle interprétation est la bonne?
J'espère de tout coeur que la vraie est celle de la modération, mais combien de courant Islamique sont vraiment modérés?
La pratique de l'Islam n'est pas figée dans le temps. Il y a toujours eu des conflits internes silencieux et des mouvements qui empiètent sur d'autres. De nos jours, il y a un repli identitaire et un rejet de l'Occident qui poussent certains musulmans à rechercher une pratique à l'opposé des occidentaux. Je constate qu'il n'y a pas de sagesse dans la pratique. Il y a de la haine, de la différence et la recherche d'un clash civilisationnel.
Je vois ça comme du défaitisme ce virage vers l'obscurantisme.
Ça ne peut changer qu'après un ras le bol de l'Islam politique et un recentrage de l'Islam dans la sphère personnelle. Mais il faut laisser le temps aux musulmans de toucher le fond du baril (on y est presque j'espère) et de régler leur propre problème. Une intervention externe n'est pas souhaitable.