
Lapointe à gauche
C'est toujours pareil. À l'heure où on coupe partout dans les dépenses, où les emplois se font rares et où les gens sont surtaxés, de gros bonnets s'en mettent plein les poches aux frais des contribuables...
Va-t-on finir par en voir la fin ?
Voilà maintenant que deux autres pointures se font montrer du doigt par le vérificateur général du Québec: l'ancien PDG de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, ainsi que directeur général du CHUM, Christian Paire. Ce qu'on peut lire à leur sujet, sur le site de Radio-Canada, n'est pas vraiment de nature à provoquer des larmes de compassion.
Lapointe, ancien député libéral fédéral (1974-1984), a l'air d'avoir été particulièrement bien graissé:
- Salaire de près de 400 000$, presque 5 fois plus élevé que la norme;
- 40 000$ de remboursement, sur deux ans, pour des frais de repas sans pièces justificatives;
- Remboursements pour des frais d'hébergement dépassant le double de la limite indiquée et ce, dans 60% des cas;
- Monsieur se faisait même rembourser ses frais de bibine: 2 500$ de remboursement pour des dépenses effectuées à la Société des alcools du Québec pour une seule année;
- Monsieur s'est même fait déjà rembourser deux fois pour les mêmes dépenses;
- Monsieur s'était vu "offrir" une indemnité de départ de 654 000$ avec un bureau et une secrétaire fournis pendant les trois années suivant son départ, avec des garanties de contrat. Finalement, il a reçu 618 000$;
- Pour couronner le tout, le vérificateur général estime que la gestion de Lapointe était déficiente: des commandites allouées par l'organisme qu'il dirigeait étaient mal analysées et parfois non pertinentes...
Passionnant tout ça...
Du côté de Christian Paire, le vérificateur général a également noté plusieurs "irrégularités" dont, notamment:
- Un salaire annuel dépassant généreusement le maximum permis ("léger" excédent de 70 000$...);
- Monsieur Paire a reçu des "primes de rendement", ce qui était interdit par le gouvernement;
- Irrégularités dans l'embauche et la rémunération des cadres: plusieurs postes n'ont pas été affichés et les échelles salariales n'ont pas été respectées;
- Des contrats accordés de gré à gré, sans appel d'offres.
Tous ces beaux rapports auront-ils une conséquence ? Ou l'affaire va-t-elle être encore balayée sous le tapis ? Si au moins on pouvait arriver à leur faire perdre le sourire, ce serait déjà ça de gagné... Enfin.