Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
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Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
Pour initier le sujet, cette excellente chronique de Mathieu Bock-Côté.
Autant je suis parfois en profond désaccord avec lui, autant il sait viser en plein dans le 1000 souvent ! "s'a coche!" quoi !
Crimes d'honneur et choc des cultures
MATHIEU BOCK-CÔTÉ
24/11/2011 09h07
Le procès Shafia transforme l'actualité en film d'horreur. On en connaît l'enjeu: Mohammad Shafia, sa femme et son fils sont accusés d'avoir tué les trois filles du premier ainsi que sa première épouse. Fait divers ? On le souhaiterait. Il y a des maniaques dans chaque société. On se souvient tous du procès de Guy Turcotte, monstre bien de chez nous s'il en est un.
Pourtant, il y a beaucoup plus qu'un fait divers monstrueux dans ces assassinats. Nous sommes devant un fait de société. Nous le savons, il s'agit de crimes d'honneur. Les «crimes d'honneurs» ont une signification culturelle et politique. L'opinion publique le devine. Ce problème, c'est celui du choc des cultures, lorsqu'il dégénère à l'extrême.
On parle ici de crimes d'honneur. L'honneur en question, c'est celui de la famille. C'est surtout, en fait, celui du père, qui se trouve déshonoré par la liberté sexuelle de ses filles. Parce que cellesci sont apparemment sa propriété. Elles doivent se plier à la domination patriarcale. La femme est un objet. La propriété de son homme. En gros, c'est «voile-toi, et tais-toi».
Je ne peux m'empêcher de faire un lien entre le crime d'honneur et la burqa. Évidemment, la deuxième ne mène pas nécessairement au premier. Mais les deux ne participent-ils pas de la même représentation de la femme ? La burqa domestique la femme. Le crime d'honneur peut la punir si elle n'accepte pas qu'on l'infériorise.
L'idée qu'un homme vaut plus qu'une femme n'a plus de sens en Occident. La comparaison avec le procès Turcotte est intéressante. Je n'ai jamais cru un seul instant à l'argument de la folie. Mais c'est bien le seul argument qu'il pouvait évoquer pour se dérober à la justice. En d'autres termes, son crime était radicalement injustifiable du point de vue de notre culture.
Dans le cas Shafia, nous sommes devant autre chose. Shafia s'enferme dans le mutisme. Mais s'il devait confesser ses raisons, il ne jouerait probablement pas au fou. Non. Il expliquerait rationnellement son geste, en fonction, je l'ai dit, de sa conception de l'honneur. Cela en dit beaucoup sur la culture de référence des deux tueurs.
Depuis 20 ans, au nom du multiculturalisme, on dit que les cultures qui se rencontrent s'enrichissent mutuellement. Cela peut être vrai. Mais cela peut être faux aussi. Du contact entre cultures trop différentes peuvent naître aussi des frictions, voire des violences. La différence peut être une richesse. Elle peut aussi être un problème. Politiquement incorrect ? Oui. Mais néanmoins vrai.
Une société n'est pas qu'une somme de règles abstraites. Il ne suffit pas de vivre et de laisser vivre. Il faut une culture qui porte l'idéal de la liberté individuelle. Une culture ouverte à l'idée d'égalité. Toutes les cultures n'en sont pas également porteuses. Doit-on vraiment tolérer la ségrégation au nom de la diversité ?
Toutes les cultures ne sont pas interchangeables. Certaines sont plus avancées que d'autres dans le respect de la dignité humaine. Tôt ou tard, il faudra le reconnaître. Surtout, nous devrons nous assurer que ceux qui veulent venir vivre chez nous soient aussi prêts à vivre comme nous.
Lien: Journal de Montréal
Autant je suis parfois en profond désaccord avec lui, autant il sait viser en plein dans le 1000 souvent ! "s'a coche!" quoi !
Crimes d'honneur et choc des cultures
MATHIEU BOCK-CÔTÉ
24/11/2011 09h07
Le procès Shafia transforme l'actualité en film d'horreur. On en connaît l'enjeu: Mohammad Shafia, sa femme et son fils sont accusés d'avoir tué les trois filles du premier ainsi que sa première épouse. Fait divers ? On le souhaiterait. Il y a des maniaques dans chaque société. On se souvient tous du procès de Guy Turcotte, monstre bien de chez nous s'il en est un.
Pourtant, il y a beaucoup plus qu'un fait divers monstrueux dans ces assassinats. Nous sommes devant un fait de société. Nous le savons, il s'agit de crimes d'honneur. Les «crimes d'honneurs» ont une signification culturelle et politique. L'opinion publique le devine. Ce problème, c'est celui du choc des cultures, lorsqu'il dégénère à l'extrême.
On parle ici de crimes d'honneur. L'honneur en question, c'est celui de la famille. C'est surtout, en fait, celui du père, qui se trouve déshonoré par la liberté sexuelle de ses filles. Parce que cellesci sont apparemment sa propriété. Elles doivent se plier à la domination patriarcale. La femme est un objet. La propriété de son homme. En gros, c'est «voile-toi, et tais-toi».
Je ne peux m'empêcher de faire un lien entre le crime d'honneur et la burqa. Évidemment, la deuxième ne mène pas nécessairement au premier. Mais les deux ne participent-ils pas de la même représentation de la femme ? La burqa domestique la femme. Le crime d'honneur peut la punir si elle n'accepte pas qu'on l'infériorise.
L'idée qu'un homme vaut plus qu'une femme n'a plus de sens en Occident. La comparaison avec le procès Turcotte est intéressante. Je n'ai jamais cru un seul instant à l'argument de la folie. Mais c'est bien le seul argument qu'il pouvait évoquer pour se dérober à la justice. En d'autres termes, son crime était radicalement injustifiable du point de vue de notre culture.
Dans le cas Shafia, nous sommes devant autre chose. Shafia s'enferme dans le mutisme. Mais s'il devait confesser ses raisons, il ne jouerait probablement pas au fou. Non. Il expliquerait rationnellement son geste, en fonction, je l'ai dit, de sa conception de l'honneur. Cela en dit beaucoup sur la culture de référence des deux tueurs.
Depuis 20 ans, au nom du multiculturalisme, on dit que les cultures qui se rencontrent s'enrichissent mutuellement. Cela peut être vrai. Mais cela peut être faux aussi. Du contact entre cultures trop différentes peuvent naître aussi des frictions, voire des violences. La différence peut être une richesse. Elle peut aussi être un problème. Politiquement incorrect ? Oui. Mais néanmoins vrai.
Une société n'est pas qu'une somme de règles abstraites. Il ne suffit pas de vivre et de laisser vivre. Il faut une culture qui porte l'idéal de la liberté individuelle. Une culture ouverte à l'idée d'égalité. Toutes les cultures n'en sont pas également porteuses. Doit-on vraiment tolérer la ségrégation au nom de la diversité ?
Toutes les cultures ne sont pas interchangeables. Certaines sont plus avancées que d'autres dans le respect de la dignité humaine. Tôt ou tard, il faudra le reconnaître. Surtout, nous devrons nous assurer que ceux qui veulent venir vivre chez nous soient aussi prêts à vivre comme nous.
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"Le prix de la liberté, c'est la vigilance éternelle."
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Re: Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
C'est tellement bien dit et surtout, c'est tellement vrai ! Je suis en parfait accord avec lui et je l'assume à 100%.
Méfiez-vous de l'eau qui dort...
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Re: Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
Il vaudra bien leur expliquer qu'après avoir un commis un meurtre famillial, au Québec, il faut rapidement boire du lave-vitre si on veut avoir une chance d'être acquitté.Mark a écrit :Surtout, nous devrons nous assurer que ceux qui veulent venir vivre chez nous soient aussi prêts à vivre comme nous.

Comme les anges à l'œil fauve
Je reviendrai dans ton alcôve
Et vers toi glisserai sans bruit
Avec les ombres de la nuit
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Re: Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
Harry Tuttle a écrit :Il vaudra bien leur expliquer qu'après avoir un commis un meurtre famillial, au Québec, il faut rapidement boire du lave-vitre si on veut avoir une chance d'être acquitté.Mark a écrit :Surtout, nous devrons nous assurer que ceux qui veulent venir vivre chez nous soient aussi prêts à vivre comme nous.



Tu as tout compris !
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Re: Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
Mathieu Bock-Côté, avec tout le respect que j'ai pour lui, devrait définir le concept de «culture» pour rendre sa chronique encore plus crédible.
La famille Shafia a la même culture, que, par exemple, n'importe quel autre Afghan d'ethnie pachtoune, et je prendrai ici l'exemple de Khaled Hosseini, un Afghan, pachtoune, mais ne donnant pas du tout dans le religieux.
MBC n'est pas exactement «sur la coche» dans cette chronique parce que le problème principal est, selon lui, la culture elle-même alors que c'est totalement faux; il s'agirait plutôt du degré, si j'oserais dire, d'appartenance à sa culture, et non de la culture elle-même. Par exemple, Shafia n'a jamais été capable de s'intégrer à notre mode de vie occidental et libre en raison du degré d'appartenance à sa culture extrêmement fort, alors qu'un homme comme Khaled Hosseini, qui milite pour le droit des femmes en Afghanistan, a été élevé selon les mêmes rites que Mohammed Shafia: ce n'est que son degré d'appartenance qui soit très diminué qui fait en sorte qu'il se soit, lui, intégré au mode de vie occidental.
En conclusion, le problème n'est pas la culture en soi, mais plutôt comment on y est attaché. Imaginez vous, un chrétien orthodoxe ou un juif orthodoxe qui rencontre un musulman intégriste: c'est là que se produisent les plus grandes frictions (Israel, Tchétchénie, Inde/Pakistan). Imaginez vous, maintenant, un chrétien non-pratiquant qui rencontre un musulman modéré... il ne devrait pas se passer grand chose.
La famille Shafia a la même culture, que, par exemple, n'importe quel autre Afghan d'ethnie pachtoune, et je prendrai ici l'exemple de Khaled Hosseini, un Afghan, pachtoune, mais ne donnant pas du tout dans le religieux.
MBC n'est pas exactement «sur la coche» dans cette chronique parce que le problème principal est, selon lui, la culture elle-même alors que c'est totalement faux; il s'agirait plutôt du degré, si j'oserais dire, d'appartenance à sa culture, et non de la culture elle-même. Par exemple, Shafia n'a jamais été capable de s'intégrer à notre mode de vie occidental et libre en raison du degré d'appartenance à sa culture extrêmement fort, alors qu'un homme comme Khaled Hosseini, qui milite pour le droit des femmes en Afghanistan, a été élevé selon les mêmes rites que Mohammed Shafia: ce n'est que son degré d'appartenance qui soit très diminué qui fait en sorte qu'il se soit, lui, intégré au mode de vie occidental.
En conclusion, le problème n'est pas la culture en soi, mais plutôt comment on y est attaché. Imaginez vous, un chrétien orthodoxe ou un juif orthodoxe qui rencontre un musulman intégriste: c'est là que se produisent les plus grandes frictions (Israel, Tchétchénie, Inde/Pakistan). Imaginez vous, maintenant, un chrétien non-pratiquant qui rencontre un musulman modéré... il ne devrait pas se passer grand chose.
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Re: Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
Le bon sens dans ce que tu nous racontes n'enlève en rien au fait que c'est un choc des cultures.Murray#3 a écrit :Mathieu Bock-Côté, avec tout le respect que j'ai pour lui, devrait définir le concept de «culture» pour rendre sa chronique encore plus crédible.
La famille Shafia a la même culture, que, par exemple, n'importe quel autre Afghan d'ethnie pachtoune, et je prendrai ici l'exemple de Khaled Hosseini, un Afghan, pachtoune, mais ne donnant pas du tout dans le religieux.
MBC n'est pas exactement «sur la coche» dans cette chronique parce que le problème principal est, selon lui, la culture elle-même alors que c'est totalement faux; il s'agirait plutôt du degré, si j'oserais dire, d'appartenance à sa culture, et non de la culture elle-même. Par exemple, Shafia n'a jamais été capable de s'intégrer à notre mode de vie occidental et libre en raison du degré d'appartenance à sa culture extrêmement fort, alors qu'un homme comme Khaled Hosseini, qui milite pour le droit des femmes en Afghanistan, a été élevé selon les mêmes rites que Mohammed Shafia: ce n'est que son degré d'appartenance qui soit très diminué qui fait en sorte qu'il se soit, lui, intégré au mode de vie occidental.
En conclusion, le problème n'est pas la culture en soi, mais plutôt comment on y est attaché. Imaginez vous, un chrétien orthodoxe ou un juif orthodoxe qui rencontre un musulman intégriste: c'est là que se produisent les plus grandes frictions (Israel, Tchétchénie, Inde/Pakistan). Imaginez vous, maintenant, un chrétien non-pratiquant qui rencontre un musulman modéré... il ne devrait pas se passer grand chose.
Ce n'est pas parce qu'Il y a un niveau de respect de sa culture selon les personnes que cela fait en sorte qu'il n'y en a pas!
En France ,culturellement ,les femmes ont pour habitudes de se dénuder le haut à la plage pour profiter du soleil.
Pourtant ce n'est pas toutes les Françaises qui le font.
Mais nous affirmons quand même que culturellement,les Français font cette action.
Ainsi ,ce n'est pas l'exception ou l'Intensité du respect de sa culture qui dicte ce qu'est une culture.
Sinon ,la culture n'existerait plus!
Elle serait indéfinissable ,trop gommée par les degrés d'intensité de son respect,de son application ,au gré des humeurs des gens ou de leurs valeurs personnelles!
- Harry Tuttle
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Re: Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
Dire « les Français font cette action » c'est ni plus ni moins que mentir.calimero a écrit : En France ,culturellement ,les femmes ont pour habitudes de se dénuder le haut à la plage pour profiter du soleil.
Pourtant ce n'est pas toutes les Françaises qui le font.
Mais nous affirmons quand même que culturellement,les Français font cette action.
La vérité c'est : « cette action fait partie de la culture française ».
Énorme différence, dans le type de sujet ici traité.
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Re: Choc des cultures, conséquence du multiculturalisme
On y voit de belles tentatives pour s'adapter aux cultures des pays d’accueil.Virgile a écrit :http://www.dailymotion.com/video/x9mlza_groland-burka_fun
Mais encore une fois, c'est une vision de la femme en pièces détachées.